J'ai découvert Ferrandez par l'album "Les fils du Sud"...reconnaissant la gare de Beni Ounif. J'ai acquis les précédents et n'ai pas manqué la suite, à quand le 10ème?
En effet j'ai rarement été autant en symbiose avec un auteur de BD, tant par le scénario que par l'illustration aquarelle du réçit.
Deux années de travail en Algérie m'ont permis d'aimer ce pays à la manière de Ferrandez et de comprendre d'abord les tensions puis le déchirement, le fanatisme des uns et des autres.
L'art de Ferrandez est de rendre tout ce vécu par des dialogues simples mais vrai, des flash back d'actualité d'époque (le Centenaire est à cet égard un modèle effrayant d'ethnocentrisme)avec un rendu exprimant tantôt la brulûre du soleil qui dilue toute couleur, tantôt l'obscurité propice à tous les coups.
Bref de la BD qui honore le 9° art!
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