
« Le Scorpion » fête ses dix ans d’existence avec un neuvième tome qui tient toutes ses promesses. Une lecture facile ? Peut-être. Mais pourquoi s’en priver quand la qualité est au rendez-vous. Inutile de gloser une nouvelle fois sur le talent de feuilletoniste de Stephen Desberg, ou l’art d’Enrico Marini. Contentons-nous d’applaudir au coup d’accélérateur bienvenu donné aux aventures d’Armando Catalano, alias le Scorpion (référence à la marque ornant son épaule droite) dans la quête de ses origines. Stephen Desberg confesse volontiers avoir anticipé les aventures de son héros de cape et d’épée jusqu’au tome 16 (lire l’interview de l’auteur in Casemate #28). Prenant en compte les réactions des lecteurs tout comme les désirs de son co-auteur, ce scénariste mord cependant à pleines dents dans l’intrigue principale, évitant de se disperser à nouveau. Ce « Masque de la vérité » accumule les révélations jusqu’à un dénouement annonçant lui-même un tome 10 décisif. « Le Scorpion » ne révolutionnera certes pas le monde de la bande dessinée. Mais on ne le lit pas pour cela. Ce titre ouvertement grand public reste un must du genre.
NB : les huit premiers tomes, qu’il n’est pas inutile de relire (doux euphémisme), ont été réédités avec de nouvelles couvertures.
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