ou comment discutailler des choix de mise en page des auteurs.
pour commencer, le petit bleu de la côte ouest, l'adaptation de Tardi du roman de Manchette. Cette bd m'a pô mal déçue. J'aime bien Tardi, j'en attendais mieux. Mais son dessin ici ne m'a pas paru au mieux de sa forme (je crois que Tardi ne sera jamais autant à l'aise que dans le Paris du début du 20ème siècle, son dada).
Là, c'est le minimum syndical et le trait parfois grossier renforce mon impression. Et puis Tardi parle à travers ses persos et cà se voit trop. il fait de la pub pour des marques de whisky aussi.
Et les scènes d'actions sont hyper décevantes, pour du polar. Ca commence avec la noyade manquée, que tout le monde connait grâce au film avec Delon en Gerfaut, diffusé et rediffusé sur TF1.

Cette scène commençait pourtant pas mal, les tueurs se mettent à l'eau et approchent de Gerfaut page 21.
Maintenant, d'un point de vue général, je trouve que le sentiment qu'un meurtre peut être commis au milieu de cette foule sans que quiconque s'en aperçoive est mal rendu.
Au niveau de l'action pur, ça se dégrade d'un coup quand Gerfaut boit le bouillon pour la 2ème fois. Il n’y a pas de réelle correspondance entre la case 2 bande 2 et la case 1 bande 3. On pourrait dire qu'il manque un plan, que le raccord est mauvais si vous voulez.
Puis Gerfaut attrape les couilles du blond mais là je trouve qu’il devrait les écraser et pas donner juste cette sensation qu’il les tient en main et c’est tout. Une fois que Gerfaut à donner son coup de boule arrière, Carlo, le Brun est trop loin. Gerfaut, qui cause pour se donner du cœur à l’ouvrage, ça fait space tout de même… Puis les tueurs s’éllipsent un peu trop brutalement à mon goût.
Page 33, les pietons râgeurs, je les trouve rigolos. On dirait des orateurs en train de clamer un discour!
Dans la seconde scène d'action, l’avalanche sur Gerfaut est bien trop ordonnée. La Lancia plutôt mal dessinée. Et le tueur blond en bas, qui il vise ???
Avant-dernière scène d'action, dans une mise en scène assez confuse, le tireur blond au fusil perd la moitié de sa cervelle mais, qu’à cela ne tienne, il se retrouve ensuite avec un flingue en main !