155. ylg
- 14/09/06 18:45
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Bonjour à tous,
Un autre évènement s'organise à Bruxelles autour du 9ième rêve : voici de la part de l'un des initiateurs et organisateur un petit texte de présentation :
"En 1968, les Instituts Saint-Luc créent à Bruxelles la première section de Bande Dessinée en Europe.
En 1976, Claude Renard, alors responsable de cet atelier, tente de mener à bien un projet éditorial avec une quinzaine d'étudiants. C'est le début de l'aventure Le 9° Rêve, cinq recueils d'histoires complètes réalisées par une bande de jeunes auteurs dont la plupart font aujourd'hui partie des grands du neuvième art : Philippe Berthet, Antonio Cossu, Chantal De Spiegeleer, Philippe Foerster, Alain Goffin, André Moons, François Schuiten, Séraphine, Benoît Sokal, Yves Swolfs et tant d'autres.
Trente ans plus tard, les Instituts Saint-Luc rendent hommage à ce chapitre de l'histoire de la Bande Dessinée contemporaine en éditant le tome 6 du 9°Rêve, un volume de 224 pages divisé en trois parties, un historique, un abécédaire et une sélection de planches de jeunes auteurs dont certains sont toujours aux études.
C'est aussi l'occasion de rendre hommage à quelques grands noms sortis des ateliers de Bande Dessinée de Saint-Luc et de l'Ecole de recherche graphique, sans toutefois avoir publié dans Le 9° Rêve, et de rendre compte du phénomène plus récent que sont les collectifs tels Frémok, La Cinquième couche, L'employé du Moi, et quelques autres.
En automne 2006, le Centre Belge de la Bande Dessinée accueillera, du 19 septembre au 26 novembre, une exposition anniversaire, scénographiée par Claude Renard et François Schuiten.
Plusieurs journées d'animation spécialement destinées aux étudiants se tiendront dans les locaux de l'Erg du 16 au 21 octobre. Elles seront l'occasion de rencontres, de réflexions et d'un colloque international faisant le point sur la Bande Dessinée en tant que médium, son concept actuel, ses difficultés et son avenir.
Si Le 9° Rêve a été un déclencheur, son esprit est toujours vivant sous d'autres formes comme en témoigne depuis trente ans la vitalité des ateliers de Narration Graphique et de Bande Dessinée de l'Erg et de Saint Luc !"
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154. Theo
- 13/09/06 09:38
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Dans le "Monde de l'Education" François Schuiten raconte qu'il a été, pendant un an, intégré dans une classe pour enfants difficiles, c'est à dire en retard sur le plan scolaire. Il s'est visiblement retrouvé avec des cas particulièrement disons ... retardés. Je vais faire un scan de ce court article et le distribuer à qui le voudra, merci d'être une petit peu patients.
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153. Christophe
- 13/09/06 08:36
- (en réponse à : RDV)
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L'archipel fête son anniversaire (5 ans).
Dans le cadre de cet évènement, une soirée Obscure sera organisée. En voici le programme:
Samedi 30 septembre
20H : Projection du film L'AFFAIRE DESOMBRES de François Schuiten et Benoît Peeters
Musique de Bruno Letort (52mn)
Avec Catherine Aymerie
Production Les Piérides Bruxelles
21H : Conférence Fiction Musicale Les Portes du Possibles
Avec Bruno Letort / F. Schuiten / B. Peeters
Daprès louvrage éponyme paru chez Casterman
TARIF UNIQUE DE 15¬
L'Archipel
17 bd de Strasbourg - 75010 PARIS
Métro : Strasbourg Saint-Denis, Château d'Eau
Parkings : Gare de l'Est, Bonne Nouvelle
0 826 02 99 24
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152. René C37
- 12/09/06 18:57
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Mon cher Lien Rag, te rends-tu compte que tu mets par ta réponse tous les obscurophiles ici présents sur des charbons ardents ? C'est cruel, n'ayons pas peur des mots :-))))
Autre chose : la nouvelle édition intégrale de "la frontière". Sait-on si il va y avoir quelque changement par rapport à l'édition en deux tome ? Couverture, planches... ?
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151. Lien Rag
- 12/09/06 17:00
- (en réponse à : Quentin)
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Franchement, pour l'avoir lu, je pense que c'est une trés mauvaise idée de le résumer. Et bien que ce ne soit pas un trés long article, je n'ai pas le temps actuellement le temps de le retaper à la main.
Pourquoi je pense qu'il ne faut pas le résumer? Disons que cet article, révélant une trés grande sensibilité, m'a permis d'éclairer un peu le personnage, et c'est avec ses mots à lui que l'on obtient la meilleure lumière, pas en interprétant à sa façon ses paroles ou la situation qu'il décrit. Ou plutôt, il est évident que chacun va interpréter à sa façon le texte de Schuiten, mais qu'il serait grave que quelqu'un se permette d'imposer aux autres son interprétation, ce qui ne peut manquer d'arrriver dans le cas d'un résumé.
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150. Quentin
- 08/09/06 17:51
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Bon ben j'ai dû rater l'épisode où on parlait d'Aldebert - mes excuses.
Quelqu'un a-t-il pu se procurer une copie complète du monde de l'éducation et pourrait en résumer le contenu?
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149. Lien Rag
- 08/09/06 15:46
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Un article de Schuiten dans le Monde de l'éducation sur son passé scolaire, assez étonnant et amha assez intéressant...
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148. Raymond
- 08/09/06 11:50
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Quentin, je me rappelle avoir déjà parlé dans ce forum de Peter Schlehmil (qui est un classique de la littérature allemande, et que j'avais dû étudier pendant mes études secondaires). Cette discussion doit se trouver dans les pages 11 ou 12 du forum, je ne sais plus. Il faudrait rechercher...
D'ailleurs, a-t-il un sujet qui n'a pas encore été abordé par notre forum ?
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147. Theo
- 07/09/06 13:49
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A noter que l'ouvrage cité par Quentin date de 2005, donc postérieur à l'ombre d'un homme et du reste pas forcèment inspiré dudit album (mais en tout cas d'une référence, à l'évidence, commune).
J'en profite pour vous communiquer une petite info ludique qui est communiquée par notre collègue BOOMSTUD avec qui je parlais hier au téléphone : faites une recherche d'images sur "pornokrates" et vous aurez la surprise de découvrir une référence directe à un chapitre des Portes de Possible. Merci mon cher cultivé Jean-Marc.
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146. Christophe
- 07/09/06 09:28
- (en réponse à : Au fait)
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Quelle est la relation entre Fritz Haber et Aldebert von Chamisso ?
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145. Christophe
- 07/09/06 09:24
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Vas voir dans le dictionnaire à Chamisso de Boncourt, Louis Charles Adélaïde [dit Adelbert von]. Il y est fait mention. De fait le personnage dans la BD s'appèle Albert Chamisso...
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144. Quentin
- 06/09/06 22:13
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Lu aujourd'hui dans la BD "Fritz Haber" tome 1 la citation suivante: "Monsieur le professeur, lui dis-je, vous serait-il possible de peindre une ombre factice à un homme qui, par un enchantement inouï de malheurs, a perdu la sienne?". Aldebert von Chamisso - Peter Sclemihl, l'homme qui a perdu son ombre.
Est-ce que quelqu'un avait déjà mentionné cette référence plus tôt?
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143. René C37
- 17/08/06 22:32
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Formidable ce petit entretien, merci beaucoup.
Ca ne manque pas de sel de voir revenir sur le tapis le sujet "cinéma" par FS lui-même !
A noter qu'il a déjà travaillé avec Jaco Van Dormael sur "Toto", voir un court interview de Schuiten sur le DVD. Il avait pour tâche d'imaginer Bruxelle dans l'avenir... Mais faute de moyens son projet s'est réduit à un petit élément de décors à la fin du film.En tout cas dans l'interview il n'était pas amer et très content de sa collaboration avec Jaco Van Dormael.
Enfin, retenons que "le cinéma est particulièrement difficile et jai le sentiment que cest beaucoup plus compliqué et que je ne suis pas assez obsédé par ça pour que jen oublie tout le reste".
Et : " Voir une de mes bandes dessinées adaptée au cinéma nest pas un but en soi pour moi".
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142. nemO²
- 16/08/06 16:30
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Superbe illu!
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141. Golden Chronicles
- 16/08/06 13:16
- (en réponse à : goldenchronicles@yahoo.fr)
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140. ylg
- 11/08/06 13:38
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Bonjour à tous :
la programmation de la soirée à l'Archipel se trouve sur cette url :
http://www.saphirproductions.net/programmation.php
C'est une soirée où il y aura les 2 présentations. Le thème global sur 2 jours étant consacré à Bruno Letort...
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139. Raymond
- 11/08/06 10:07
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Je n'ai pas vu la conférence sur les Portes du Possible, mais il me semble que c'est totalement différent de l'Affaire Desombres (dont il existe un DVD). Font-ils 2 conférences en 1 fois ?
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138. fables
- 10/08/06 09:46
- (en réponse à : fables@altern.org)
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Chers amis des mondes obscurs,
Je vous confirme la grande nouvelle : Schuiten, Peeters et Letort seront à Paris le 30 septembre prochain à l'Archipel 17 bd de Strasbourg dans le 10eme.
Ils donneront la conférence musicale sur les portes du possible et nous pourront (re)découvrir "L'affaire Désombres".
Chouette programme non ?
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137. lhub.
- 26/07/06 13:03
- (en réponse à : ?)
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"L'étrange cas du docteur Abraham" n'est pas un bouquin sur leur univers, c'est une histoire (une BD) au meme titre que les autres. C'est d'abord paru dans A Suivre il y a longtemps, c'etait offert pour l'achat de 2 BD du cycle il y a qq annees. Maintenant je pense que c'est introuvable, sauf en occaz.
Au demeurant c'est une tres belle histoire, tres emouvante je trouve...
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136. brigand
- 26/07/06 12:55
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Ah ok, c'est un bouquin sur leur univers, mais pas une BD.
Bon, pas grave, je n'accroche qu'aux BDs, je trouve que les livres sur leur univers sont dispensables.
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135. Christophe
- 26/07/06 12:52
- (en réponse à : EBBS c'est la caverne d'Ali Baba Obscure...)
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134. brigand
- 26/07/06 12:41
- (en réponse à : Golem)
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Il faut que tu lises "La tour", c'est amha un des meilleurs avec "La fièvre d'Urbicande".
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133. brigand
- 26/07/06 12:40
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En allant dans la liste sous-mentionnée, je suis tombé sur ce titre: L'étrange cas du docteur Abraham.
Queqlqu'un a déjà vu cet album?? IL est récent/vieux? Jamais entendu parlé de ça.
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132. Christophe
- 26/07/06 11:24
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131. Golem
- 26/07/06 10:31
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Ah non, je me rappelle d'un album avec un atomium qui grandit à l'infini.
Je crois que je vais relire la série.
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130. Golem
- 26/07/06 10:26
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Je crois que je n'ai lu que "L'enfant penchée" et l'album ou le personnage principal traverse le désert et se retrouve dans une ville en trompe-l'oeil, j'ai oublié le titre.
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129. Christophe
- 26/07/06 08:35
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Et bien d'autres (Cliques sur les liens des sous rubriques pour voir le détail de leurs productions albumesques)
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128. Raymond
- 25/07/06 18:53
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Oui, c'est bien cette série !!!
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127. Golem
- 25/07/06 16:12
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Les Cités Obscures, c'est bien la série incluant "L'Enfant Penchée" ?
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126. Raymond
- 25/07/06 16:06
- (en réponse à : retour de vacances)
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Je vois que la disscussion n'avance plus tellement sur le sujet "CO et cinéma". Je ne pense pas toutefois que tout aie été dit ! Plus tard peut-être ?
Sinon, voici une actualité sur Schuiten qui participe à un nouveau projet bruxellois. Il s'agit de transformer une péniche en salle de cinéma. On trouve un dossier, avec un dessin inédit et une interview de FS, à l'adresse suivante:
http://www.whitenightmag.be/index.php?catmag=magresult&traseqmag=1333&mag=on
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125. isabelle
- 21/07/06 10:54
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Non je n'ai pas vu ce film. Mais je me souviens assez bien des quelques images que j'avais vues. Notamment je me souviens d'un baiser entre deux personnages qui m'avait semblé assez convaincant.
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124. alex - passages
- 28/06/06 21:40
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As-tu vu Final Fantasy? Si les animateurs n'avaient decide de "forcer" les expressions des personnages jusqu'a les rendre caricaturaux, le naturel humains seraient absolument parfaitement rendu.
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123. isabelle
- 27/06/06 12:07
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Pour ma part j'imagine assez bien un film d'animation en images de synthèse. Pas dans la veine Pixar bien entendu, ni dans celle du court allemand, mais je pense que la 3D peut aujourd'hui bien rendre la matière du dessin tout en ouvrant sur une dimension cinématographique. Un truc qui serait entre le volume et le plat, entre l'architecture et le dessin. Le problème ce sont les personnages. Il est vrai que la dernière expérience BILAL n'est pas franchement concluante en ce qui concerne les personnages en 3D et je ne connais pas de film en images de synthèse dans lequel les personnages réalistes sont satisfaisants. Ou alors un peu comme Taxandria, mais avec une technique plus concluante et un scénario plus tenu.
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122. Quentin
- 25/06/06 20:53
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Je viens de relire le chapitre de l'aventure des images. BP explique l'échec des adaptations des BD au cinéma dans l'échec de concilier les contraintes et les avantages de chaque média. Après avoir nommé plusieurs personnes ayant fait des adaptations peu convaincantes (Tintin, Bilal, etc.), mais aussi plusieurs dessinateurs ayant utilisé leur expérience pour donner un véritable plus visuel à leurs films (Terry Gilliam et Fritz Lang - on a nommé plus bas Brazil et Metropolis comme films obscurs), il se penche sur ses propres essais. Dans Taxandria, l'échec venait du fait que trop de gens ayant des intérêts divergeants essayaient de tirer la couverture de leur côté (jeu des acteurs, décors, storyboard, nouvelles technologies). Dans la cité des ombres, il venait du fait qu'il était entre la BD et le film, trop proche du cinéma par la contrainte du cadrage pour profiter des avantages de la BD, et trop peu élaboré pour pouvoir faire une BD. Il finit par prédire un meilleur succès grâce à l'avancée des nouvelles technologie (Jurassic park et consors) mais également une perte de créativité dû à l'explosion des budget et aux contraintes de toucher un grand public qui en découlent. Je me souviens que c'est un point qu'ils ont abordé dans la conférence spectacle à Copenhague: ils ne regrettaient pas trop de ne pas être passé au cinéma, car ils avaient au moins évité de faire des concessions sur le fonds et la forme. Le grand avantage de la BD, c'était la grande liberté laissée aux auteurs, qui font à peu près ce qu'ils veulent, et qu'on laisse travailler dans leur coin bien tranquilement.
Bref, si j'ai bien compris BP, il faut continuer à essayer de métisser les genres, et la réussite ne peut venir que d'un métissage - il faut donc laisser tomber les automatismes de chaque medium. Bref, s'inspirer de Fritz Lang et de Terry Guilliam? :o)
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121. alex - passages
- 24/06/06 20:16
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"Il est probable qu'un tel projet nécessiterait un travail de grande ampleur, et qu'il serait fort coûteux. La BD coûte moins cher que le cinéma :-)"
C'est vrai. Je me suis parfois demande si un Luc Besson ne serait pas capable de ce prodige. Il a les moyens americains et la sensibilite Europeene. En plus, je pense qu'il pourrait penser "decaler" comme Schuiten et Peeters.
Pour ce qui est de "l'aventure des images", ce livre a deja de tres nombreuses annees et j'ose esperer que l'etat d'esprit de Schuiten et Peeters a evolue depuis. Le fait qu'ils parlaient (car quand meme gros silence radio a ce sujet) d'une adaptation en a ete pour moi la preuve.
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120. Raymond
- 20/06/06 18:50
- (en réponse à : de retour)
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Merci Boomstud de rappeler le chapitre consacré au cinéma dans "l'Aventure des Images". Les auteurs s'y expriment avec beaucoup de précautions sur Taxandria. On peut en déduire qu'ils ne considèrent pas ce film comme une réussite. Pour ma part, j'ai vu ce film il y a plusieurs années à la TV (je l'avais même enregistré en vidéo), et ... je dois l'avouer ... il m'a beaucoup ennuyé. Je n'y ai pas trouvé de connivence avec le monde des CO (contrairement aux "Souvenirs de l'Eternel Présent" qui possède cette magie particulière à la série).
Il semble que mes arguments n'ont convaincu personne. Soit ! Je garde l'idée que chaque média permet d'exprimer quelque chose d'unique. On peut admettre qu'ensemble, FS et BP devraient pouvoir réaliser un nouvel opus des CO sous la forme d'un film, mais ... cela n'a pas marché jusqu'à présent. Il est probable qu'un tel projet nécessiterait un travail de grande ampleur, et qu'il serait fort coûteux. La BD coûte moins cher que le cinéma :-)
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119. isabelle
- 20/06/06 17:58
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En y repensant, il y a les voix de Robick, de Wappendorf et de Mary sur le CD du Musée Desombres et ça ne marchait pas si mal, surtout par rapport aux deux premiers dont la tête nous était déjà connue. La troisième apparaissait pour la première fois et a été développée graphiquement après coup.
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118. isabelle
- 20/06/06 17:55
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Oui les voix, c'est un problème. Ces petites animations du site étaient en effet assez délicates. Mais ça ne dépassait pas la "mise en mouvement". J'imagine mal un film entier avec cette technique.
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117. Quentin
- 20/06/06 16:40
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Il faudra que je relise l'aventure en image (ce WE si tout va bien). Mais en allant faire un petit tour sur le site d'Urbicande pour voir si on y parlait cinéma, je suis retombé sur les très belles animations faites sur base des dessins de FS. Pour moi, c'est de ca que je rêve quand je pense aux CO à l'écran. Un dessin animé faisant vivre l'univers de la BD. Mais ce que je redoute le plus, c'est d'entendre des voix d'acteurs ne correspondant pas du tout à ce que je m'imaginerais ;o)
PS: J'ai mis ma critique de "l'ombre d'un homme" en ligne
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116. BOOMSTUD91
- 19/06/06 14:43
- (en réponse à : jmtur@libertysurf.fr)
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Bonjour, sur ce débat Bd/Cinéma, FS et BP se sont exprimés dans notamment "l'aventure des images "collection Autrement et dans certains articles que je met à disposition de qui le souhaite
( petit mot gentil au préalable ! )
Cinergie.be
Le 01/12/1996
"François Schuiten ou la tentation du cinéma"
et
" Story-board"
exposition à la Scam
du 29 janvier au 30 juin 2003
voila, ce forum devient à nouveau fort vivant et instructif !!
Cordialement
jean Marc
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115. isabelle
- 19/06/06 12:02
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Je suis d'accord avec Quentin. C'est vrai qu'il y a ce projet de "l'enfant penchée" qui serait l'adaptation d'un album. Quand je disais qu'il n'y avait que les auteurs pour faire une adaptation je parlais plutôt d'un nouvel opus, sous forme de film, d'une sorte d'adaptation, non pas d'un album en particulier, mais de la série, ou de son esprit. L'adaptation d'un album ne me semble pas impossible même si les rythmes et le type de narration que l'on a en bande dessinée et particulièrement dans cette série n'ont souvent rien à voir avec le cinéma.
Les grandes perspectives de Schuiten sont bien plus qu'un décor, elles ont une fonction narrative en ce sens que, comme le lecteur gère son temps de lecture (contrairement au cinéma), il peut s'y perdre, les décrypter, les pénétrer, ou bien les oublier. le cinéma, c'est un temps déterminé par un réalisateur, un cadre toujours identique (celui de l'écran) qui induit des compositions particulières et forcément réductrices par rapport à la richesse de la bande dessinée.
Il serait donc intéressant de savoir sur quels écueils ont pu buter Schuiten et Peeters dans leurs tentatives de porter cet univers au cinéma.
J'ai téléchargé le petit film sur Urbicande. Apparemment c'est un travail de fin d'études d'une étudiante en communication visuelle ou graphisme ou quelque chose dans le genre. J'ai vu des images en mouvement mais pas un film. Ca m'a vraiment fait penser à une présentation d'architecte, bourrée de mouvements de caméra souvent sans corrélation les uns avec les autres, sans véritable idée, autre que celle de "se balader". Il y a une certaine virtuosité dans la manipulation des noirs et des blancs (quelqu'un a-t-il vu "Renaissance" ?) et dans la faculté à reconstruire en images de synthèse cet univers si graphique. Mais je ne vois pas de dimension véritablement "cinématographique" et je suis assez étonnée que les auteurs aient intégré cet exercice à un DVD (si j'a bien compris).
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114. Quentin
- 19/06/06 08:58
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Je trouve aussi qu'il est un peu réducteur de dire qu'un cinéaste se borne à reproduire ce qui est devant son objectif. Il suffit de mentionner combien d'auteurs de BD s'inspirent des cadrages du cinéma pour voir que c'est plus compliqué que ca. Mais de là à dire qu'il n'y a que Schuiten et Peeters qui peuvent faire l'adaptation, c'est peut-être pousser un peu loin. D'ailleurs, quand on parle d'une possible adaptation de l'enfant penchée, ce ne serait pas fait par eux.
EN ce qui concerne le dernier plan, on n'a pas vraiment un univers obscur mais plutôt l'histoire de quelqu'un que la recherche de passages rend fou, si je me souviens bien (il faudrait que je revoie le film). Mise en garde pour les fans des cités obscures? ;o)
Pour en revenir au cinéma dans les cités obscures, ce qui s'en rapproche le plus serait peut-être le théâtre d'ombres à la fin de l'album "l'ombre d'un homme". Les images sont projettées sur un écran, comme au cinéma. On a la transition entre le noir et blanc et la couleur (plusieurs transitions en fait, en fonction de l'état d'Albert), comme dans l'histoire du cinéma. Les images sont animées mais il s'agit bien de théâtre car chaque représentation est différente. C'est une sorte de cinéma à l'envers, obscur, inabouti, puisque les images viennent de l'autre côté de l'écran et qu'elles ne se libèrent pas de l'ombre des comédiens. Mais à part ca, le principe du cinéma est bien présent (l'enchaînement de différentes images projettées sur un écran).
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113. isabelle
- 17/06/06 21:38
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"Par rapport à l'image, le cinéaste se borne à reproduire ce qui est devant la pellicule. Il peut agir sur léclairage, ou sur le montage, mais il ne transforme pas les objets qu'il filme.""
Excuse moi Raymond mais ça me parait tout de même assez réducteur. Même très réducteur... Un cinéaste organise son image tout comme un peintre organise sa toile ou un scénographe organise sa scène. C'est sûr que certains films laissent davantage de place au comédiens/personnages qu'aux décors, mais ça me parait une minorité de films. Les contre-exemples à ce que tu dis foisonnent: Burton, Gilliam (déjà cités), Coppola, Luhrmann, Fellini, Demy, de Palma, Godard, Resnais, Rohmer (dans certains films...), Hitchcock (je ne sais plus comment ça s'écrit), et j'en passe...
Dans cette série, chacun va puiser ce qui lui plait, certains vont être fascinés par les images, les dessins, d'autres par les personnages, les histoires, l'aspect mystérieux et décalé. Bref, quand je disais que la série est très liée aux auteurs, je veux dire que c'est bien l'agrégat des personnalités des DEUX auteurs qui fait la spécificité de la série qui est, d'ailleurs difficilement résumable ou définissable. Durant une décennie on pouvait dire que le point commun était que la Cité avait un rôle prédominant, comme un personnage principal, mais depuis 15 ans ce n'est plus tout à fait ça.
Donc pour moi ce n'est pas adaptable TEL QUEL car l'esprit des CO, c'est SCHUITEN et PEETERS. Alors c'est à eux de faire cette adaptation. Ou alors il s'agit de faire une transposition qui ne reposerait pas sur les mêmes bases que la série. Pour ma part, tenter de transposer les dessins de Schuiten au cinéma, soit sous forme d'animation soit sous forme d'effets spéciaux, est une fausse piste. D'ailleurs, lorsqu'ils font des images animées, les auteurs eux-mêmes ne tentent jamais de faire ça. Et je ne pense pas que ce soit par manque de moyen, mais bien parce qu'il faut faire AUTRE CHOSE.
Tout ça est un peu confus et je ne sais pas si vous me suivez, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois.
Quant aux interrogations de Théo: eh bien oui c'est vrai, c'est curieux, ça... tiens, tiens... mystère, mystère... En fait je dois vous avouer que je fais partie d'un vaste réseau qui fomente un complot international. Mais attention, je ne suis pas seule, faites attention autour de vous...
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112. nemOrtel
- 17/06/06 19:15
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Pourtant elles sont obscures, ces salles :)
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111. René C37
- 17/06/06 18:55
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Voilà ! C'est exactement ça : montrer une facette, par un média donné, de l'Univers des CO. En considérant que le travail de BP et FS sont une fenêtre spécifique mais pas unique.
Dans ces conditions il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas avoir de "correspondance" cinématographique.
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110. alex - passages
- 16/06/06 21:02
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"Je garde donc cette idée qu'en REGLE, l'image filmée est incapable de restituer l'univers de Schuiten :-)"
Et pour moi, l'univers de Schuiten ET Peeters est merveilleusement restituer dans Taxandria (pas seulement les parties a Taxandria, mais aussi celle au phare), Le Dernier Plan (j'ai toujours ete etonne de me sentir aspire par les COs quand on voit les extrait du film fictif du realisateur Roumain...) et le Dossier B.
Beaucoup de gens ont leur sensibilite des cites obscures et comme la BD est un media plein de non-dit et que le cinema est plus directif, il est normal que certains ne retrouvent pas dans des films l'univers qu'ils ont intellectuellement elabore a partir de la BD. Il faudrait peut-etre aborde la vision d'un film tire des COs comme une facette d'un univers. Juste une fenetre sur un monde plus vaste.
Je rappelle aussi qu'il avait ete question d'une adaptation cinematographique de l'enfant penchee. Je ne sais pas ce que deviens ce projet, mais s'il est toujours prevu, cela promet d'etre interessant.
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109. Raymond
- 16/06/06 19:21
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Juste une petite remarque pour Sylvain. Il va très bien (il pourrait d'ailleurs se manifester :-)
Je suis plus pessimiste en revanche par rapport à Luminas, car il m'a dit qu'il a beaucoup plus de travail qu'auparavant, et donc moins de temps pour ce journal.
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108. Raymond
- 16/06/06 19:17
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Bigre, la discussion avance vite. Jai du retard !
Je reviens à la question de René : sagit-il simplement dun problème dadaptation dun média (la BD) à un autre (le cinéma)? Dune manière générale, je partage lavis de Théo, qui imagine mal une Suvre originale des CO sous la forme dun film réalisé selon les standarts actuels. Quil le veuille ou non, le metteur en scène adapte les images, et elles perdent alors leur juste représentation. Reproduites sur la pellicule, elles ne correspondent plus à lunivers des CO. Jai lintuition que ce changement est inévitable.
Il faut réfléchir sur le dessin de Schuiten. En apparence, il est assez banal. Il semble reproduire des modèles quil a observés, que ce soit des villes (Bruxelles en particulier) ou des personnages (qui ressemblent souvent à son entourage, comme son fils, ou Benoit Peeters lui-même). Cest un dessin figuratif qui pourrait être sans mystère, mais au milieu de ce monde, il y a détranges formes qui prennent vie. Il y a Samaris qui devient un décor vivant, ou le cube de Robick qui modifie le fonctionnement dune cité. Sous son crayon, la matière inanimée obtient une vie qui lui est propre., Ceci ne provient pas seulement des scénarios de BP. Pensez à certaines images comme celles des tours de Genova (dans la route dArmilia) dans laquelle ces bâtiments reproduisent un visage humain. Pensez à toutes ces affiches (reproduites dans « The Book of Schuiten », ou dans le « Guide des Cités » par exemple) qui montrent comment le dessinateur singénie à donner vie à la pierre, en même temps quil fige (ou minéralise) les silhouettes humaines. Cest un dessin faussement réaliste, qui nous montre en fait un univers onirique. On pourrait croire que ce dessin figuratif sera facilement reproduit par la caméra, mais cest un piège (pour le cinéaste).
Par rapport à limage, le cinéaste se borne à reproduire ce qui est devant la pellicule. Il peut agir sur léclairage, ou sur le montage, mais il ne transforme pas les objets quil filme. Dailleurs, la plupart des cinéastes sintéressent plus aux personnages (aux acteurs) quaux décors, parce quils sont plus malléables. Fritz Lang (qui dessinait dailleurs ses décors avant de les faire construire) appartient à une autre époque, celle du cinéma muet, dont les ambitions artistiques ne reposaient que sur limage. Cest vrai que Metropolis a un cousinage avec lunivers des CO, mais aujourdhui, on ne fait plus de film de cette façon.
« Ceci nest pas une pipe ». Tu as raison, René, de citer ce tableau de Magritte. Cest également à cette image que jai pensé en méditant sur les dessins de Schuiten. Ces tableaux sont (souvent) figuratifs, mais ils nont aucun caractère réaliste, pas plus que les tableaux de Magritte ou de Delvaux. Ce que transmet Schuiten avec son dessin, une caméra ne peut pas le faire, ou alors il faudrait filmer des décors (et des personnages) entièrement dessinés par Schuiten. Mais sagirait-il encore de cinéma ?
Je garde donc cette idée qu'en REGLE, l'image filmée est incapable de restituer l'univers de Schuiten :-)
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107. Theo
- 16/06/06 16:25
- (en réponse à : Rene C37)
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Il n'y a peut être pas d'images animées dans les Cités Obscures parce que les Frères Lumière sont ostensiblement et nominativement "clairs" ;-) Il faudrait peut être qu'y naissent les Frères Pénombre ! D'un autre côté si on exploite l'énergie électrique dans les CO (je crois ?), l'électronique n'y a pas sa place : tout cela est la question d'une évolution différente de la notre, c'est bien là un des principes clé du système. Ceci dit partant du concept que le cinéma est une évolution naturelle de la photographie, un Michel Ardan a certainement donné le ton, qui peut transformer l'essai ?
Par rapport à Isabelle je disais qu'elle réapparaissait en même temps que le livre "Correspondances" (nouveau test!) ou son évaocation par l'un d'entre nous.
Quelqu'un a t-il des nouvelles de Sylvain. Ce que Raymond a pu m'en dire lors de notre dernière rencontre à Paris n'était pas très optimiste.
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106. Quentin
- 16/06/06 09:04
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Tout cela nous ramène à la définition de ce qui est obscur et de ce qui ne l'est pas. On a des dessins de FS qui ne sont pas obscurs, et des écrits de BP qui ne sont pas obscurs. C'est la conjonction des deux qui fait qqch d'obscur. Le dessin de FS pour une compagnie d'assurance devient obscur quand BP l'intègre dans les cités via le guide, par exemple. Le projet pour l'aménagement d'une aciérie abandonnée au Luxembourg devient obscur quand il est intégré dans les portes du possible, etc. Je ne sais pas s'il y a des exemples inverses de travaux de BP rendus obscurs par FS. Peut-être la collaboration avec Marie-Francoise Plissart obscurisée dans l'enfant penchée? Ou alors ses travaux sur Nadar?
Tout ca pour dire que c'est sans doute la même chose pour les films. On a des films obscurisants, comme Brazil ou Metropolis, mais qui ne se réclament pas des cités obscures. Là où c'est plus difficile, c'est pour les travaux qui ne sont pas de BP et FS mais qui se réclament des CO, comme par exemple la musique de Letort, ou même différents sites internet. Mais en général, les auteurs approuvent d'une manière ou d'une autre...
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