BD à Madagascar

18. Lien Rag

- 30/03/07 16:14 - (en réponse à : Bon exemple)

Aya fait dans l'autobiographie (supposée), avec une femme victime du machisme des méchants Ivoiriens, suivant (avec grand talent, certes) le sillon ouvert par Ni Putes Ni Soumises. C'est de la BD ethnologique de qualité, il est possible que les malgaches qui le souhaiteraient puissent se faire un créneau là-dedans également, pourquoi pas? Après tout Chinua Achebe aussi a commencé comme ça.
Remarque tout de même qu'elle s'appelle "Aya" sans nom de famille...

17. Altaïr

- 30/03/07 16:02

Il me semble que Aya de Yopougon est un bon succès de librairie par exemple...
Je ne dis pas qu'éditer de la BD malgache ferait forcément un hit, mais je suis persuadée que si les oeuvres sont de qualités, il y aura un public pour (celui des BDs indépendantes en général).

16. Lien Rag

- 30/03/07 15:56

La culture industrielle japonaise jouit effectivement de nombre de préjugés négatifs (pas tous faux d'ailleurs, ou en tous cas j'ai les mêmes) mais la culture japonaise en tant que telle jouit elle de préjugés favorables (pas forcément plus rationnels en tous cas); et puis faut pas généraliser l'exemple de notre Ségolène nationale quand même!
Madagascar étant associée à l'Afrique, les préjugés sont beaucoup moins favorables (et bien résumés par Pascal Légitimus: "Ngolo-ngolo!"). Et non, ça ne me paraît pas une pirouette mais une réalité (non monolithique certes, et qui bouge qui plus est) à prendre en compte pour qui voudrait faire un travail de diffusion de la BD malgache. Quand au succès "dans le domaine des arts et du sport", il y a certes une micro-élite qui peut lire du Waberi ou du Koruma mais dans le monde réel seuls s'en sortent ceux qui confortent les préjugés sur les Noirs bon danseurs, bon fêtards, bon musiciens et bon sportifs (et je passe sur l'autre vertu supposée des noirs et noires, qui alimente les boulevards des Maréchaux...)!
Cela dit tous mes arguments précédents ne tiennent pas forcément si bien la route que ça, c'était plus des remarques ouvertes au dialogue que des massues assénées sur la tête de mes contradicteurs.

Enfin et pour revenir à ce qui était présenté au Salon du Livre et bien que je n'aie lu intégralement que deux histoires courtes, plus que le support c'est les scénarios qui n'avaient vraiment rien de transcendant. Pour être plus précis, qui semblaient vraiment n'avoir rien à raconter.
Faut dire aussi qu'une Eglise régressive et omniprésente ne doit pas vraiment aider au développement de la vie culturelle malgache mais aurait plutôt tendance à l'écraser un peu, non?
Mais le peu d'expérience que j'ai de ce genre de situations bloquées en surface me fait dire qu'il doit y avoir en réalité une vie culturelle assez dynamique mais un peu canaille dans les bas-fonds d'une cité aussi grouillante qu'Antananarivo... le problème étant dans ce cas qu'aucun des auteurs présents dans les recueils présentés n'ose prendre le parti d'écrire le Cantique de la racaille, sauf à reprendre les aspects les plus éculés de la culture populaire: machisme, respect de l'argent, culte de la force et brutalité gratuite - valeurs qui sont en réalité celles de la classe dirigeante, d'ailleurs!

15. Altaïr

- 29/03/07 14:34

"Et surtout, la culture japonaise bénéficiait d'un préjugé favorable, la BD malgache aura plus de mal dans un pays aussi profondément raciste que la france."

Pffff c'est des conneries tout ça... La culture japonaise jouit en France d'une quantité de préjugés incalculable, surtout les mangas... je te rappelle que les premiers mangas à succès sont sortie en pleine vague de "japoniaiserie" réellement haineuse et xénophobe dont on trouve même des traces ici sur BDP.

Quant au coté "pays aussi profondément raciste que la France" c'est une pirouette provoc qui sent bon le raccourci facile et l'amalgame... Il y a évidemment des gens racistes en France, il y a des préjugés tenaces et des peurs irrationnelles, certes, mais d'une part heureusement ça ne concerne pas tout le monde, et d'autre part ça n'empeche pas des gens d'origine variées d'y connaitre le succès dans le domaine des arts (ou du sport bien sur) sans être blancs.

14. Lien Rag

- 29/03/07 14:02

Un nom n'est certainement pas un problème, mais trente si. Pour se faire un créneau, c'est pas évident...
D'ailleurs, si le parallèle est intéressant, le Manga a mis des années à s'installer (voir l'échec de Glénat quand il a commencé), il est ensuite venu d'abord avec des auteurs au nom facile à retenir (Otomo), et la déferlante s'est adressée à un public non bédéphile venu de l'animé et des jeux vidéos, qui n'en n'avait rien à battre du nom des auteurs et faisait confiance à la pub pour guider ses choix. Personnellement je suis toujours incapable de me guider dans la jungle du Manga, grosso modo je suis les conseils que je trouve ici, et comme il n'y en a pas tant que ça j'ai pas tant lu que ça.
Et surtout, la culture japonaise bénéficiait d'un préjugé favorable, la BD malgache aura plus de mal dans un pays aussi profondément raciste que la france.
A part çà au Salon du Livre il y avait des exemples de BD malgache, si on trouve beaucoup de style "fumetti mal digéré" sans aucun intérêt (genre BD réaliste congolaise quoi, le degré zéro), il y a une réelle diversité de style, c'est possible qu'il en sorte des choses vraiment intéressantes en effet. Rien ne m'a vraiment marqué directement, mais la pauvreté du support (papier, impression) n'aidait pas je dois le reconnaître.

13. Appollo

- 28/03/07 20:33

Salut Metal. Je n'ai jamais prétendu connaître parfaitement la bd à Madagascar, où as-tu lu cela ?
Je suis venu à Mada comme voisin, et j'y ai de très bons amis dessinateurs, notamment parmi ceux que tu as cités.
De mon point de vue, Anselme est un vrai grand auteur de bd, et je doute qu'il ne soit pas connu dans la Grande Île (en tout cas, dans le milieu de la bd). Je ne suis pas non plus d'accord avec ce que tu dis du CCAC et des festivals de la Réunion et de maurice, mais ce n'est pas grave, chacun a son avis...
J'espère que la BD gasy trouvera les ressources pour se développer et se publier. C'est tout ce que je peux espérer pour ce vivier de talents.

12. metal

- 28/03/07 10:59 - (en réponse à : fenobd@yahoo.fr)

marcel§§ Comme j'avait dit, les dessinateurs malgaches sont un peu fermé, ils se debrouillent entre eux.
Pour faire un blog ou site web ça coûte très chère à Madagascar. Il existe le site de centre culturel qui reprèsente quelques dessinateurs malgaches, mais la majorité n'est pas du tout à la hauteur sauf quelque une. Mais le plus pro ne veut pas que ses oeuvres sont exploités par les autres.
Il y a des dessinateurs étrangers qui ont venu la bàs de profiter de chercher de l'inspiration, c'est pour ça que les plus pro se mefient.

Donc,le scénariste Appolo qui a déjà géré des stages de formation au centre culturel français à Tana ne connait vraiment l'histoire de la bd malgache, parce qu'il n'est pas venu qu'au moment ou il n'y a plus de bd sur le marché.
La majorité des stagiaire au centre culturel français n'est que les jeunes amateurs qui ne sont pas encore publié ses oeuvres. Et ce eux que les directeurs de cet centre envoient au festival à la réunion ou à Maurice.

Anselme qui a la chance de publier ses oeuvres à la reunion n'est pas connu du tout du public malgache et son style de dessin ne s'adapte pas à la demande de la polpulation malgache

lien§§ Je repète encore.Si un nom est le problème, les publics français ,belge etc n'achetenent pas les manga.

Ce qui veut des extraits des planches de dessinateurs malgaches (publié entre 1980-1990), vous pouvez laisser vos mails, je vous les envoie avec plaisir.

11. longshot

- 27/03/07 14:31

Oui parce que si un nom difficile à retenir était vraiment un tel handicap, ben on ne vendrait pas beaucoup de manga dans nos contrées.

10. Altaïr

- 27/03/07 14:09

Euh pour ma part je ne m'arrete oas au nom d'un auteur pour juger une BD.... franchement je ne comprends pas du tout ta remarque Lien, et oui je la trouve un peu limite. Moi je trouve ça chantant, ça fait voyager (bon par contre pour mémoriser c'est plus dur).

9. marcel

- 27/03/07 13:12 - (en réponse à : metal)

Un dessin vaut mieux qu'un long discours : t'as des images de BD malgache, qu'on voit un peut a quoi ca ressemble ?...

Sinon, moi, ces noms a rallonge me rappellent Norbert et Kari... Sauf que la je trouve pas le jeu de mots.

8. Lien Rag

- 27/03/07 13:05

Désolé, je crois être dans le sujet. Pour vous qui êtes habitués je comprends que cela n'aie pas d'impact, pour des extérieurs si.
Par contre effectivement j'ignorais qu'il existait une BD malgache dynamique, merci de l'information; existe-t'il des scans quelque part sur le Net?

7. metal

- 27/03/07 12:59 - (en réponse à : fenobd@yahoo.fr)

lien rag§§§ Vous êtes hors sujet. Le nom n'a rien avoir aux oeuvres de dessinateurs. Les dessinateurs malgaches sont très doué en bd, mais le problème qu'ils sont un peu fermé. Un problème de communication peut être.
Mais au niveau du graphisme et dessin, ils sont capable de faire un concurence international si on leur donne les moyens.

Je ne sais pas si vous savez que Madagascar est le seul premier pays Africains qui a eu un succès de la bd dans sont propre pays, pendant 10 ans ( 1980-1990:l'âge d'or de la bd malgache). Je vous site les noms de comics qui ont des succès national pendant cette période:

BENANDRO
TOKY
JABIBAH
DANZ
AVOTRA
IBONIA
BELAMONTA
KOMANDO
TSIMATIMANOTA
KODITRA
HOROHORO
PAINGOTRA
LIETANA RALAY
DODA
TSIMANIVA
RY LEZO
TSITANA
KALANORO
BOBEL
SIRINGO
BOTO KLONINA
ROMY
ZILIBE
Il y en a d'autre mais je ne souviens plus...
Et toutes ses bd sont apparus tous les mois et arrivent à vendre 5000 à 10 000 exemplaire par mois.
Ils n'ont pas pu sorti à l'interieur de son pays pendant cette periode parce que les autorités malgache ont bloqué les relation avec les partenaire étrangers.

6. Lien Rag

- 26/03/07 11:54

Je vous donne les noms de bédéistes gasy le plus connus actuellement:

Fenosoa ratovoniaina
Pov( william rasoanaivo)
dwa
didier randriamanantena dit didier mada bd
richard rabesandratana
elisé ranarivelo
aimé razafy
ratovohery tiana
ra-lery
thierry ankoala
richard rakotomamonjy
rafanoela
lary mé
ndrematoa
mamay raharolahy
alain bruno ranaivonjato
alban ranaivonjato
farahaingo
rado
tojo alain
gilbert rakotosolofo
roddy
Je crois qu'on a un des éléments du manque de succès de ses auteurs à l'international...
Désolé de faire mon raciste de base, mais j'ai vraiment jamais pu me faire aux noms malgaches... à la limite quand ils ont un pseudo, comme "rambo" pour un copain qui s'appelait Raboasala ou quelque chose du genre.

5. metal

- 25/03/07 16:06 - (en réponse à : fenobd@yahoo.fr)

A Madagascar , l'ancien dessinateur de la bd populaire Benandro, doda, ibonia cherchent à relancer la bd gasy. Il a déjà commencé à publier les planches de Benandro dans le journal Faka depuis octobre 2003 et en novembre 2006, il a publié la version française de cette bd.

Les bédéistes malgache bougent bien maintenant parce qu' il existe des nouveaux bd gasy qui commencent à paraître, vous pouvez acheter dans le site www.sary92.com.

Le centre culturel albert camus organise tous les ans un grand festival de la bd intitulé "gasy bulles". N'hesitez pas à venir à Madagascar pour y visiter

Pour conclure . La bd Imboa, le roi et Ifara de Didier Mada bd ( Didier Randriamanantena)a édité en Italie par Lai Momo en 2005. Les planches de Didier sont exposées dans plusieurs villes d'europe et aussi au studio Harlem aux Etats unis.
Actuellement, il est membre de la dynamique association L'Afrique dessinée ou il est le vice président.

En france, le bédéiste malgache bruce rasolofiakarana cherce à éditer ses oeuvres. Il a du talent ce dessinateur et je pense qu'il aura une grande édition.

Le journal satirique "NGAH" envahit dans le marché, surtout dans le bas quartier.Il arrive à vendre 10 000 exemplaires par jour.Cet journal est géré par ratovohery tiana, un ancien dessinateur qui a crée le heros tadio, il a déjà dessiné aussi la fameuse bd bobel.

Je vous donne les noms de bédéistes gasy le plus connus actuellement:

Fenosoa ratovoniaina
Pov( william rasoanaivo)
dwa
didier randriamanantena dit didier mada bd
richard rabesandratana
elisé ranarivelo
aimé razafy
ratovohery tiana
ra-lery
thierry ankoala
richard rakotomamonjy
rafanoela
lary mé
ndrematoa
mamay raharolahy
alain bruno ranaivonjato
alban ranaivonjato
farahaingo
rado
tojo alain
gilbert rakotosolofo
roddy

4. Tube - 03/03/99 22:23

2 auteurs malgaches chez les BDamateurs!!!!

3. Appollo - 03/03/99 14:48 - (en réponse à : appollod@guetali.fr)

Ah ben oui, la BD à Mada !!! Didier, si tu l'ignores, les éditions Centre du Monde (http://margouillat.guetali.fr) basées à l'île de la Réunion ont pour vocation d'éditer des BD de l'Océan Indien. Vient donc de sortir sous ce label un excellent album du dessinateur malgache Anselme Razafindrainibe intitulé "Retour d'Afrique". En noir et blanc et en couleurs, 140 pages, disponible partout à la Réunion, et en Fnac et librairies spécialisées en France (diffusion Vertiges Graphic).
Anselme est un des fondateurs de l'ABEDEMA à Tana, et "Retour d'Afrique" est son premier album publié hors de Mada. C'est méchant, drôle, grinçant et enthousiasmant. Il y parle de Mada, de la Réunion, de l'Afrique, sur un ton acide et rigolo, en frappant toujours juste.
"Retour d'Afrique", Anselme, éditions Centre du Monde.
(le prix Réunion est de 89 FF, et d'environ 70 FF en France, je crois).

2. Le fan d'Appollo - 03/03/99 12:55

Aaah mais la bédé malgache, Appo devrait pouvoir en causer !

1. Didier RANDRIAMANANTENA - 03/03/99 11:31 - (en réponse à : radidier@hotmail.com)

L'évolution de Bande Dessinée à Madagascar