Les Cités Obscures et Nous (20)

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451. Camille D. - 05/05/04 14:55
Bonjour à tous,
Je suis nouveau sur ce forum, auquel je prête une grande attention, surtout depuis que j'ai entrepris d'écrire un mémoire de géographie sur ce monde qui nous passionne.
Voici ce que je pense du tome 2, après une pemière lecture.

Selon moi, le fait qu'il n'advienne rien de surprenant en rapport avec la tâche sur le corps de Shkodra, comme le souligne Alex, est au coeur du problème. Et c'est effectivement lié à la manière dont Roland voit son métier. Jeune cartographe, rapidement monté "en grade", il semble avoir succombé à la tentation du délire interprétatif. Délire qui confine à l'égoïsme le plus mauvais qui soit, puisque Shkodra n'est plus qu'un objet qui sert à sa démonstration, dans ces pages 66 et 67 si éprouvantes pour le lecteur.

Peut-être les auteurs veulent-ils insister sur ce point : l'interprétation peut être dangereusement fausse. Quand tout semble concorder vers la résolution d'un mystère, il faut savoir prendre le recul nécessaire avant d'affirmer quoi que ce soit.

Mais ce n'est pas parce Roland lui même, à la suite du Général, admet qu'il s'est trompé (p70, première case), que les auteurs disent de même. Eux même voient dans les paysages naturels des femmes nues : ils interprètent à leur tour.

Je crois que dans cette histoire, les auteurs réaffirment avec force le caractère mystérieux de leur monde : le monde des Cités obscures est un monde qui accepte le mystère comme tel (n'oublions pas que la notion même de science exacte y est inconnue). Ici, un jeune cartographe, un peu aventureux, se hasarde à dire "J'ai trouvé !", et dévoile maladroitement son secret.

ça tombe à l'eau, parce que dans le monde des Cités, un mystère ne se dévoile pas, il s'entretient, comme l'on fait Schuiten et Peeters depuis Samaris.

450. Nemo - 04/05/04 22:16
Bon, mon tome 1 est toujours dans des cartons suite à des travaux et je n'arrive pas à remettre la main dessus... Un petit rappel sur une interview de Schuiten suite à la sortie du tome 1 qui éclaire un peu les choses en particulier sur le 'fantasme du cartographe': http://www.bdparadisio.com/dossiers/schuiten/schuiten.htm
A propos de cet entretien, je trouve vraiment dommage que Schuiten abandonne le N&B pour des problèmes commerciaux car je considère que les deux meilleurs albums de la série sont "L'Enfant Penchée" et "La Tour" tous deux magnifiques en N&B.

Concernant le rapport entre le corps féminin et les paysages, ce n'est peut-être pas le 'coeur' de l'album mais ca me semble un élément plus qu'anecdotique. L'album commence par ça (jaquette) et fini par ça (dernière page : le pont est le bras, le sexe les arbres etc.)

Pour la cartographie, une nouvelle fois dans les Cités c'est un thème "vernien" qui revient. Michel Serre a abordé souvent les rapports entre l'oeuvre de Jules Verne et les cartes. Et l'idée aussi de la confusion entre la représentation du monde dans les cartes et le monde lui-même.

Ca me fait aussi penser à Perec qui a abordé ce thème entre autre dans "Espèces d'espaces" (journal d'un usager de l'espace)

"Les frontières sont des lignes. Des millions d'hommes sont morts à cause de ces lignes. Des millions d'hommes sont morts parce qu'ils ne sont pas parvenus à les franchir(...) Pour des millions d'hommes la mort est venue d'une légère différence de niveau entre deux points parfois éloignés de moins de cent mètres : on se battait pendant deux semaine pour prendre ou reprendre la Cote 532" Georges Perec, (Espèces d'espaces, Fontières)

"Vivre, c'est passer d'un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner" Georges Perec, (Espèces d'espaces)

449. Alex - Passages - 04/05/04 22:13
Je pense en ce qui me concerne que ce qui m'a le plus surpris dans cette nouvelle aventure des COs, c'est l'absence totale d'une petite part de fantastique. Nous etions jusque la habitue a un element anormale ou fantastique qui etait en fait souvent le declencheur de l'histoire (Le cube qui grandi a travers tout, Samaris ville vivante, Mary qui devient penchee, L'ombre en couleur...). Ici, on aurait pu croire qu'il adviendrait quelque chose de surprenant en rapport avec la tache sur le coprs de Shkodra, et puis non rien!

448. Raymond - 04/05/04 08:26
Tu poses la bonne question : pour mieux comprendre cette histoire (qui m'a parue assez simple), il faut effectivement s'interroger sur la manière dont Roland voit son métier

447. algernon - 03/05/04 21:57 - (en réponse à : à nemo)
je ne penses pas que le coeur de l'histoire soit le rapport entre le corps de Shkôdra et les paysages. en tout cas pas réellement, c'est plutôt la vision de Roland sur les choses et le fait de confondre la carte avec ce qu'elle représente.
d'ailleurs qu'est-ce que le 'fantasme du cartographe' dont il parle à la fin ?

446. pfloyd2 - 03/05/04 11:50 - (en réponse à : lambillotte@hotmail.com)
oui je suis deja passé^par la galerie d image d ebbs

445. René C37 - 02/05/04 22:50
Merci Christophe pour ce beau reportage.
Où l'on constate qu'on est toujours dans les CO, sans être dans un album de BD.
Pas trop de soucis à avoir je le crois également. La porosité du monde Obscur pourra permettre de multiples récupérations des futurs travaux de Schuiten et Peeters. D'ailleurs ils ont déjà écrit des articles pour des revues dans le passé il me semble...

444. nemo - 02/05/04 22:36
Je partage l'avis de Nikodelos. Ce dernier album me laisse perplexe. La passivité de Shkôdra est décevante. Or dans les Cités Obscures ce sont souvent les personnages féminins qui apportent un peu de chaleur et d'humanité. Là tout est froid du début à la fin (comme de la pierre?). Rien ne vient "humaniser" l'histoire. Le "coeur" de l'histoire est le rapport entre le corps de Shkôdra et les paysages, la topologie (voir dernière page en particulier). Je n'ai pas de 1er tome sous la main, mais dès que possible je relis les deux en suivant pour une opinion plus tranchée.

443. nemOrtel - 02/05/04 22:30 - (en réponse à : Christophe)
Pas de problème.

442. Christophe - 02/05/04 22:09
Pink:
Pour tes dédicaces, es-tu déjà passé dans la galerie d'images d'EBBS?

Nemortel:
Puis-je te demander amicalement de ne pas abuser des images dans ce forum? (penses aux gens comme moi qui n'ont un petit modem et qui doivent attendre des plobes avant de voir la page affichée)

En ce qui concerne le tome 2, j'ai également cette impression d'étrange et j'ai la conviction que c'était voulu par les auteurs. Ce n'est pas une histoire comme on en connait outre-atlantique où tout est bien qui fini bien et c'est tant mieux. J'ai pour ma part bin aimé la fin de l'histoire...

Pour ceux qui ne peuvent pas passer voir l'exposition de Brüsel, voici quelques images:
Outre des originaux en noir et blanc d'une part, en couleurs d'autre part, il y avait des dessins intéressants:
Une affiche que chacun d'entre nous aimerait avoir dans son salon
Un arbre au parlement
La double couverture
La sphere
Les immeubles antropomorphes
un chocolatier à Bruxelles
Et enfin,les auteurs au travail
Certaines images ont été prises sans flash, ce qui explique la couleur jaune du papier qui en réalité est blanc.
Pour ceux que cela intéresse, j'ai quelques cartes postales d'invitation à l'expo de Brüsel représentant exactement la couverture du tome deux.

441. pm - 02/05/04 16:25
J'ai un peu de mal à croire que Peeters/Schuiten n'aient pas les coudées franches chez Casterman surtout que Peeters y joue maintenant un rôle important et est à la base d'un certain renouveau chez cet éditeur. On lui doit en particulier le magazine Bang je crois, la très intéressante collection "écriture" et l'exploitation de ce merveilleux fond de l'époque d'(A Suivre).
Si vraiment c'est le cas on ne doit pas être très loin du clash.

440. Nikodelos - 02/05/04 16:17
Je ne sais par où commencer. La lecture de ce nouvel album (ou fin d'album) m'a laissé perplexe. Sur le dessin je ne trouve rien à redire sauf l'impression d'être plus fluide. Le scénario quant à lui m'est apparu étrange. Comme certains l'ont dit plus bas on ne s'identifie plus du tout aux personnages qui restent curieusement passifs (pour les hommes dans les cités c'est plutôt habituel, mais pour la femme qui d'habitude aiguillonne le personnage masculin c'est étrange). En effet contrairment aux autres albums ( mis à part le route d'armilia) le "héros" (masculin) est jeune et tout va bien pour lui au début. Deuxièmement la femme est plus un objet (avec sa tâche) qu'un réel personnage. On est donc à l'opposé de ce qui était habituellement de mise. Finalement au cours de l'album les personnages passent au second plan et c'est bien le décors qui tient la vedette. Les lieux qui sont dans les albums précédents là pour mettre en exergue les faits des personnages, cette fois les étouffent.
Cet album laisse alors un goût d'inachevé dans l'histoire des personnages mais étaient-ce eux les héros ?

Sinon les deux albums m'ont donné l'impression de deux facettes : intérieur et extérieur.

Une relecture s'impose.

439. nemOrtel - 02/05/04 13:13 - (en réponse à : Tour de Babel)
C'est amusant, mon père est du genre très ordonné, limite maniaque. Sa bibliothèque est donc un modéle d'ordre et de classement. Sauf sur un point. Il y a une dizaine d'année, je lui ai offert L'archiviste, justement pour casser ce beau rangement. Pas juste pour l'embêter, mais aussi pour créer un désordre dans cette belle construction. Mais en le faisant avec un album titré L'archiviste, je ne faisais en fait que suivre l'idée des auteurs : casser les apparences.

438. yancomix - 02/05/04 12:38
Je ne crois pas qu'il faille s'inquiéter à propos d'idées neuves de Peeters et Schuiten autour des Cités Obscures.
Par contre, le monde éditoriale que l'on décrit aujourd'hui comme florissant (économiquement parlant) me semble se rétrécir et se "normaliser", créant ainsi un cadre peut-être trop étroit et rigide pour Peeters et Schuiten: un livre comme L'Archiviste aurait probablement du mal à exister aujourd'hui (quelqu'un citait aussi plus bas "La Tour": pagination importante, "expérimentations" sur le noir et blanc/couleurs, etc…)
Est-il possible d'imaginer pour les Cités Obscures un changement d'éditeur? Ou cela est-il juridiquement impossible?

437. Recherchiste - Sylvain - 02/05/04 12:23 - (en réponse à : sylvst@total.net)
Si je comprend bien, c'est de la bande dessinée que les Auteurs veulent se distancer, pas des Cités Obscures. C'est moins alarmant, car nous avons déjà vu que François et Benoît ont tous les deux plus d'une corde à leur arc. Ils ont réalisé de nombreuses oeuvres reliées aux Cités mais qui ne sont pas de la BD au sens strict du mot.

Je pense au Musée A. Desombres, au Guide des Cités, à l'Affaire Desombres et plusieurs remarquables scénographies. Je ne crois pas que nous avons trop à nous inquiéter.

436. nemOrtel - 01/05/04 21:58 - (en réponse à : Auront-ils le temps d'en parler?)

435. Raymond - 01/05/04 21:34
Pardon pour la coquille (c'est bien "essai" et pas "eaasi")

434. Raymond - 01/05/04 21:31
Effectivement, on peut se demander si il y a un problème lié à l'éditeur. Mais cette volonté d'élargir leurs intérêts a aussi d'autres motivations.

Je vous rapporte ici l'extrait d'un interview des auteurs publié ce matin dans un quotidien lausannois :

JOURNALISTE : On vous prête l'intention de vouloir prendre des distances d'avec la bande dessinée. Qu'en est-il?
SCHUITEN : Ce n'est pas vrai, mais un projet un peu différent va s'intercaler dans notre travail. Nous nous posons des questions sur le rôle de la fiction. Nous souhaitons aborder le réel autrement. C'est un gros chantier. Le résultat paraîtra sous formes de pages dans les journaux : une sorte d'eaasi comportant textes et dessins, mais hors des codes de la BD. Il s'agit de faire avancer notre regard sur le monde
PEETERS : C'est pour nous une occasion de nous relier plus directement au réel et au possible. Nous éprouvons le besoin d'aller plus loin

Il y a donc un projet, mais il me semble pour l'instant difficile à cerner !

433. René C37 - 01/05/04 20:09
Merci Raymond, pour ces nouvelles réconfortantes...
Les considérations sur le problème du "un album BD identique par an" reforcent l'idée qui m'est venue à la lecture du message de Théo.
Concernant l'arret des CO, je me demande si leur lassitude n'est pas tout simplement en relation avec leurs deux derniers albums. Je m'explique : j'ai l'impression qu'ils ont été très très forcés de faire deux albums au lieu d'un, et de les faire dans la "norme" "album BD 2003", c'est à dire nombre de planches imposées, format standard cartonné couleur, etc... Alors qu'on connait l'amour des auteur pour le travail éditorial, et le jeu qu'ils affectionnent vec le média "livre". Au fond, ne seraient-ils pas tant lassés des CO que du monde de l'édition BD tel qu'il est actuellement ? Dans les interviews passées, nos auteurs expliquaient qu'ils avaient eu la chance de travailler avec un éditeur qui comprenait le sens de leur démarche, qui les aidait dans leurs paris éditoriaux. Je ne pense pas que ce soit encore le cas aujourd'hui... Est-ce qu'un album comme "La Tour" pourrait encore paraitre aujourd'hui ?
Alors, l'emprisonnement qu'ils ressentent ne serait-t-il pas tant au niveau du monde des Cités Obscures lui-même (d'autant qu'en fait c'est un "cycle" tellement atypique qu'il reste très très ouvert à toutes sortes d'histoires partant dans des directions très variées) qu'au niveau du média BD tel que conçu par les éditeurs actuels ?

432. Raymond - 01/05/04 19:31
François Schuiten et Benoit Peeters sont donc venus hier soir à la librairie Raspoutine. J'ai pu découvrir leur nouvelle conférence spectacle, qui présente leur nouveau DVD, intitulé "Le théâtre des Images". Ce DVD contient bien sûr une longue présentation de la scénographie d'Angoulème, mais aussi des extraits de vieux films (le dossier B, l'affaire Desombres...). On y voyait par exemple des séquences fort réussies sur Taxandria, qui ne proviennent pas du film de Raoul Servais, et qui montrent une surprenante synthèse de dessins de Schuiten avec des extraits de films (on y voit des personnes qui se déplacent dans les décors dessinés de FS). Il y avait aussi une séquence provenant des Quarx, qui m'a permis enfin de découvrir ce film d'animation ainsi que des séquences probablement inédites. Bref, ce DVD récapitule leurs travaux et leurs projets, un peu comme leur livre "L'aventure des Images"

Pendant la projection de ce film sur l'écran, BP et FS faisaient de multiples commentaires sur la genèse de leurs créations et leur manière de travailler. La conférence commençait par la projection de "Naissance d'une planche", que l'on trouve dans le DVD de "l'Affaire Desombres", et leurs commentaires étaient souvent drôles et plein de malice. L'impression dominante qui en ressort, c'est que les auteurs ne sont pas fatigués. Ils ont manifestement du plaisir à travailler ensemble, et ne paraissent pas saturés de la BD.

A la fin de leur conférence toutefois, ils ont répondu aux questions d'un reporter. Ils ont affirmé clairement leur volonté d'échapper au piège de la série, qui les obligerait à reproduire chaque année un album BD d'un format toujours identique. Ils veulent donc se renouveller, et leurs projets ne se limitent pas à l'univers des CO.

Au total, il est impossible de savoir ce que BP et FS vont faire. Manifestement, ils gardent du plaisir à évoquer le monde obscur, et il semble probable que d'autres réalisations vont encore venir. Le mystère, c'est bien de savoir sous quelle forme ils vont le faire ? Sinon, je vous recommande d'aller découvrir cette conférence, qui je pense va être présentée pendant leur tournée à travers la France.

431. pm - 01/05/04 15:21
De toutes les façons c'est quand même extrêmement cher mais comme on m'avait dit que c'était introuvable(apparemment pas) j'ai donné l'information parce que je l'ai vu hier.

430. AlainV - 01/05/04 15:00
Idem chez Durango à Bruxelles.

429. pfloyd2 - 01/05/04 14:37 - (en réponse à : lambillotte@hotmail.com)
la librairie le passage des heros a charleroi,passage de la bourse le vend a 300euros.

428. pm - 01/05/04 12:09
Pour ceux que ça intéresse j'ai vu un exemplaire de l'encyclopédie des transports présents et à venir à la Librairie Lutèce, au prix de euh 450 euros(peut-être négociable). Donc pour fan absolu!

427. pfloyd2 - 30/04/04 12:22 - (en réponse à : lambillotte@hotmail.com)
salut a tous,je vais juste mettre un petit mot sur la seance de dedicace qui s est deroulée a "brusel" tres tres bien j etais dans les premiers schuiten et peeters ont ete tres sympa et schuiten a meme signé mon tt du rail (super cool).et je voudrais lancer un petit appel a tous ceux qui ont des bd de schuiten dedicacée pourriez vous scanner votre dedicace et mel envoyer par email a lambillotte@hotmail.com je voudrais me faire une petite reliure avec toutes les dedicaces que j ai trouvée sur le net merci d avance.

426. Recherchiste - Sylvain - 30/04/04 11:28 - (en réponse à : sylvst@total.net)
Ce serait vraiment dommage de voir la série s'arrêter, car je l'adore depuis le début!

D'un autre côté, on peut comprendre les Auteurs de ne pas vouloir s'enliser. Après tout, ils sont encore verts et peuvent vouloir démontrer, au public comme à eux-même, qu'ils sont capables de faire quelque chose d'autre.

On peut penser à des exemples comme "The Far Side" ou "Calvin & Hobbes", qui ont cesser de paraître au sommet de leur gloire précisément parce que leur créateur ne voulait pas les voir décliner progressivement.

Quelle que soit la direction que prendront François et Benoît, j'espère seulement qu'ils continueront de travailler ensemble, car leur collaboration est très fructueuse.

425. Crabouf - 30/04/04 00:28
Parfois il vaut mieux faire comme Mariline Monroe, Che Guevara, JF Kennedy et quelques autres qui ont eu l'idée de mourir avant de fléchir.

424. Raymond - 29/04/04 14:47
Bigre ! Faut-il comprendre de cela que FS et BP ont envie de faire autre chose que des albums de BD ? Ou que leurs futurs livres soient consacrés à d’autres sujets ? Cela entraînerait une disparition progressive de la série, qui reste vivante avant tout grâce aux nouveaux albums.

C’est peut être l’usure de temps. Cela fait 20 ans que cette série existe, et l’histoire montre qu’un auteur s’épuise après 2 ou 3 décennies. Je pense au silence de Jacobs après 20 ans d’histoires de Blake et Mortimer, ou à l’épuisement d’Hergé à partir du début des années 50 (là aussi : 20 ans de série !), qu’il avait réussi à masquer en ralentissant sa production et en utilisant un studio.

Bien sûr, le « changement de paradigme » n’annonce pas un arrêt définitif de toute production, mais il n’est pas bon signe que les auteurs se sentent « prisonniers » de leur série

423. Theo - 29/04/04 10:30
Quelques informations concernant la fameuse petite phrase "La fin du cycle" qui nous fait si mal. Les journalistes ne sont pas si mal renseignés que cela : sur une invitation à la présentation du nouvel album à l'IGN à Paris on pouvait en effet lire en gros "Fin du cycle des cités obscures". D'autre part sur une petite plaquette de presse, j'ai pu lire ces mots de François Schuiten :

"Ce second volume de la frontière invisible peut se comprendre comme la fin d'un cycle. Nous allons faire une pause dans la fiction, nous détourner temporairement de la forme narrative des Cités Obscures pour y revenir ultérieurement. A l'origine, le projet des Cités avait été pensé comme un outil de liberté totale. Pas de héro récurent, des récits entièrement autonomes… Et puis avec le temps, est apparu un risque de contraintes et de rigidités. C'est pour éviter d'en devenir prisonniers que nous prenons cette décision, avec le désir de laisser les choses arriver. Ce n'est ni un abandon ni une rupture, c'est un changement de paradigme. Mais nous demeurons bien évidemment dans l'univers éditorial, des raconteurs d'histoire en images."

L'ensemble des autres informations destinées aux journalistes et éditées pas Casterman vont dans le sens d'un détachement certain de nos auteurs préférés par rapport à la série…

422. Raymond - 27/04/04 14:30
Pas de commentaire …. Alors je continue. Parlons maintenant du scénario !

Je commencerai par quelques généralités (sur lesquelles nous avons d’ailleurs déjà débattu dans le passé). En racontant une histoire, on peut suivre divers buts : divertir, informer, soutenir une thèse, militer pour une cause… L’auteur peut également suivre un projet littéraire propre, qui cherche autre chose que la simple narration d’événements ordinaires ou extraordinaires. C’est dans cette dernière catégorie que je rangerai Benoit Peeters. Il a été un élève de Roland Barthes, et continue dans son œuvre propre à suivre une démarche structuraliste. Ses histoires, ont une logique propre, mais celle-ci ne peut pas être recherchée simplement dans le domaine psychologique.

Dans cette idée, j’admet que le récit dans le T2 évolue de manière curieuse. Il n’est pas évident de comprendre le comportement de Roland de Cremer, quoiqu’on puisse malgré tout y trouver une logique profonde (j’en parlerai dans un post ultérieur, mais il sera difficile alors d’éviter les spoilers). C’est désagréable pour le lecteur, qui ne peut plus s’identifier avec ce personnage, mais cette manière de traiter les personnages est une constante dans la série des CO. Le comportement et les motivations des citoyens obscurs nous échappent souvent, et c’était déjà le cas dans les histoires de Franz Bauer, de Robick ou de Chamisso. Le déroulement des événements n’est pas simplement explicable par les pensées ou la volonté des personnages, mais par une logique structurelle autonome. Et lorsqu’on essaie après de comprendre ces récits, on peut arriver à plusieurs explications différentes.

Je m’arrête là pour l’instant (j’attend les réactions) avant de dévoiler ma compréhension de l’histoire. Je ne serais pas étonné qu’il y ait plusieurs interprétations différentes :-)

421. Recherchiste - Sylvain - 27/04/04 00:56 - (en réponse à : sylvst@total.net)
Désolé, MadAboutGaudi, c'est à toi que je voulais addresser mes remerciements pour les renseignements toponomiques!

420. Raymond - 26/04/04 19:13
Le débat semble déjà lancé. Je découvre certaines insatisfactions et plusieurs critiques : sur le dessin, le scénario, la psychologie des personnages…. Je ne partage pas ces impressions, et pense au contraire que la Frontière Invisible (dans son ensemble) est un des meilleurs albums de la série.
Alors je vais le défendre !
Je ne vais pas tout aborder en un seul post. Je propose de commencer par les critiques sur le dessin. Cela permettra d’éviter ainsi les spoilers pendant encore 1-2 jours ;-) Par ailleurs, je remercie Théo pour avoir indiqué cette adresse Web, qui donne à tous les moyens de comprendre le sujet de la discussion.
Je lis donc que le dessin, par endroit, n’est pas aussi « joli » que d’habitude, que le graphisme est approximatif. Cette critique m’a surpris, car je ne vois rien de tel. Prenons comme exemple la fameuse page 15, que mentionne MadAboutGaudi. C’est une scène entre Roland et Shkodra. Effectivement, les personnages sont vus selon des angles inhabituels (contre-plongée impressionnante, ou inclinaison des corps). Les visages ont perdu leur joliesse et leur régularité (du tome 1), ils ne nous séduisent plus, et on trouve des détails non harmonieux. Les personnages ne sont plus avantagés par le dessinateur, et certaines expressions paraissent « forcées ».
Mais qu’est-ce que le beau dessin ? Dans la conception commune, c’est quelque chose qui exprime l’harmonie, la régularité, la symétrie. Dans ce sens, Schuiten dessine habituellement « beau », mais cette notion est réductrice, et on peut imaginer une esthétique différente. Par ailleurs, Schuiten ne fait pas que du dessin, il raconte. On sait qu’un dessin de BD doit aussi être efficace lorsqu’il faut montrer un geste, un sentiment, ou un mouvement. Pour cela, il faut parfois « tricher », en accentuant une perspective ou une expression , pour montrer ce qui est important (c’est ce que font tous les grands dessinateurs comme Franquin, Giraud, Jijé etc … )
Or qu’y a-t il dans cette fameuse scène ? Il se trouve que tout change entre les 2 amoureux. Ils vont faire des bêtises, et leur comportement nous échappe. Si dans le tome 1, on peut s’identifier totalement à Roland de Cremer (du moins … si l’on est un garçon), par la suite, ce n’est plus possible. Roland nous devient étranger, il est moins « complet », il devient une silhouette qui agit, et dont les motivations paraissent moins évidentes, (comme pour d’autres personnages des CO dans des albums antérieurs). On peut trouver des explications à ce qu’il fait (j’en parlerai dans d’autres post), mais nous ne ferions certainement pas comme lui. Il y a donc une rupture.
Dans cette idée, il serait logique que Schuiten ne cherche pas à faire « joli ». Par le dessin (autant que par le récit,) les auteurs nous éloignent du personnage (auquel nous nous étions imprudemment identifiés). Roland perd ce qui faisait sa séduction, et montre certains de ses défauts. On peut en être irrité, mais ce n’est pas une maladresse de dessin. C’est bien plutôt une intention des auteurs.

419. algernon - 26/04/04 18:48
Comme d'autres, à la première lecture, je suis un peu déçu par ce nouvel album, surtout dans la résolution de l'intrigue, rapide et peu originale.
Mais après coup, je me dis que le lecteur est comme le personnage de Roland : on voit ou espère des choses là où il n'y en a pas. Et je me dis qu'il est bien que cette histoire soit parue en 2 tomes et avec un temps d'attente long entre les 2 : ça a créée cette espérance d'un dénouement extraordinaire. Donc dans un 1er temps, on est forcément dèçu, mais il faut relire les 2 tomes en ayant conscience de l'erreur de Roland.
Sinon, effectivement je me pose les mêmes questions : qui (et quand) a construit le mur, qu'est-ce qui a produit les paysages des pages 54 et 55 ?

418. Recherchiste - Sylvain - 26/04/04 13:19 - (en réponse à : sylvst@total.net)
Merci, Raymond, de ces informations. Moi qui me plaignait de manquer de matériel pour le Dictionnaire, cette carte à elle seule va me permettre de faire des mises à jour pour plusieurs mois!

Merci, Théo, pour ce lien précieux. La lecture sur écran est en effet un peu rebutante, mais cela va permettre aux habitants des lointaines colonies d'avoir une idée de quoi vous parlez. J'ai regardé quelques pages très vite, et jusqu'ici cela ne me semble pas mal du tout! Je réserverai mes commentaires définitifs pour la fin.

417. cataulak - 26/04/04 12:23
je suis assez d'accord avec les réserves émises sur ce nouvel album! autant le premier tome lançait plein de pistes nouvelles de découverte du Monde Obscur, promettait une histoire bien construite (avec un couple de héros bien campés je trouve), et poursuivait avec bonheur dans la veine graphique colorée initiée dans "L'Ombre d'un homme", autant ce second tome m'a déçu, mais vraiment déçu....
Graphisme parfois approximatif d'accord (mais les annonces des chapitres sont magnifiques), mais c'est surtout l'histoire je trouve qui fait défaut: beaucoup de blancs (la guerre est-elle en cours ou pas? l'origine du mur), rythme mollasson, histoire peu captivante, personnages d'une passivité exaspérante, dénouement incompréhensible...
C'est la première fois que je ressens ça, et c'est ma série de BD préférée. Soit je suis devenu très bête, soit ils ont baclé cet album (trop de projets parallèles???)!

416. Sebv - 26/04/04 08:55
Je suis assez d'accord avec MadAboutGaudi : j'ai été déçu par le traitement graphique de certaines cases du volume 2. Il est parfois difficile de reconnaître Roland dans certains plans, et cela n'est pas habituel chez FS. De même, la mise en couleur me paraît assez inégale. Le découpage et la mise en page ne semblent pas avoir souffert du format "standard" désormais de mise chez Casterman. Quant au scénario, j'ai quelques doutes... Certes il véhicule certaines idées et valeurs que je partage, certes, les allusions à certains "pilliers" du monde obscur ne manquent pas, certes, le monde clair influe sur le monde obscur, mais je trouve que cela est fait de manière moins subtile que d'ordinaire. Malgré trois lectures, je reste dubitatif et je ne sais guère que penser... Et vous ?

415. Theo - 26/04/04 08:43
Pour ceux que la lecture informatique ne rebute pas, le nouvel album est entièrement disponible depuis plusieurs semaines ici :
www.lalibre.be/free_dossiers/dossiers/schuiten/pages.html

414. MadAboutGaudi - 25/04/04 23:44
Je pense que l’identification du “plateau du Sarlak (zone militaire)” se confirme. Vérification faite, le plateau du Larzac au sud du Massif central en France s’est fait connaitre dans les années 70 lorsque le gouvernement a envisagé d’y étendre un camp militaire et s’est heurté à une vigoureuse contestation, extention à laquelle on a renoncé en 1981.

413. MadAboutGaudi - 25/04/04 23:21
A Alex-Passages : j’ai dû mal me faire comprendre, je pensais à la sur représentation du Nord et de l’Est dans les cités obscures par rapport au Sud. Il ne s’agissait pas de faire un palmarès des cités obscures les plus invivables.
A recherchiste-Sylvain : puisque tu cherches des références dans la carte, on peut déjà noter que Prizren, près de Shkodra, est une ville de l’ex-Yougoslavie (du Kossovo pour être précis). Quant à l’aire de la bataille des Champs Catalauniques, c’est une référence historique à une bataille où les Huns d’Attila sont arrêtés en 451. Le plateau du Sarlak fait penser au plateau du Larzac en France. Pour la région de Mylos, on a des allusions au département du Nord en France : comme par hasard, entre Denain et Valenciennes, région minière et industrielle, on trouve côte à côte les nom de Prouvy et de Rouvignies (“zone industrielle de Prouvy Mylos”, “Grande déchetterie de Rovignies”).

412. Recherchiste - Sylvain - 25/04/04 22:19 - (en réponse à : sylvst@total.net)
En ce qui concerne la carte de Sodrovno-Voldachie (merci Raymond), la toponomie me semble à mon avis ne pas respecter l'usage habituel des Auteurs. Mais peut-être est-ce là une fausse impression due à des racines avec lesquelles je ne suis pas familier. Peut-être tous ces noms étranges sont-ils reliés à des romans et auteurs de l'Europe de l'Est?

411. Recherchiste - Sylvain - 25/04/04 21:56 - (en réponse à : sylvst@total.net)
Moi, si on me demandait dans quelle Cité Obscure je voudrais vivre, je pencherais plutôt pour Calvani. Quoique, même là, il y a une touche négative: le climat y semble exécrable et le soleil rare.

410. René C37 - 25/04/04 21:19
Merci à Raymond et Christophe pour le tampon.
Pour parler le "la frontière 2" sans en parler, qu'en est-il exactement des projets éditoriaux annexes (Tirage de tête, coffret, édition limitée, etc...) ?

409. Christophe - 25/04/04 21:03 - (en réponse à : En aparté)

408. Alex - Passages - 25/04/04 20:52 - (en réponse à : A MadAbout Gaudi)
Parce que tu trouves qu'une seule des Cites Obscures donne envie d'y vivre toi? Toutes les cites n'ont rien a envier a une autre en matiere de drame et de froideur. Que dire de Brusel qui n'est qu'un massacre architectural? Que penser de Mylos qui n'est qu'un cauchemar social? Que faire d'Urbicande qui n'est qu'une regime totalitaire?
Aucune cite n'est idyllique. Sinon, il n'y aurait rien a en dire.
Ceci dit, Alaxis semble etre une Venise Obscure qui n'a pas l'air trop mal...

407. MadAboutGaudi - 25/04/04 19:28
Boujour à tous !
J’ai moi aussi eu la chance de lire le second tome de la Frontière Invisible et je respecterai aussi le secret pour ceux qui ne l’on pas lu. J’ai été cependant frappé par une qualité graphique inhabituellement inégale, comme si Schuiten avait par moments été bousculé : autant, par exemple, je trouve les cases de la page 52 saisissantes, autant celles de la page 15 paraissent presque maladroites, surtout la troisième. Mais bon, c’est juste que j’aime bien jouer les rabat-joie, surtout après deux ans d’attente ! Par ailleurs, il me faudra du temps pour digérer le message, les implications…
Pour changer de sujet, J’ai une réflexion à soumettre à votre sagacité : je suis frappé par le fait que les cités obscures sont profondément marquées par l’Europe du Nord (pour un dessinateur belge, ce n’est pas surprenant) en terme de lumière, d’architecture, de références urbaines, mais aussi par l’Europe orientale dont les bouleversements en font un thème inépuisable, surtout si on se lance dans les histoires de frontières mouvantes, d’ambitions territoriales, de régimes politiques ubuesques. Jusque là, me direz-vous, rien de surprenant. En revanche l’Europe du Sud, le monde méditerranéen, ne semble pas vu d’un aussi bon œil ou inspirer nos deux auteurs : la ville de Samaris, clairement et architecturalement méridionale, est une ville trompeuse et carnivore (un mauvais souvenir de vacances ?), Brentano dont le nom fleure bon le midi se septentrionalise en devenant Blossfeldstadt, Pâhry la française, un peu entre les deux latitudes, n’a donné naissance qu’à une histoire brève. Je m’étonne en particulier qu’une ville comme Barcelone, un vrai rêve d’architecte riche d’écclectisme et d’art nouveau entre autres, fortement marquée par un personnage de la trempe d’Antoni Gaudi (maintenant en cas de doute, vous savez d’où vient mon pseudonyme !) et par son œuvre maîtresse inachevée, en cours de construction depuis 1882, la Sagrada Familia (à laquelle Benoît Peeters n’est pas insensible, à en juger par le rôle qu’elle joue dans Demi-Tour dessiné par Boilet) n’apparaisse pas dans l’univers des cités obscures.

406. Christophe - 25/04/04 14:23 - (en réponse à : christophe_compere@yahoo.com)
Raymond, Peux-tu m'envoyer un scan (si possible de bonne qualité) du tempon? C'est pour le mettre dans la galerie d'EBBS.
Merci.

405. Raymond - 25/04/04 13:47
En principe, cette carte est un supplément qui accompagne tout exemplaire de la première édition de l'album. Vous devriez donc la recevoir aussi, même si c'est avec retard !
A part cela, je t'envoie volontiers un scan de cette carte. Cela te permettra peut-être d'attendre avec un peu plus de patience l'arrivée du tome 2 ;-)

404. Recherchiste - Sylvain - 25/04/04 12:51 - (en réponse à : sylvst@total.net)
Il est peu probable que cette carte soit jamais distribuée au Canada. Serait-il possible qu'un généreux Européen veuille bien en faire un scan détaillé? Même en plusieurs parties si nécessaire? Je suis surtout intéressé aux informations - noms de villes et de régions - que ce document peut contenir.

403. Raymond - 25/04/04 12:06
Eh voilà ! C'est fait ! Je l'ai acheté, je l'ai lu, et ... tout s'éclaire.

Plutôt que de dévoiler le contenu de l’album (puisque peu d'entre vous ont pu le découvrir), parlons déjà de l'objet. La première édition s'accompagne effectivement d'une carte IGN (= Institut Géographique National) de la Sodrovno-Voldachie. C'est en fait une version agrandie et plus détaillée de la carte qui se trouve à la page 21 de la Frontière Invisible T1. Au verso, on trouve une carte des Cités Obscures, mais ce n'est que la reproduction de celle du Guide des Cités.

Le libraire (Raspoutine) m'a tamponné le livre. Ce tampon montre un petit dessin très connu (souvent reproduit) accompagné de l’inscription "Lôzan le 30 avril 2004" , qui signale le passage de BP et FS à cette même date. Je ne sais pas si ce nouveau tampon intéresse les "archivistes". Je peux envoyer un scan à ceux que cela intéresse.

Je ne dirai rien de plus dans l'immédiat. Une remarque peut-être ! Les 2 tomes forment un tout inséparable, et la lecture d'un seul des albums ne permet pas d'en apprécier le contenu. La réédition du tout en un seul livre me semble une nécessité impérative dans le futur.

402. René C37 - 25/04/04 11:17
1 - ???????? de même.
2 - Etant perdu dans ma campagne profonde, je n'aurais ce nouvel opus que dans quelques temps... D'où mon silence (provisoire j'espère).
3 - Par ailleurs, à noter : un article de Benoit Peeters sur le livre de Harry Morgan "principes des littératures dessinées", dans le nouveau numéro de "9eme art" (n°10 p.124).



 


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