
Parker repart en chasse. Passé les règlements de comptes avec ceux qui l’ont trahi, le truand sublime imaginé par Richard Stark (pseudonyme de Donald Westlake) s’est fait refaire le visage. Mais Parker reste Parker. Et il a besoin d’argent. Un casse foireux plus tard, le revoilà confronté à l’Organisation, syndicat du crime avec qui il avait déjà eu maille à partir par le passé. Et pour un homme comme Parker, il n’y a de défense valable que l’attaque… Tout comme « Le chasseur », « L’organisation » est un récit tiré au cordeau, sombre et jouissif, ancré dans la mythologie du crime de la fin des années 50. Cooke le traite comme tel, jouant sur l’ambiance vintage, les dialogues et la bichromie pour donner à lire et à voir, concentré de polar bien serré. Rien de passéiste, cependant, dans le traitement. Déjà très libre dans le découpage, Cooke se montre particulièrement inventif dans la narration des casses menés au détriment de l’Organisation, offrant une touche ludique à un ensemble solidement tenu.
NB : La traduction est signée de Doug Headline, journaliste, éditeur et cinéaste, également scénariste (il a récemment adapté « La princesse du sang », de son père Jean-Patrick Manchette, pour Max Cabanes). Il succède dans l’exercice à Tonino Benacquista.
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