
"Lady Crown", Ellis 1, de Sébastien Latour et Griffo. Le Lombard, collection Portail.
Deuxième série pour Sébastien Latour, scénariste dont le "Wisher" a été jugé suffisamment solide pour ouvrir la collection "Portail" du Lombard. Et deuxième succès pour ce jeune enseignant installé dans la région lilloise converti au culte de la science-fiction en général et à l'oeuvre de Neil Gaiman en particulier. L'homme explore une nouvelle veine de l'Urban Fantasy, s'attaquant de manière très concrète à l'onirisme. Le pitch ? Le jeune policier Deep O'Neil entend marcher sur les traces de son père disparu au sein de l'agence Ellis, implantée sur les lieux même de la mythique porte d'entrée pour le Nouveau Monde. Cette officine dirigée par Lady Crown, incarnation de la Liberté, a pour vocation de contrôler les incarnations physiques des rêves. Mais rien ni personne, dans l'histoire, n'est tout à fait ce qu'il paraît être... Latour, une nouvelle fois, fait preuve d'une belle maîtrise du récit, posant rapidement les bases d'un univers au potentiel énorme. Il avance au pas de charge, posant révélation sur révélation dans un cadre très cohérent. Du très beau travail. Tout juste si l'on lui reprochera quelques redites dans la structure narrative, ficelles communes entre "Ellis" et son aîné de quelques semaines, "Wisher". Mais pourquoi se plaindre quand la mariée est belle ? Et qu'à son bras, on retrouve le "vétéran" Griffo, à peine sorti de l'aventure "Vlad" avec Yves Swolfs. L'homme, qui développe là une nouvelle facette de son talent, s'amuse visiblement à expérimenter un mix de couleurs directes et de traitement informatique pour donner corps aux cauchemars de tout poil. Une série qui comblera les amateurs de séries SF à différents niveaux de lecture.
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