Quelles BDs avez-vous relues récemment ?

Les 1379 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



629. Cedricd - 07/07/17 17:24
Je viens de relire les trois tomes de la dernière création de Tibet : Aldo Rémy. Une série bien marrante, parfois dure, avec une ambiance très éloignée de Ric Hochet.
Dans le tome 1, Aldo, sans emploi qui vit dans un bas quartier, se loue comme homme à louer afin de se faire un peu de sous. Cette activité le conduira dans une aventure aussi mouvementée que périlleuse, il n'en sortira d'ailleurs pas indemne.
Dans le second tome, il devient amnésique suite à un accident, et se retrouve hébergé dans le domaine de celui qui a causé son accident, et qui tente de le faire disparaître par tous les moyens.
Enfin, dans le troisième et dernier tome en raison du décès de Tibet, Aldo, qui n'a pas retrouvé la mémoire, commence une nouvelle vie, mais tombe sur un trafic humain ou une bande exploite des filles de l'est.
Raconté comme ça, ça n'a pas l'air très marrant, et comme je le disais, c'est assez dure comme série, mais avec l'humour omniprésent de Tibet, qui signe dessins et scénarios, ça reste avant tout une série d'aventures humorstiques.

628. froggy - 21/03/17 18:24 - (en réponse à : Lien Rag)
J'aimerai bien lire cette BD pour toutes les raisons que vous savez mais le dessin de Sattouf est vraiment trop rebutant a mon gout.

627. Lien Rag - 21/03/17 17:35
Je viens de relire No Sex in New York de Sattouf, que j'avais lu il y a longtemps sans avoir compris la démarche de Riad S.
Et donc, à la relecture, certes sans casser trois pattes à un canard, il faut avouer que cette tranche de vie de la communauté expatriée française à New York est plutôt bien faite...

626. herve - 04/03/17 15:27
Gringos Locos

Loin des polémiques qui ont accompagnées la sortie de cet album, j'ai pris un réel plaisir à relire cette aventure américaine de Jijé, Franquin et Morris.
Je connaissais cet épisode dans la vie des dessinateurs mais Yann réussit à le rendre vivant et surtout drôle. Que certaines anecdotes soient inventées ou non, ce n'est pas grave, suivre ces pieds Nickelés au pays de l'Oncle Sam et au Mexique (ah ! les scènes de saloon) m'ont fait rire. Le dessin de Schwartz y est pour beaucoup : vif, et rendant hommage aux maîtres de la bd franco-belge.
A travers cet album, vous revivrez un pan de la petite histoire de la bande dessinée franco-belge, sur un mode humoristique.
Bon album, et dommage qu'aucune suite ne verra le jour, vu l'attitude des ayants-droits.

note:3/5

625. Lien Rag - 01/03/17 10:19 - (en réponse à : Peter Pan)
Le premier tome est génial mais le second laisse retomber le soufflé (un peu comme le Voyage en Italie, mais en pire)...

624. herve - 28/02/17 16:14
Pendant mes vacances, je me suis replongé dans les albums de Cosey:

- "A la recherche de Peter Pan" =>cela fait au moins 8 ans que je ne l'avais pas relu et le charme opère toujours
- "Le Voyage en Italie" => la dernière page m'émeut toujours autant
- "le Bouddha d'Azur" => de très belles planches sur un fonds historique

623. herve - 06/02/17 20:50 - (en réponse à : froggy)
Pour mes relectures,je ne suis pas l'ordre chronologique des B&M
Il s'agit en effet de ma énième relecture, donc l'histoire je la connais :-)
Je vais à présent me replonger dans "l'affaire Francis Blake", après avoir relu de week-end l'excellent "SOS Météores".

622. froggy - 06/02/17 18:12 - (en réponse à : Herve)
Je me demande pourquoi tu as relu Les sarcophages du 6eme continent apres Le sanctuaire du Gondwana alors que ce dernier est la suite directe du diptyque. Ne relis-tu pas tes BD dans l'ordre chronologique?

Sinon, il est certain que cette histoire en 2 albums est tres penible a lire. Et je dirai meme plus, encore plus penible a relire!

621. Lien Rag - 06/02/17 15:53
J'avais bien aimé Figurec, en effet...
Mais j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi ce n'est pas Fabcaro qui l'a dessiné? Pas que De Metter soit mauvais, loin de là, mais l'histoire aurait aussi bien convenu au style de Fabcaro qui sait très bien faire du réaliste.

620. TILLIERTON - 06/02/17 11:56
Ça décline, ça décline, jusqu'à la chute finale dans ce "sanctuaire" grand-guignolesque, excusez du peu où l'on intervertit les enveloppes corporelles avec les cerveaux. Partant de ce postulat, on peut faire n'importe quoi..

619. Victor Hugo - 06/02/17 11:53
Il faudrait surtout à ces albums un vrai scénariste, et pas ce gros con de Sente qui n'a rien d'un scénariste.

618. herve - 06/02/17 11:44
Blake et Mortimer: Les Sarcophages du 6e continent - Tome 2


Derrière une couverture ratée, se cache le dénouement de l'histoire débutée avec "la menace universelle".
Et je dois bien avouer que j'ai été assez déçu par cet opus ". En effet, "le duel des esprits" n'a pas pris. Autant, j'adhère au côté science fiction des autres albums de "Blake et Mortimer" (qui s'appuie souvent sur des explications scientifiques très longues dans la bouche des personnages), autant cet affrontement dématérialisé entre Olrik et Philip Mortimer m'a semblé hautement improbable voire risible.
En outre, des couleurs trop criardes viennent nuire à la lecture du récit.
Comme pour le précédent volume, le retour sur l'aventure indienne reste appréciable.
Reste les dernières pages où Yves Sente introduit de façon très habile la trame de ce que sera le prochain album "le sanctuaire du Gondwana".
Décidément, le format en deux volumes ne réussit pas aux aventures de Blake et Mortimer.

note :2,5/

617. herve - 05/02/17 20:31
je continue ma relecture de mes B&M avec Les Sarcophages du 6e continent - Tome 1

L'intérêt principal de cet opus réside sans nul doute dans la première partie , celle retraçant un épisode important de la jeunesse de Philip Angus Mortimer en Inde.Pour cela, Yves Sente s'est inspiré du curriculum vitae de Mortimer laissé par Edgar P. Jacobs dans son livre autobiographique "Un opéra de papier, les mémoires de Blake et Mortimer" . Le scénariste y puisera d'autres éléments pour le parcours militaire de Francis Blake pour écrire "le bâton de Plutarque", quelques années plus tard.
Pour cet intermède en Inde, le dessin de Juillard, mais aussi les couleurs de Madeleine DeMille sont parfaits. Côté scénario, Yves Sente réintroduit avec brio le personnage de Nasir, qui avait mystérieusement disparu au cours de "La Marque Jaune" et nous présente une nouvelle venue, Miss Sarah Summertown, amenée à jouer un grand rôle dans la vie de Philip Mortimer .
Mais d'autres personnages refont leur apparition dans cet album: le professeur Ramirez, le major Varitch mais aussi le professeur Labrousse. Bref Yves Sente essaie d'imiter ce qu'avait fait Hergé avec "Coke en Stock" où il faisait revenir une pléiade de personnages secondaires.
La seconde intrigue qui se déroule lors de l'exposition universelle de 1958 à Bruxelles (notons qu'au passage,que Jacobs ne laissait jamais de dates précises dans ses albums, alors qu' Yves Sente n'a de cesse d'ancrer les deux héros dans la réalité en datant ses récits) est assez confuse. Dans un contexte de guerre froide, nous passons d'un continent à l'autre, du trafic d'uranium sur fonds d'indépendance du Congo, à une machination orchestrée par Açoka avec Olrik comme agent.
Il faut avouer que cet album, comme le tome suivant "le duel des esprits" qui clôt cette aventure, est un de ceux que je relis le moins de la période post-Jacobs, vu la faiblesse du scénario.

=> note 3/5

616. TILLIERTON - 05/02/17 19:37
J'ai gardé près de moi quelques albums à relire (une dizaine) pour le mois de Février avec pour débuter "Figurec" de Christian De Metter illustrant un roman de Fabrice Caro. L'idée est vraiment originale et l'auteur nous emmène au royaume de l'"Absurdie" avec un certain bonheur .Assurément un album à marquer d'une pierre blanche. Ajouté un graphisme qui fait tilt et s'accorde à merveille au thème choisie. Figurec as bi g brother is watching you

615. TILLIERTON - 15/12/16 08:59
Le sanctuaire du Bostwonga est l'album le plus abracadabrantesque qu'il m'est été donné de lire. Rien à sauver . Il a quité les rayons direction poubelle

614. froggy - 13/12/16 17:43 - (en réponse à : Herve)
Je suis ravi de m'apercevoir que je ne suis pas le seul a apprecier Le sanctuaire du Gondwana. Je me sentais un peu isole dans mon coin, cet album etant fort decrie sur le forum d'en face, concurrent mais neanmoins ami.

613. herve - 12/12/16 22:49
relecture de quelques Blake et Mortimer:

Blake et Mortimer (Éditions Blake et Mortimer) - Tome 19 - La Malédiction des trente deniers - Tome 1

Ma lecture du "Testament de William S." m'a donné envie de me replonger dans d'autres albums de "Blake et Mortimer".
J'ai eu envie de relire "La malédiction des trente deniers" pour son côté aventure mouvementée qui fait défaut au dernier album signé Sente & Juillard.
Ce premier opus intitulé "le manuscrit de Nicodémus" fait une part belle, une fois de plus, au personnage de Philip Mortimer.
Jean Van Hamme, dans l'admirable ouvrage "l'héritage Jacobs", avoue alterner les aventures de nos célèbres héros anglais entre le genre policier, fantastique et archéologique. En choisissant la Grèce comme lieu, Jean Van Hamme nous entraine, dans cette première partie, dans une des passions de Mortimer (déjà abordée dans "le mystère de la grande pyramide), à savoir l'archéologie.
Mais, ce qui m'a réellement enthousiasmé dans cet opus, est de retrouver Olrik dans un rôle enfin à sa mesure. Je regrette toutefois quelques longueurs narratives: le côté guide touristique des pages 36 et 37 en est un exemple.
En confiant le dessin à René Stern; l'éditeur prenait un pari risqué (succéder aux repreneurs Ted Benoit et André Juillard était casse gueule), mais un pari réussi. Même si le côté "ligne claire" de René Stern est beaucoup moins orthodoxe que celle de ses prédécesseurs, il s'en sort bien. Malheureusement, la mort le surprend alors qu'il travaillait sur la planche 29.
Sa compagne,Chantal de Spiegeleer, aidé d'Etienne Schréder, achèvera l'album. Même si l'on sent le changement de style, son travail reste de grande qualité. (même si je trouve parfois le visage d'Olrik, raté)
Cette première partie est rythmée et on ne s'ennuie pas entre l'évasion d'Olrik, les courses poursuites ou la croisière sur l'Arax.
En outre, la dernière page, éclairée par la seule lune, offre un superbe cliffanger

note:3/5

Blake et Mortimer (Éditions Blake et Mortimer) - Tome 15 - L'Étrange Rendez-vous

Il faut se faire à une évidence: "L'étrange rendez-vous" est certainement le meilleur album de reprise de Blake et Mortimer qu'il m'est été donné de lire. E.P Jacobs n'aurait certes pas renié cette histoire qui reprend les canons de la série : de la science, du fantastique, un gouffre et un Olrik royal qui reprend son uniforme de colonel de l'armée de Basam Damdu, l'empereur qui fait une réapparition surprenante.
Le scénario de Jean Van Hamme ne souffre d'aucun défaut, et apporte un souffle nouveau à la série en y introduisant des personnages inédits (que l'on retrouvera plus tard) comme le professeur Ramirez ou Jessie Wingo , rare présence féminine dans les aventures de Blake et Mortimer.
La scène de "l'exécution" de Philip Mortimer (pages 42 et 43) m'a particulièrement marquée et les références au "secret de l'Espadon" sont remarquables.
Mais un scénario ne fait pas tout. Il faut souligner le formidable dessin du regretté Ted Benoit, qui pour moi était le meilleur successeur d'Edgar Jacobs (avec Antoine Aubin, malheureusement celui-ci ne sera pas servi par un aussi brillant scénario), tant il a su s'inscrire dans le style du maître.
Je prends toujours un très grand plaisir à relire cet opus, qui avec "la machination Voronov" et "le bâton de Plutarque" ; demeure pour moi un des meilleurs albums post Jacobs.

Note :4/5


Blake et Mortimer (Éditions Blake et Mortimer) - Tome 18 - Le Sanctuaire du Gondwana

Après un diptyque assez moyen, "les sarcophages du 6ème continent", Yves Sente et André Juillard nous présentent des nouvelles aventures de Blake et Mortimer qui se déroulent essentiellement sur le continent Africain.
Cet opus reposant essentiellement sur une confrontation entre Olrik et Mortimer, peut, une fois que l'on connait la fin, s'apparenter à une suite logique des "sarcophages du 6ème continent".
Yves Sente introduit , avec habileté, dans cette aventure des personnages que l'on avait déjà croisé dans les albums de Jacobs (le Benzedjas, et ce vieux gredin de Youssef) ou encore Nastasia (héroïne malgré elle de "la machination Voronov")et David Honeychurch, qui au fil des albums, finit par rejoindre la grande famille de "Blake et Mortimer". Sans compter cet hommage au mythique album "la Marque Jaune" avec la scène où le mystérieux Mister Bowler se glisse dans l'appartement du 99 bis Park Lane.

Même si le final de cet album peut paraitre complétement irréaliste (mais pas plus que celui du "piège diabolique" ou de de "l'énigme de l'Atlantide"), cette aventure est parfaitement mise en valeur par le dessin de Juillard, qui sur certaines scènes m'a fait songer à l'ambiance qui se dégage du film "Hatari!" de Howard Hawks qui se déroule aussi dans l'ex- Tanganyika.
D'ailleurs André Juillard avoue dans " les coulisses de Blake et Morimer' (ouvrage paru en 2008) qu'Olrik porte la même tenue de brousse que John Wayne...au bouton près!

Bref, un album de reprise plus que correct et qui a le mérite de nous faire retrouver une pléiade de personnages de l'univers de "Blake et Mortimer".

Note: 3,5/5

612. Piet Lastar - 14/11/16 13:19 - (en réponse à : pm )
Je suis entièrement d'accord avec toi. Je remarque que j'ai oublié la Pierre de Lune dans mon classement. C'est un très bon album.

611. pm - 14/11/16 01:55
Je précise, une des meilleures séries de tous les temps par Peyo, la reprise n'a aucun intérêt, faites comme si elle n'existait pas.

610. pm - 14/11/16 01:54
J'ai vérifié, Piet a raison pour le lettrage mais il faut que je vérifie pour m'en rendre compte tellement ça n'a aucune importance en ce qui me concerne.
Peyo a cette facilité de cadrage étonnante, tellement fluide avec sa "caméra" toujours au bon encroit, qu'on comprend tout sans lire, et que du coup ça se lit dans une fluidité parfaite.
Sans doute un moins grand virtuose du dessin que Franquin mais un conteur parfait.

609. pm - 14/11/16 01:44
Le 3 s'appelle encore "Une aventure de Johan", le 4 ( Pierre de lune) "Une aventure de Johan...et Pirlouit" et à partir du 5 ( Serment ) Johan et Pirlouit.

Une des meilleures séries de tous les temps.

608. Piet Lastar - 12/11/16 13:10
Je classerais les Johan & Pirlouit comme ceci :
Chefs-d'œuvre : La Source, La Guerre et Le Pays
Indispensables : Le Lutin et La Flûte
Très bons : Le Serment, L'Anneau et Le Sortilège.
Patrimoine mais dispensables : Le Châtiment et Le Maitre
Inconfort de lectures et album plus faibles : La Flèche (lettrage en italique et en minuscule) et le Sire (lettrage en minuscule)

Alakazam !

607. Lien Rag - 12/11/16 01:21
Le dessin des trois premiers est effectivement nettement moins maîtrisé, mais je les aime beaucoup malgré tout, presque plus que la suite (enfin, différemment).
Et j'adore le dernier, hilarant de bout en bout, avec sa tirade épique "est-ce que je chante pour réveiller les coqs, moi?"...

606. froggy - 11/11/16 23:20
Johan et Pirlouit

J'ai relu les 13 albums de Peyo durant mon sejour chez mes parents la semaine derniere. J'avais besoin de quelque chose de leger, intelligent, distrayant, amusant, drole, spirituel et de connu. Johan et Pirlouit reponds a tous ces criteres et en depit des circonstances, cette relecture a satisfait mes attentes.

Je ne les avais pas relu depuis plus de 20 ans et je trouve que la serie n'a pas pris une ride, c'est extraordinaire. Je devrais ecrire, presque pas une ride en fait, car le dessin des 3 premiers albums montre le dessinateur debutant. Cependant, des le quatrieme, La pierre de lune, Peyo a acquis suffisamment d'aisance et de confort pour atteindre la perfection qui ne descendra jamais dans les derniers titres. Le dessin de celui-ci est en tres net progres compare au precedent, Le lutin du Bois aux Roches. Album a marquer d'une pierre blanche dans l'histoire de la serie en particulier et dans celle de la BD en general puisque c'est celui ou Peyo introduit le personnage de Pirlouit. Auparavant, la serie ne s'appelait que "Johan", j'ignore a partir de quand l'auteur la rebaptisera "Johan et Pirlouit", sur ce point je suis sur que Philippe nous renseignera, mais cette arrivee si tot dans la collection de ce personnage truculent a apporte une bouffee de drolerie et de rire grace a ce personnage haut en couleur.

C'est bien connu, les faire-valoir des heros titre volent souvent la vedette et tirent volontiers la couverture a eux. On l'a vu avec Haddock dans Tintin, Obelix dans Asterix qui sont les exemples les plus cites. Il ne faut pas du tout oublier Pirlouit car la limite on pourrait appeler la serie, "Pirlouit et Johan" tellement il s'est accapare la premiere place petit a petit et sans que personne ne s'en offusque et ce pour la plus grande joie des lecteurs. J'avais lu quelquepart que Peyo avait mis beaucoup de lui meme dans Pirlouit, cela veut donc dire que ses diners avec Franquin et tous ses amis du journal de Spirou (ami, partout, toujours!) ne devaient pas etre tristes.

C'est donc avec beaucoup de joie que j'ai relu ces albums dont mon prefere reste La guerre des 7 fontaines mais cela ne veut pas dire que les autres sont mauvais, loin de la. J'ai litteralement admire la maniere racontait ses histoires, c'est remarquable et on ne s'ennuie pas une seconde car il n'y a aucun temps morts, cela va vite, parfois tres vite et certaines scenes sont superbement bien decoupees et construites telle celle de l'evasion de Pirlouit alors qu'il va etre pendu dans Le sire de Montresor, et il y en a de nombreuses autres.

Les albums que j'aime un peu moins sont les 3 derniers meme si les premiere pages du Pays maudit sont parmi les meilleures que Peyo aient jamais ecrites ou il decrit si bien l'ennui du roi que rien ne distrait. Le fait que je les aime un peu moins ne veut pas dire qu'ils sont mauvais, loin de la, Johan et Pirlouit est une serie exceptionnelle qui se doit d'etre dans toute bonne bibliotheque de BD qui se respecte et elle ravira aussi bien les petits et les grands.

Mon seul regret est que Peyo l'ait arretee en 1968, pris par le succes de la premiere serie derivee de la BD FB, les schtroumpfs, qui comme chacun sait naquirent dans la serie dans La flute a 6 schtroumpfs. Il avait dit dans l'interview parue dans Les cahiers de la BD en 1982 qu'il avait ecrit un scenario complet pour un quatorzieme episode mais qu'il n'avait pas le temps de la dessiner accapare par le succes toujours grandissant des schtroumpfs qui venait de conquerir le marche nord-americain. Si vous aimez cette serie, ne lisez pas les 4 titres parus bien apres sa mort, restez sur ceux qu'il a fait lui-meme, ils sont merveilleux.

Note finale, 20/20. Sans aucune hesitation

605. Victor Hugo - 19/08/16 14:58
Si c'est paradoxal, mais le fait d'avoir 1000 pages entre les mains changent le regard sur ce qu'on est en train de lire et du coup sur l'état d'esprit dans lequel on le lit. Le format est chiant à lire au lit, mais si on lit assis dans un fauteuil ou à une table ça doit être plus pratique. J'aime bien le marque page fait d'un ruban jaune, c'est pratique et ça donne comme un petit cérémonial quand re-ouvre le bouquin pour poursuivre la lecture (chose qu'on a pas en lecture à l'écran). Je ne pousse pas à l'achat, moi-même je ne l'ai pas acheté, et après on a un gros volume de plus à caser dans sa biblio, mais si on aime ce que fait David ce serait dommage de ne pas le lire.

604. helmut perchu - 19/08/16 14:44
Victor Hugo > Quand tu dis "on perd quelque chose à le lire en numérique", c'est en particulier pour cet album là, ou c'est finalement la même chose pour -quasi- tous ? Et c'est pas un peu paradoxal vu que juste avant tu dis que le format dictionnaire est pas pratique ?

Casa > je vais regarder ça de plus près.

603. Victor Hugo - 19/08/16 14:11
Je suis en train de lire La Proie, c'est chouette. Rien à voir avec les Carottes de Patagonie, pas du tout dans le même esprit, et puis le Tron fait seulement 500 pages (Trondheim petite bite!!!!).
Problème, le format dictionnaire n'est pas du tout pratique à lire au lit, mais l'objet est beau, en toilé bleu c'est classe, je pense qu'on perd quelque chose à le lire en numérique. Mais faut sortir 49 euros, c'est pas rien, moi mon éditeur me l'a envoyé, sinon faites-le acheter par une bibliothèque près de chez vous.

602. casa - 19/08/16 11:41
J'ai bien aimé "le corps à l'ombre", un genre de polar dans l'univers animalier bien particulier de De Thuin. Une lecture sympathique.

601. helmut perchu - 19/08/16 11:36 - (en réponse à : marcel)
J'ai vérifié la totale reviens à 30€ (au lieu de 50€ pour la version papier), soit la rapport de prix numérique / papier assez classique.

600. marcel - 19/08/16 11:28
Yep !
(Fais quand meme gaffe au prix au chapitre, que ca te revienne pas plus cher que la version papier...).

599. helmut perchu - 19/08/16 11:23 - (en réponse à : marcel)
La poie est dispo en numérique découpé par chapitres, je vais me laisser tenter par les premiers, je te dirais ce que j'en pense...

598. marcel - 19/08/16 11:12
Non. Il fait mille pages parce que je crois me souvenir que c'etait pour l'anniversaire du label 1000 feuilles. Une sorte de super-Carottes de Patagonie. J'ai pas eu la foi de la prendre a l'epoque.

597. helmut perchu - 19/08/16 11:01 - (en réponse à : marcel)
Nan pas lu, et en fouillant je vois qu'il a aussi sorti un sacré pavé qui s'appelle la proie; t'as lu ça ?

596. marcel - 19/08/16 10:34
Eh ! Qui que revoila !
Tiens, d'ailleurs, De Thuin a sorti un nouvel album recemment, Le corps a l'ombre. T'as pas lu ca par hasard ?...

595. helmut perchu - 19/08/16 10:29
Je suis en train de relire Le Roi des bourdons, et c'est aussi bon que dans mes souvenirs...

594. TILLIERTON - 17/08/16 15:38
Ah désolé ! Mais c'est vraiment un fléau

593. Piet Lastar - 17/08/16 15:07
Quand on voit c'qu'on voit, puis qu'on entend c'qu'on entend, il y a d'autres choses que la clope qui m'énervent pour l'instant.

592. TILLIERTON - 17/08/16 13:28
La clope, je sors le fusil ! Faut vraiment avoir rien dans le gadin pour fumer !!

591. Suzix@bdp - 17/08/16 10:29
On a même des préjugés sur notre entourage, notre famille et sur nous-mêmes ... ce n'est pas pour cela qu'on est "raciste".

Perso j'ai des préjugés sur les fumeurs qui laissent leurs clopes parterre dans la rue, devant les halls d'immeubles, sur les routes, sur les plages et même dans le petites criques sublimes et isolées. Sans doute pas tous mais quel fumeur n'a jamais balancé qq clopes ? Tous ceux que je connais le font. Pas étonnant comment qq'un qui ne respecte pas sa santé et son corps peut-il respecter son environnement? ... Préjugés oui. Racisme non.

Tiens même chose avec les pêcheurs du bord de mer ... à chaque fois que je passe où ils étaient je retrouve fils cassés, résidus de machin rouge où se trouve leurs apâts, clopes, plastique ... Préjugés fondés sur mon expérience mais pas racisme.

590. longshot - 17/08/16 10:06 - (en réponse à : Quentin)
Ça appellerait un nouveau pavé pour bien répondre, mais là je manque de temps, alors en attendant voici déjà l'avis des Fatals Picards sur la question :


589. Quentin - 17/08/16 08:16 - (en réponse à : longshot)
ça a l'inconvénient de réduire le racisme à l'outrance d'un phénomène naturel présent chez tous. Ça le minimise complètement.

Clairement, il y a un monde de différence entre le petit racisme quotidien qui s'exprime dans la sphère privée (ou dans les BD) d'une part, et un génocide d'autre part, et il n'est pas question de minimiser ce dernier.

Mais je te retourne la question. Si le génocide se construit sur les mêmes mécanismes que le racisme quotidien (mais à une autre échelle), n'est-ce pas toi qui minimise l'importance du racisme au quotidien lorsque tu laisses entendre qu'il ne pose aucun problème du moment qu'il n'est ni violent ni haineux?

588. froggy - 16/08/16 16:58 - (en réponse à : Quentin post#586)
Je te remercie. J'ai parfois hesite a en poster certains tellement ils me semblaient oses mais le plaisir du bon mot l'emporte sur toute autre consideration. Cependant, le plus souvent, j'aurai prefere ne pas avoir eu a les ecrire car il sont lies a une desolante actualite. Je ne fait qu'appliquer la citation attribuee a Oscar Wilde; "L'humour est la politesse du desespoir."

587. longshot - 16/08/16 13:37
@ quentin

La justice travaille toujours avec un seuil de condamnabilité lorsqu'elle est saisie d'une plainte pour racisme, par exemple, et elle combine ca avec une notion de degré pour définir la sévérité de la peine.

Ce n'est pas tout à fait de ce genre de seuil que je parle. Enfin si, un peu, mais il y a plus que cette notion de « degré » qui suppose une échelle linéaire. Quand on change la température on peut passer de l'eau à la vapeur ou à la glace. Mais on peut obtenir le même résultat (dans un ordre différent !) à température constante en changeant plutôt la pression. L'échelle des température, savoir que l'eau bout à 100°C et gèle à 0, c'est vrai mais c'est une simplification. Une simplification très utile d'ailleurs dans la vie courante où on est généralement à pression constante et où on ne peut guère agir que sur la température. Mais pour un phénomène aussi complexe que le racisme, même si c'est utile pour la justice qui de toute façon n'a à sa disposition qu'une échelle de peines assez réduite, je pense que c'est une erreur de le réduire à une seule dimension.

L'avantage de voir le racisme comme une question de degré, c'est que le raciste n'est pas seulement l'autre, le méchant, le nazi répugnant, et que chacun peut commencer par balayer devant sa porte.

C'est un avantage d'accord, mais une idée peut avoir des avantages et être fausse...

D'autant que ça a l'inconvénient de réduire le racisme à l'outrance d'un phénomène naturel présent chez tous. Ça le minimise complètement. Alors on ne juge pas plus une idée sur ses inconvénients, mais décidément ça ne me plait pas. Pour moi ça revient à dire, par exemple, que voir et entendre, avoir des yeux et des oreilles, c'est le premier échelon de l'espionage, et qu'on est tous un peu espion sur les bords. Ce que je conteste, bien qu'il m'arrive évidemment d'entendre des informations qui ne m'étaient pas destinées.


@ lien : moraliste ? Que veux-tu dire ?

Quand je conteste l'idée que les stéréotype seraient le premier échelon du racisme, ce n'est pas pour y substituer autre chose. Je ne rejette pas l'explication sociologique. Au contraire ! Ce que je voulais dire surtout, pour trouver une autre image, c'est que je préfère celle du pilier (de l'islam ?) à celle de l'échelle (de Jacob ?). Pour moi le racisme, comme beaucoup de choses, est une construction mentale. Je veux bien que les stéréotypes en soient un des piliers, mais le premier échelon, la base tout entière d'une tour ? Non. C'est trop complexe pour être réduit à quelque chose d'uni-dimensionnel.

En outre les stéréotypes peuvent être et sont d'ailleurs je pense utilisés pour construire d'autres édifices mentaux. (L'idée que tous les hommes sont égaux, difficile à qualifier de raciste, repose cependant aussi en partie un stéréotype, étendu à l'humanité entière.) On peut sans doute commencer à construire un racisme en commençant par une mauvaise utilisation des stéréotypes, mais ils peuvent aussi bien venir ensuite. Ce qui est important, c'est « mauvaise utilisation », pas « stéréotype ».

Et si les sciences sociales font souvent l'effort de considérer plusieurs dimensions, c'est hélas loin d'être toujours le cas. Témoins tous ces débats sur LA cause de tel ou tel phénomène : comme s'il n'y en avait qu'une seule...

586. Quentin - 15/08/16 19:15 - (en réponse à : Suzix)
Tu as oublié Philhary.

A propos d'humour, s'il y a quelque chose qui me fait franchement marrer sur BDP, c'est la série des "titres auxquels vous avez échappés" de froggy. Comme quoi, Gaston et Astérix peuvent avoir une bonne influence :o)

585. Suzix@bdp - 15/08/16 15:37
Froggy, Longshot et même parfois Quentin, j'aime bien lire vis analyses "étendues". C'est d'un très bon niveau bdphile et social pour des posts sans prétention.

584. Quentin - 15/08/16 14:50 - (en réponse à : Longshot)
Oui bon, j'ai pris la perche que Philhary me tendait et j'ai sauté à pied joint dans la marre de boue en me faisant l'avocat du diable. Je suis plus ou moins d'accord avec tes arguments (et ceux de Suzix) sur Astérix. Pour être franc, il m'arrive même de rire de certains trucs dans Astérix. J'ai parlé de bombe car je savais bien qu'en m'attaquant à ce monstre sacré, j'allais créer une levée de boucliers. N'empêche, sur le principe, je maintiens que présenter les Anglais comme flegmatiques, les Corses comme paresseux ou susceptibles, les Normands comme des brutes, etc. c'est le genre de réflection qu'on trouve à la base du racisme (dans les premiers échelons). Ce n'est pas bien méchant tant que ca reste à ce niveau là, mais ...

On peut bien entendu mettre des seuils dans la gradation du racisme. Un racisme avec ou sans appel à la haine, ce n'est pas pareil. La justice travaille toujours avec un seuil de condamnabilité lorsqu'elle est saisie d'une plainte pour racisme, par exemple, et elle combine ca avec une notion de degré pour définir la sévérité de la peine. L'avantage de voir le racisme comme une question de degré, c'est que le raciste n'est pas seulement l'autre, le méchant, le nazi répugnant, et que chacun peut commencer par balayer devant sa porte. Se remettre en question n'est pas évident quand on est pétris de certitudes, mais c'est un travail nécessaire.

Sinon, d'accord pour dire qu'on est tous plus ou moins violents (ou qu'on contrôle tous plus ou moins bien nos pulsions violentes). Le but est bien sûr d'arriver à être le moins violent (et raciste) possible si on veut vivre en paix et en bonne entente avec les autres.

583. Lien Rag - 15/08/16 13:11 - (en réponse à : longshot)
Intéressante ton analyse d'Astérix, mais sur le racisme tu passes largement à côté de la plaque...
Plus exactement, ton approche (comme celle de froggy) est une approche moraliste, pas de sciences sociales, et en cela elle n'a pas grand intérêt.

582. Léon le Wacky - 15/08/16 12:58
Suzix > Le poissonnier avec ses poissons pas frais dans Astérix s'appelle Ordralfabétix. Cétautomatix, c'est le forgeron. Mais comme ils sont toujours en castagne l'un contre l'autre, on peut effectivement les confondre.

Froggy > car pour paraphraser Gustave Flaubert et sa citation sur Madame Bovary, Herge aurait tres bien pu dire : "Tintin, c'est moi!".

Non seulement il aurait pu le dire, mais il l'a dit, à la fin du documentaire "Moi, Tintin" : "Au fond, Tintin, c'est un peu moi." Tout comme il disait aussi qu'il était un peu le capitaine Haddock quand il se mettait en colère, Tournesol quand il était distrait, les Dupondt quand il faisait une bêtise... On a coutume de dire que chaque personnage est un peu son auteur.

581. longshot - 15/08/16 10:49 - (en réponse à : Quentin)
Pour le premier point, je faisais référence à ça :

Je pense donc qu'on est tous plus ou moins racistes, à des degrés divers, moi y compris

Quand tu commences par qualifier Astérix de raciste et xénophobe, implicitement d'abord puis explicitement, tu sais que tu vas soulever une certaine indignation (c'est peut-être ça au fond que tu cherchais ?), mais ta « bombe » (marrant que tu aies choisi ce terme en particulier) finit un peu en pétard mouillé quand tu finis par te qualifier toi-même de raciste.

Ceci dit je pense que tu te trompes, on n'est pas tous « plus ou moins raciste ». Pour moi ça relève d'une erreur de raisonnement, la même que ceux qui pensent que, pour te paraphraser, le terrorisme islamique n'est pas une question de tout ou rien, mais est une question de degré. Prononcer la chahada est le début du terrorisme, tout au bas des échelons.

C'est négliger deux points important. D'une part, les effets de seuil. Ils sont partout dans la nature. De la vapeur, de l'eau ou de la glace, d'un certain point de vue, c'est la même chose, la différence ne relève « que » d'une question de degré (Celsius ;) — et de pression). M'enfin en pratique, si tu demandes un verre d'eau personne ne va te servir un bloc de glace. Et les couleurs ? Une simple question de fréquence, d'énergie, et pourtant personne ne soutiendra que le bleu et le rouge, c'est la même chose. On peut discuter de la position du seuil, de certains cas particulier où il s'efface (image en noir et blanc qui ne mesure que l'intensité et non la fréquence, daltonisme, certaines langues comme le japonais — et le breton, et pas mal d'autres langues parait-il — où on emploie le même mot pour vert et pour bleu — et ou par contre, pour le japonais, on emploie des mots différents pour l'eau chaude et pour l'eau froide), mais en pratique la notion de seuil a du sens. Elle en est même indissociable : si « on est tous raciste », alors ça ne rime plus à rien de condamner le racisme. Au mieux, on ne peut en condamner que l'expression à son plus haut degré, mais au fond on serait tous « coupables ». (Un peu comme les chrétiens nous voient tous comme des pécheurs depuis qu'Adam et Ève ont croqué la pomme. C'est compliquer les choses inutilement.) Bref, même si ce n'était effectivement qu'une question de degré, il resterait utile de faire la différence, parce que l'effet n'est pas le même. Sans le seuil on perd le sens.

D'autre part, je conteste l'idée que la question du racisme puisse se résoudre à une question de degré, qui commencerait avec les stéréotypes « tout au bas des échelons ». Ça relève d'une rhétorique anti-raciste classique mais à mon avis infondée, et probablement contre-productive dans la mesure où poussée à l'extrême elle aboutit à créer une forme de tabou dont ceux qu'il vise se délectent (sur le mode « regardez ces idéologues aveugles qui nient la réalité qu'ils ont sous les yeux »). Les stéréotypes, les préjugés, les cases dans lesquelles on met les gens et les choses, ça relève du processus normal de catégorisation grâce auquel notre cerveau traite l'information. Imaginer les Normands comme des grosses brutes avec un tout petit cerveau, pour reprendre ton exemple... Non, attends, c'est un très mauvais exemple : les guerriers normands de cet album sont certes, physiquement, de grands costauds blonds, mais ils n'ont pas du tout un tout petit cerveau — ils sont en voyage d'étude pour apprendre à voler comme des oiseaux grâce à la peur qui donne des ailes, ce qui démontre un sens de la poésie et de la démarche scientifique expérimentale assez peu représenté dans Astérix. En outre les Gaulois eux-mêmes ne sont pas franchement des flèches, notamment Obélix — un des meilleurs gags d'Astérix chez les Goths, ce n'est pas le tout petit cerveau des Goths, mais bien celui d'Obélix qui est tellement content d'avoir compris un bon mot d'Astérix qu'il va en rire jusqu'à la dernière case. Mais bref, ce n'est au fond pas différent que d'imaginer les chiens comme des animaux agressifs. Ce n'est au fond ni vrai ni faux, c'est juste une étiquette qui pourra être révisée à tout moment. Et dont rien ne dit qu'elle se cristallisera en préjugé raciste.

Si ça arrive, ça n'aura d'ailleurs pas forcément commencé par là. Il est fort possible que le préjugé se forme après que le racisme soit « déclaré » (comme on dirait d'une maladie), par des biais de raisonnement (de confirmation notamment) qui vont renforcer le poids des informations validant la haine de l'étranger. Il est possible que la xénophobie naisse de préjugés xénophobes reçus, mais il est également possible (et même probable) qu'elle les suscite aussi en retour, et qu'ils s'alimentent mutuellement, voire qu'elle les précède. Au « premier échelon » du racisme, il peut très bien y avoir plutôt un sentiment de mal-être personnel que des stéréotypes sur certaines catégories d'étrangers.



....


J'ai encore écrit un pavé, moi. Tant pis.


....




Et pour revenir à Astérix, tu sembles être complètement passé à côté de deux trucs importants : d'abord, si les auteurs utilisent ces stéréotypes « racistes », c'est largement pour s'en moquer. C'est évident dès la première planche d'Astérix le Gaulois qui parodie d'une manière certes assez peu finaude mais somme toute efficace et indubitablement potache l'histoire officielle de « nos ancêtres les Gaulois ». Par la suite ce sont surtout nos contemporains les Français qui sont mis en scène, et c'est surtout eux — avec leurs préjugés — qui en prennent le plus pour leur grade, ne serait-ce parce que c'est eux les principaux personnages — les Romains nous représentent d'ailleurs autant que les Gaulois, même si ceux-ci sont plus le peuple et ceux-là, les élites — sans même compter qu'un album sur deux se déroule au village. Témoin cette scène d'Astérix et les Normands où Obélix hilare explique à Abraracourcix que ces visiteurs ont tous des noms en -af, ce qui fait marrer le chef qui prend les autres à témoin : « Vous entendez ça, Cétautomatix, Ordralphabétix, Panoramix, Assurancetourix... », etc. Si ce n'est pas une dénonciation des stéréotypes xénophobes, ça !

Et puis surtout, la catégorisation n'est qu'un code de l'univers d'Astérix. Le cœur de l'histoire ne repose jamais sur « se moquer de l'autre ». Il s'agit souvent, au contraire, de se moquer des différences — ce qui est l'exact opposé ! Et encore plus souvent, de jouer sur les mots (le contrepet y est rare mais avec des répliques comme « parler sèchement à un Numide » on est parfois très proche de l'humour de Delporte dans les idées noires), sur les situations — la peur donne des ailes et les Normands veulent apprendre à voler — sur les coutumes et les travers de notre société contemporaine — les vacances en Espagne, le dopage, le sport en général, l'immobilier, la société de consommation, la légion étrangère, Victor Hugo (avec César à Waterloo explicitement dans le rôle de Napoléon chez les Belges), la mode des régimes et des cures thermales... J'en passe.

Bref, l'humour d'Astérix est très très loin des « railleries humiliantes » de cour d'école qui cherchent à « provoquer le rire en se moquant de l'autre et de ses différences ». C'est vraiment bien plutôt des albums « dans lesquels les protagonistes blancs de classe moyenne s'en prennent plein la gueule. »


Bon, s'en prennent plein la gueule ET font un banquet à la fin... (Banquet où d'ailleurs, contrairement à ce que tu as écrit les romains sont conviés à l'occasion... Dans Astérix chez les Helvètes notamment, et il me semble aussi à la fin du Fils d'Astérix ?)

Après c'est sûr si on n'aime pas les banquets...

580. froggy - 15/08/16 01:32 - (en réponse à : Philhary)
Je n'ai jamais trouve Tintin raciste. J'ai lu Tintin au Congo pour la premiere fois aux alentours de mes 10 ans et ce durant les annees 70, donc un peu plus de 40 ans apres sa creation. Je ne l'ai jamais trouve raciste car en fait je le trouve incroyablement paternaliste en fait. L'intention de l'auteur est manifestement de montrer a ses lecteurs les bienfaits de la colonisation selon les criteres en vigueur en 1930. N'oublions pas que l'Exposition Coloniale qui eut lieu a Paris en 1931 avait le meme but. Je ne sais pas d'ou ca vient mais je n'ai jamais pense qu'Herge voulait montrer les noirs gentils et braves mais un peu simple. La condescendance qu'eprouve Tintin vis a vis des populations indigenes m'a toujours gene, j'en etais presque embarrasse pour lui. Je n'ai jamais cru que les blancs soient plus intelligents que les noirs. Cet album est en fait fascinant pour la vision de l'Afrique Noire qu'avait l'Europe. Je ne croyais pas mon pere lorsqu'il me disait que les instituteurs enseignaient aux petits enfants noirs: "Nos ancetres les Gaulois" tellement cela me parait hallucinant de betise pour le petit garcon que j'etais. Or, l'anecdote est vraie. Si la colonisation avait ete aussi rose et charmante, presqu'idyllique, selon ce qu'on voit dans Tintin, on pourrait sourire. Mais nous savons maintenant que cela n'a pas ete le cas et que de nombreuses atrocites, erreurs monstrueuses, actes d'un racisme ehonte (les tristement celebres tirailleurs senegalais qui furent decimes pendant la 1e Guerre Mondiale car les generaux francais les mettaient en premiere ligne afin d'epargner les vies blanches parce qu'elles valent plus qu'une vie noire????), stupidites et combien d'autres ont eu lieu.

Par la suite Herge a souvent denonce des actes racistes et ce des l'album qui suit le Congo, a savoir Tintin en Amerique ou en quelques cases d'une efficacite impeccable, il nous montre le sort reserve aux tribus indiennes et aussi qu'on lynchait les noirs pour un oui ou pour un non. J'ai evoque la page du Lotus Bleu. Mais ensuite, il denonce l'esclavage des noirs dans Coke en stock, et dans Les bjjoux de la Castafiore, il met Haddock en avant quand celui-ci est scandalise de l'endroit ou les gitans ont etabli leur campement. Attitude louee par Tintin alors qu'il s'attire la reprobation de Nestor. En fait, toute l'oeuvre de Tintin baigne entre autres dans le respect des autres populations, il y a toujours une scene, un geste qui le demontre. Je mets Tintin au Congo comme une oeuvre de jeunesse realisee par un jeune homme homme encore influencable et qui se liberera petit a petit de l'influence des cures et de la droite belge quand il sera plus mature. Le reste de l'oeuvre d'Herge en est la preuve malgre L'etoile mysterieuse.

Au sujet de cet album , c'est celui qui est le plus utilise pour demontrer que Tintin serait raciste, ce qui signifie qu'Herge l'aurait ete car pour paraphraser Gustave Flaubert et sa citation sur Madame Bovary, Herge aurait tres bien pu dire : "Tintin, c'est moi!". En premier lieu, comme quasiment tout le monde ne apres-guerre, je n'ai lu que la version remaniee c'est a dire celle avec le nom du banquier passe de Blumenstein a Bohlwinkel et le drapeau de l'expedition concurrente qui etait americain dans la version 1942 et change en un pays imaginaire. Comme chacun sait, il n'a pas change le physique du banquier. Pour le coup, je veux bien passer pour un con mais a l'epoque de ma premiere lecture, je n'ai jamais decele que ce banquier aurait pu etre juif tel que dessine. Je ne voyais qu'une crapule qui tirait les ficelles afin de faire echouer l'expedition menee par Tintin et Haddock et qui se faisait arreter a la fin, un point c'est c'est tout. Quand j'ai lu plus tard la premiere version, cela m'a paru plus evident mais est-ce que cela signifie que toute la serie est raciste car il y a un leger antisemitisme dans cet album.? Vous aurez compris arrive a cette etape de cette intervention que je ne le pense pas. Je crois qu'Herge a subi des influences plus ou moins avouees et plus ou moins avouables qu'il a retranscrit dans cet album. Il a certes commis une erreur et ce qu'on peut lui reprocher aujourd'hui est son manque de lucidite politique. Mais qui n'en a pas commis a une periode aussi trouble? Je vais prendre pour exemple Francois Mitterrand comme les 2 albums parus recemment l'ont evoque. Peut-on occulter tout cela quand on lit cet album en 2016? Tout a fait, les circonstances entourant la realisation de l'album n'existent plus, fort heureusement. Herge a edulcore son album avec suffisamment d'intelligence et de talent pour qu'il puisse etre lu aujourd'hui sans qu'on lui reproche son antisemistisme et son anti-americanisme. De toutes facons, le debut de l'album est toujours aussi saisissant avec cette atmosphere d'angoisse totale car la fin du monde est annoncee, il est difficile aujourd'hui de ne pas y voir une analogie avec la situation que vivait alors l'Europe qui venait d'entrer dans sa troisieme annee de guerre. J'ai toujours considere que ce sont parmi les meilleures planches qu'Herge ait jamais realisees. Pour moi, ce sont les pages qui sauvent une aventure de Tintin que je n'aime que tres moyennement.

Ici, aux USA, on croit beaucoup a la redemption. Je pense qu'Herge s'est rachete apres la guerre. Comme tous les millions d'autres en Europe et aux USA leurres par uen ideologie aux relents nauseabonds. Je me suis souvent demande ce que j'aurais fait si j'avais vecu a ce moment la de l'Histoire? Je ne le saurais jamais, ce qui est bien dommage car je trouve cela fascinant intellectuellement parlant mais la, c'est carrement un autre sujet de debat tres eloigne de la BD.



 


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