
"Mister President en voyage", Mister President 2, de Clarke. Le Lombard, Troisième degré.
Clarke avait prévenu. En cas de réélection de Bush junior, il passait la deuxième couche. Et l'homme a tenu parole. Il remet en scène un Mister Président fraîchement réélu, nabot débile, raciste et gaffeur coaché par un ministre désespéré au bord du suicide. Et cette fois, il l'envoie tâter du monde extérieur (autrement dit tout ce qui n'est pas Texas). France, Belgique, Vatican... La vieille Europe en prend sous son grade. Clarke ne change ni la forme, ni le fonds. L'homme reprend la ligne graphique qui a fait son succès tant chez Fluide Glacial ("Château Montrachet", "Cosa nostra") que chez Dupuis ("Mélusine") pour mettre en boîte ce pilonnage au mortier du cauchemar américain façon "Dobeliou". Le trait est épais comme un programme électoral, et de fait prend un air de déjà vu. Après un premier opus jubilatoire, la formule peine à se renouveler. Mais elle comporte encore quelques belles pépites, surtout pour les amateurs de grosse farce. Idéal pour se relâcher le neurone.
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