Quand Delcourt se rend compte du succès d’une série comme celle-ci et qu’elle pousse son auteur à allonger la sauce, voilà comment je perçois cet album.
Attention, je ne suis pas en train de me méprendre sur les intentions purement mercantiles et de l’éditeur, et de l’auteur, ça me semble un jeu justifié.
Non, je m’interroge sur l’intérêt réel que représente une énième digression sur le territoire d’Eaux-Folles ?
Et je dois avouer que je suis bien embêté. Tout simplement parce que malgré cette impression de me faire balader en attendant la fin, j’avoue prendre plaisir néanmoins à errer en compagnie des personnages dans ce 48cc.
Parce que cet univers surréaliste, cette espèce de monde que l’on croit sans fin mais qui est pourtant bien contenu dans un contenant, se prête parfaitement à ces chemins labyrinthiques qu’emprunte Turf.
De plus, avoir le plaisir de se brûler les pupilles sur ces cases splendides, ces couleurs chatoyantes, ce n’est pas non plus forcément pour me déplaire.
Il y a toujours des trouvailles, de l’inventivité, et un vrai plaisir à enricir chaque fois un peu plus l’univers déjanté d’Ambroise Premier.
Alors sentiment mitigé dont le plaisir immédiat est contrebalancé par l’absence de progression.
Mais rien qui ne m’empêchera de me perdre dans le ou les tomes suivants !
|