Il me semble que Derib et Cosey ont beaucoup innové sur ce point en franco-belge, de façon d'ailleurs assez similaire...
Et au passage, Légendes de la Garde, c'est tout bon, mangez-en!
(enfin si vous aimez la BD d'aventure avec plein d'humanité dedans, parce qu'il n'y a pas grand-chose d'autre et que l'intrigue en elle-même est souvent assez simple)
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Non. Plutôt oui. Oui. Non. Oui, Eisner, Kubert, et Toth dans une autre mesure, sont les premiers qui me viennent à l' esprit.
Sous un autre angle, Moebius avait appréhendé ces concepts sous les formes de bandes dessinées "fermées" (genre Boule & Bill, codifiées avec quelques dizaines de cases types qui se suffisent) et "ouvertes" (genre... Moebius)
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Sous cet intitulé pompeux se cache une vraie question que je me pose.
J'ai lu récemment deux bandes dessinées : l'une, Chaminou et le Krompire de Macherot, est un classique de la bd franco-belge qui m'a été conseillé par certains des intervenants de ce forum. L'autre, Légendes de la garde : Automne 1152 de David Petersen, est une bd américaine récente, qui met en scène des souris dans un univers moyen-âgeux.
A la lecture consécutive de ces deux bd je me suis rendu compte de ceci, qui est pourtant frappé au coin du bons sens : Petersen adopte des cadrages (gros plan, contre-plongée...) qu'on ne trouve pas chez Macherot et qu'on ne pourrait pas trouver, ou en tout cas pas de façon aussi marquée, me semble-t-il, parce qu'ils correspondent à une façon de concevoir la bd postérieure aux années 60 et à la culture franco-belge. Me trompé-je ?
Je me demande donc à partir de quelle période la pratique de cadrages de type cinématographique s'est massifiée dans la bd. Les années 70 ? Sous l'influence des comics américains ? Du cinéma à partir des années 60 ? Peut-on identifier quelques auteurs qui, à l'instar d'Orson Welles, ont modifié durablement la manière de construire une case de bd ?
Dans L'Art invisible de Scott McCloud, que j'ai relu il n'y a pas longtemps, il me semble qu'on ne trouve rien de précis sur les angles de vue dans les cases mêmes. McCloud s'intéresse beaucoup à la représentation du mouvement (avec Jack Kirby notamment), du temps (le manga est volontiers plus contemplatif, et juxtapose des cases qui représentent un même moment), à l'ellipse, à l'abstraction, mais rien sur les angles de vue.
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