Jean-Claude Fournier : bibliographie, photo, biographie
D'origine bretonne, Fournier est né à Paris en 1943. Il grandit dans une merveilleuse petite ville de la côte bretonne, puis "remonta" à Paris pour suivre des cours au lycée Claude Nernard en classes supérieures de dessin. Son but, à cette époque, était de devenir professeur de dessin. Pour ne pas suivre l'exemple de sa soeur et de son frère, il échoua brillamment à tous ses examens avec une belle régularité pendant deux ans. Cependant, il aimait le dessin. Déjà, à l'âge de 6 ou 7 ans, il s'amusait à recopier les "Spirou" de Franquin, son idole. Lors d'une séance de dédicaces à Paris, il soumit, tremblant d'émotion, quelques essais de bandes dessinées à Franquin. Celui-ci fut intéressé et suggéra à Fournier d'aller montrer ses dessins à la rédaction du journal Spirou. Rosy, directeur artistique des éditions Dupuis, et Yvan Delporte, rédacteur en chef du journal, l'encouragèrent à dessiner les aventures de Bizu, son premier personnage. Bizu est une petit bonhomme poète et sonneur de biniou, vivant en forêt de Brocéliande en compagnie de son ami, Schnockbul, dernier représentant d'une lignée de lutins magiciens, qui, à l'encontre d'Attila, fait pousser des fleurs sous ses pas. Un petit champignon de compagnie les suit partout, qui n'arrête pas de commenter cocassement les événements. A chacun de ses voyages à Bruxelles, de plus en plus fréquents, Fournier travailla en compagnie de Franquin qui le guida et le conseilla. Finalement, en 1968, Monsieur Charles Dupuis proposa à Jean-Claude Fournier de reprendre le personnage de Spirou dont Franquin voulait se défaire. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il se sentait plus attiré par son nouveau héros, Gaston Lagaffe. Sans très bien réaliser quel pari pratiquement irréalisable il acceptait, il se mit au travail... Et tout se passa bien. A tel point que Fournier parvint, sans trahir l'esprit du personnage, à imposer son style personnel : Le Faiseur d'Or, Du Glucose pour Noemie, L'Abbaye truquée, Tora-Torapa, le Gri-gri du Niokolo-Koba... Il donne à la série un ton neuf, rajeunit les personnages, leur apporte un côté écolo qu'on avait déjà pu pressentir dans Bizu et leur fait explorer des contrées chères à son coeur - la Bretagne. En 1979, il doit malheureusement l'abandonner. Il reprend ensuite Bizu, qu'il poursuit jusqu'à la moitié des années 90. Il opte alors pour un ton plus mordant avec une série cannibalesque, "Les Crannibales", dans "Spirou", avec le scénariste Zidrou (aux éditions Dupuis)
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