Herriman, Mac Cay et les autres...

Les 142 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



92. david t - 24/06/04 18:21
zut, désolé pour l'italique mal fermé.

91. david t - 24/06/04 18:12
je demande ça à tout hasard, mais ça existe, des recueils de polly and her pals? ça m'a l'air plutôt obscur comme truc, malheureusement. et pourtant, quelle patte il avait, ce cliff sterrett!

90. david t - 24/06/04 18:03
c'est bien celui-là. :)

89. yancomix - 24/06/04 13:21

88. david t - 24/06/04 04:24
trouvé en occase: un beau livre, grand format, en anglais: america's great comic-strip artists de richard marschall. une brique de presque 300 pages avec des très belles reproductions bien choisies (souvent des pleines pages) de outcault, dirks, opper, mccay, herriman, segar, sterrett, gray, foster, raymond, caniff, gould, capp, kelly et enfin schulz. pour chaque auteur, un texte biographique, informatif et bien écrit, accompagne les reproductions. l'idéal pour se faire rapidement une bonne culture générale et un bon complément à harry morgan qui pige souvent ses exemples dans ce corpus. un bon point pour marschall: il n'attribue pas à outcault l'invention de la BD, bien qu'il en fasse un catalyste d'importance pour le genre (et son argumentaire est intéressant). sinon, je suis tout content de pouvoir lire des vieux strips (hilarants) de thimble theatre et surtout, de découvrir polly and her pals, impressionnant.

87. Manu Temj - 23/06/04 12:10
J'ai trouvé ça au relais H de la gare d'Arras, à côté des autres magazines BD.

Je suppose donc que ça doit se trouver un peu partout !

86. RamoNash - 23/06/04 11:26
Etonnant en effet ! T'as trouvé ça sur Lille ?

85. Manu Temj - 23/06/04 11:10
Je remonte ce sujet car il me semble assez approprié...

J'ai acheté hier en kiosque un stupéfiant magazine (condamné à l'éphémère, je le crains), intitulé Bande Dessinée Internationale.

Au sommaire : le programme des prochains festivals dans le monde et une interview de Claire Brétécher. le contenu editorial s'arrête là !

Tout le reste du magazine est occupé par des reprises de gags courts souvent très anciens : Andy Capp, Le Petit Roi, Les débuts de Pif, du Disney antediluvien, la famille Illico, Blondie, Pim Pam Poum, etc.

Une vraie curiosité éditoriale !

84. david t - 11/06/04 04:20
je n'ai pas entendu parler de watterson depuis qu'il a arrêté la BD... dommage, d'ailleurs. je l'imaginerais bien faire du graphic novel (on ne se bouscule pas pour faire des produits dérivés dans ce domaine, paraît-il)...

yancomix: merci pour le lien. stylistiquement on dirait un strip des années 1920, mais le mcdonnell ne le mentionne nulle part. c'est du très beau herriman, un dessin totalement casse-gueule mais hyper maîtrisé (on est loin de la dingbat family), même si les histoires ne sont pas particulièrement géniales (et on en revient à ce que nous disions sur les séries "réalistes" de herriman.)

83. yancomix - 10/06/04 20:30 - (en réponse à : RamoNash)
«En quelle occasion ce texte a-t-il été rédigé ?»
Oups, pardon, j'ai oublié de citer mes sources (et pardon aussi pour la mise en page à certains endroits foireuses).
J'ai trouvé ce texte en faisant quelques recherches sur le net, et apparemment il est extrait de l’intégrale en couleurs de Krazy Kat ( volume 1 ) aux éditions Futuropolis (1990).
J'ignore si Watterson l'a écrit exprès pour, ou si Futuropolis reprenait là un texte écrit pour une autre occasion…

82. RamoNash - 10/06/04 20:00 - (en réponse à : Bill Watterson nous écrit)
Mon dieu que c'est beau ! Je comprends qu'un type comme ça ait pondu un strip aussi génial que Clavin & Hobbes (c: En quelle occasion ce texte a-t-il été rédigé ? Et Bill, que devient-il ? Il paraîtrait qu'il s'adonne à la peinture ... A-t-il exposé quelque part ?

81. yancomix - 10/06/04 19:10
Au fait, pour lire et pour admirer du Herriman, et pas que du Krazy Kat,
et bien C'EST ICI !!!

80. yancomix - 10/06/04 19:02
«Etant moi-même dessinateur, j’ai toujours lu Krazy Kat avec un mélange d’effroi et d’émerveillement. Il s’agit d’une vision personnelle si épurée et totalement achevée que le mécanisme interne de la série est, en dernière analyse, aussi impossible à appréhender que Georges Herriman lui-même. Ce qui m’émerveille, c’est qu’un tel monde imaginaire puisse - après être né armé d’une imagination si féconde - être directement couché sur le papier et cristallisé. C’est là que réside toute la perfection possible d’une BD.
Il n’est pas sans intérêt de noter que, plutôt que de l’épaisseur de la personnalité des personnages, c’est de leurs obsessions que Krazy Kat nourrit sa progression. Ignatz Mouse montre son mépris pour Krazy Kat en lui jetant des briques; Krazy, elle, voit dans ces briques le signe de l’amour que lui porte Ignatz ; et le sergent Pupp, poussé par son sens du devoir (et tout le respect qu’il porte à Krazy), se voit dans l’obligation de réprimer et de châtier le « péché » d’Ignatz, intervenant ainsi dans un processus qui satisfait tout un chacun, et pour les raisons les plus fausses qui soient. De cet amalgame de buts et de projets si contradictoires, Herriman a tissé trente ans de bande dessinée. On pourra, au second degré, interpréter la chose comme une allégorie de l’amour ou de la politique, mais tout aussi bien jouir au premier degré de sa folle logique interne, et de son côté vaudevillesque.
En dépit du caractère prévisible des réactions des protagonistes, la bande ne tombe jamais dans le piège de la routine, du « truc » ou de l’ornière. On ne nous indique souvent le futur jet de brique que de façon allusive, et c’est nous qui l’anticipons. L’intrigue, extrêmement simple, est sans cesse renouvelée par un apport constant d’innovations, de manipulations progressives, de résultats inattendus et par l’ensorcelante assurance qui préside à la présentation de chaque nouvelle histoire. La magie de la BD ne réside pas tant dans ce qui s’y dit que dans la façon de le dire. C’est là une subtilité qui fait singulièrement défaut aux “ séries ” d’aujourd’hui.
Au grand étonnement des lecteurs, très peu des planches de Krazy Kat finissent sur une « réplique qui tue ». Le gag, ici, c’est, tout le long de la bande, dans le style, tant du texte que du dessin, qu’il faut le chercher. Si vous ne trouvez pas drôle qu’une bande s’achève sur une vignette « d’interlude », ou qu’un des personnages parle de sa queue comme d’un « appendice caudal », c’est que vous vous êtes trompé de bande, et c’est tant pis pour vous.
Krazy Kat est l’une des rares BD à utiliser à plein son mode d’expression. Les bandes dessinées sont capables d’aborder des sujets qu’aucun autre médium ne saurait traiter aussi bien, pas même le dessin animé, et, en l’occurrence, Krazy Kat est en soi un véritable essai sur l’essence même de la bande dessinée.
Dans leur quête précipitée du « gag final », la plupart des dessinateurs passent à côté des innombrables trésors inventés par Herriman, qui a exploré sans se presser les vastes espaces de liberté de son mode d’expression. Les monologues, les textes narratifs, avec leur baroque non sensique conscient
(« Et, des konfins kloisonnés du komté de Kokonino… la voie du sergent Pupp répondit »), prouvent que les mots ont leur drôlerie personnelle, exactement comme les dessins. Le ciel passe du noir au blanc, ou du fond en zigzag au fond écossais pour la bonne raison que la bande dessinée le permet. Aucun autre dessinateur n’a jamais approché sa feuille vierge avec une plus grande affection pour toutes les possibilités qu’elle recèle.
Le trait maigrelet du graphisme fait ma plus grande joie. Les dessins possèdent toute la sincérité et l’immédiateté du croquis. Tant de séries, de nos jours, donnent le spectacle d’une finition appliquée, trop habile, trop adroite, résultat inéluctable d’un labeur de copistes, tendant à instituer un style mécanique susceptible d’être indéfiniment reproduit. Le graphisme de Krazy Kat est original, ironique et spirituel, fourmillant d’idiosyncrasies. Le dessin plein de hardiesse des séries du supplément du dimanche se développe idéalement dans les vastes aplats de noir et de couleurs, et l’emploi superbe des hachures lui donne un cachet qui le démarque de l’affiche illustrée.
Rien n’a, dans Krazy Kat, le rôle de faire-valoir, et le décor du désert de l’Arizona moins que tout autre. Les montagnes y sont rayées de bandeaux. Les mesas tachetées. Les arbres y poussent dans des pots. L’horizon est un mur élevé, auquel les personnages peuvent éventuellement grimper. Les vignettes sont parfois encadrées par des rideaux de théâtre ou éclairées par des projecteurs. Les monolithes de Monument Valley sont redessinés de manière à porter encore mieux leur nom. Il arrive que la lune ne soit qu’une tranche de melon, accrochée sens dessus dessous. Et chaque vignette, pratiquement, met en scène un nouveau décor, un paysage différent, même quand les personnages s’incrustent sur place. Le paysage dépasse de loin sa fonction traditionnelle de fond, d’arrière-plan. Il devient l’un des protagonistes du récit, et la bande parle autant de lui que des animaux qui le peuplent.
Le texte est également fortement empreint de poésie. A l’exception peut-être de Pogo, aucune autre bande dessinée au monde ne doit autant de sa séduction au Verbe. Et ce qui fait sa singularité, c’est ce mélange d’une orthographe et d’une ponctuation peu orthodoxes, le recours à certains dialectes, l’usage intermittent de l’espagnol, de transcriptions phonétiques et d’allitérations. Le Coconino County de Krazy Kat n’est pas seulement nanti d’une allure, d’un visage qui lui sont propres. Mais aussi d’une musique, d’une voix bien particulières, à l’accent un peu étranger « sur les bords », certes, mais d’un pays étranger proprement « introuvable », un monde en soi, extraordinairement riche et plein.
Les bandes dessinées qui mettent encore leur lecteur au défi se comptent sur les doigts de la main, de nos jours. La BD est devenue une grosse industrie, on n’y prend plus grand risque. On produit sans vergogne ce qui a les plus grandes chances de flatter le palais du lecteur, dans de véritables usines. Du prêt-à-porter d’où découlera inévitablement la cascade de tee-shirts, de poupées, de cartes de vœux et de séries télé. C’est dans l’exploitation des
« licences » qu’on peut ramasser le plus d’argent, et il semble parfois qu’on ait perdu de vue qu’une BD peut être un peu plus que la simple rampe de lancement d’une ligne de produits dérivés. Lorsqu’elle n’est pas victime d’une telle exploitation, elle peut pourtant véhiculer les plus merveilleuses créations artistiques, et dire les choses les plus sérieuses et les plus intelligentes qui soient.
Krazy Kat est vieux de plus d’un demi-siècle. Ce qui n’empêche nullement qu’il soit encore, comparé à ce que nous autres dessinateurs faisons aujourd’hui, cent fois plus sophistiqué dans sa façon d’exploiter les possibilités du mode d’expression qu’il a élu. Bien sûr, il faut reconnaître que, dans les années 30, le Krazy du dimanche occupait une page entière du supplément, là où, de nos jours, les rédacteurs en chef réussissent à caser quatre séries différentes, si ce n’est plus. A force de rogner notre espace vital, on finit par limiter énormément les possibilités de dessiner et d’écrire quelque chose qui reste lisible, intelligible, et la décadence actuelle de la bande dessinée doit beaucoup à cet état de choses.
Mais, même dans ces conditions, la blancheur immaculée de notre feuille vierge demeure un territoire immense, inexploré, pas encore tout à fait « mis en carte ». Il reste au dessinateur à dresser les cartes de mille et une terræ incognitæ exotiques, à condition qu’il ­ ou elle ­ veuille bien accepter de s’aventurer hors des sentiers battus pour s’en aller vagabonder par les toundras de l’imagination. Krazy Kat ne ressemble à aucune des BD qui l’ont précédé, à aucun de ceux qui lui ont succédé. La sincérité, l’intégrité de la vision d’Herriman, nous ont enrichis. Commercialement, Krazy Kat n’a jamais été un très grand succès, mais il a été beaucoup plus, et beaucoup mieux que ça : de l’art.
»
Bill Watterson

79. RamoNash - 10/06/04 18:58
Moi j'adore le Popeye de Segar que j'ai lu dans mes Charlie Mensuel (j'ai le numéro avec la couv orange superbe qui représente Popeye et le jeep), c'est très délirant, impertinent et ma traduction (peut-être due à Cavanna ou à Perez) est vraiment savoureuse. Seulement je n'y trouve pas la dimension mystérieuse qui me fascine dans Krazy Kat (c:

78. yancomix - 10/06/04 18:45 - (en réponse à : il suffit de demander)
"The Dingbat Family's", où est né Krazy Kat.

Notez la présence animalière dans le bas des images…

77. david t - 10/06/04 18:31
s'il y a des intéressés je scannerai dans les prochains jours des extraits de vieux strips d'herriman.

en attendant, j'aime bien l'intervention de raymond. je monopolise le débat avec krazy kat. :) que pense-t-on ici de thimble theatre (aussi connu sous le nom de popeye), de segar? où trouver les réimpressions? que penser des traductions? (y en a-t-il même?) etc. (un seul point, c'est dans l'esprit de concision.)

76. david t - 10/06/04 17:04 - (en réponse à : ramonash)
cela me semble juste comme explication... en fait krazy kat a sûrement été un catalyste puisque les strips "réalistes" qu'a fait herriman ensuite empruntent beaucoup à divers aspects (rythme, graphisme, etc.) du "style" krazy kat: en particulier baron bean (à ne pas confondre avec baron mooch) et stumble inn qui semblent tous deux très réussis d'après ce que je peux en déduire des extraits imprimés dans le mcdonnell.

75. RamoNash - 10/06/04 16:50
Peut-être que la réponse est: "la liberté créatrice" ... On a laissé Herriman la bride sur le cou et ça lui a permis de s'emballer dans des contrées inexplorées (hum le style est pas bon (c:), c'est un peu le contraire de l'idée du génie qui s'exprime dans un cadre contraignant (je parle de contraintes extérieures puisque qu'Herriman s'est lui-même fixé dans sa série tout un tas de contraintes).

74. david t - 10/06/04 16:35 - (en réponse à : ramonash)
je crois comprendre ta question (reprécisée) mais je ne vois pas plus quoi te répondre, sinon que l'évolution stylistique entre the family upstairs et krazy kat est parfaitement graduelle. je crois que la différence majeure est celle de l'univers, "réaliste" dans the family upstairs, baron mooch, major ozone, etc., fantaisiste dans krazy kat, gooseberry sprig, daniel & pansy (ce sont toutes des séries animalières se déroulant dans coconino county.)

73. RamoNash - 10/06/04 14:27
Franchement, en regardant les premières séries de Herriman (Dingbat Family, the Family Upstairs) je vois rien de très fameux: un dessin dans la lignée de Knerr, Dirks et McManus mais sans originalité et sans brio ... En fait quel à pu être l'élement déclencheur de l'évolution graphique de la série et la prise d'autonomie de Krazy et Ignatz (qui ne s'appelaient pas encore comme ça je crois) en bas de pages d'une série familiale ? Je sais j'arrête pas de poser des questions, c'est chiant (c:

72. yancomix - 09/06/04 21:18 - (en réponse à : Ramonash)
«Je n'ai pas de bio d'Herriman sous les yeux: que sait-on de sa formation artistique, de son éducation culturelle ?»
J'ai trouvé de petites choses.
- Son père semble s'être occupé de plusieurs commerces, dont une boulangerie à Los Angeles. Georges Herriman se serait rapidement fait à ce déménagement et s'être vite considéré comme un enfant de cette ville. Par contre, en âge d'aider son père, il fut tenu à l'écart de la boutique à cause de petites blagues (du sel dans la pâte à beignet ou une souris (Ignatz?) morte dans une miche de pain).
Se rappeler d'un gag où Kolin Kelly, le marchand et fabriquant de briques, se recycle en boulanger mais ne peux s'empêcher de faire des petits pains en forme… de brique.
- C'est à 17 ans qu'il vend son premier gag au Los Angeles Herald.
- Dans les années qui suivirent il fit un voyage à New-York à la façon des vagabonds du rail.
Il eu plusieurs emplois de bonimenteurs.
Puis se retrouva peintre de billards au parc d'attraction de Coney Island.

Mais il semblerait que Herriman fut toujours très discrets sur sa vie et les informations manquent.
J'ai piqué toutes celles-ci à R.Marschall.

71. david t - 09/06/04 18:07 - (en réponse à : appollo)
Herriman est le frère caché de Quincampoix*. Je peux le prouver.

eh bien, quelle révélation! on attend les preuves!

70. Raymond - 09/06/04 11:14
Désolé de dévier de Herriman, mais j'ai envie de parler aussi un peu "des autres". C'est un peu dificile pour certaines séries, parce que notre connaissance en est souvent lacunaire. Tout n'a pas été repris en album, et encore moins en français, et il est difficile d'avoir un avis sur tout.
Le sujet qui m'intéresse, c'est celui-ci. Les collectionneurs de "l'âge d'or" (donc les années 1930), qui suivaient régulièrement certaines séries américaines dans les hebdomadaires mythiques, comme Robinson (le sont-ils d'ailleurs vraiment?), nous ont laissé une hiérarchie des valeurs qui semble aujourd'hui désuète. Lorsqu'on lit les anthologies sur la BD, on est surpris de la considération accordée à certaines séries (Flash Gordon, le Fantôme etc..) qui ont plutôt mal vieilli (en particulier à cause de scénarios infantiles, souvent répétifs). D'autres créations, en revanche, ont bien passé l'épreuve du temps (Krazy Kat, Litle Nemo bien sûr, mais aussi d'autres séries très classiques comme Popeye, ou Prince Valiant qui restent tout à fait lisibles). Il y aurait en conséquence un véritable travail d'évaluation à faire par les lecteurs D'AUJOURD'HUI (et pas par les nostalgiques), pour découvrir d'un oeil neuf cette BD parfois intéressante, parfois ridicule, et en évaluer l'intérêt.
Evidemment, pour cette entreprise, il faut avoir accès aux BD elles-même. Là où j'habite (Lausanne), il y a une bibliothèque municipale bien fournie, où je trouve facilement les albums de la collection Copyright, qui a réédité de nombreux classiques américains, et c'est la solution la plus simple. Je pense que de nombreuses villes franco-belges fournissent des prestations équivalentes. Les "anglophiles" préféreront se fournir directement par la vente en ligne sur le Web, ce qui va coûter beaucoup plus cher. Mais peu importe dans le fonds de quelle manière on se les procure, ces BD classiques. Ce qui me semble, c'est qu'il y a là un large sujet, potentiellement très intéressant, qu'il faudrait exploiter un peu plus systématiquement.

69. Appollo - 09/06/04 10:57
Herriman est le frère caché de Quincampoix*. Je peux le prouver.
C'est avéré.

Appollo

* authentique

68. david t - 08/06/04 23:38 - (en réponse à : appollo)
lf quincampoix aurait pu le croiser par hasard, on ne le saura jamais. :)

67. RamoNash - 08/06/04 19:01
Il paraîtrait même qu'il a enregistré quelque morceaux de musique cajun comme le classique Jol' Blon'.

66. Appollo - 08/06/04 06:52
Mon dictionnaire continue de donner comme définition de créole : "personne de race blanche, née dans les colonies intertropicales, notamment les Antilles".
"La belle créole", c'est quasi un mythe littéraire : Virginie (de Paul et..), Joséphine (née en Martinique) ou encore la Dame Créole de Baudelaire.
Evidemment, aujourd'hui, et depuis longtemps d'ailleurs, le mot créole a une signification beaucoup plus vaste (et problématique). A l'île Maurice, par exemple, le mot créole ne désigne que les noirs (par opposition aux franco-mauriciens blancs et aux indiens), à la Réunion, le mot désigne à peu près tout le monde (mais pas les zoreils).
Bon, je suis bêtement content de savoir que Herriman vient de la Nouvelle Orléans et qu'il était sinon créole du moins coloured. Tout ça lui donne une place particulière dans ma mythologie personelle...

65. raspou - 08/06/04 01:32
Au 18e et 19 siècle, on donnait le nom de "créole" aux Français nés à l'extérieur de la France. Par exemple la Joséphine de Napoléon était surnommée "la belle créole" parce que née dans les Îles (Martinique? Guadeloupe?...)

64. nemOrtel - 08/06/04 00:50
Elle est protégée. Je suis un voyou, mais ça plaît aux filles : que voulez-vous?

63. david t - 08/06/04 00:37 - (en réponse à : lien rag)
ton image n'apparait pas semble-t-il...

62. Lien Rag - 07/06/04 22:51 - (en réponse à : Créoles Blancs)

Un peu de culture que diable!

61. david t - 07/06/04 06:07 - (en réponse à : ramonash)
bonne question, difficile à répondre... je crois que c'était tout simplement un gamin qui lisait les BD des journaux du dimanche de l'époque (les dailies, nous apprend m. blackbeard, n'existaient pas avant 1907) et qui a voulu en faire autant. on sait aussi qu'herriman admirait beaucoup charlie chaplin ainsi que le comédien burlesque e.c. fields (inconnu de moi).

cherchant plus d'informations dans le krazy kat de patrick mcdonnell (et n'en trouvant pas), je me rends compte que l'origine de george herriman n'est pas aussi certaine que je l'ai dit plus tôt. selon mcdonnell, documents de naissance à l'appui, les grand-parents d'herriman était d'origine française (ce qui expliquerait qu'il soit né en louisiane) et étaient de fait considérés comme des "créoles blancs" (pas sûr de ce que ça veut dire). ce serait le dessinateur tad qui aurait donné des origines grecques à herriman. les versions de mcdonnell et de blackbeard divergent passablement et le mystère demeure entier.

60. RamoNash - 06/06/04 23:07
Merci pour toutes ces infos ! Je n'ai pas de bio d'Herriman sous les yeux: que sait-on de sa formation artistique, de son éducation culturelle ? En gros je me demande comment il pu arriver à concevoir à cette époque un univers aussi incroyable et ce graphisme si novateur ?

59. david t - 06/06/04 18:17
ah oui. pour revenir sur le sujet des origines de herriman; selon bill blackbeard dans le dernier krazy & ignatz, le père de george herriman était effectivement né en grèce et immigra ensuite aux ÉU. c'était assez semble-t-il pour qu'on considère le père comme "colored" (avec toutes les connotations que ce mot pouvait avoir dans l'amérique sudiste du début du XXe). le petit george est né à la nouvelle-orléans mais la famille a rapidement déménagé à los angeles pour fuir le racisme. l'origine de la mère n'est pas mentionnée mais on peut imaginer pour george une ethnicité mixte, ce qui expliquerait la richesse de ses références culturelles.

58. david t - 06/06/04 18:02
remontage pour signaler la sortie du nouveau tome (1931-1932) de krazy & ignatz, l'intégrale des sunday pages de krazy kat. avis aux amateurs, celui-ci inclut en bonus une série de dailies particulièrement poilants.

on annonce aussi dans ce volume le début d'une nouvelle intégrale: by george! the komplete daily komik strips of george herriman. le premier volume (1909-1910) contiendrait l'intégrale des strips de baron mooch et gooseberry sprigg. ce dernier strip se déroule d'ailleurs dans coconino county et précède donc directement krazy kat. j'en bave d'envie. on ne mentionne malheureusement pas d'éditeur mais une adresse courriel: specproductions@msn.com.

57. Lien Rag - 01/06/04 15:20 - (en réponse à : appelez-moi Jourdain)
En fait, j'avais déja lu des strips de Krazy Kat (quasiment sans texte si je me souviens bien), mais j'avais pas tilté.

56. yancomix - 21/05/04 14:07 - (en réponse à : à David T (hors-sujet))
Je t'ai envoyé un mail.
L'as-tu reçu?

55. algernon - 21/05/04 12:55
Un lien sur Krazy Kat et une interprétation entre autres des changements de décors, ça reste une interprétation mais c'est plutôt pertinent.

54. david t - 21/05/04 10:35 - (en réponse à : ramonash)
Dans ce cas précis, bien que l'analyse ait été empreinte de sémiotique (héhé), la démonstration m'avait semblé pertinente...

ah bon d'accord, je m'imaginais quelque chose de plus réducteur. je n'ai rien contre la sémiotique a priori, je suppose qu'on peut en tirer le pire comme le meilleur.

53. david t - 21/05/04 10:20 - (en réponse à : ramonash)
Ben tu pouvais pas prévenir un peu plus tôt ?

désolé! en fait, je ne sais pas trop où vous habitez tous donc je lançais la proposition à tout hasard au cas où ça aurait fonctionné pour quelqu'un. pas grave sinon. pour bruxelles, j'espère y aller bientôt, on ne m'en a dit que du bien. la prochaine fois, j'avertirai à l'avance, promis! en tout cas, à condition que tu fasses de même si d'aventure tu passais par montréal. :)

52. RamoNash - 20/05/04 23:08 - (en réponse à : david t.)
Dans ce cas précis, bien que l'analyse ait été empreinte de sémiotique (héhé), la démonstration m'avait semblé pertinente et ne ne prétendais pas découvrir de "lois" concernant les changements de décors: notamment sur la lecture "verticale" des strips et l'attention portée à la mise en scène (place "symbolique" des perso). Bon, faut que je relise l'article.

--

Ben tu pouvais pas prévenir un peu plus tôt ? Tu aurais dit que tu passais à Bxl peut-être ... mais là c'est pas possible pour moi.

51. david t - 20/05/04 19:13 - (en réponse à : ramonash)
(je réponds un peu à l'envers là mais...) je suis un peu sceptique quant à trouver une 'signification', voire une logique aux changements brusques de décor... à moins peut-être d'y voir du surréalisme et d'en faire une psychanalyse mais c'est une route que je serais réticent à prendre (la psychanalyse, pas y voir du surréalisme). cela dit, je ne demande qu'à être convaincu si tu as un exemple...

===
hors sujet, je pars pour une petite virée française (saint-nazaire et paris) ce dimanche. écrivez-moi si vous êtes dans le coin et que vous voulez prendre un verre: dt(à)electrocd(point)com.

50. david t - 20/05/04 19:01 - (en réponse à : ramonash)
je me répète, mais si tu ne trouves pas le #2 de 9e art, alors krazy kat: the comic art of george herriman est vraiment un must. encore faut-il lire l'anglais mais c'est le texte biographique le plus complet sur herriman que j'aie lu jusqu'à maintenant.

49. david t - 20/05/04 18:51 - (en réponse à : ramonash)
du point de vue du droit américain ça ne change rien pourvu qu'il soit né aux états-unis ce qui est, semble-t-il, le cas. du point de vue social là on peut extrapoler... dans la rédaction de chez hearst on appelait souvent herriman "le grec" mais il n'est pas prouvé qu'il ait des origines grecques. on fait aussi référence à son accent très particulier.

48. RamoNash - 20/05/04 11:30
Argh je m'en doutais. Bon, je ne despere pas pour autant (c:

En attendant je vais me payer le Krazy Kat de Fantagraphic, depuis le temps que ça me fait envie.

47. yancomix - 20/05/04 11:18 - (en réponse à : RamoNash)
Sur le bon de commande du dernier numéro de 9ème Art (n°10), les n°1, 2, 4, 8 et 9 sont donnés comme épuisés. :^/

46. RamoNash - 20/05/04 11:15 - (en réponse à : yancomix)
Merci. Est-ce qu'on trouve encore le 9e art #2 ? J'ai peur là ((c:

45. yancomix - 20/05/04 11:07
«l'état civil de Herriman nous apprend, d'après Groensteen, qu'il était "mulâtre": qu'est-ce que ça signifiait en réalité ?»
Si je me base sur ce qu'écrit Richard Marschall dans 9ème Art n°2, les origines de Herriman semblent faire débat.
Sa famille a apparemment évoqué une ascendance française, et plus précisément alsacienne ou lorraine (ce qui expliquerait la consonance allemande se son nom de famille).
Mais son certificat de naissance précise que ses parents sont "colorés", peut-être le résultat d'un métissage suite à l'installation de ses ancêtres en Louisiane (possibilité admise par G.Herriman lui-même). En tout cas, il naît à la Nouvelle-Orléans (le 22 août 1880).

44. RamoNash - 20/05/04 10:47 - (en réponse à : david t.)
Ah oui, les "détails" anodins (changements brusques de décors) semblent avoir parfois dans Krazy Kat une fonction très précise ! Je me rappelle un article passionnant paru dans les Cahier de la BD qui analysait une unique page et qui extrapolait brillament sur la siginfication des rapports père/fils par l'étude des dits détails (un tapis qui rétrécit par exemple). Je vais essayer de remettre la main là-dessus.

Au fait, l'état civil de Herriman nous apprend, d'après Groensteen, qu'il était "mulâtre": qu'est-ce que ça signifiait en réalité ? Et du point de vue du droit américain ?

43. david t - 20/05/04 03:17 - (en réponse à : coeurdepat)
félicitations. :) tu verras, c'est une lecture très riche mais qui te paraîtra peut-être homogène d'un premier abord. surtout le fait qu'il ne s'agisse que de variations sur le même thème usé à l'infini... donc, porter attention aux détails, c'est ce qui fait le sel de cette série. bon, je me la ferme, on va finir par croire que je travaille pour l'éditeur. :) mais krazy kat ayant son côté occulte, il me semble important pour bien apprécier l'oeuvre de la baliser quelque peu avant exploration. wâlà.



 


Actualité BD générale
Actualité editeurs
Actualité mangas
Actualité BD en audio
Actualité des blogs des auteurs
Forum : les sujets
Forum : 24 dernières heures
Agenda : encoder un évènement
Calendrier des évènements
Albums : recherche et liste
Albums : nouveautés
Sorties futures
Chroniques de la rédaction
Albums : critiques internautes
Bios
Bandes annonces vidéos
Interviews d'auteurs en videos
Séries : si vous avez aimé...
Concours
Petites annonces
Coup de pouce aux jeunes auteurs
Archives de Bdp
Quoi de neuf ?
Homepage

Informations légales et vie privée

(http://www.BDParadisio.com) - © 1996, 2018 BdParadisio