Les Cités Obscures et Nous (20)

Les 501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



101. Quentin - 12/04/03 15:40
Salut les aminches, j'ai oublié de vous faire part de ma découverte lors de ma dernière visite à Paris, au musée d'Orsay. Ca se trouve ici:
http://mac18.anthro.ku.dk/~quentin/cites/cheminees1.jpg
http://mac18.anthro.ku.dk/~quentin/cites/cheminees2.jpg
Malheureusement, la photo que j'ai prise du descriptif est floue. C'est dessiné par Cordier et... (Lauroux? Lacroix?)

M'enfin bon, soit Robick est passé par l'expo universelle de Paris en 1878, soit il en a eu des plans (soit ce sont Cordier et l'autre qui sont passés par les cités obscures).

100. Isabelle - 10/04/03 19:36 - (en réponse à : isaplouffe@netcourrier.com)
Oui Alex tu as raison. C'est sans doute une des raisons qui rendent cet album si différent des autres.

99. eilko - 10/04/03 18:50
Quentin, I doubt I will find it in Brussels too. I won't be looking very hard either... Strange that a signed, numbered book without ISBN-number with everything normal can be found in a normal French shop.

98. Quentin - 10/04/03 18:35
Well, the fact that the book was found only in Paris tend to show that our Mary is living in France. I don't think that you will find it in Brussels. But good luck anyway.

97. eilko - 10/04/03 17:09
Still discussing the Mary book? For me it is still one of you. Looking at the people who got the book this person must be well known for a long time with the people writing here.

Especially the book found in a shop is strange, well maybe I find a copy this weekend in Brussels... And suggestions where to look? :-)

Because I really doubt this Mary will find my home here in Holland I would like to ask those who have the book to make a scan of it and I will be glad to put it on the site so everybody can read it.

96. Alex - Passages - 08/04/03 22:07
On citera quand meme l'album Mary qui fait exception a la regle que tu cites Isabelle.

95. isabelle - 08/04/03 19:59
Je crois que les Cités Obscures est effectivement un univers suffisamment large pour que quiconque puisse y trouver de quoi alimenter son moulin. Je ne pense pas que "l'esprit CO", s'il doit y en avoir un, se réfère à un genre ou en exclue un. Les Cités Obscures c'est, comme le dit Raymond, un voyage, et le suspense et l'éngme peuvent très bien en faire partie. Le lien qui unit les albums est avant tout un lien formel, structurel (la majorité des albums est construit de la même façon: un homme est entrainé malgré lui dans une situation qui le dépasse et dont la résolution, grâce à une femme, va le faire avancer dans sa vie). Il y a aussi un ensemble de thèmes récurrents (le passage, les archives, le vrai le faux, la fiction la vérité, l'absurdité des systèmes etc.) Mais pas de genre. C'est justement ce qui me plait dans cette série: on ne peut pas la cataloguer. Et si on tire des liens vers les travaux extra-CO (comme la bibliothèque de Villers ou le dernier plan) on ouvre de nouvelles perspectives. Le story-board du film qu'il avaient en préparation ("la Cités des ombres" si je me souviens bien) dont on a pu voir quelques images sur internet, nous entrainait vers quelque chose de plus 'polar' ou de plus 'complot' il me semble.

Par rapport au message 90 de Raymond, le jeu ne semble pas si solitaire que ça. Des livres ont été distribués un peu partout (dont au Québec). Ils sont donc plusieurs sans doute. Mais on ne joue pas avec eux, ou alors pas avec les mêmes règles. Mais c'est un peu ce que fait Peeters avec "le dernier Plan" où on sort du film sans trop savoir ce qui est vrai...

94. Alex - Passages - 08/04/03 13:48
Je devie un petit du sujet "L'esprit des COs" pour partir sur cette phrase de Raymond disant que l'univers des COs est inspire de la foi en la science comme l'etait l'oeuvre de Verne. Je suis tout a fait d'accord pour Verne. C'est vrai que des techniques nouvelles, comptemporaine de Verne, celui-ci imaginait des histoires prospectant sur l'avenir de ces techniques. A partir des essais americains des premiers sous-marins, il avait imagine le Nautilus et a partir des canons de plus en plus performants, il avait imagine des fusees interplanetaires. C'est pour cela que l'on peut cataloguer Verne comme un auteur de Science-fiction. Par contre, en matiere de science, la ou verne etait prospectif, Schuiten et Peeters seraient plus retrospectif. Nulle part dans l'univers des COs on ne peut voir de technique de pointe d'aujourd'hui et donc encore moins de prospections futuristes relatives a ces techniques d'aujourd'hui. Les techniques montrees dans les COs sont meme franchement passeistes et en fait tres contemporaine de Jules Verne. Je ne vois donc pas dans les COs, une ode aux techniques du futur et a la science. J'y vois plutot souvent une critique ou une caricature de notre monde moderne par le biais d'une description du monde passe.

93. Raymond - 08/04/03 12:36
"L'esprit des CO ". Voilà un bon thème de discussion. Il est probable que nous le comprenons chacun de manière différente. Nous sommes tous charmés par quelque chose dans cette série, mais cet intérêt part de sources très diverses. On peut entretenir une controverse sur la bonne interprétation de l'univers des CO, mais elle n'aura pas de fin. Il me semble préférable d'exposer simplement l'origine de notre intérêt pour cet univers, et de confronter leur variété.
Pour ma part, cet intérêt représente la suite logique de lectures d'enfance, et surtout des romans de Jules Verne. C'est donc un point de départ littéraire, qui se caractérise surtout par le plaisir de la découverte, du "voyage " dans le monde grâce au livre. Les intrigues (policières, fantastiques, psychologiques) sont nécessaires pour l'intérêt du livre, mais elles sont en fait secondaires (comme d'ailleurs dans les livres de Jules Verne). La croyance en la science est au centre de ce monde, mais elle est aussi un support pour l'imagination et l'anticipation scientifique. Cet univers est une fiction, mais pour Jules Verne, la fiction n'est peut être rien d'autre qu'une vision de notre avenir

92. Alex - Passages - 07/04/03 21:16 - (en réponse à : A Quentin)
Si je ne me trompe, c'est Yves Schlirf qui est l'editeur du Mystere d'Urbicande.

Pour le reste de ton intervention, je me permets juste quelques petits commentaires. Pas de machines a voyager dans le temps? Voila tout de meme un theme propre a Wells qui ne depareillerait pas chez un Wappendorf par exemple. Pas de Secte a la Umberto Eco? Pourtant, a la page 38 du Guide, on signale que les mouvements sectaires seraient plus developpes que les religions, comme par exemple la secte des Zelateurs. Du reste, le pendule de Foucault d'Umberto Eco, dont le theme est justement les sectes, fait partie de la bibliographie en fin du guide. Pas de Science-fiction? Boh, en son temps, Jules Verne, c'etait de la science fiction... Pas de suspense policier? Et la bibliotheque de Villers qui prefigure les COs, qu'en fais-tu? Pas de theorie du complot? Ben justement, tu te contredis toi-meme dans ton propre expose. Or, ce complot la, il est de taille quand meme. Par contre je suis d'accord avec toi, pas de petits hommes-verts et pas d'espion tout droit sortis des X-files. Je crois que voila, a mon avis quel est "l'esprit", a mon humble avis, des COs. Celui-ci tire son inspiration de la realite notre monde et de son histoire. Il n'est en revanche pas du tout invente de toute piece sur des choses qui n'ont rien a voir avec notre monde comme, par definition, des extra-terrestres ou des espions rocambolesques...

91. Quentin - 07/04/03 17:00
A Raymond: que Thierry Smolderen (du monde clair) soit l'éditeur du mystère d'urbicande (du monde obscur) ne fait pas grand doute. La question est: d'où tient-il ce bouquin? S'est-il contenté de reproduire un manuscript qui lui est tombé sous la main, ou bien l'a-t-il forgé de toutes pièces? Bref, c'est la fameuse question des sources, sur laquelle nous butons tous et sur laquelle je suis intraitable (au grand désespoir de Sylvain qui n'en a cure).

A Edgard: le problème est très justement que nous n'avons pas la même compréhension de "l'esprit" des cités obscures!!! Je ne suis pas d'accord avec toi, ni avec Christophe, ni avec James Rooms, ni avec d'autres sans doute. A mon sens, "l'esprit" des cités obscures est d'aller à la découverte d'un monde fascinant, et en décalage par rapport au nôtre. Je ne vois nulle part des petits bonshommes verts, ni de machine à voyager dans le temps, ni des espions partout, ni des sectes à la Umberto Eco. Je n'y vois pas de science fiction, ni d'heroic fantasy, ni de suspence policier, ni de théorie du complot. Lorsqu'on parle de complot dans le dossier B, l'archiviste, le mystère d'urbicande, c'est celui qui nous empêche de mieux connaître le monde obscur, celui qui nous empêche d'assouvir notre curiosité (ce qui confirme mon point de vue que "l'esprit" des cités obscures est la curiosité et la découverte).

90. Raymond - 06/04/03 17:50
A Edgar : Je pense aussi que Benoit Peeters (c’est moins probable pour François Schuiten) a participé à tout cela. Cependant, si il était seul auteur de « Correspondances », pourquoi toute cette mise en scène ? Et pourquoi seulement 25 exemplaires (un livre signé Peeters et Schuiten se vend facilement). Par ailleurs, la seule illustration signée Schuiten dans ce livre est une dédicace ! Cela fait donc plutôt penser que l’œuvre vient de l’initiative d’un admirateur.
A René : effectivement, la notion de conflit inavoué se réfère aux idées de la psychanalyse (la maladie étant le résultat d’un conflit intra-psychique) et pas à celles d’Eric Berne. J’utilise cette idée de façon inadéquate … MEA CULPA. Ceci dit, je considère effectivement la manipulation comme une perversion du jeu. Je n’irai pas à jusqu’à considérer l’auteur de Correspondances comme un pervers, puisqu’il fait preuve d’une certaine générosité (pour preuve, les livres qu’il a envoyé gratuitement à des obscurophiles connus), mais il joue son jeu d’une manière bien personnelle, et solitaire.
A Quentin : si De Brock est un personnage fictif, il existe malgré tout un auteur du Mystère d’Urbicande. Ce livre est bien réel, et on peut s’amuser à faire des hypothèses. Pourquoi pas Thierry Smolderen ? :-))

89. edgar - 06/04/03 15:33
Quentin, tu dis "je regrette l'usurpation d'identité et le mystère qui entoure cette histoire. Je trouve que ca gâche le jeu. Je ne trouve pas que ce soit dans "l'esprit" des cités obscures".

Et si ce sont Schuiten/Peeters, malgré toutes leurs dénégations (j'avoue ne plus trop y croire après tout ce qui a été dit ici et l'analyse de Sylvain, mais tant que je ne connaîtrais pas la personne qui est à l'origine de Correspondances, je garderai des soupçons, même minimes, sur presque tout le monde), qui sont à l'origine de tout ça ? Tu penseras toujours que ce n'est pas dans "l'esprit" des cités ? Moi je trouve, et quelque soit la personne qui est à l'origine, que c'est complètement dans l'esprit. J'irai presque à dire "trop" dans l'esprit...

88. Recherchiste - Sylvain - 05/04/03 22:23 - (en réponse à : sylvst@total.net)
Bin... Mettre un lapin vivant dans la casserole, ça me semble assez cruel! Et dire que j'ai adoré le lapin à la gueuze lors de mon passage à Bruxelles.

En ce qui concerne le débat sur l'imposture, je crois qu'il n'y a pas de problème ici. Ou bien on considère que ça crève les yeux que l'on a affaire à une oeuvre de fiction, et dans ce cas il s'agit simplement d'une astuce littéraire de bon aloi; ou bien on considère que le Monde Obscur existe réellement et que ces lettres sont authentiques, ce qui veut dire quìl n'y a pas d'imposture du tout non plus!

87. Quentin - 05/04/03 15:02
On pourrait rajouter une hypothèse 2c, qui dit que l'auteur est complètement fou/folle et psychopathe. Mais je préfère écarter cette hypothèse effrayante, car ca me chagrinerait que mes petits camarades - du moins ceux qui ont recu un exemplaire des correspondances - se retrouvent avec un couteau entre leurs omoplates ou un lapin mort dans leur casserole ;o)

86. Quentin - 05/04/03 14:53
A René: de toutes facons, avec 25 exemplaires, pirate ou pas, il aurait été difficile d'envisager une large diffusion :o)

A Alex: moi, en bon disciple de de Brock, je crois à ce que je vois et à ce que je comprend. J'ai besoin de preuves. Je ne rejette pas par principe, mais je ne crois pas non plus à tout ce que je lis sur internet, dans les BD ou à tout ce qu'on me dit. Donc, dans cette histoire de Mary, je vois plusieurs possibilités:
1) Les cités obscures existent et Mary existe aussi. 2 sous-possibilités: 1a) Soit l'auteur des correspondances est la vraie Mary. Je rejette cette hypothèse à cause du côté "thriller" de la distribution des livres, du fait qu'on les retrouve en librairie, et du fait que Mary a toujours refusé de rencontrer les auteurs (et les autres qui ont recu le bouquin). 1b) Soit l'auteur des correspondances n'est pas la vraie Mary et est donc une imposteur, ce que je trouve grave (pensez à la vraie Mary).
2) Les cités obscures n'existent pas. 2 possibilités: 2a) Soit l'auteur s'amuse toute seule, et c'est très bien, sauf qu'elle pourrait franchement faire mieux car cette histoire de distribution de bouquins ruine vraiment tout, et qu'elle pourrait inventer un nouveau personnage au lieu de récupérer un personnage central existant, ce qui va forcément avoir un impact sur la liberté de manoeuvre de BP et FS. 2b) Soit elle se joue de nous, comme le dit René, et c'est moins drôle.

Bref, dans tous les cas (sauf le cas 1a, que je rejette), je regrette l'usurpation d'identité et le mystère qui entoure cette histoire. Je trouve que ca gâche le jeu. Je ne trouve pas que ce soit dans "l'esprit" des cités obscures. Voili voilou ;o)

Ceci dit, c'est intéressant, cette histoire de de Brock qui est accusé par Mary d'être un personnage fictif. Mais ca rend le schmilblik vaaaachement plus compliqué!

85. Alex - Passages - 04/04/03 21:51
Quentin nous dis: "Pensez un peu à la vraie Mary, celle des cités obscures. Pensez è elle lorsqu'elle se rendra compte que son identité a été usurpée (si elle s'en rend compte un jour; si elle n'est pas encore morte), qu'on a écrit de fausses lettres en les signant de son nom, etc.".

Alors la je ne comprends plus Quentin! Je croyais que tu faisais partie de ces clairs qui nient contre toute preuve l'existence des Cites Obscures et qui considerent celle-ci comme une fiction, un canular, invente de toute piece a partir d'element de notre monde. Et voila que tu crois en l'existence d'une Mary venue de ce monde qui n'existerait pas! Mais que se passe t'il?

84. René C37 - 04/04/03 20:55
Merci pour vos compliments :-)

Les arguments d'Isabelle sur la manipulation, l'ingérence dans la vie privée, sont très justes. J'avais un peu occulté cet aspect du problème. Il rejoint directement la préocupation de Quentin, qui dit que le côté "thriller" est hors-CO. C'est vrai que n'ayant pas reçu le livre, je peux avoir du recul, mais au risque de prendre un peu trop certains aspects gênants de la mystification à la légère.
Pour continuer dans ce sens, est-ce que Raymond pourrait nous dire si la manipulation peut s'apparenter à une perversion du jeu ? Je ne comprends pas cette histoire de "conflit inavoué".
Concernant la difusion, si on considère, juridiquement, que c'est une sorte l'album pirate, il était impossible d'en assurer une large diffusion (enfin, pour ce que j'imagine des lois qui régissent le monde de l'édition). Il aurait sans doute alors fallu alors le consentement de Peeters et Schuiten (qu'en pensez-vous ?) ou tout du moins passer par une déclaration genre "ISBN"... Y-a-t-il un DL ou copyright sur le "Mystère d'Urbicande" ?

Résumant la situation, on pourrait dire que le(s) responsable(s) de "correspondances" joue(nt) avec nous, et c'est très bien, mais aussi "se jou(ent) de nous", et c'est bien là que se situe le malaise.

83. edgar - 04/04/03 20:05
A propos de de Brok et de l'intervention 71 de Raymond : l'incroyable analyse des "Correspondances" par Sylvain souligne un certain nombre d'éléments inédits. Et justement à propos de de Brok qui serait un personnage fictif. En vérifiant dans le Guide des cités, où certaines lettres de Mary sont explicitement citées, j'ai en effet trouvé une petite phrase disant que selon elle, de Brok serait un personnage fictif inventé par un romancer nommé Matthieu Crémont (page 126). Je n'ai pas trouvé de référence à Crémont dans le dictionnaire de Sylvain.
Et ça confirme l'intervention 71 de Raymond par rapport au "Mystère d'Uricande" que Robick annote dans "Brüsel". La fiction dans la fiction produit... du réel. Mais là, la fiction semble (presque) se contredire. Pourquoi Schuiten et Peeters ont pris la peine de souligner que de Brok aurait des origines fictives ? Pourquoi ont-ils gardé ce commentaire de Mary plutôt que d'autres ? Si Sylvain a une réponse...

82. Raymond - 04/04/03 19:01
A Quentin : ne penses-tu pas que le Prof. De Brock est tout simplement en train de jouer ?

Merci surtout à René pour son intervention. Elle touche ce que nous faisons et ce que nous sommes. Ces réflexions autour du JEU me semblent singulièrement pertinentes. Elles réveillent de vieilles interrogations qui vous paraîtrons un peu lourdes, mais je vous les livre en vrac.
Tout d’abord, le jeu est un phénomène permanent. Le psychologue Eric Berne a écrit des livres célèbres sur le sujet. Nous sommes pris dans des jeux psychologiques, qui peuvent également devenir pathologiques .II y a des jeux conjugaux, des jeux de société , des jeux sexuels, et j’en passe… Quand cela devient-il pathologique ? Lorsqu’il est perverti par un conflit inavoué (et se perpétue indéfiniment), ou lorsque certaines règles (respect de l’autre) disparaissent.
Que dire pour les CO : comment définir notre jeu ? C’est à la fois un jeu relationnel, et une activité ludique propre. Il ne ressemble pas à quelque chose de connu. Nous nous définissons comme des obscurophiles, mais qu’est-ce que c’est ? Un exemple particulier de collectionneurs, un amateur de BD, un voyageur littéraire ? Certains visiteurs de notre forum ne comprennent pas nos propos, et nous tiennent pour cinglés. Mais dans le fond, comprenons-nous vraiment ce que nous faisons ? Nous n’avons pas de simples discussions de rencontre, mais un jeu avec des structures qui se sont élaborées (EBBS, Luminas). Nos propos sont fantaisistes, mais ils produisent aussi un travail sérieux et construit. Certaines de ces caractéristiques me rappellent ce que fait le club de pataphysique (la fameuse « science des solutions imaginaires »), qui affiche le même type d’humour, et dont les activités déconcertent par leur mélange de sérieux et de futilité.
Le jeu n’est pas toujours gratuit. Il représente souvent une forme d’apprentissage. Il est fondamental pour le développement de l’enfant. Sommes nous tout simplement des enfants qui n’avons pas fini de grandir ?
J’arrête là ces réflexions avant d’être « grave » (il semble que ce qualificatif devienne aujourd’hui une insulte). On peut bien sûr simplifier les choses, dire que tout cela, c’est seulement le monde de la BD, et qu’on le fait pour s’amuser. Pour ma part, j’ai le sentiment que cette futilité n’est qu’apparente.

81. Quentin - 03/04/03 15:47
Pensez un peu à la vraie Mary, celle des cités obscures. Pensez è elle lorsqu'elle se rendra compte que son identité a été usurpée (si elle s'en rend compte un jour; si elle n'est pas encore morte), qu'on a écrit de fausses lettres en les signant de son nom, etc. Voilà pourquoi l'usurpation d'identité est malsaine. De ce point de vue là, j'ai beaucoup plus de respect pour Roman de Malegarde, ou même pour Henri Manta, qui n'usurpent l'identité de personne.

Ceci dit, c'est vrai que j'ai la dent dure. Mais il faut vien qu'il y en ait quelques uns parmi nous qui gardent leur sens critique et la tête sur leurs épaules. Un peu plus de Prof. De Brock, voilà ce dont nous avons besoin ;o)

80. Isabelle - 03/04/03 13:08 - (en réponse à : isaplouffe@netcourrier.com)
Oui l'intervention de René est pleine de finesse et de bon sens. Je reviens un instant sur l'aspect "malsain". Ce qui peut sembler malsain c'est le fait: "auteur anonyme qui doit bien se marrer" et c'est vrai que c'est un peu gênant parce que'en ce cas on peut se sentir victime. Ce n'est pas mon cas mais j'imagine aisément que pour ceux qui ont reçu le livre il doit y avoir un drôle de sentiment d'être manipulé et observé (surtout qu'il semble que l'auteur soit en possession d'éléments précis concernant la vie des uns et des autres). Sans doute que ceux qui n'ont pas reçu le livre peuvent avoir plus de recul et s'amuser (ou s'ennuyer).
Mais à part l'aspect "anonyme" j'ai l'impression d'après l'analyse de Sylvain sur son site, que la démarche n'est pas très différente de Luminas (dont le dernier numéro est impressionnant) dans lequel chaque rédacteur prend visiblement du plaisir à rédiger son article et à le partager. Et je repense aussi à l'histoire d'Henri Manta qui allait aussi dans ce sens. Que l'on intègre ou non ces éléments dans le cycle des Cités Obscures, ca n'est pas très important, c'est le travail des biographes et bibliographes, voire de Schuiten et Peeters eux-mêmes (le fait qu'il en soit question dans "le Guide" montre déjà leur point de vue) mais pas des lecteurs. Je pense que le tout est de savoir si on prend ou non du plaisir à ces histoires. Luminas est un plaisir. Il est regrettable que le livre de Mary n'aie pas été diffusé plus largement et que la spéculation s'en mèle car le coté "élite" gâche un peu l'appréhension qu'on peut en avoir.

Si la personne qui a acheté les bouquins à la librairie ne sait pas quoi en faire, j'en achète un (à la cote BDM, bien sûr);-)

79. edgar - 03/04/03 12:46
"un mélange de perplexité et d'ébahissement" dis-tu, Sylvain.
J'avoue que c'est un peu ce que je ressens à propos de ces "Correspondances", surtout la perplexité. Si, d'après les propos tenus ici, je pense qu'aucun d'entre vous n'est l'auteur de ce livre, je reste perplexe et un peu "sur mes gardes" dès qu'il y a de nouvelles informations, un intervenant que je ne connais pas, etc...
Pourrais-tu nous en dire plus, Sylvain, sur la perplexité et l'ébahissement des auteurs ? Est-ce qu'ils trouvent ça "un peu drôle" (comme René par exemple) ou pas du tout ? Est-ce qu'ils cherchent à savoir qui est derrière tout ça ?

78. Theo - 03/04/03 08:58 - (en réponse à : à l'excellent René)
Cher René, il y a des interventions qui ne servent à peu près à rien comme celle que j'écris à l'instant, mais en tout cas je tiens à te féliciter publiquement pour ton dernier post que je vais imprimer et encadrer ;-)) ou au moins le glisser dans "Correspondances" ! Merci, tu es génial !

77. Recherchiste - Sylvain - 03/04/03 00:57 - (en réponse à : sylvst@total.net)
A en juger d'après les conversations que j'ai eues avec Benoît, je serais tenté de dire que l'attitude des Auteurs envers les Correspondances de Mary est un mélange de perplexité et d'ébahissement...

76. René C37 - 02/04/03 21:01
"Tout jeu d'imposture est malsain" dit Quentin : certes non ! car il faut accorder plus de considération au coté JEU justement. Et c'est pourquoi je voulais parler des "imposteurs de personnages de fiction"(merci Edgar ;-). Car dans ce cas il est évident qu'il ne peut en réalité y avoir aucun doute concernant la supercherie. Se faire passer pour un personnage de fiction est forcément une supercherie, assumée comme telle, revendiquée même dans la démarche. Un imposteur qui dit clairement en somme : "je suis un imposteur, la preuve est que je me fais passer pour quelqu'un qui n'existe pas" n'en est plus vraiment un, il est un JOUEUR, il endosse un rôle, comme un acteur. Tandis qu'être l'imposteur d'un personnage réel peut en effet avoir des tas de répercutions qui vont de la simple farce à l'arnaque pure. Tout le truc consiste à se faire plaisir en donnant plus de poids à une fiction, en entrant dans son JEU. L'exemple du "Mystère d'Urbicande" est excellent. Encore une fois la seule différence est qu'avec le "Mary" l'auteur véritable reste anonyme. Pourquoi est-ce cela qui semble tant gêner un certain nombre d'intervenants ? (Mis à part les problèmes de spéculations certes, mais ça rejoint l'histoire des albums pirates de Tintin... Franquin se plaignait en plaisantant de ce qu'il n'y ait jamais eu d'album pirate de "Spirou", preuve que Tintin était plus populaire et plus connu ! Si c'est la rançon de la gloire pour Schuiten et Peeters, tant pis ou tant mieux...)

Il me semble que Quentin a la dent dure avec Sylvain. Encore une fois BP et FS ne voulant pas être les seuls détenteurs de la Vérité Absolue concernant les CO (ils parlent dUnivers poreux), je trouve tout à fait justifié les sources les plus diverses qui servent aux entrées de son dico, et ce n'est pas tant le choix de Sylvain que celui des auteurs (mais en effet il serait salutaire que ces diverses sources soit plus nettement identifiées). Sinon ça revient à dire : estampille BP-FS : OK, les autres : que des carabistouilles. Ce n'est justement pas dans l'esprit des CO. L'univers Obscur, on le construit ensemble, sur la base des travaux de nos auteurs, qui nous servent de réels Passages. Mais il est vrai que l'on touche ainsi les limites du système : qui peut décider de ce qui ressort ou non de cet univers ? Réponse simpliste peut-être : à chacun de décider, à chaque lecteur, qui construit sa propre vision de ce monde en fonction de tout ce qu'il glane ici ou là. Cela résoud le paradoxe de l'imposteur de l'imposteur de Mary : soit on pense que ce livre s'inscrit bien dans l'univers obscur, et dans ce cas le livre est de Mary et vient de Porrentruy ; soit on trouve que ça sonne faux et dans ce cas c'est un faux, donc l'auteur un imposteur, quelqu'il soit (1er ou 2nd degrès peu importe). Pourquoi vouloir au fait trouver qui est à l'origine de ce livre, dans quel but ? Ce n'est pas ce qui m'intéresse. Pour Quentin c'est un faux, pour moi c'est un vrai. (le plus drôle étant qu'aucun des deux ne le possède:-)))

A Yannoche : on pourait demander au moins, à défaux de précisions qu'ils refuseront de donner (soit par mystification soit par ignorance) si ce livre de Mary les ravit ou les gène ?

75. Recherchiste - Sylvain - 02/04/03 12:13 - (en réponse à : sylvst@total.net)
La transaction aurait donc finalement eue lieu? Voilà qui est intéressant! Comme je l'avais mentionné, Philippe m'avait dit que la signature avait été annulée quinze jours avant la date prévue. On a sans doute encore changé d'idée par la suite.

74. Alex - Passages - 02/04/03 10:16
J'ai dis une grosse betise l'autre jour. Avis Fleet Services fait bien partie du capital de GE. Toutes mes excuses Sylvain. Voila donc qui explique le logo GE sur la serigraphie Avis.

73. Quentin - 01/04/03 14:51
Je suis en contact avec qq'un qui revend certains des albums les plus rares et les plus recherchés des cités obscures et de métamorphose - au prix de la cote BDM. Si ca intéresse l'un d'entre vous, qu'il me contacte et je lui donnerai les coordonnées de la personne en question.

72. Yannoche - 30/03/03 23:47
Bonsoir à tous,

Je me suis permis de poster sur ebbs.net une bréve à propos d'une conférence sur lille de Schuiten et Peeters le 5 avril, je souhaiterais savoir si certains d'entre vous ont prévus de venir, et surtout si cela interresse les autres d'avoir des infos sur le déroulement de cette conférence.
C'est peut-être, aussi, l'occasion de poser quelques questions précises sur ces "correspondances" ...

Encore bravo pour la qualité du Luminas !

71. Raymond - 29/03/03 18:52
Puisque la passion des participants semble se calmer, je reviens au sujet lancé par René. En y réfléchissant, le thème de "la fiction dans la fiction" se retrouve de façon précise dans la série des CO. Je pense en premier au petit album Le Mystère d'Urbicande annoté rageusement par Robick. Dans l'album Brüsel, tout le monde peut voir notre cher architecte en train de lire ce livre (et d'y écrire ses commentaires) avec indignation. Pour celui qui voit ce livre bien réel dans sa bibliothèque, il devient évident que la fiction dans la fiction ... produit du réel (j'attends les réactions des philosophes et des mathématiciens :-))

70. Recherchiste - Sylvain - 25/03/03 23:52 - (en réponse à : sylvst@total.net)
Comme je l'ai mentionné, ma source concernant le rapport entre GE et AVIS est Philippe Blampain. Il faudrait lui demander où il a lui-même pigé son information!

69. Christophe - 25/03/03 21:51 - (en réponse à : christophe_compere@yahoo.com)

68. Quentin - 25/03/03 16:22
J'avais compris comme Alex, qu'il s'agit d'un recyclage de dessin, sans qu'il n'y ait de rapport entre les 2 sociétés. Il y a eu de nombreux autres recyclages de ce genre (un des derniers exemples est l'image pour l'EL de Bang qui a été réutilisée lors du festival d'Angoulème - à moins que ce ne soit le contraire)

67. Alex - Passages - 25/03/03 14:04
Selon mes infos, il n'y a jamais eu aucun rapport entre AVIS et GE et il ne s'agirait que d'une coincidence...

66. Recherchiste - Sylvain - 25/03/03 13:00 - (en réponse à : sylvst@total.net)
De nos jours, il n'est plus nécessaire qu'il y ait un lien logique entre les sociétés commerciales pour qu'elles soient reliées par des attaches légales. Une compagnies d'électricité peut très bien avoir des intérêts dans le pétrole, les médicaments ou la location de voitures. "La foire de l'électricité" est le titre de l'image qui apparaît en page 59 de la seconde édition de l'Archiviste. C'est là la fameuse commande de GE qui n'a jamais été utilisée.

65. Alex - Passages - 25/03/03 11:50
Je ne comprends pas bien. AVIS est une societe de leasing et renting de voiture et camion. Que peut-elle avoir a voir avec GE qui est un Electronic Consumer? De plus quel est cette foire de l'electricite dont tu parles et quel serait le lien avec AVIS qui n'a pas de lien avec l'electricite?

64. Recherchiste - Sylvain - 25/03/03 11:20 - (en réponse à : sylvst@total.net)
Je vais aussi essayer de corriger les textes existants.

63. Quentin - 25/03/03 09:16 - (en réponse à : A Sylvain)
Je ne parlais pas seulement de l'avenir, mais aussi du passé ;o)))

62. Recherchiste - Sylvain - 25/03/03 00:31 - (en réponse à : sylvst@total.net)
Alex, en réponse à ton commentaire du 22/03/03(241308), je crois me rappeler que Philippe m'a un jour expliqué que la compagnie AVIS devait être achetée par General Electric. D'où la présence du sigle GE sur une image commandée à François Schuiten pour l'occasion (la Foire de l'Electricité). Mais l'accord est tombé à l'eau quinze jours avant la signature du contrat...

61. Recherchiste - Sylvain - 24/03/03 15:49 - (en réponse à : sylvst@total.net)
Je prend bonne note de tes commentaires, Quentin, et je vais essayer de faire preuve de plus de rigeur à l'avenir.

60. Quentin - 24/03/03 14:11
Merci Sylvain pour l'explication du point d'interrogation. Je n'en connaissais pas la signification. Ceci dit, lorsqu'on utilise les verbes de l'indicatif, c'est pour décrire des choses dont on est relativement sûr. Si tu veux décrire quelque chose qui est incertain, tu devrais utiliser le conditionnel. Quand tu écris que "de Malegarde se lia d'amitié avec Mary dans l'hôpital de Dersenval", c'est très différent de si tu avais dit qu'"il se serait lié d'amitié avec Mary dans l'hôpital de Dersenval". En toute bonne foi, je croyais que c'était dans l'album de Brüsel (que je n'avais pas sous la main pour vérifier). Je croyais que tu te faisais l'écho des cités, et je ne me rendais pas compte que tu te faisais l'écho des rumeurs ;o) En utilisant l'indicatif et en n'écrivant pas tes sources ("INT" pour internet, c'est trop court - tout le monde sait bien qu'on ne peut pas faire confiance à ce qu'on trouve sur internet), tu décrédibilises le dictionnaire. C'est malheureux, mais c'est ton choix et je suis bien forcé de l'accepter. Mais tu commences à être pris à ton propre piège. Si, comme je l'ai écrit plus bas, quelqu'un s'amusait à être l'imposteur de l'imposteur, tu commencerais à regretter d'avoir prêté crédit à la première imposture.

59. Recherchiste - Sylvain - 24/03/03 12:46 - (en réponse à : sylvst@total.net)
Je m'absente pour quelques jours et je découvre à mon retour que vous ne vous êtes pas ennuyés! Quentin, en ce qui concerne ton intervention du 22/03/03 - (241331), je te signale que toutes les entrées du Dictionnaire qui ne sont pas absolument fiables sont précédées du symbole "?!".

58. Raymond - 24/03/03 12:24
A Isabelle: malheureusement, il m'est difficile de te donner une référence précise. Borges a écrit un grand nombre de préfaces, d'essais et de critiques qui ne sont pas toutes rassemblées dans des livres. J'ai relu récemment une "biographie littéraire" qui rassemble ses idées et ses écrits les plus importants, et je cite de mémoire ce livre que j'avais emprunté dans une bibliothèque. Dans cet ouvrage, on décrit les 4 moyens (trouvés par Borges) qui permettent de rendre une fiction réellement fantastique. La fiction dans la fiction est une de ces méthodes. Il est clair que "Tlön Uqbar Orbis Tertius" en est l'illustration parfaite (j'en recommande à tous la lecture)

57. Isabelle - 24/03/03 09:53
A Raymond. Te souviens-tu du livre de Borges où est traité cette question de la fiction dans la fiction ? Est-ce en rapport avec "Tlön Uqbar Orbis Tertius" ?

56. Isabelle - 24/03/03 09:51 - (en réponse à : isaplouffe@netcourrier.com)
Petite disgression.
Je suis en train de lire un ouvrage consacré aux images en mouvement et notamment au pré-cinéma. On y décrit, entre autre, des lanternes magiques.
Un certain Robertson l'utilisait pour faire des spectacles sensationnels. Je cite :" La fantasmagorie (inventée, développée pui exploitée dès 1784 par Etienne Gaspar Robert, dit Robertson) devint très rapidement un procédé de référence en matière de spectacle et d'amusement pour tout public."

Robertson est un nom courant mais ce côté forain et spectaculaire m'a quand même fait penser au Robertson de Mary, qui l'emploie lorsqu'elle est penchée. Ce qui va dans le sens de la référence explicite est que ledit Robert était belge.

55. Quentin - 24/03/03 09:16
Petite question à René: peut-on être l'imposteur de l'imposteur d'un personnage de roman? Si je commencais à écrire de nouvelles lettres soit-disant "égarées" de Mary, et à les faire parvenir de manière mystérieuse à Alex, René et Raymond (pour les consoler de n'avoir pas recu les correspondances), serait-je un imposteur? Si oui, de qui, d'un imposteur ou d'un personnage de roman? Si je piratais le livre des correspondances - qui n'a pas de copyright dans le monde clair - qui pourrait m'en vouloir? (ce serait d'ailleurs sans doute la meilleure manière de voir l'imposteur de Mary se manifester: se faire passer pour elle). Je pense que tout jeu d'imposture est malsain, même lorsqu'il s'agit d'un personnage de roman.

A Christophe: mon mail est le suivant: quentin.gausset@anthro.ku.dk

54. eilko - 23/03/03 22:14 - (en réponse à : eilko@ebbs.net)
The comment has been removed. No hacking was involved, this guy just used the comment system of the gallery.

53. Alex - Passages - 23/03/03 20:32
Houla! Il semblerait qu'EBBS soit pirate. Je previens immediatement Eilko. Merci Raymond.

52. Raymond - 23/03/03 19:31
Merci Christophe, de rendre tout cela disponible. Petite question: comment est arrivé le commentaire en dessous de l'image (essaie l'adresse Web pour voir).
A René (qui me lira dans une semaine) : ta question ferait sûrement plaisir à Benoit Peeters. C’est José-Luis Borges qui a écrit quelque part sur ce thème de « la fiction à l’intérieur de la fiction ». Il estimait que c’était un des moyens qui permettait à une fiction de devenir réellement fantastique. Dans le cas de « Correspondances », la fiction dans la fiction nous ramène au monde réel (quoique celui-ci reste bien douteux).
C’est une réponse littéraire et plutôt que philosophique, désolé :-)



 


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