
" Les orgues de Simushir" et "L'héritage Jomon", Imago Mundi 7 et 8, par Corbeyran, Braquelaire et Brahy. Dargaud.
Plutôt que détailler les tomes 7 ou 8 d'Imago Mundi, parlons plutôt du dossier IV. A l'instar d'un Largo Winch, cette série se décline en diptyques, principe qui semble d'ailleurs réussir à l'un comme à l'autre. A cette différence près qu'auteurs et éditeur ont pris là pour parti de faire paraître simultanément les deux albums. Ce n'est pas le moindre des charmes de cette série d'action qui s'aventure avec bonheur sur le terrain pourtant miné du thriller technologique. Peu osent s'y frotter- à l'exception récente de Yann et de son "Narvalo" - le risque étant grand d'aller droit dans le mur faute de bases solides et d'une crédibilité bien établie. Mais Corbeyran est tout sauf un débutant, et bénéficie pour l'occasion de la caution scientifique de son ami Achille Braquelaire, professeur d'informatique à l'université de Bordeaux. Le résultat ? Une série qui tient magnifiquement bien la route, le propos d'anticipation technologique ne venant en rien étouffer le déroulement de l'intrigue. L'ensemble est carré et rythmé, soutenu par le graphisme classique mais nerveux de Luc Brahy. On pourra juste regretter, par endroits, le manque de relief de la mise en couleurs de Bérangère Marcquebreucq, trop marquée par l'informatique. Mais pas de quoi bouder une série dont le niveau d'exigence est particulièrement élevé.
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