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547. torpedo31200
- 06/06/23 00:18
- (en réponse à : froggy - post # 546)
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C' était un pari de rendre un avis critique aussi long sans mentionner le nom du dessinateur ?
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546. froggy
- 05/06/23 19:42
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Guy Lebleu 2, Allo! D.M.A (T2)
Ce deuxieme tome des aventures du reporter de RTL conclut la reedition de la serie dans le cadre de la collection Charlier chez Fordis. Pourquoi fut-elle editee dans le desordre, c'est a dire en ne respectant pas l'ordre chronologique? Je n'en sais rien. Peut-etre fut-ce pour pouvoir creer des nouveaux films sur la base des planches originales ou pour proceder a un plus long et necessaire travail de restauration en utilisant des scans des planches telles qu'elles parurent dans le journal Pilote au debut des annees 60? Toujours est-il que l'existence de cet album permet enfin aux amateurs du scenariste de pouvoir decouvrir ou redecouvrit certaines des meilleures histoires qu'il ait jamais ecrites.
Un avion cargo disparait mysterieusement des ecrans radar de controle alors qu'il volait au dessus du desert australien situe dans la partie nord-est du pays. Apres avoir retrouve les debris de l'appareil au sol, il s'avere que sa carcasse presente des anomalies bien etranges pour expliquer la catastrophe. Il est aussi fait remarquer que c'est la cinquieme disparition inexpliquee d'un avion dans cette region du monde qui comprend aussi la Mer d'Arafura. Serait-ce un nouveau Triangle des Bermudes? Des morceaux des debris de l'appareil sont envoyes a un specialiste francais. Apprenant cela, RTL envoie Guy Lebleu l'interviewer, celui-ci lui dit qu'il a decouvert des choses extremement troublantes qui si ils elles s'averaient exactes seraient la cause d'un peril immense qui menacerait l'humanite toute entiere. Puis, il econduit brusquement le reporter. Le lendemain, on apprend la mort de l'expert. Or, les circonstances de ce deces intriguent suffisamment Lebleu pour qu'il mette en doute la these de l'accident que la police preconise. C'est le debut d'une formidable avenure qui va emmener le reporter au bout du monde, en Nouvelle-Guinee exactement, dans cette Mer d'Arafura qui cache bien des secrets.
Ceux qui apprecient les oeuvres du prolifique scenariste savent depuis longtemps qu'il excelle dans ces longues histoires qui s'etendent sur deux ou plusieurs albums allant meme jusqu'a 10 avec les 10 albums qui vont de Chihuahua Pearl au Bout de la piste racontant les vicissitudes du Lieutenant Blueberry ou il ne cesse de tomber de Charybde en Scylla du fait de son scenariste alors bien inspire. Charlier n'etait vraiment tres a l'aise que sur la longueur tel un coureur de fond, il n'etait pas fait pour le sprint, ses histoires courtes l'ont demontre. Par contre, il se defendait tres bien sur le demi-fond si on considere les 44 planches comme tels. Le scenariste etait souvent bride par le fait que ses scenarios devaient tenir dans le sacro-saint format du 44/46 planches voire 60 du a des questions relatives a la fabrication d'un album de BD. C'etait le cas pour ses series qui paraissaient chez Dupuis, ou tout ce qu'il y faisait etait publie en album a l'exception de Thierry le Chevalier au tout debut des annees 60 et 10 ans plus tard de Brice Bolt, deux series au destin ephemere, alors que chez Dargaud, seules les deux series qui echapperent a ce carcan du 44 planches, Jacques le Gall et Guy Lebleu, n'eurent pas droit aux honneurs de l'album. Et pourtant, c'est la que Charlier y brille de son immense talent de feuilletonniste, digne heritier et successeur de ceux qui firent le sbelle sheures des journaux du 19e siecle suivant ainsi les traces de Ponson du Terrail, Eugene Sue, Alexandre Dumas, Paul Feval et autres Michel Zevaco.
Ce Guy Lebleu fait 103 planches et a paru dans Pilote a raison d'1 planche par semaine. C'est vous dire qu'au bout de 2 ans, il etait impossible pour le commun des mortels de se rappeler comment tout cela avait commence. L'action de l'histoire ne tient que sur quelques jours mais considerant la masse d'action et d'evenements qui se passe durant ce court laps de temps, je dirais que les journees de Guy Lebleu devaient durer plus de 24 heures. Etre un heros de Charlier n'est pas une sinecure et il est evident que celui-ci sort d'une aventure totalement epuise. Ce que Marc Dacier, une autre creation du scenariste egalement reporter mais paraissant dans Spirou, avait releve avec justesse a la toute fin de son ultime aventure, Le train fantome et a qui on demandait ce qu'il allait faire de l'argent qu'il veanit de gagner et repondait: "Prendre de tres longues vacances!" On ne pouvait lui donner tort.
Charlier a regulierement recycle ses histoires et certaines peripeties et ruses dans ses scenarios. C'est bien sur le cas pour ses series aeronautiques, Buck Danny, Tanguy & Laverdure et les 3 Dan Cooper qu'il a ecrits pour Albert Weinberg. Pour cet Allo! D.M.A, il reprend une trame deja vue dans le diptyque de Jean Valhardi qu'il avait ecrit 10 ans auparavant, Le rayon super-gamma/La machine a conquerir le monde. Cette trame consiste en un rayon de la mort, c'est a dire des rayons envoyes par de gigantesques antennes paraboliques qui detruisent tout dans leur rayon d'action. Les amateurs de BD auront remarque que c'est aussi le MacGuffin employe par Herge dans son chef d'oeuvre, L'affaire Tournesol. Il faut donc croire que durant cette periode de guerre froide, la paranoia allait bon train dans les pays de l'ouest. Est-ce que cela venait de revelations faites au grand public sur des recherches menees par des savants nazis durant la 2eme Guerre Mondiale? Je n'en sais rien mais il serait interewssant de le savoir car l'organisation contre laquelle lutte Guy Lebleu est formee d'anciens dirigeants du 3eme Reich nostalgiques d'Hitler.
Cette aventure est clairement divisee en 3 parties de longueur a peu pres egales; le prologue et la decouvertte par Lebleu de ce qui est vraiment arrive a l'expert, le voyage du reporter vers la Nouvelle-Guinee qui, Charlier oblige, ne sera pas de tout repos car parseme d'embuches et d'obstacles mortels de toutes sortes et enfin, la lutte finale dans le quartier general de l'organisation nazie. Libere de cette contrainte du 44 planches, le scenariste fait plonger son heros dans des situations a priori inextricables mais dont il s'en sort toujours aussi guilleret et pret a en decoudre avec ses redoutables adversaires grace a ses fameux miracles qui surgissent toujours a point nomme. Il y a dans cet album un veritable catalogue de toutes les ficelles, (les cordes ainsi qu'il les qualifiait lui-meme) qu'il avait a sa disposition.
Une des choses que j'admire le plus chez Charlier est sa capacite a ne pas perdre le fil de son histoire et a garder constamment le cap. Il ne s'egare pas en chemin et mene son recit tambour battant. En effet, cela ne s'arrete jamais jusqu'a la case finale ou le heros et son lecteur peuvent enfin respirer un peu.
J'ai toujours considere le diptyque du Jean Valhardi penible a lire, j'en trouve le scenario tres laborieux, tres artificiel; la rencontre avec le savant, le recrutement de Valhardi par les services secrets francais, la presence de Gegene dans le deuxieme tome etc. Il n'en est rien de cela ici, en changeant la profession du heros, Charlier rend cette histoire beaucoup plus acceptable pour le lecteur bien que tout aussi invraisemblable. Tout coule de source et les peripeties s'y enchainent les unes aux autres de maniere plus naturelles, il me semble evident que le scenariste avait gagne en experience dans sa profession et cela saute aux yeux immediatement. Il faut aussi constater que comme tout bon conteur qui se respecte, Charlier avait un talent de moraliste car les deux fins sont similaires; les machines infernales sont detruites ainsi que tous les plans et documents permettant leur fabrication.
Note finale 5/5. Cette note me semble etre une evidence. Ce Guy Lebleu est typique de la BD a l'ancienne. Tel un plat de la gastronomie classique francaise, moins pratiquee de nos jours car tres riche en viande et sauce, cela prend du temps a realiser mais qu'est-ce qu'on se regale quand on en mange!
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545. froggy
- 03/06/23 00:41
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Tramp 12, Traquenard en mer
De retour vers la France, le cargo de Yann Calec, le heros de cette serie d'aventures maritimes, croise un autre navire en totale perdition au large des cotes orientales africaines. L'examinant aux jumelles, il voit attache a une manche a air, un homme au torse nu, avec des entailles dans la peau et sanguinolent, il est probablement mort. Au prix de mille difficultes car au milieu des eaux agitees par un fort vent, Calec reussit a monter a bord du mysterieux bateau et constate que le pont superieur est couvert de cadavres, l'homme attache au manche a ete manifestement horriblement torture. En penetrant a l'interieur du chateau superieur a la recherche du livre de bord, Calec decouvre le corps agonisant du capitaine qui lui montre un perroquet enferme dans sa cage juste avant d'expirer son dernier souffle. Calec arrive a retourner a son navire sain et sauf alors que l'autre desempare coule, probablement saborde par ceux qui ont commis ces terribles exactions. A Djibouti, ou son navire a fait escale, Calec fait son rapport aux autorites francaises qui lui demande de garder le silence le plus absolu sur cette tenebreuse affaire. De retour a Rouen, il apprend que sa femme, Rosanna, veut divorcer apres leurs aventures de l'album precedent, Avis de tempete. La situation financiere de sa petite compagnie n'est pas bien brillante quand son ancien armateur, Gustave Perreira, lui propose une offre qu'il ne peut pas refuser, transporter du materiel scientifique aux Iles Kerguelen. Et Calec de reprendre la meme route maritime qu'il vient de faire mais en sens inverse. Est-ce qu'il ne serait pas tomber dans un nouveau piege?
C'est une question purement rhetorique car si ce n'en etait pas un, il n'y aurait pas d'aventures. Je n'ai pas pu m'empecher de penser a Jean-Michel Charlier en ecrivant le resume de cette aventure et particulierement au Barbe-Rouge, Le vaisseau fantome qui commence de la meme maniere. Jean-Charles Kraehn, le scenariste de Tramp, connait bien son affaire pour bien decouper cette scene d'ouverture bien que Charlier l'aurait probablement fait durer un peu plus longtemps et se serait termine avec un sauvetage in extremis de Calec qui se serait ecrie pour la conclure par cet imperissable dialogue: "Ouf! J'ai cru que mes poumons allaient exploser!". Je ne vais pas comparer Kraehn a Charlier, ce serait injuste pour le premier qui fait un excellent travail. Ce tome des aventures du jeune capitaine est tres bien, il est rempli de mystere et se termine sur un bon suspense qui donne envie de lire la suite. Kraehn a bien construit son histoire avec ses moments rapides et ceux qui le sont moins mais ou il conserve la tension avec son lot d'information distillee aux moments appropries afin de garder l'attention du lecteur.
Vous savez que le tome precedent a ete concu dans la douleur et la tristesse car son dessinateur qui animait la serie graphiquement depuis ses debuts, Patrick Jusseaume, est decede durant sa realisation, le laissant inacheve, c'est son scenariste qui finit de le dessiner. Il a trouve un repreneur en la personne de Roberto Zaghi, un dessinateur italien surtout connu pour avoir repris la serie, Thomas Silane, qui parait chez Bamboo. Je ne le connaissais pas et son choix a ete pertinent en l'occurrence, il a bien repris le personnage ainsi que celui de sa femme. N'ayant pas relu un album de Jusseaume depuis longtemps, je n'ai pas ete choque du tout par le passage du relais. Elements cruciaux de ces histoires, tels que dessines les bateaux tiennent bien la route, les autres decors sont egalement bien rendus, les cases sont bien cadrees. Ca se lit tres bien car il n'y a ni accrocs, ni asperites.
Le seul gros defaut visible de cet album reside dans des renvois pour des notes en bas de page car elles freinent la lecture. Il y en a sur la moitie de l'album. Ces notes se referent a quelques termes techniques en usage dans la marine marchande concernant soit un navire, soit le fret. Mais il y a aussi des explications pour des mots qui ne sont plus usites de nos jours et qui donc sont plus difficilement comprehensibles. J'avais oublie de preciser que la serie se passe durant les annees 50. Je ne doute pas que Kraehn se soit solidement documente et que voulant faire plonger ses lecteurs dans cet univers si particulier, il ecrit ses dialogues truffes de ce jargon afin de le rendre plus authentique. Cela est louable mais je trouve que cela se fait legerement au detriment de l'histoire, elles alourdissent la lecture. C'est le travers que je fais aux Michel Vaillant recents, ceux de la reprise, des dialogues plombes par un vernaculaire incomprehensible pour le commun des mortels et surtout dont tout le monde se fiche eperdument. Tramp n'en est pas encore a ce point la fort heureusement et j'espere qu'il n'y arrivera jamais.
Note finale; 4/5. J'aurais mis une note legerement plus elevee sans ces (trop) nombreuses notes de renvoi. Cependant, la lecture de cet album est fort plaisante et sera parfaite pour une apres-midi ou une soiree estivale.
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544. froggy
- 29/05/23 00:26
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Les Bidochon 17, Les Bidochon usent le forfait
Ce n'est pas vraiment une nouveauté. C'est même carrément ancien puisque cela date de 2000 mais comme je me suis fait un point d'honneur à chroniquer tous les albums que j'achète, vous avez droit à celle-ci même si parfois, j'ai l'impression d'être un orateur du Speaker's Corner de Hyde Corner à Londres, on me regarde et on passe sans rien dire.
Dans cet album. Robert et Raymonde, toujours au faîte de la modernité, découvrent les joies du téléphone portable. Et 23 ans après, car entre temps, les smartphones sont apparus sur le marché, c’est toujours aussi drôle. Il faut voir comment Binet decrit l'emerveillement de Robert a l'idee qu'il peut telephoner d'une cabine telephonique sans se servir du telephone apres avoir fait l'acquisition d'un forfait d'une heure et Raymonde de s'etonner que son mari peut soutenir une conversation interessante d'une heure. Le reste est du meme calibre.
C'est du Bidochon donc 100% pur jus qu'un Binet au mieux de sa forme a concocte la. On peut dire que l'irruption du telephone portable dans la vie quotidienne a particulierement bien inspire l'auteur. Il faut dire qu'il y a de quoi. quand j'etais petit, ma grand-mere, nee a la fin du 19eme siecle, ayant connu deux guerres mondiale, l'eclairage a la bougie et a la lampe a petrole, n'arrivait pas a etre blasee d'avoir un poste de television dans sa cuisine, chose que je trouvais parfaitement normal. Personnellement, je n'arrive pas a l'etre non plus avec le smartphone, une merveille technologique qui vous permet d'avoir le monde dans votre poche, ni plus, ni moins. L'histoire se repete comme l'a ecrit si bien ce bon vieux Karl Marx.
Note finale, 4/5. C'est un excellent cru que Binet a realise, on y retrouve tout son mordant et meme sa mechancete vis-a-vis de ses infortunees creations. Comment ne pas rire en lisant cet album?
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543. egoes
- 25/05/23 10:22
- (en réponse à : froggy)
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Sans doute le plus faible des derniers JKJ, en ce qui me concerne (et donc une petite déception).
La "boucle" -qui est devenue un très irritant "indispensable" au cinéma- ne m'a pas trop choqué, mais je trouve dommage qu'on décèle aussi vite la personnalité de la demoiselle.
J'aurais aimé plus d'ambi guité.
Pour le reste, le dessin de Dodier reste très agréable, mais si on remonte à quelques albums dans le temps, on voit tout de même qu'il s'affiabilit un peu.
Mais je pinaille, évidemment.
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542. froggy
- 25/05/23 05:34
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Jerome K. Jerome Bloche 28, Et pour le pire
Je ne sais pas si vous etes comme moi mais je considere Jerome K. Jerome Bloche comme un des heros les plus attachants de la BD tellement il est sympathique et touchant. Il faut dire qu'un jeune homme avec le physique degingande d'un adolescent qui aurait grandi trop vite qui reve d'etre Sam Spade ou Philip Marlowe tels joues par Humphrey Bogart au cinema mais qui roule en VeloSolex dans les rues de Paris et trempe sa tartine beurree dans son chocolat chaud du matin est une combinaison hautement improbable certes mais o combien charmante.
Au fil des albums et tel Tintin en son temps, un petit univers s'est constitue autour du heros, avec en premier lieu, Babette, hotesse de l'air de par sa profession et surtout sa petite amie/fiancee. Les deux sont terriblement amoureux l'un de l'autre, en cela ils font penser aux amoureux de Peynet. Ils ont chacun des defaits bien entendu, celui de Babette est la jalousie. En effet, les enquetes de son Jules le conduisent souvent a rencontrer des femmes de tous ages dont Babette craint qu'elles font avoir le beguin pour lui, de le seduire et elle, de se retrouver toute seule Gros Jean comme devant.
Se servant de cette jalousie comme moteur psychologique principal pour l'intrigue de cet album, l'auteur, Dodier, fait plonger le heros dans les rets lances par une folle furieuse afin de mettre le grappin sur le detective. En cette periode de #metoo, il inverse les roles en faisant d'une femme, l'harasseur. Ce n'est pas nouveau au cinema, on a pu voir ainsi Un frisson dans la nuit de Clint Eastwwod et son presque remake, Liaison fatale d'Adrian Lyne. La difference est qu'on n'y fait pas bouillir un lapin dans un fait-tout.
Jerome renconte fortuitement cette jeune femme alors qu'il est en train de passer l'examen du permis de conduire. Il la voit toute habillee de sa robe de mariee sur le parapet d'un pont qui enjambe l'autoroute sur laquelle il circule, elle est dans une position qui ne laisse guere de doutes sur ses intentions. Il vole litteralement a son secours et apres l'avoir sauvee, en s'enquerant d'elle, elle lui raconte sa triste histoire. Du coup, notre bon Jerome decide de s'occuper d'elle. Peut-etre n'aurait-il pas du?
J'ai bien aime cettte histoire bien qu'elle soit moins bien le precedent album, Contrefacons, qui, si mes souvenirs sont bons avait une intrigue plus originale. En effet, ici l'histoire, une jeune femme desequilibree mentalement va rendre infernale la vie du heros, et corollairement, celle de ses proches, l'est moins. Est-ce pour mieux accrocher le lecteur que Dodier a decide d'ecrire le scenario sous la forme d'un retour en arriere? Le recit debute par Jerome couche dans un lit d'hopital en proie a des cauchemars violents. Comment en est-il arrive la se dit-il quand il se reveille en transe couvert de sueur? Vous conviendrez que tout suspense est artificiel, mais celui-la l'est encore plus que les autres a mon avis. Je n'aime pas beaucoup quand un recit commence par une scene forte, ici Babette poignarde Jerome alors qu'il va se marier avec une jeune femme blonde que le lecteur ne connait pas encore. Le probleme est que le climax du livre sera la meme scene bien entendu. Le scenario est ainsi construit comme une boucle. Je prefere de loin quand un recit commence bien et fort, la scene du sauvetage de la mariee est bien reussie a ce propos autant du point de vue du decoupage et des dialogues. Et puis, ensuite, le recit va crescendo sans descendre, tel un souffle dans un four. Cela me gene et je trouve le suspense bien moindre. Je n'ai par contre aucun reproches a formuler sur les interventions des differents amis du couple qui vont tout faire pour l'aider a traverser cette mauvaise passe. Comme d'habitude, ils apportent un motif de satisfaction aux lecteurs ravis de revoir cette galerie de personnages tous aussi symnpathiques les uns que les autres. Comme ils sont bien ecrits et qu'ils ont de bons dialogues, ils apportent une bouffee rafraichissante dans un recit ou le poison distille par la psychopathe dans le gentil couple que forment Babette et Jerome fait son oeuvre. Cette galerie de personnages enrichit bien la serie et lui confere ce charme qu'elle n'aurait pas autrement, elle contribue beaucoup a son succes.
Le dessin de Dodier reste egal a lui-meme, il est impeccable. Les decors sont bien rendus et les personnages tout a fait dans la tradition du journal Spirou, semi-realiste avec une pointe de comique. Qui plus est, leurs expressions sont bien rendues. C'est tellement bien qu'on y croit sans hesiter.
Note finale; 4/5. Si vous voulez passer un bon moment en lisant ce recit parfaitement maitrise, bien que je ne partage pas du tout le parti pris de l'auteur quant a la construction de son recit, je ne peux que vous recommander cet ouvrage.
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541. Quentin
- 21/05/23 10:03
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L'enfer de Dante, par Brizzi, chez DM. Très belle mise en image du premier livre de la divine comédie. Les dessins sont très réussis et le texte est allégé au maximum. Parfait pour les lecteurs qui, comme moi, n'ont jamais eu le courage de se taper le texte intégral, mais qui souhaitent en connaître le contenu dans les grandes lignes. C'est une réussite.
Théodore Poussin 14 (Aro Satoe), de Le Gall chez Dupuis. Au fil de la série, le niveau ne fait que décliner, tant pour le dessin que pour le scénario. La déception se creuse à chaque fois davantage. Le Gall s'éloigne toujours plus de la ligne claire qui a fait son succès. Il barbouille les visages de taches pour faire des jeux d'ombres peu réussis. Les dialogues sont ampoulés. Il ne se passe rien, sauf que Poussin n'en finit pas de se débattre avec ses fantômes, toujours plus nombreux. Il serait peut-être temps pour moi de revendre la série.
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540. Victor Hugo
- 21/05/23 06:18
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L'idée du Grand Combat me fait penser à la série cinématographique des Freddy Les griffes de la nuit. La Matière verte a été complètement pompée par Hollywood pour le film Flubber, un vrai plagiat. Je suis d'accord, la période Rosy est la meilleure de T&T, même si celle de Tillieux a son charme aussi, mais sans le fantastique particulier de Rosy.
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539. froggy
- 21/05/23 01:13
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Tif et Tondu, Integrale 4
C'est le dernier album de cette edition que j'acheterai car il comprend les derniers scenarios que Maurice Rosy ecrivit pour la serie. On y trouve les deux meilleurs episodes du tandem, tousd scenaristes confondus, Le reveil de Toar et un de mes albums de BD preferes qui fait partie de mon Top 10 car je le considere comme un authentique chef d'oeuvre, Le grand combat. Les deux suivants font bien pale figure compares a ces deux la tellement les auteurs avaient atteint des sommets avec les deux autres precites, La matiere verte et Tif rebondit.
Comme d'habitude avec les integrales Dupuis qui paraissent dans la collection Patrimoine, un dossier introductif tres complet ouvre le volume. Il y est explique les origines de ces histoires, pourquoi Rosy va arreter d'en ecrire les scenarios et bien d'autres choses encore qui ne peuvent qu'interesser tous les amateurs d'un des classiques du FB.
Il n'est evidemment pas question que je critique ces 4 aventures, j'ai regulierement cite Le grand combat dans des sujets sur la serie, les auteurs ou quelle sont vos BD preferees. Cette histoire est tres a part dans la classique FB des annees 60, c'est un veritable ODNI, Objet Dessine Non Identifie. Il fut prepublie dans Spirou au premier semestre de 1967, ce qui veut donc dire qu'il fut concu l'annee precedente a une epoque ou le psychedelisme commence a impregner la culture populaire, et malgre le conservatisme des Dupuis, le journal n'y sera pas insensible.
Le grand combat est clairement une BD d'avant-garde pour son epoque, il y a bien sur le scenario dont on pourrait penser que Christopher Nolan s'est legerement inspire pour Inception. Mais il y a aussi et surtout le dessin de Will dont le cote abstrait convient parfaitement a ce scenario. C'est surtout visible pour les decors de la ville telle que la reve Mr Choc, c'est un decor cauchemardesque et particulierement angoissant. Le dessinateur y fait merveille et decuple la force de cette histoire. Le dossier m'a ainsi appris que pour mieux restituer l'atmosphere d'etrangete qui impregne toute cette histoire, pour la premiere fois, Will avait utilise la technique de la couleur directe pour les sequences de reves. Je devais avoir 13 ou 14 ans quand j'ai lu cet album pour la premiere fois, il m'a immediatement impressionne et je l'ai immediatement inscrit au Pantheon de mes albums preferes avec Les bijoux de la Castafiore et La Marque Jaune, c'est vous dire l'estime que j'ai pour lui. Il y est toujours inscrit aujourd'hui.
Le reveil de Toar et Le grand combat sont les deux derniers episodes ou Mr Choc intervient en tant qu'ennemi acharne du duo. Le moins que l'on puisse dire a son sujet est qu'il est parti en beaute, c'est a dire aussi bien que lorsqu'il avait fait irruption dans la BD avec Tif et Tondu contre la Main Blanche 12 annnees plus tot. On le retrouva cependant quelques annees plus tard alors que Stephan Desberg avait repris la serie mais la magie avait disparu, l'homme au heaume n'avait plus le meme charme qu'avant tel qu'il etait ecrit par Rosy. Ce dernier avait imagine un nouveau Fantomas au visage tout aussi mysterieux que son identite.
Les deux autres episodes sont clairement des fantaisies, surtout le premier totalement loufoque. Avec le deuxieme qui en est la suite, c'est le tout dernier Rosy, a part les 2 planches realisees pour le Spirou No 2001 de 1976 telles qu'annoncees en 1957 dans le numero 1000 afin de respecter la promesse faite alors aux lecteurs, la serie fait une incursion dans le climat de guerre froide qui impregnait alors les relations internationales de l'apres 2eme Guerre Mondiale, Rosy y envoie les deux heros dans un pays probablement situe derriere le Rideau de Fer, c'etait une premiere dans la serie car les deux heros ne font pas de politique.
D'aucuns considerent que la periode Tillieux pour la serie est la meilleure. Je ne le pense pas du tout car le scenariste de Gil Jourdan, tout brillant qu'il soit, ne savait pas ecrire pour un duo de heros, il lui fallait un heros avec un ou deux subalternes qui lui serviront de faire-valoir. C'est ce qu'il fera avec Tif et Tondu ou c'est Tondu qui prend le devant de la scene, Tif etant relegue au deuxieme plan auquel il adjoindra la Comtesse Amelie d'Yeu, dite Kiki, recreant ainsi le schema traditionnel dont il etait coutumier dans Felix avec Allume-Gaz et l'inspecteur Cabarez et Gil Jourdan, Libellule et l'inspecteur Crouton. Qui plus est, il reutilisera de vieux scenarios de Felix pour certains T&T. Rosy savait ecrire pour les deux personnages dans que l'un ne prenne le pas sur l'autre, les scenarios etaient inventifs avec leur climat d'etrangete profonde au point de mettre le lecteutr mal a l'aise, il en est ainsi de La Villa du Lonc-Cri et des Fleches de nulle part. Ajoute a cela, il y a l'absence de Mr Choc qui est mon mechant de la BD prefere, je trouve donc les T&T de Tillieux beaucoup plus fades.
Note finale, 5/5. Il est evident que la presence du Grand combat au sein de ce recueil lui confere une aura particuliere. De fait, je considere que ce volume est un indispensable. Le titre qui y est le plus faible, La matiere verte, est nettement meilleur que l'episode completement rate qu'est La poupee ridicule que l'on trouve dans le tome precedent de cette integrale.
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538. froggy
- 13/05/23 00:30
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Lucky Luke, L'integrale 4
Attendue comme le loup blanc par les amateurs de la serie, ce quatrieme volume n'a pas decu, ou presque mais je reviendrai sur cela un peu plus bas.
Les editeurs de cet album, les dorenavant ex-epoux Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernaut dont je crois que c'est le dernier album sur lequel ils ont travaille ensemble avant leur divorce (mais cela ne nous regarde pas!), le font commencer par un fort copieux dossier eclairant un peu plus les origines et references qui emaillent la serie en permanence. Ces references sont les westerns qu'Hollywood produisaient a la chaine durant les annees 40 et 50 venant tout aussi bien des majors bien etablies que des petites societes de production qui se disputaient les miettes de ce que les studios leur laissaient, le nom generique donne a ces petites structures etait celui de Poverty Row. Passionnes de cinema tous les deux, ce qui veut dire que c'etaient des gens tres bien (MDR), ils allaient voir tous ces westerns afin de mieux nourrir leur oeuvre commune et d'y trouver des sources d'inspiration. Les auteurs de ce dossier y ont ajoute une iconographie abondante. Bien avant que la television soit repandue dans les foyers du monde entier, j'imagine volontiers Morris retournant au cinema revoir certains de ces films afin de recreer certaines scenes pour sa bande. Parmi toute cette iconographie, on trouve aussi des illustrations diverses de Morris parues dans les publications Dupuis, des photographies inedites et un tapuscrit de Goscinny pour un de ses scenarios.
Cet album regroupe 3 histoires, Alerte aux Pieds-Bleus, Lucky Luke contre Joss Jamon et Les cousins Dalton, il comprend aussi la courte histoire de 2 planches realises par Morris pour le 100oeme numero de Spirou et une courte histoire de 4 planches publies dans l'ephemere hebdomadaire, Risque-Tout, qui ne vecut que le temps d'un dejeuner de soleil. Malheureusement, pour des questions de droits, ceux la meme qui ont fait qu'il a fallu attendre 4 ans entre ce tome 4 et le tome 3 paru en 2018, il manque une hsitoire courte de 4 planches aussi, Voleurs de chevaux et un court recit illustre, Pirates en Pullman. Cette integrale Lucky Luke ne sera donc pas complete. Ces questions d'ayants droit deviennent tres frustrantes, non?
Vous devez tous avoir lu ces albums, je ne vais pas donc les critiquer on que le premier titre est le dernier totalement ecrit par Morris avant que Goscinny ne la reprenne la serie definitivement jusqu'a son deces en 1977. Les thematiques se mettent en place lentement mais surement jusqu'au coup de genie du scenariste de ressusciter les Dalton en imaginant les cousins des veritables avec un meme physique, ceux-ci etant decedes a la fin de Hors-la-loi. La serie s'installe alors definitivement dans la parodie pour le plus grand plaisir des lecteurs de Spirou. Selon une habitude que Goscinny utilisera dans d'autres series, Spaghetti et Asterix, les albums de Lucky Luke dans lesquels les Dalton interviennent se termineront toujours ou presque de la meme maniere avec une case les montrant dans leur cellule. Pour Spaghetti, c'est le heros s'enfuyant precipitemment lorsque l'intrigue est resolue afin d'echapper a son cousin et frere de pizza, Prosciutto et pour Asterix, la case du banquet bien entendu.
Il faut enfin faire remarquer que les albums ne mentionnent pas le nom de Goscinny. C'est une des raisons de la future fronde des auteurs de l'epoque qui entrainera le licenciement de Charlier et Goscinny de la World Press de Georges Troisfontaines. En consequence de quoi, avec Uderzo qui avat demissionne par solidarite avec ses deux amis, les 3 comperes s'en iront creer le journal Pilote ou Lucky Luke se retrouvera 10 ans plus tard, en 1968. Mais cela est une autre histoire.
Note finale: 5/5. Les histoires sont ce qu'elles sont, excellentes, les bonus, bien qu'un soit manquant, sont de bonne facture et le tres complet et bien illustre dossier font de ce volume un must qui ne deparera pas votre bibliotheque.
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537. marcel
- 12/05/23 16:27
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Quand je parlais de super-héros classiques, je voulais dire connus (Batman et compagnie).
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536. pm
- 12/05/23 15:54
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Super pouvoir oui, Super-héros ou super-méchant on ne sait pas trop, mais pas de super-héros classique ça c’est sûr.
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535. marcel
- 12/05/23 15:46
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J'ai pas lu ca. Le pitch a l'air sympa, et ca peut me donner l'occasion de decouvrir James Tynion IV, dont je lis beaucoup de bien.
Je comprends rien au Black Label de DC : y a des anciennes series de Vertigo comme des trucs de super-héros classiques. J'imagine qu'on est plus dans la premiere categorie...
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534. Mr Degryse
- 12/05/23 15:14
- (en réponse à : pm)
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Pas encore lu le tome 2 ( prévu ce week end) mais j'avais beaucoup aimé le tome 1.
Je compare ça à du Shyamalan réussi.
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533. pm
- 12/05/23 14:27
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Lu également le Schtroumpf one shot de Tebo et j’ai trouvé ça très sympa. Bonne narration et bel hommage.
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532. pm
- 12/05/23 14:26
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Je viens de lire les deux premiers tomes, formant un cycle, de The nice house on the lake , comics haut de gamme paru cher Urban de Martinez Bueno et Tynion IV, auteurs que je ne connais pas du tout, ce qui n’est guère étonnant vu que je n’y connais rien en comics. J’ai acheté ces deux albums suite à d’excellents retours, presse et libraires, et, bien que n’étant pas fan de comics il ne faut jamais dire jamais.
Il s’agit de post Apo assez original, un jeune homme décide d’offrir un séjour à ses amis dans une magnifique maison genre Franck Loyd Wright située dans un site magnifique du Wisconsin. À leur arrivée les protagonistes ne se souviennent pas de la façon dont ils y sont arrivés et se rendent compte via leurs smartphones que l’humanité est morte, disparue dans des brûlures atroces, probablement provoquées par leur hôte, qui les a sauvés, et ses compères. En fait ils sont enfermés dans ce petit paradis. Tout un scénario plutôt complexe est développé à partir de ce point de départ. C’est assez bien fait, le dessin arty tend un peu vers du Mckean en beaucoup moins lisible, ce qui pose problème car les personnages sont difficilement discernables les uns des autres. Bref, dessin peu lisible et scénario compliqué, il faudrait quasiment prendre des notes, ce que je n’ai pas fait. Ça s’éclaire un peu à la fin du tome 2 mais l’histoire semble loin d’être terminée.
Pourrait plaire à suzix et bien sûr aux amateurs de comics tels que Bert et marcel.
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531. LienRag
- 12/05/23 14:19
- (en réponse à : helmut)
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Je sais pas en quoi tu trouves Stern peu lisible, mais c'est en tous cas très bien...
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530. pm
- 12/05/23 14:08
- (en réponse à : Helmut)
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Ah ben j’avais lu les deux premiers et j’ai trouvé ça à peu près sans intérêt et j’ai arrêté la série. Ceci dit je n’aime pas le dessin de Stern que n’ai donc pas commencé, quant à Undertaker, pour le moment je fais la série mais j’ai pas mal de réserves.
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529. helmut perchu
- 12/05/23 12:21
- (en réponse à : western)
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J'ai lu récemment les tomes1, 2 et 3 de la série Wild West de Lamontagne et Thierry Gloris chez Dupuis et j'ai beaucoup aimé. Cela faisait longtemps que j'avais pas lu une série Western compréhensible et efficace. C'est bien plus lisible que les Undertaker, La venin et autres Stern.
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528. pm
- 03/05/23 15:15
- (en réponse à : marcel)
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Ok, merci, j’ai passé commande!
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527. marcel
- 03/05/23 10:42
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Je precise au cas ou ce n'était pas clair : le J'ai Lu poche est un florilege, pas une integrale. D'ailleurs, Gotlib a continue a ecrire ces editos jusqu'en 2000.
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526. marcel
- 03/05/23 10:28
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525. pm
- 02/05/23 18:03
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Car, apparemment, c’est un tirage limité et numéroté/1000.
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524. pm
- 02/05/23 18:00
- (en réponse à : marcel)
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Le J’ai lu BD est assez rare, je le trouve à 30 ou 40 euros.
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523. marcel
- 02/05/23 17:29
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Ben, c'est dommage et stupide. J'ai pas compris a l'epoque pourquoi ils avaient fait ca.
En revanche, dans le J'ai Lu poche dont je parlais il y a quelques jours, ils y etaient bien.
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522. pm
- 02/05/23 17:02
- (en réponse à : marcel)
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Ah ben non, pas du tout, et c’est bien dommage.
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521. marcel
- 02/05/23 16:40
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OK, mon souvenir était donc bon.
Dans Fluide, Gotlib dessinait a chaque fois le titre genre ca :
En fait, c'est les seuls trucs qu'il dessinait encore apres son Gai-Luron en slip.
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520. pm
- 02/05/23 15:30
- (en réponse à : marcel)
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Je viens de recevoir les deux Jactances( état pas terrible d’ailleurs). Je ne sais pas de quoi étaient composés les bandeaux-titres mais à part un titre sur chaque édito, plus quelques dessins en tête de chapitres d’auteurs fluide divers, mais pas Gotlib, il n’y a rien d’autre que les éditos.
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519. Quentin
- 01/05/23 11:24
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Nausicaa, l'autre Odyssée, de Vigna et Serio, chez futuropolis. Gros coup de coeur pour cet album qui m'a enchanté à tout point de vue. Vigna greffe sur le récit d'Homère une relation passionée entre Ulysse et Nausicaa. Amour pur, mais impossible pour Ulysse qui, attiré par le large, s'enfuit comme un voleur un beau matin à l'aube. Le ton est mélancolique. La chute de l'histoire est cohérente. Les dessins et couleurs sont superbes. Chaque case est finement ciselée et mériterait d'être encadrée et contemplée en soi et pour soi. Serio rend explicitement hommage à Mattotti, son maître, en fin d'album, ce qui suffit à ne pas en faire un plagiaire (pour clore une discussion qu'on a eue il y a quelques temps sur ce forum).
Le joueur d'échec, de Sala, chez Casterman. Acheté après avoir lu "Le poids des héros" du même auteur (ma meilleure lecture de l'année passée). Il s'agit de l'adaption de la nouvelle de Zweig. Une adaptation très réussie, aussi bien au niveau de la narration fluide que du dessin, qui additionne les trouvailles graphiques pour rendre les sentiments complexes (l'angoisse, le désespoir, la folie) du mystérieux Monsieur B. Les dessins et les aquarelles sont superbes également. "Plaisir de lecture garanti", comme ils disent dans une célèbre librairie Bruxelloise.
Serio et Sala ont tous deux publiés des livres en tant qu'illustrateurs. Cela se sent bien dans leurs BD. Aucune case ou page n'est gratuite. Tout dessin a un sens et contribue à créer un objet cohérent, une oeuvre d'art. On en viendrait à souhaiter que plus d'auteurs de BD suivent la même voie, même si la réussite n'est pas garantie non plus (Léonard et Salaï, de Lacombe, ne répond pas aux attentes, par exemple. On attend d'ailleurs le 2e tome depuis 10 ans).
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518. egoes
- 30/04/23 23:58
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Par contre, je viens de finir le "prosélytisme et morts-vivants" (Les nouvelles aventures de Lapinot, numéro 3) et j'ai été très agréablement surpris. Ça faisait longtemps que je n'avais plus lu un Trondheim aussi plaisant.
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517. egoes
- 30/04/23 11:57
- (en réponse à : Tu ne l'adoreras point)
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Exactement même sentiment à la lecture de "L'idole dans la bombe". Pas mal fait, et même parfois très bien dessiné, même si une baisse claire au niveau du troisième tome -il ne faudrait jamais casser le rythme dans une série-, mais juste sans aucun enjeu enthousiasmant ni intérêt, que ce soit au niveau des personnages ou de l'intrigue elle-même.
Je revends rarement, mais là...
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516. Victor Hugo
- 30/04/23 11:40
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J'ai lu La vie me fait peur, de Tronchet/Durieux d'après Dubois chez Futuro. C'est vain. Je ne vois pas à quel moment ils ont pu se dire que ça ferait une bd intéressante. Je ne sais pas ce que vaut le roman, mais la BD bof (même pas mal fait, mal racontée ou mal dessinée, mais sans intérêt).
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515. marcel
- 25/04/23 16:35
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Tu me diras mais j'ai le souvenir d'avoir feuillete les Jactances, d'avoir vu qu'il n'y avait pas les bandeaux-titres et donc je les ai pas achetes (surtout que j'ai la plupart des Fluide).
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514. pm
- 25/04/23 15:21
- (en réponse à : marcel)
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Pas encore reçus les jactances( acheté hier par internet), c’est plus édité il faut les trouver d’occases.
Bien sûr que j’aurais aimé la suite de son autobio, on peut toujours espérer qu’il ait planqué le manuscrit quelque part et que sa fille le retrouve…
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513. marcel
- 25/04/23 14:40
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Pour ses editos, meme si les themes sont divers, ses relations avec son petit-fils sont tres presentes. On y retrouve la tendresse de certaines de ses RAB avec sa fille.
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512. marcel
- 25/04/23 14:38
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Content que ca t'ait plu.
Et peut-etre que, comme moi, tu regrettes qu'il n'ait jamais pris le temps de raconter la suite…
Pour les Jactances, j'avais achete ca a l'epoque, qui était inedit :
Ce n'est qu'un florilege, mais j'imagine que Jactances est une vraie integrale. Y a-t-il bien aussi les bandeaux-titres dedans ?...
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511. pm
- 25/04/23 12:23
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Je remercie chaleureusement marcel ( le notre) de m’avoir conseillé l’autobio de Marcel Gotlib ( j’existe, je me suis rencontré), j’ai vraiment beaucoup aimé. Cette autobio va de l’enfance à l’adolescence et est révélatrice de l’extrême pudeur de son auteur, qui a caché ses souffrances et ses drames par l’humour le plus drôle qui soit. Il se révèle davantage dans cette autobio ( non dessinée faut-il le préciser), on rit bien davantage qu’on ne pleure, et pourtant Marcel Gotlib a vécu le drame de voir son père déporté et vraisemblablement assassiné à Auschwitz ( pas de corps, pas de preuve, on disait non revenu puis disparu) ce que n’a jamais pu admettre sa mère, qui a sauvé ses deux enfants par son énergie et sa grande présence d’esprit, mais qui ne s’en n’est jamais remise et a sombré dans une grande dépression après guerre.
Un grand livre, du coup j’ai commandé les deux Jactances ( les éditos Fluide) chez momox.
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510. Bert74
- 24/04/23 18:27
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Lu peu de temps après le 4ème Reckless "Ce fantôme en toi", et Brubaker me semble avoir une écriture + comics, avec une gestion différente et plu subtile des flashbacks.
Je vais te m'en aller vérifier ça sur pièce (j'ai le 3 et le 4 de Reckless dans ma pile de lecture).
Sinon, j'ai lu King Of Spies ce week-end et c'est moi ou Millar fait vraiment maintenant le minimum syndical alimentaire ? Je me dis même qu'il doit faire écrire les scénars qu'il signe par d'autres... Pas possible qu'un auteur dont j'ai tant aimé les histoires pondent des trucs brouillons comme ça...
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509. egoes
- 22/04/23 19:03
- (en réponse à : froggy 506)
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Je comprends tes réserves, mais en même temps, comme on n'aura jamais toute l'histoire du Donjon, même si tu as quelques albums, le plaisir est là.
Ceci étant, j'ai acheté les premiers "nouveaux" albums, mais pas les suivants : il y a -sauf exceptions, dont le David B- à mon sens tout de même une grosse perte de qualité. Avant, chaque tome se "tenait". Ici, on sent qu'il y a une volonté de faire des "arcs" et ça dilue trop l'histoire.
Je ne vois pas non plus trop l'intérêt des Donjons Antipode ; l’univers était assez riche comme ça et je n'ai pas l'impression que cela apporte vraiment quelque chose de substantiel.
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508. torpedo31200
- 22/04/23 18:07
- (en réponse à : pm - post # 507.)
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Pas encore lu le 3, vu qu' on peut les lire dans le désordre. Mais le 2 est mon préféré pour l' instant. Je l' adore.
Mais en terme de structure et d' écriture, le Reckless 4 est selon moi très au-dessus de Contrition (lu 24 h avant, qui a une peu une structure "à la truelle"...)
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507. pm
- 22/04/23 13:29
- (en réponse à : Torpedo)
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J’aime bien Reckless mais j’ai trouvé le 4 un peu moins prenant que les trois premiers.
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506. froggy
- 21/04/23 17:35
- (en réponse à : Heijingling )
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J’ai été completiste mais je ne le suis plus et je ne veux surtout pas replonger. :-)
J’ai cru comprendre au sujet des Donjons, que chaque série se répondait de l’une à l’autre d’une manière quelconque. C’est bien pour cela que je ne veux pas commencer à les acheter.
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505. torpedo31200
- 21/04/23 16:35
- (en réponse à : Bert74 - post #504)
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Jamais dit que c' était un défaut, ça se sent assez vite à la lecture, que le scénariste écrit pour des séries tv.
Lu peu de temps après le 4ème Reckless "Ce fantôme en toi", et Brubaker me semble avoir une écriture + comics, avec une gestion différente et plu subtile des flashbacks.
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504. Bert74
- 21/04/23 13:57
- (en réponse à : Torpedo)
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pas certain que ce soit une excellente bande dessinée. C' est écrit comme une série tv
Donc pour toi, c'est un défaut d'être écrit de manière efficace et lisible ?
Et puis c'est peut-être les séries TV qui s'écrivent aujourd'hui en s'inspirant de l'écriture BD, non ?
N'oublions pas que ces deux médias sont, l'un comme l'autre, les principaux héritiers du feuilleton du XIXe siècle.
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503. torpedo31200
- 21/04/23 11:36
- (en réponse à : herve - post # 493 about Contrition)
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Bonne lecture mais pas certain que ce soit une excellente bande dessinée. C' est écrit comme une série tv et quand on lit la présentation des auteurs, il n' y a pas trop de surprise.
Je déconseille de lire la préface (bavarde mais le 4ème chapitre est pas mal) avant lecture.
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502. Bert74
- 20/04/23 11:20
- (en réponse à : marcel)
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D'ailleurs en rebatissant mon approche par période d'histoires, je me rends compte qu'il y a une période qui est peu abordée, c'est celle que j'appellerais "pré-crépuscule".
Si je fais un bon décompte, on n'a que trois albums qui en parlent (Les Profondeurs / Des Soldats d'Honneur / Réveil-Toi et Meurs) dont un (Des Soldats d'Honneur) est trop intimiste et elliptique pour qu'on en apprennent vraiment sur la trame générale (mais faudrait que je le relise).
Comme Les Profondeurs est un de mes albums préféré et que, comme toi, j'ai été emballé par le David B, j'aimerais vraiment que cette période spécifique soit plus abordée dans les albums à venir.
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501. Bert74
- 20/04/23 11:08
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J'ai vu une interview ou Trondheim dit que Grogro est leur personnage prefere a tous les deux.
Ca m'étonne pas, ça transparait dans les histoires.
Et c'est celui de beaucoup de monde (même Laurent en avait fait une marionnette il me semble).
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500. marcel
- 20/04/23 11:03
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J'ai fait comme toi juste avant le relaunch, pour tout bien me remettre en tete. Ca donne une lecture et une vision differente, cet ordre chronologique.
Moi non plus, j'ai pas encore lu (ni achete, en fait) les deux derniers mais je trouve les derniers tres réussis. Le Monsters de David B. est quand meme excellent. Et le retour de Potron-Minet avec l'apparition de Grogro m'a bien plu. J'ai vu une interview ou Trondheim dit que Grogro est leur personnage prefere a tous les deux.
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499. Bert74
- 20/04/23 10:57
- (en réponse à : Philippe)
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Dans le relaunch (pas le reboot) récent de Donjon, certains sont quand même d'un haut niveau et me donnent même envie de relire les anciens (par campagne chrono d'histoire : en ce moment je fais la période potron-minet et associés).
Bon, j'ai pas encore lu les deux derniers, mais ça doit pas valoir le coup de lâcher pour une petite baisse de régime, non ?
Et mon fils vient de tout s'avaler par ordre chronologique de parution et il s'est régalé...
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498. heijingling
- 20/04/23 10:47
- (en réponse à : froggy)
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Donjon est construite par thèmes, avec un ton et un propos différent selon celui-ci. Tu peux lire uniquement les Donjon Zénith si tu cherches la grande aventure, Donjon Potron minet pour voir comment se constitue un caractère, Donjon Parade pour de purs one-shot amusants, Donjon Crépuscule si tu cherches un truc, euh, crépusculaire...
Par contre, si tu es complètiste, mieux vaut en effet ne pas commencer.
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