couleurs directes

Les 34 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



34. rom1 - 07/05/01 09:13
y a les nomad et hk qui dont la couleur est faite à l'ordi, et je trouve ça assez réussi. en tout cas, ça colle au style de l'histoire... :o)

33. tzynn - 03/05/01 23:53
Un autre auteur qui travaille maintenant à la couleur directe, c'est Marini. La différence est assez nette entre par exemple le tome 3 ou 4 de gipsy (à l'encre de chine) et le cinquième tome (couleurs directes). De même, le scorpion ou rapaces sont en couleurs directes.
Par contre, je n'aime généralement pas les albums mis en couleurs à l'ordi. Je n'ai pas acheté Alvin Norge pour cette raison. Je n'ose même pas parler des zappeurs. Seul Bajram, me semble t'il, fait quelque chose d'intéressant. Quels sont les albums qui selon vous sont bien mis en couleurs à l'ordi?

32. rom1 - 03/05/01 16:50 - (en réponse à : à Danyel)
euh, pour la lumière je suis d'ac avec toi, et c'est justement pour cela que je ne comprenais pas l'histoire de jung... :o((
pour le reste, merci de tes explications, c'est vrai que c'est pô tout récent comme concept, moi j'en ai entendu parler pour la première fois avec civiello (attention, pas de sa bouche, hein :o)), presque comme si c'était lui qui avait inventé ça...

31. Slyfox à Burty... - 03/05/01 15:09 - (en réponse à : slyfox96@hotmail.com)
Burty, si tu veux corriger rapidement ton scan couleur sur photoshop (ou autre logiciel) il offre habituellement une fonction qui s'appelle "auto-level"... ça calibre tes couleurs au bon dosages des 3 couleurs RGB (red, green, blue), sinon il te reste les calibrages manuels ("color balance", "saturation", etc.), il faut avoir l'oeil par contre.

Et pour l'encrage, tu pourrais scanner ton dessin à l'encre tout seul (feuille transparente) et après, garder dans photoshop, seulement ton dessin (plus de "blanc" autour de ton trait, la feuille redevient transparente). Avec un layer (ou calque... toujours dans photoshop)tu places ta page avec les couleurs direct (scanné auparavant) "en dessous" du dessin et le tour est joué! Moi j'utilise la même technique sur photoshop mais je fais mes couleurs par ordinateur! La base est la même... technique plutôt "complexe" à expliquer, je l'avoue!

bonne chance!

Slyfox

30. Danyel - 26/04/01 17:43
Rom, je ne comprends pas la première partie de ton intervention. L'étude de la lumière fait parti intégrante du dessin. Les ombres sont dépendantes de la lumière qu'elles soient en N & B ou en couleur. Quant à la couleur directe, elle ne date pas d'hier. Windsor Mc Cay utilisait déjà cette méthode sur Little Nemo en 1905. Et, plus près de nous, une série comme Dan Dare était déjà en couleurs directes dans les années 50/60. Les moyens de reproduction étaient différents certes, mais les résultats déjà spectaculaires.

29. MR_Claude - 26/04/01 13:22
oulala je l'avais pas vu celui-la de sujet! On devrait le rebaptiser "cours de rattrapage intensif pour ceux qui ont toujours été infoutus de tenir un crayon/pinceau..."... et je suis le premier concerné. Continuez on apprend des tas de trucs (même si je ne risque pas de m'en servir un jour...)...

28. rom1 - 26/04/01 12:19
je remonte le sujet, parce que je viens de lire l'interview de Jung, qui dit que le travail sur la lumière est inutile si on ne fait pas de la couleur directe... est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi?
si j'ai bien compris, si les auteurs se mettent à la couleur directe, c'est q'à présent la technique le permet alors qu'avant ce n'était pas le cas. donc après c'est plus une question de préférence de l'auteur, s'il préfère colorier ses planches ou des bleus...

27. Burty - 06/04/01 16:54
Excusez-moi mais qui a recopié mon message?
Oups c'est moi...

26. Burty - 06/04/01 16:52
Voila Danyel, 1° j'ai deja essayé la photocopie et cela m'a insatisfait. 2° Je ne fais pas ca pour un eventuel editeur je n'y ai meme jamais songé. 3° Si j'ai bien compris ce qu'est la couleur direct, je crois qu'il est assez difficile en peignant de conserver les pleins et délié des contours, la peinture bouffant les traits (je suis peut-etre un cas en peinture et c'est peut etre de la que vient le probleme) un film avec les contours noir par dessus permet d'avoir les contour intacts.
Je ne sais pas si je me fait bien comprendre, cela dit, merci de te donner autant de mal pour moi Danyel

25. Burty - 06/04/01 16:51
Voila Danyel, 1° j'ai deja essayé la photocopie et cela m'a insatisfait. 2° Je ne fais pas ca pour un eventuel editeur je n'y ai meme jamais songé. 3° Si j'ai bien compris ce qu'est la couleur direct, je crois qu'il est assez difficile en peignant de conserver les pleins et délié des contours, la peinture bouffant les traits (je suis peut-etre un cas en peinture et c'est peut etre de la que vient le probleme) un film avec les contours noir par dessus permet d'avoir les contour intacts.
Je ne sais pas si je me fait bien comprendre, cela dit, merci de te donner autant de mal pour moi Danyel

24. Danyel - 06/04/01 12:49
Burty, Je ne comprends pas pourquoi tu te compliques autant la vie ! Si tu veux juste reproduire tes planches, fais une photocopie couleur, le résultat sera bien meilleur. Le procédé de mise en couleur séparée du film noir est réservée à l'imprimerie professionnelle pour des raisons techniques que j'ai expliquées. Sinon ça ne sert à rien. Un éditeur ne pourrait même pas utiliser ton travail. Tu peux parfaitement faire de la couleur directe avec un contour noir. Pourquoi tu t'emmerdes à faire un film ? Pour reproduire tes planches, une copie couleur recto verso et le tour est joué. C'est à la machine de se plier à l'homme, et non l'inverse. Salamandre, Je suis d'accord avec ce que toi. J'avais oublié de citer Hermann qui, lui, est passé du cerné à la hachure (période rotring), puis à la couleur directe avec et sans cerné. Je ne vois pas ce qu'il peut faire d'autre à présent, graphiquement parlant.

23. Burty - 06/04/01 10:36
Merci du conseil Jouvray, encore faut il que je trouve comment faire avec le logiciel que j'ai (Corel PhotoPaint 7) : )

22. jouvray - 06/04/01 09:49 - (en réponse à : jerome@kcs-production.com)
Burty, je te conseille de ne pas scanner ta planche en couleur avec le transparent par dessus ! ça doit surement "abimer" tes couleurs, notemment à cause des reflets que le transparent peut créer dans le scanner...
Comme tu a scanné l'original au départ et que tu a scanné la couleur seule ( sans le transparent donc !! ), il faut les superposer ensuite dans un logiciel de retouche d'image type " photoshop "...

21. salamandre à danyel - 06/04/01 02:42
parfait! mais pour différencier la couleur directe de la technique du cerne N/B tu fais bien de parler de Ingres et Delacroix. le problème est que tu passes de la masse à la ligne. peu de dessineux peuvent jongler avec ces 2 conceptions de l'espace. soit tu fouilles la matière, la lumière et le rendu des matières de l'intérieur, et tu pousses la "forme" vers l'extérieure" un peu comme un homme trop fort enfilerait un costume trop court pour lui; soit tu " écris " la forme, avec ses pleins et déliés, à la manière d'un callygraphe, et tu fermes la forme de l'extérieur. tu pièges les masses par un trait. tu as raison de parler de Miller et autres Munoz ou pratt, qui ont trouvé un chemin de traverse. c'est une étrange dichotomie pour le spectateur, mais cette frontière, entre l'homme de masse et de ligne est fondamentale. ex: de ceux qui portent la double casquette ( rosinsky, giraud, follet, mourier....) mais ils sont rares.
j'ai aimé ingres et delacroix ( magnifique expo comparée à BXL ) pour avoir avoir compris ça .

20. Burty - 05/04/01 22:08
Je suis, en ce moment, parfaitement clair d'esprit mais je disais seulement (tres implicitement) que le retraitememt de l'image est quasimemt aussi long que sa fabrication.
Il s'avere cependant que tout ce que je dis est totalement faux.
Je dois me rendre à l'évidence, j'ai l'incapacité pathologique de penser rationnellement héhé ;o)

19. Danyel - 05/04/01 16:40
Il ne s'agit pas de tout changer mais de corriger les imperfectons de l'ordi. On parlait de la technique de reproduction d'une image et tu me réponds par celle de sa fabrication. Est-ce que tu ne t'emmêlerais pas les pinceaux (ou les crayons) par hasard ? :-))))

18. Burty - 05/04/01 16:33
MOi je trouve relativement frustrant d'avoir peint d'une facon perceptiblement "parfaite" et de devoir ensuite tout changer à l'ordinateur. Apparement nombreux sont ceux qui ont optés pour la mise en couleur directement par l'ordinateur. Mais moi je prefere m'eclater avec de la peinture, m'en foutre partout sur le corps, c'est tellement plus drole.

17. Danyel - 05/04/01 16:08
Je ne suis pas un spécialiste en logiciel. Je ne comprends pas très bien pourquoi tu fais tout ça. Est-ce pour imprimer toi-même ta BD ? Parce que d'un point de vue professionnel, on ne se contente pas de scanner l'image couleur. On corrige à l'aide de logiciel type Photoshop les couleurs. On met plus de rouge par ci, plus de bleu par là, on enlève tel pourcentage de jaune... ensuite on tire une ou plusieurs épreuve intermédiaires (des chromalins) et quand seulement quand le résultat est le plus proche de l'original, on imprime. Personne n'imprime à partir du brut de scan, parce que le résultat n'est jamais bon. La machine ne remplace pas l'œil humain. Même au niveau amateur, avec un Photoshop, on peut obtenir de très bons résultats.

16. Burty, l'homme qui n'en avait rien à faire - 05/04/01 15:50
Je voudrais savoir (au niveau très amateur) comment faire pour mettre en couleur d'une facon potable. Pour l'instant voici comment je procede :
je scanne mes dessins, j'imprime sur papier dessin et sur transparent, je peins à l'acrylique sur le papier à dessin, je pose le transparent sur la feuille peinte, je scanne le tout puis j'imprime. Resultat : passage obligé dans les chiottes après avoir vu les couleurs abominables. Franchement je n'arrive pas à avoir les meme couleurs que sur la planche peinte, avec pourtant un scanner et une imprimante qui devraient faire l'affaire

J'aimerais savoir comment vous arrivez à vous satisfaire, pour les couleurs avec un materiel raisonnable

15. djim - 05/04/01 08:57 - (en réponse à : a Danyel )
WAOUUHHHHHHH
Et bien merci pour ces explications tres interessantes.

14. Danyel - 04/04/01 22:28
Que de questions angoissantes Djim ! Concernant le contour et son usage, tu soulèves-là une question épineuse qui a agité les milieux artistiques principalement depuis Delacroix et Ingres. Soit le 19ème siècle. Le père Ingres considérait que Delacroix faisait des bouses parce qu'il ne respectait pas les contours, le "dessin" au sens strict. En fait le cerné est une convention de dessin. Dans la nature, tu ne vois nulle part un contour noir et des hachures. C'est un mode de représentation qui en vaut un autre. Si on veut représenter quelque chose, on peut très bien le faire en volume, en vidéo, par la parole, les notes de musique ou par le texte. Le contour fait partie d'un code graphique réducteur de la réalité. Par exemple, Juillard va représenter un nez par une arête, il remplacera l'autre arête par une ombre colorée couleur chaire. Et il rendra l'ombre portée du nez par une ombre colorée plus sombre (l'ombre portée est toujours plus dense que l'ombre propre nous enseignent les maîtres de la Renaissance qui sont les lointains ancêtres de la représentation dessinée en BD et de tout la figuration occidentale dessinée, jusqu'à l'art moderne qui marque la rupture). Que va faire Mœbius avec les mêmes outils : pinceaux et plume pour dessiner un nez ? Il va dessiner l'arête, mais peut-être que ce ne sera pas un trait continu, mais plutôt une succession de hachures plus ou moins grandes qui vont définir un volume (c'est épuisant de décrire un dessin avec des mots !). Qui dit volume dit ombres et lumière, donc Mœb va hachurer l'ombre propre, l'ombre portée (avec un réseau plus dense de hachures). De là viendra l'impression de relief. Après, il pose une couleur et tu as le résultat que l'on connaît. Si tu regardes attentivement "La mine de l'Allemand perdu", tu auras un bon aperçu de sa technique. Bon à présent, l'œil est relié au cerveau, qui est intelligent. Donc on peut se passer de lui donner certaines informations qu'il va reconstruire de lui-même. En dessin, c'est la suprême élégance. Faire l'économie d'un trait, pour aboutir aux mêmes éléments : lumière, ombre, volume. Tu prends Franck Miller dans le premier "Sin City" et tu vois le résultat. Plus besoin de cerné, le noir et le blanc suffisent pour donner le relief. C'est une technique de peinture, mais en noir et blanc. Après, comme on est dans le domaine de l'art, l'artiste passe d'une technique à l'autre au gré de son inspiration, de sa maîtrise technique du moment (qui fluctue, hélas !), du degré d'investissement que qu'il veut ou est capable de mettre dans un dessin à un instant T. Si tu es en couleurs directes, tu peux parfaitement te passer du contour, puisque tu définis ton rapport ombre, lumière par les couleurs. Une couleur neutre pour un plan, une autre plus dense pour l'ombre, une troisième encore plus dense pour l'ombre portée. Après ça se complique quand tu veux harmoniser l'arrière-plan avec le premier plan. Là encore, les maîtres de la Renaissance ont donné de précieux conseils. Comme la perte de densité des couleurs avec l'éloignement, chose quasi impossible à rendre avec un contour (sauf à le hachurer à l'aide de rehauts de blanc), mais plus simple avec des hachures. Bon je vais arrêter là. Le mieux est de regarder le plus possible des originaux au trait ou en couleurs directes. Ou encore de copier les dessins qui te plaisent si tu as envie de dessiner bien sûr. C'est le meilleur moyen pour entrer dans l'intimité d'un dessin et d'une technique sans avoir à tout réinventer depuis l'aube de la représentation graphique (des mecs balèzes l'ont fait à notre place, autant en profiter). A plus tard Djim

13. Fabrys - 04/04/01 15:49 - (en réponse à : A Djinn)
Faire disparaître ou atténuer un trait noir (par exemple sur un objet ou un sujet fortement éclairé) permet d'accentuer la vivacité de la lumière qui se pose dessus.
Par un beau jour ensoleillé, prend un objet quelconque et regarde-le en contre-jour, tu verras que certains bords semblent avoir disparus ou sont moins visibles que les autres.
Ne tente pas l'expérience trop longtemps et ne fais pas ça les jours d'éclipse... ou demande à un copain de le faire à ta place.

12. djim - 04/04/01 15:31 - (en réponse à : a Brutos)
La y a un truc que je n ecomprends pas: je ne vois pas pourquoi des contours noirs empecherai de "faire un travail interessant sur les lumieres et les ambiances et aussi sur le rendu des volumes".

11. Brutos - 04/04/01 15:09
La technique du lavis consiste a teinter un dessin avec une substance delayee dans l'eau ( encre de chine, bistre, voire jus de framboise ;o) ). Tu controles ton lavis en rajoutant des pigments ou de l'eau et tu peux aussi l'appliquer sur une sculpture ( certains utilisent cette technique pour peindre leurs soldats de plomb ou figurines ) mais il vaut mieux utiliser une surface qui absorbe bien l'eau...

Pour les couleurs directes, Danyel a bien repondu. Je rajouterai juste que quelqu'un qui maitrise bien cette technique peut faire un travail interessant sur les lumieres et les ambiances et aussi sur le rendu des volumes ( enfin c'est mon avis ;o) ).

10. Djim - 04/04/01 15:00
C'est en effet une tres bonne question. On compare beaucoup aquarelle a Lavis, mais qu'est ce que ce dernier exactement ?

9. Jezus - 04/04/01 14:44
Tant que tu y ais, tu voudraispas expliquer ce que c'est qu'un lavis (comment, pourquoi...) parce que j'en entend beaucoup parler, je crois voir ce que c'est (Rabate, Lepage dans son dernier album) mais je suis pas bien sur...

8. Danyel - 04/04/01 14:34
Djim, tu as tout bon. Mais les bleus peuvent aussi être imprimés plus grand à la demande de l'artiste. En fait, le grand intérêt de la couleur directe est de pouvoir se débarrasser de l'encombrant cerné quand on en a envie. Donc d'offrir une plus grande liberté.

7. djim - 04/04/01 13:57
Merci pour tous ces renseignements, c'est sympa :o)
Donc si j'ai bien compris, on peut avoir d'aussi belles couleurs en direct ou non. La seule difference vient des contours noirs qui sont tres prononces quand on est pas en couleur directe et le fait que le coloriste est oblige de travaille sur le format d'edition, donc environ A4.
C'est ca ou bien je suis recale ?

6. Blue - 04/04/01 13:44 - (en réponse à : à Djim)
Je ne suis pas un expert des couleurs directe ou indirecte, mais le plus bel exemple qu'on m'ai donné de couleur directe c'est De Cap et De Croc de Masbou...

5. Danyel - 04/04/01 13:43
La mise en couleur directe consiste à appliquer directement la couleur sur la planche, encrée ou non. Dans la technique "classique", on pose les couleurs non pas directement sur la planche encrée mais sur des "bleus" fournis par l'imprimeur. Un bleu est une reproduction de la planche noir et blanc, sur papier à dessin, à son format définitif de parution, dont tout le tracé en noir est imprimé en bleu. Cette couleur n'apparaît pas à l'impression (elle est dite inactinique, comme le rouge en photo). L'artiste met en couleur avec ce qu'il veut : encres colorées, aquarelle, gouache, feutres, crayons de couleur. A partir de ce document, l'imprimeur fait sa "sélection", c'est-à-dire qu'il va déterminer à l'aide d'un scanner les pourcentages de couleurs primaires (cyan, magenta, jaune) contenue dans chaque nuance de couleur. Il va fabriquer un film transparent pour chaque couleur à l'aide d'une trame étalonnée. On a ainsi un film tramé cyan, un magenta, un jaune. Le noir est toujours tiré à part sur un film transparent au même format que le bleu. En superposant les 4 films on obtient une quadrichromie, qui est la base de l'impression aujoud'hui. De ces quatre films, on insole des plaques offset qui serviront sur les imprimantes. Une plaque = une couleur. Une même feuille passe 4 fois sous les quatre plaques. Il y a un ordre à respecter, mais j'ai oublié lequel. Le fait que le film noir soit séparé des autres permet d'avoir un noir parfait parce que résultant d'une seule couleur : celle de l'encre de la planche d'origine. A présent si l'artiste utilise la méthode de couleurs directes, le noir est juxtaposé aux autres couleurs. Le scanner va donc lui attribuer des valeurs CMJ. Or que se passe-t-il quand on mélange un bleu cyan, un jaune citron et un rouge magenta (fait l'essai et tu verras) ? On obtient un marronasse dégueu. C'est à peu près ce qui se passe avec la reproduction des noirs issus des planches en couleurs directes. Un casse-tête pour les photograveurs. D'où l'intérêt de substituer au cerné noir une autre couleur, ce que font beaucoup d'artistes. Dans le cas de Juillard, il utilise vraissemblablement des encres ou des aquarelle sur un cerné au trait noir. Il s'agit bien de couleurs directe. L'avantage, c'est que l'artiste maîtrise mieux le mariage de la couleur et du cerné. Parfois au point pouvoir l'estomper ou le faire disparaître. Le cerné a tendance à "casser" les plans colorés quand on travaille les couleurs en modelé ombres et lumière. Juillard a réussi à éviter cette écueil en modelant par à-plats de couleurs. Une technique assez difficile. Evidemment, il faut être très sûr de sa technique et de son talent de coloriste pour se lancer dans ce genre de technique. Aujourd'hui, la mise en couleur se fait aussi sur ordinateur. Plus de films, plus de scanner et le photograveur assure la sélection des couleurs et la fabrication des films à pertir des paramètres numérisés dans les fichiers du logiciel de mise en couleurs. On évite une étape. C'est un peu dommage parce que l'original, et parfois la planche elle-même dans son entier disparaisse. Pour peu que le dessin ait été réalisé sur tablette graphique, il ne reste plus aucun support sur lequel on puisse voir la main de l'artiste à l'œuvre. La mise en couleur sur ordi fait gagner du temps, permet toutes les retouches, tous les effets, tous les repentirs et les erreurs et tous les aventures. C'est tout autant une question de commodité que et de confort de travail. Voilà, j'espère que c'est clair. Si tu as d'autres questions, je peux essayer d'y répondre. Des exemples : il y a Liberatore aux markers, Segrelles à l'huile, Shuiten aux crayons de couleurs sur son dernier album, Boucq à l'aquarelle, Mœbius à la gouache sur Arzach, Hermann aux encres et encore plein d'autres. En résumé, appliquer de la couleur directe revient à traiter chaque image comme une illustration à par entière.

4. djim - 04/04/01 11:22
J'entends souvent parler de couleurs directs mais je ne sais pas tres bien ce que c'est.
Quelqu'un pourrait m'expliquer ?
Pourrais-je avoir des exemples de couleurs directes ou non ? Qu'est ce que ca apporte de plus ? Y a-t-il des inconvenients ?

3. david - 23/11/98 13:15
J'encre avec du "colorex", et c'est apparament ce qu'utilise Juillard dans la video que j'ai vue. Et je laisse sécher.

2. Briard - 22/11/98 23:31
Es-tu bien sur:
- d'encrer avec de l'encre de chine,
- de laisser sécher ton encrage ?

1. david - 22/11/98 18:30
Je viens de voir un document sur Juillard où celui-ci pose ses couleurs après son cerne à l'encre de chine, et ça m'épate parceque le cerne ne se dissout pas.
Quelqu'un peut-il m'expliquer s'il s'agit d'une question de papier ou autre? Quelles sont vos astuces, parceque j'aimerais arrêter de faire mon cerne après les couleurs ?



 


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