Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (18)

Les 1501 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



701. froggy - 21/05/17 22:53
Clerisse & Smolderen, Souvenirs de l'empire de l'atome

J'ai decouvert ce duo d'auteurs tres talentueux l'annee derniere avec L'ete Diabolik qui m'avait beaucoup plu, suffisamment pour que j'acquiers leur opus precedent, celui-la en l'occurrence. Une des raisons supplementaires a cet achat est que j'avais lu des commentaires tres elogieux sur ces Souvenirs a l'epoque de sa sortie (2013) et que j'avais garde cela en tete. J'ai profite de l'offre de vente de Suzix a un prix tres raisonnable et connaissant sa maniaquerie sur l'etat de ses albums, je savais a l'avance que j'en aurais un impeccable.

La difference entre ces deux albums est comme celle entre le jour et la nuit, l'un se lit sans problemes du fait de la linearite de son scenario, L'ete, l'autre nettement moins et c'est de celui-ci qu'il s'agit. J'avoue sans honte que la construction du scenario m'a laisse plus que perplexe car je n'en vois absolument pas l'utilite. Le point du depart se situe au Mexique puis l'histoire nous emmene aux USA, Washington et New York entre autres et en Belgique avec des retours en arriere sur l'enfance du heros dans le Shanghai des annees 20 et quelques intermedes a Zakopane en Pologne ou le temps se gate. On pourrait se croire dans un film de James Bond si ce n'est que le scenario nous entraine sur une autre planete dans un futur tres lointain car notre heros y est en contact telepathique avec un seigneur, veritable heros sur cette planete pour les exploits qu'il a realises. Tout cela serait tres bien si ce n'est que Thierry Smolderen, a decide de situer les differentes scenes de son recit a differentes epoques situees dans les annees 50 et 60 mais dans un ordre non chronologique, on commence donc au Mexique en 1964, puis on est en Chine en 1926, la troisieme sequence nous emmene a Bruxelles en 1958, la quatrieme a Zakopane en 1950, la suivante a Rhode Saint Genese en 1956, puis nous sommes a Washington en 1953, etc. Comme chaque scene ne fait que quelques pages seulement et que les informations sont distillees au compte-goutte, on a l'impression d'assister a une suite de sketch sans lien apparent qui les relieraient, ce que je trouve fort desagreable. En effet, l'humble lecteur que je suis avec un QI normal a envie de se detendre en lisant une bonne BD, je veux bien des faire des efforts mais il ne faut pas trop m'en demander non plus. Tous ceux qui ont lu les premieres histoires ecrites par Yves H., le fils d'Hermann, savent de quoi je parle. Il faut etre tres fort ou avoir beaucoup d'experience pour ecrire un tel scenario afin que le lecteur ne soit pas largue dans le premier virage, ce qui fut mon cas durant ma lecture. Je pensais au tres beau film d'Alain Resnais, Je t'aime, je t'aime au fur et a mesure de ma lecture. Ce film de science-fiction a un montage completement eclate avec des scenes parfois tres courtes jusqu'a atteindre un seul plan dans certains cas car c'est l'histoire d'un homme joue par Claude Rich qui se souvient de son passe, ce qui fait que sa memoire va et et vient sans logique apparente mais tout reste parfaitement clair pour le spectateur quand on voit le film. J'ai la tres nette sensation que Smolderen avait beaucoup d'ambition quand il a ecrit son histoire mais il aurait du travailler dessus beaucoup plus afin de rendre la chose beaucoup plus comprehensible. Il a ouvert beaucoup de portes, en a referme certaines mais pas toutes. J'admets les fins ouvertes qui laissent au lecteur la possibilite de terminer ou de donner la conclusion qu'il desire a l'ouvrage mais pas au point ou on l'impression que le scenariste s'est laisse deborde par son oeuvre et ne sait pas ou plus comment le finir intelligemment effare par son trop plein. Cela fait qu'on ne sait pas tres bien l'interpretation qu'il faut donner a cette histoire. Mais peut-etre etait-ce le but de Smolderen? Pour conclure sur le scenario, je pense qu'il a ete tres pretentieux ou trop confiant dans sa capacite a raconter cette histoire a la structure completement casse, je devrais ecrire plutot avec une structure hors du commun. Tels les Shadoks, il a voulu faire complique quand il pouvait faire simple. Ou alors, plus prosaiquement, il souffrait de troubles de deficits de l'attention.

A la difference du scenario, j'ai adore le dessin d'Alexandre Clerisse que j'avais deja fort apprecie avec L'ete Diabolik. J'aime beaucoup ce style qui me rappelle celui pratique dans les dessins animes des annees 50 de la UPA, le studio de dessins animes qui revolutionna le genre dans les annees 50 avec des cartoons tels que Gerald Mc Boing-Boing (si vous ne connaissez pas ca, courez vite en voir car c'esty sublime). Ils influencerent grandement l'industrie du dessin anime, meme les animateurs de chez Disney y succomberent avec Les 101 dalmatiens par exemple. Avant eux, Tex Avery avait adopte cette nouvelle charte graphique pour les derniers cartoons qu'il realisa a la MGM abandonnant le style classique qui faisait sa marque. C'est un style graphique tres particulier qui va a l'essentiel ou les decors sont reduits a leur plus simple expression, parfois vaguement esquisses, les personnages et animaux etant egalement dessines dans la meme veine. A ma connaissance, il n'y pas de dessinateurs de la BD FB qui aient choisi un tel graphisme a part peut-etre les decors realises par Will pour Tif et Tondu, Spirou et Fantasio et Benoit Brisefer, toutes BD realisees dans les annees 50 comme ceux de l'age d'or de la UPA. L'avantage de ce scenario qui se deroule principalement dans les annees 50 est qu'il est en parfaite osmose avec ce type de dessin.

J'ai note quelques references ici et la cependant, Franquin et Zorglub, bien sur mais aussi Greg et les hommes-grenouilles volant vus dans une de ses series parues dans le journal Tintin, Christine Hendricks de la serie tele Mad men. Il doit m'en manquer mais j'etais trop accapare a essayer de reconstituer les fils de cette histoire.

Note finale, 2.5/5. Seulement pour le dessin car ce n'est pas que ce soit mauvais, loin de la, je ne suis pas du tout rentre dedans a cause du scenario

700. Quentin - 21/05/17 08:46
Elle s'appelait Tomoji, de Taniguchi. Ca ressemble un peu aux "saisons de la vie" de Servais, version nippone. Nostalgique et mignon.

Les rêveries d'un gourmet solitaire, de Taniguchi. La recette est un peu éculée, mais la sauce prend toujours et ca se laisse déguster sans indigestion.

699. stefan - 21/05/17 00:53
Hé hé, oui, c'est une rafale de Grolleau.

Les deux sont sortis.

698. froggy - 20/05/17 23:10
Un gros lal, deux Grolleau.

C'est par ou la sortie?

697. Suzix@bdp - 20/05/17 22:45
Ces deux Grolleau sortent en même temps?

696. stefan - 20/05/17 17:52
L'écureuil 2 Par dessus la Commune Par Grolleau, Bonelli et Miallet. Éditions Sarbacane



Paris, Juillet 1870, suite et fin des aventures du bondissant écureuil dont les origines sont ici éveillées.



Ce second tome tiens toutes les promesses du premier avec une histoire épique et dynamique sur les toits de Paris. La plus grande réussite de ce diptyque étant toujours de réussir à doser parfaitement un savant équilibre entre la gravité des événement Historiques en toile de fond , où l'on voit ici se mettre en place la commune de Paris, et l'histoire de ce jeune gamin roux, électron libre dansant insouciant au dessus des événements.



Ce dosage parfait nous offre un livre passionnant qui nous donne l'impression de voyager dans le temps et de nous instruire sans jamais perdre ce souffle épique qui nous entraîne vers un final époustouflant dans les brumes des combats et de la fumée des canons.

Le tout est toujours servi par un dessin impeccable et des couleurs magnifiques.


695. stefan - 20/05/17 17:18
Mikaël ou le mythe de l'homme des bois - Fabien Grolleau editions 6 pieds sous terre, collection Plantigrade.



J'ai toujours aimé les balades en forêts. Cette impression de paix, de sécurité et de menace, de mystère, d'aventure, d'être dans un immense château végétal. Je ne suis pas le seul. Nombreuses sont les fictions où elles jouent un rôle central.



Mikaël, est garde forestier, il est le gardien de la forêt noire, cette forêt c'est un peu toutes les forêts, réelles ou imaginaires, celles de Blanche neige, de Totoro, de Mononoke, des castors junior, de Peter Pan, de David Crocket, de Bilbo le hobbit, de Frodon et Gandalf, de Twin Peaks...



celles que vous avez lues, celles que vous avez vues, celles que vous avez vécues, elles se rejoignent toutes en une seule grande forêt et Fabien Grolleau, amoureux de la nature a chargé Mikaël de nous la faire visiter.



De nous faire découvrir ses arbres majestueux sa faune composée d'animaux réels et imaginaires, amicaux ou dangereux, imposants ou minuscules, ses cours d'eaux et ses galeries souterraines, bref tous ses secrets.



Mikaël est un personnage qui suit Fabien depuis quelques temps, depuis 2007, exactement, d'abord sous forme d'une expérience de Bande dessinée en ligne, que vous pouvez découvrir ici : foretdemikael.free.fr, il arrive maintenant sous la forme d'un album de 254 pages, et quel album !



Non content de créer une mythologie, un univers magique et forestier contenant une infinité de sentiers menant chacun tout droit vers une infinité de mystères, en plus de nous raconter une histoire d'amour perdu,



tout en nous peignant une galerie de personnages secondaires attachants, bûcherons pieds nickelés, braconnier repenti, diva mystique, et gourou disparu,



sans oublier de créer une Némésis, un vrai salaud lié au héros par un secret tragique, et bien sûr, en n'oubliant pas de mettre en avant la dimension écologique de son histoire, Fabien nous y raconte, avant tout, un vrai et beau héros d'aventure, un Dean Martin, un Corto Maltese, un Indiana Jones. Avec sa plume et ses lavis, Fabien donne vie à cet univers foisonnant de contrastes et de clairs obscurs pour une promenade en forêt qu'on aimerait voir durer encore de nombreux albums.


694. froggy - 18/05/17 16:54
Mademoiselle Caroline et Julie Dachez, La difference invisible

Cette semaine, je viens de lire ma deuxieme BD sur une maladie. Simple hasard du calendrier de mes lectures car La difference invisible est sorti en aout 2016 alors que L'avenir perdu date de 1992. Apres le sida, l'autisme, particulierment le Syndrome d'Asperger et encore plus particulierement le Syndrome d'Asperger chez les femmes. Encore une BD chiante me direz vous. Et je vous repondrai que vous auriez tort car sur une sujet peu facile, les auteurs ont realise une tres bonne BD qui ferait un excellent telefilm sur FR3 ou un film anglais realise par Stephen Frears que Telerama adorerait tout en se demandant pourquoi les francais sont incapables de faire de tels films, ce a quoi, je repondrai les francais n'ont pas de Stephen Frears mais on a des BD.

La BD raconte la vie romancee de la scenariste, Julie Dachez, elle-meme victime de ce syndrome. L'heroine du recit s'appelle Marguerite, elle vit quelque part en France, le lieu n'est pas precise et elle se sent anormale. En effet, elle ne se lie pas avec ses collegues de bureau, n'a aucun sens de l'humour car prenant tout au pied de la lettre, ne supporte pas le bruit ambiant d'une atmosphere de bureau, en soiree, elle reste seule dans son coin sans converser avec qui que ce soit malgre la presence de son ami avec qui elle vit, etc. Bref, elle a un caractere asocial et adore les week-ends ou elle peut rester chez elle loin du monde exterieur en comapgnie de ses chats et de son chien. Elle est cependant intelligente et meme plutot jolie. Quel est son probleme? Elle a pourtant tout pour etre heureuse. N'en pouvant plus de ne pas comprendre ce qu'elle a et devant l'inacpacite de son entourage aussi bien a son travail, que celle de son compagnon et de sa famille, Marguerite va chercher des elements de reponse a toutes les questions qu'elle se pose sur Google. Et elle va decouvrir qu'elle est donc atteinte de ce Syndrome d'Asperger. Comment va-t-elle reagir? Quelle sera egalement egalement la question de son entourage? Le reste de cette histoire nous raconte tout cela.

Il faut beaucoup de talent pour magnifier le quotidien. Ici, on n'est pas chez Charlier ou chez Jean Van Hamme. Je dirais meme plus que c'est beaucoup plus difficile de reussir ce genre de BD car il faut transcender une vie de tous les jours et la rendre passionnante pour le lecteur. Choisir les moments cles d'une journee, ecrire des bons dialogues, donner de la chair aux personnages subalternes, qu'ils soient aussi bien la boulangere que l'on verra regulierement dans l'ouvrage que la directrice des relations humaines et le premier psychiatre que Marguerite ira voir, c'est tout cela que les 2 femmes, auteurs de l'album ont reussi a faire. Je ne me suis pas ennuye une seule seconde en lisant cette BD et je tournais meme les pages rapidement durant ma lecture tellement j'avais envie de connaitre la suite. Certains me diront que tout dans cette histoire est previsible car evidemment, le recit n'hesite pas a utiliser des nombreux cliches, la reunion des Asperger racontant leur problemes par exemple, la reaction de quelques amis qui pensent qu'autisme rime avec Dustin Hoffman dans Rainman, mais justement, pour le lecteur que je suis, totalement ignorant de ces questions, cela m'a dessille les yeux, cette BD m'a fait rendre compte que j'avais eu l'occasion d'engager un jeune garcon africain-americain dont j'ignorais qu'il etait autiste, probablement atteint de ce symptome. Cela n'aurait rien change a ma decision de l'engager, il avait ete excellent a l'entretien d'embauche et il fut un excellent collaborateur mais je l'aurai mieux aide durant ses journees au travail, comme par exemple, respecter ses horaires de repas. La scenariste, Julie Dachez s'est servie de son blog et d'autres bien sur pour ecrire cette histoire dans le but de distraire son lecteur bien sur mais aussi l'eduquer. En ce qui me concerne, mission reussie.

J'avais decouvert la dessinatrice, Mademoiselle Caroline, il y a deux ans dans un ouvrage que l'on m'avait offert, Touriste que j'ai chronique ici meme. J'avais beaucoup aime son dessin alors. Cela est moins le cas ici, je l'ai trouve nettement moins accompli, moins maitrise. Les erreurs graphiques sont nombreuses presque surprenantes. J'ai l'impression qu'elle n'a pas voulu faire de coquetterie dans son dessin afin de mieux servir son sujet qui n'a pas la futilite et la legerete de Touriste. Malgre cela, elle a beaucoup travaille sur les couleurs de l'album, elles servent a refleter les etats d'ame de Marguerite et d'une maniere generale elles passent d'une teinte generale toute en noir, blanc et gris avec des scenes rouges pour exprimer les moments ou Marguerite est fortement stressee, a la pleine couleur utilisee dans les planches finales quand l'heroine est enfin en paix avec elle-meme et donc avec les autres.

Je pourrais continuer encore un peu d'ecrire au sujet de cet ouvrage qui m'a beaucoup touche mais je crains d'avoir ete encore une fois un peu trop long.

Note finale, 3.75/5. Un livre que je ne suis pas pres d'oublier

693. suzix@bdp - 18/05/17 01:08
alors, pour une fois j'ai qd même recherché!

1204. suzix@bdp - 09/05/16 11:05
Lu L'homme qui ne disait jamais non de Balez & Tronchet chez Futuropolis (février 2016)

Amnésique à l'atterrissage à Paris, le héros compl_ètement à côté de la plaque est pris en charge par une hôtesse de l'air débrouillarde. Ils redécouvrent sa vie qui ne lui plait pas du tout. Bien évidemment, un meurtre vient épicer le tout.
Une lecture sympa et fluide. Note 4/5

692. suzix@bdp - 18/05/17 00:58
"conseillé"!

691. suzix@bdp - 18/05/17 00:55
Lui aussi "La page blanche" de Bagieu et "Trou de mémoire"! ... mais je me souviens pas avoir conseiller ce dernier. Quant à mon post sur le Tronchet, franchement, tu as meilleure mémoire que moi ... remarque cela n'a pas l'air difficile! (;o)

690. Victor Hugo - 18/05/17 00:35
Le pire bouquin sur le sujet c'est peut-être La page Blanche que la pauvre Bagieu s'est fadé sur un scénar pourrave de Boulet. C'est tellement mieux quand elle fait ses scénarios elle-même.

689. froggy - 18/05/17 00:27 - (en réponse à : Laurent)
J'avais bien aime cet album. C'est suzix qui en avait ecrit beaucoup de bien ici meme. Il faut dire qu'a un moment, il s'etait speacialise dans l'amnesique puisque c'est lui qui m'avait fait achete Trou de memoire d'excellente memoire par ailleurs.

688. suzix@bdp - 17/05/17 20:12
"lu" ... il manque dans mon post précédent.

687. suzix@bdp - 17/05/17 20:10 - (en réponse à : laurent)
Même si j'ai cela à parution (février 2016) cet album de Balez (au dessin!) et Tronchet "L'homme qui ne disait jamais non", j'ai un ressenti qui se rapproche de ton post à chaud. C'est intriguant au début puis cela s'enlise un peu ... mais on garde une impression sympa. Un peu comme tous les Tronchet d'ailleurs!

686. Victor Hugo - 17/05/17 17:40
J'ai lu L'homme qui ne disait jamais non, de Tronchez et Balez chez Futuro
Une histoire d'amnésique, rien d'original, d'ailleurs les personnages eux-mêmes s'en moquent dans les dialogues. Mais ça marche, on est intrigué et on suit ça avec intérêt, la tension monte et on se dit "ouah quel bon bouquin!" et puis paf, climax, et les persos partent à l'étranger pour la suite,et là ça retombe,on lâche l'affaire. Bon ça se lit quand même, mais ça ne tient pas ses promesses.

685. Victor Hugo - 17/05/17 17:22
J'ai lu Tu sais ce qu'on raconte... de Rochier et Cazenave chez Warum
D'abord on se dit "c'est quoi cette connerie?", le dessin est moche et la bichromie dégueulasse, ça part mal. Puis on est pris par la montée dramaturgique, c'est vachement bien écrit, bien maitrisé, on se demande où ça va et on y va.
En revanche, on a là l'équivalent d'une histoire courte étalé artificiellement sur un paquet de pages pour donner un bouquin à 15 euros, ça c'est du foutage de gueule, ils se font pas chier chez Steinkis.

684. suzix@bdp - 17/05/17 13:29
mouais ... si les couv sont meilleures que l'intérieur, ça donne pas vraiment envie d'ouvrir ces albums.

683. marcel - 17/05/17 11:29
FRUS-TRE !!!
J'ai fini l'episode 50 de Morning glories et... C'est pas la fin ! Et il semble qu'aux US, il y ait des gros doutes sur la future saison 3, qui doit dependre des ventes des TPB. Le dernier episode est sorti en aout 2016.

Je presente donc un peu la serie : un nouveau groupe d'etudiants a ete selectionne pour integrer la Morning Glory Academy, pretigieuse universite, ou ils sont rapidement coupes de tout. Ils se rendent compte qu'ils sont tous nes le meme jour, et lorsqu'ils appellent leurs parents, ceux-ci ne savent plus (ou font semblant) qu'ils ont une progeniture. Pire pour la jeune Casey, a qui on montre directement dans une cellule digne du moyen-age les cadavres de ses parents accroches sur un mur.
Bref, cette ecole est un lieu de sequestration, et personne ne sait ni ce qu'il fout la, ni ce qu'on veut de lui... Si ce n'est que certaines "aptitudes" inhabituelles se font jour chez eux...

Je ne parle la que des premieres pages, l'histoire etant extremement difficile a resumer, il est question de lignes temporelles, de reincarnation, de dieux, bref, un beau bordel.
On est typiquement dans un delire a la Lost, le lecteur est balade (et un peu perdu) dans les mysteres, et a vrai dire, les revelations tardent un peu a venir. Certes, on est accroche tout du long, mais aussi frustre d'etre toujours aussi perdu, d'autant que meme a l'episode 50, on ne sait toujours pas ce qu'est reellement cette ecole ni quel est son but.

Le truc atteint meme un tel niveau que, arrive vers l'episode 30, un rubrique reguliere a ete creee en fin de numero pour faire l'exegese (et surtout le tri des informations) de l'episode qu'on vient de lire. Ca, c'est vraiment le signe que la serie devenait trop complexe et qu'ils commencaient a perdre les lecteurs impatients.

Au final, j'ai pris plaisir a lire cette serie, mais j'aimerais quand meme bien savoir si le fin mot de l'histoire vaut le detour !

Graphiquement, c'est assez classique et sympathique, malgre quelques defauts ponctuels qui sentent le dessinateur a la bourre.
Une mention speciale aux couvertures, pour le dessin comme pour la maquette (comme d'hab', c'est pas le dessinateur des pages interieures qui fait les couvs). En voici quelques exemples :





682. suzix@bdp - 17/05/17 10:04
Lu Les mondes de Thorgal - La jeunesse #4 "Berserkers" de Surzhenko & Yann Le Lombard (avril 2016)

Relu aussi les tomes 1 à 3. Les deux premiers tomes, diptyque sur l'enfance de Thorgal et Aaricia, ne me plaisent toujours pas à la relecture. Trop "enfant", trop simpliste, trop facile et avec des erreurs graphiques. Par contre le tome 3 "Runa" qui forme un dyptique avec le #4 est un très bon Thorgal. Ce dernier est devenu ado et donc Yann peut lui donner un panel plus large d'émotions et de "solutions" pour se sortir de sa vie tumultueuse. Diptyque à lire.
Note 4,5/5 ... les 0,5 sont perdus sur à nouveau qq perspectives et/ou proportions ratées. Par contre chapeau car on oublie que ce n'est pas Rosinski au dessin. C'est fort qd même ce qu'a fait Surzhenko.

681. Quentin - 17/05/17 07:57
Charlier a fait des chefs d'oeuvres, des bouses infâmes, et toute la panoplie entre ces deux extrêmes. C'était un scénariste très inégal.

680. TILLIERTON - 17/05/17 05:58
Espérons que personne n'ait l'idée de sortir Belloy des oubliettes: à chier !

679. TILLIERTON - 17/05/17 05:04
Ça a coulé Fordis. Le flop intégral car les nombreux invendus, à juste titre, ont grevé le budget de ce petit éditeur . Il aurait fallu maintenir l'ordre initial de parution qui était de poursuivre Guy Lebleu, entamé par Sangam . Mais ça a été le choix éditorial, préférentiel et catastrophique du dirlo de la boite.

678. marcel - 17/05/17 02:17
Je suis d'accord sur tout, sauf sur JVH. Je suis desole, mais les 14 premiers Thorgal, les 8 premiers XIII, Le grand pouvoir du Chninkel ou SOS Bonheur (entre autres) sont nettement supérieurs a cette bouse de Thierry le chevalier, qui aurait du rester dans les oubliettes (avec Belloy). Faut pas exagerer.

677. froggy - 17/05/17 01:49
Charlier, Thierry le Chevalier 4, La couronne de fer

Voici le quatrieme et dernier volet des aventures du preux chevalier allant au secours de la veuve et de l'orphelin seconde par son fidele troubadour, Loys, qui le couve des yeux tel un bon gros chien regardant son bon maitre qui va lui donner sa pitance tout en fretillant de la queue. En l'occurrence, il s'agit bien de la veuve et de l'orphelin, que nos deux comperes vont secourir. En effet, le royaume du Danemark est en tres grand peril et seuls Thierry et Loys peuvent le sauver des vikings qui tentent desesperement de le conquerir depuis fort longtemps.

C'est une serie mineure de Charlier ainsi que vous le savez. Elle est parue dans Spirou a la fin des annees 50 et au tout debut des 60. Le dossier du premier titre m'a appris que Dupuis avait envisage de sortir un album, une couverture fut meme dessinee mais cela ne se fit pas pour de mysterieuses raisons non elucidees a ce jour. Une serie mineure d'un des plus grands et plus importants scenaristes que la BD FB ait connu ne peut pas etre completement mauvaise. Comme l'ecrivaient les jeunes turcs de la Nouvelle Vague alors qu'ils etaient toujours critiques aux Cahiers du Cinema, le meilleur John Huston sera toujours moins bon que le pire Hitchcock ou Hawks, on peut ecrire la meme chose au sujet de Charlier si on le compare a Jean Van Hamme par exemple. Charlier a ecrit quelques chefs d'oeuvres, Van Hamme pas. Mais pour le coup, je suis un peu mechant car JVH ne s'est jamais pose en heritier de Charlier mais plus en celui de Greg. Charlier est decede en emportant tous ses secrets de fabrication dans la tombe et a ma connaissance, personne a ce jour n'a reussi a le remplacer. Son deces si jeune fut vraiment une tres, tres perte en ce qui me concerne.

Pour en revenir a notre veuve et a notre orphelin danois, ce titre demontre que JMC n'etait pas tres a l'aise pour situer un heros au Moyen-Age, l'autre qu'il a ecrite, Belloy avec Uderzo au dessin est caracterise par son aspect comique, ce qui est exceptionnel chez Charlier. Pourtant, il utilise ses trucs habituels,le traitre qui ourdit complots et intrigue dans l'ombre et se faisant passer pour le plus fidele serviteur de la couronne, les rebondissements, les allies les plus inattendus, les repaires secrets, le suspense final etc. Pour tous ceux qui connaissent son oeuvre, sa patte est reconnaissable entre toutes, aussi bien dans les dialogues que dans l'enchainement des situations. Seulement voila, la mayonnaise n'a pas pris cette fois-ci. Ainsi, il y a un gros defaut de construction dans l'histoire puique l'action se deroule en deux temps, en effet la conclusion a lieu plus de 15 mois apres le debut de l'histoire. Pour une serie d'aventure, c'est un probleme ou l'action ne doit pas cesser. Charlier traite ce temps mort en quelques cases et a sa sauce habituelle mais le lecteur ne ressent plus l'urgence de resoudre le probleme. Yves Sente a commis la meme erreur dans le Blake et Mortimer, La Machination Voronov.

Pourquoi cela ne marche pas cette fois-ci? Probleme d'inspiration de la part du scenariste? Manque de documentation sur cette periode? Ce qui justement etait une de ses sources d'inspiration, combien de ses scenarios pour ses autres grandes series, quelles qu'elles soient, sont tirees de veritables evenements et autres faits authentiques. Je ne sais pas, toujours est-il que la serie est un poussive et sent le recyclage de vieilles recettes, son arret au bout de 4 episodes ne fut pas une grande perte pour la BD. Il n'empeche que je considere sa publication dans cette collection comme une excellente idee et demontre qu'un de mes scenaristes favoris ne livrait pas toujours de la perfection. Pour tous ceux qui le venerent, chaque inedit et rarete de lui est toujours un joyau qui brille de mille feux compare a la plethore de titres qui sortent chaque semaine qui, eux, brillent par leur mediocrite.

J'en ai traite lors de mes chroniques precedentes, mais une des raisons de la pauvrete de cette serie vient indubitablement du dessin. Charlier a eu la chance de travailler avec certains des plus grands et importants dessinateurs de sa generation, Jije, Uderzo et Giraud qu'il a lance. Mais Hubinon, Paape et MiTacq n'etaient pas des manchots non plus. A l'oppose de ce spectre, on trouve des dessinateurs comme Gaty qui succeda a Jije pour Barbe-Rouge, Patrice Serres qui succeda au meme Jije pour Tanguy et Laverdure et ce pauvre Carlos Laffond sur Thierry le Chevalier. C'est bien simple, il etait incapable de restituer un mouvement, son dessin est d'un statisme dont Leo se serait fait l'emule. Je ne peux pas scanner des cases pour vous montrer mais par exemple, celle ou le cerf va recevoir une fleche est a la limite du comique tellement tout y respire l'inertie. On y voit, un cerf et une fleche qui va l'atteindre et c'est tout. Il faut voir la tete du cerf, c'est inenarrable. C'est d'autant plus bizarre parce que la scene d'ouverture avec l'attaque des loups est nettement plus reussie de ce cote-la On a vu le cerf, il en sera de meme avec le sanglier un peu plus tard. Les heros sont a l'image du dessin, ils ne respirent pas l'energie. Gilles Ratier qui a ecrit le petit dossier servant de postface semble regretter que le dessinateur soit retourne dans l'ombre apres ce coup de projecteur en travaillant sur des realisations nettement moins prestigieuses. J'ai la tres nette impression qu'il fait preuve de politesse a son egard et qu'il ne veut pas froisser ses descendants en denigrant le travail du pauvre dessinateur.

Note finale, 2,51/5. Cela merite juste la moyenne. Cet album est indispensable pour tous les fans de Charlier, les autres eviteront le voyage.

676. Victor Hugo - 16/05/17 20:36
Je viens de lire Nuit noire sur Brest chez Futuro.
C'est pas bien. Mal adapté je pense, du texte lourdingue qui n'en finit pas, du dessin qui sert à rien, on ne distingue pas les personnages les uns des autres du coup on est paumé et on se désintéresse de l'histoire. Les enjeux ne sont pas clairs, le déroulé non-plus, bref on s'emmerde. C'est pas que le dessin ne soit pas bien, ça reluque du côté de Gibrat sans n'en avoir aucunement la maitrise, mais il ne raconte rien ce dessin, tout est mis sur le texte et merde on est dans une bd quoi, c'est le dessin qui doit raconter avant tout, sinon on se contente de lire le roman. Bref, un album raté.

675. Victor Hugo - 16/05/17 20:32 - (en réponse à : Bert74)
Moi j'aime beaucoup, mais bon, chacun son goût. Si j'avais encore les moyens d'acheter des bd, je les achèterais, surtout que le 3e vient de sortir et qu'il va falloir que j'attende avant qu'ils l'aient à la biblio.

674. Bert74 - 16/05/17 16:09 - (en réponse à : VH)
Raah j'ai toujours hésité sur Chronosquad, et j'en étais arrivé à me convaincre que c'était pas forcément utile de m'y lancer... Tu viens de massacrer mon beau système de self-control ! 'foiré !

673. Victor Hugo - 16/05/17 00:13
J'ai lu Chronosquad tome 2
J'étais intéressé mais circonspect à la fin du tome 1, mais j'avais vraiment envie de lire la suite. Bien m'en a pris, j'ai adoré lire ce tome, intrigue alambiquée mais narration fluide, malgré le nombre de persos et d'époques on n'est pas perdu, et des tas de détails bien sentis. Le voyage en "avions" jusqu'à New York est une super séquence, et finalement les choix graphiques mélangeant les techniques passent.

672. herve - 15/05/17 11:25
Sangre #1 Arleston & Floch

Cela faisait des années que je n'avais pas ouvert un album édité par "Soleil" et à fortiori, une bande dessinée d'héroïc-fantasy.
Et bien, je dois dire que la lecture fut une bonne surprise.
Sans pour autant renouveler le genre, Arleston apporte un vent de fraicheur à ce genre avec Sangre, et ses difficultés d’élocutions et son pouvoir d'arrêter le temps . (ce pouvoir a déjà été traité dans l'inégale série "Phenomenum", en 2002)
Cette vengeance, qui s'étire sur 8 volumes (cela fait peut-être beaucoup) est très bien construite, et évite tout l'humour un peu lourd que l'on pouvait trouver dans les habituels album d'Arleston.
Une très bonne surprise donc, avec un dessin de Floch qui ne souffre d'aucun défaut.

note:3,5/5

671. suzix@bdp - 15/05/17 09:36
Lu Résilience #1 de Lebon chez Casterman (mai 2017)

Ah là pour le coup, total post-apo. L'Europe est tombée sous la coupe d'une multinationale qui produit à coups d'engrais et d'insecticides, lessivant les sols, plaçant une partie de la population en semi travaux forcés et l'autre dans un état de pauvreté et de dépense extrême. C'est correct mais il manque tout de même un fond de cohérence : quelle est l'intérêt d'une entreprise de : faire produire à tout prix à la moitié de la population en semi-esclavage, de la nourriture pour l'autre moitié dans le dénuement le plus total? ... à un moment, il faut que cela rapporte sinon à quoi bon être un salaud !!? ...
Note 3,5/5.

670. suzix@bdp - 15/05/17 09:30
Lu Streamliner #1 de Fane chez Rue de Sèvres (avril 2017)

Sympathique album plein de fougue et de nostalgie. Je m'attendais à un truc post-apo. Mais nan ... un peu dommage car cela tourne finalement exclusivement autour d'une course clandestine dans le désert. Tout de même très bien fait. Un très bon divertissement.
Note 4/5.

669. suzix@bdp - 15/05/17 09:28
Lu Une soeur de Vivès chez Casterman (mai 2017)

Mon premier Vivès lu entièrement. Jusqu'ici les thèmes me gonflaient juste à leur évocation. Là, j'ai été intrigué par le titre et le lieu de l'histoire (un petite ville en bord de mer) me parlait bien. Eh bien cela a été une très bonne initiative de "sauter" (;o) le pas! Vivès sait raconter des histoire avec peu de mots mais surtout, il est capable de faire passer des émotions en qq traits. Pas besoin de dessiner des visages même, parfois juste un cadrage, une posture suffisent. Vraiment très fort.
Sur le sujet lui-même et les perso, il ne tombe pas dans la facilité. Pas d'outrance mais bcp de justesse.
Note 5/5.

668. TILLIERTON - 14/05/17 23:15
J'espère que tu nous donneras un avis de lecture du "coup de Prague",celui-ci s'inspirant directement d'un épisode de la vie de Graham Greene, et là je l'avoue , tout ce qui tourne autour de cet auteur m'attire énormément.

667. froggy - 14/05/17 18:49
Meta-Baron 4, Simak le transhumain

Cet album conclut le deuxieme cycle des nouvelles aventures du meta-baron, le personnage cree par Jodorowsky et Moebius dans la serie L'Incal et repris plus tard dans La caste des Meta-Barons qui raconte l'histoire de la famille. Et quelle famille, non de Dieu! En effet, celle-ci est entierement placee sous le signe du complexe d'Oedipe puisque pour devenir Meta-Baron, il faut baiser la mere et tuer le pere, on ne peut pas etre plus clair. A cote, les Borgia, c'est du pipi de chat.

L'album precedent s'etait termine sur un faux suspense puisqu'il se terminait par une explosion qui avait ravege le vaisseau spatial tres special du meta-baton qui l'avait laisse soi-disant pour mort. Evidemment, il ne pouvait pas l'etre car sinon il n'y aurait plus de serie et puis le Meta-Baron est imbattable. Dans ce monde, le Meta-Baron est le plus formidable guerrier de l'univers et il est quasiment invincible. Et tout ce qu'il touche devient meta et est qualifie comme tel; meta-robot, meta-bunker (le vaisseau spatial tres special), meta-bouffe, meta sexe, meta main la ou je pense.

Ce guerrier a priori invincible a cependant un talon d'Achille, c'est l'amour. En effet, notre meta-heros est tombe amoureux de la fille du Techno-Pape que celui-ci a envoye en mission avec Simak le transhumain pour le tuer et detruire le vaisseau spatial tres special. Du fait que nous sommes dans l'univers de Jodorowsky, il faut s'attendre a une exacerbation des sentiments et des retournements de situation les plus incroyables si ce n'est invraisemblables. Ainsi, cette jeune femme s'est toujours faite passer pour un homme afin d'acceder aux plus hautes positions de la Technocivilisation, en l'occurrence, devenir Techno-Cardinal. Dans cet univers, les protagonistes changent de sentiments aussi rapidement que vous et moi changeons de chemise, on passe de l'amour le plus total et le plus absolu a la haine la plus tenace et la plus violente et inversement en quelques planches si ce n'est en quelques cases seulement, les sentiments tiedes ne sont pas de mises ici. Generalement, les heros de ce monde sont soumis a des choix corneliens, l'amour ou le devoir. Cela ne va evidemment pas sans consequences. En effet, les heros passent des moments de bonheur et de felicite les plus purs a des moments de malheurs et de detresses tout ausi rapidement. Et ces moments de malheurs laissent des consequences irreparables. On ne revient pas au statu quo ante chez Jodorowsky.

Pour en revenir a ma meta-critique de cet album (restons modeste), apres avoir survecu a la terrible explosion, le Meta-Baron coule des moments de felicite inconnus pour lui avec la belle Orne-8. Mais un evenement imprevu force la belle a le fuir en comapgnie de Simak, et pleins de choses arrivent. Je ne veux et ne peux pas vous les reveler car ce serait un beau spoiler et je ne veux pas gacher le plaisir de votre premiere lecture. Plaisir est le mot car si vous acceptez de rentrer dans le monde jodorowskien, et que vous l'appreciez tel que moi, vous aimerez beaucoup cet album qui est tout a fait digne de ce qu'on attend de lui. Il y a ceux qui aiment et ceux qui n'aiment pas, j'appartiens au premier clan.

C'est Jerry Frissen qui ecrit les scenarios sur un synopsis du chilien au nom polonais vivant en France et ecrivant en anglais (cet homme est l'ONU a lui tout seul, ma parole!). Je ne sais evidemment pas si ce synopsis va loin dans le deroulement de ces histoires mais jusqu'a present, c'est tout a fait de lui. Seuls les dialogues outranciers de Jodorowsky manquent, Frissen n'a pas son talent pour en ecrire de pareils, cela ne veut pas dire qu'il n'en a aucun, les peripeties et retournements de sitation s'enchainent tambour-battant, on ne s'ennuie pas une seconde en lisant cet album.

Vous savez que chaque cycle de 2 albums a un dessinateur different, celui-ci est signe Niko Henrichon et ne demerite en aucune maniere de celui du cycle precedent, il en est different mais reste coherent apres ceux a qui il succede. Le seul defaut que je lui trouve est que l'heroine principale ressemble un peu trop a mon gout a une heroine de manga, vous savez pour ceux qui me suivent depuis longtemps que je suis refractaire a ce style graphique.

Le deuxieme tome du premier cycle avait publie en conclusion une avant-premiere du deuxieme cycle, il n'en est de rien pour celui-la. Nous ne savons donc pas encore officiellement qui dessinera Rina la Meta-Gardienne, titre de du prochain episode a venir.

Meta-note finale, 3,5/5. Je m'amuse beaucoup en lisant ces albums quand ils sont bons, c'est le cas ici

666. TILLIERTON - 13/05/17 18:06
Je crois plus à une contamination par voie sanguine ( blessure) que par la voie digestive ( consommation de viande de singe)
Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'au cours de son histoire, le virus a dû muter pour devenir un agent pathogène À partir du moment où il était présent chez le singe, (porteur sain ou présentant les signes de la maladie) il était dès lors contaminant pour les humains.
Il est intéressant d'envisager la phase initiale, c'est à dire la mutation du virus dans le milieu naturel de la forêt ,sous l'influence de facteurs externes comme les UV par exemple

665. lobabu - 13/05/17 15:26 - (en réponse à : Lien Rag)
Voici l'article du "Monde" qui évoque la chose


Aux origines de la pandémie du sida

Le virus, transmis à l’homme par des singes et responsable de 36 millions de morts, est apparu en 1920 à Kinshasa.

Le Monde.fr | 03.10.2014 à 17h08 • Mis à jour le 04.10.2014 à 10h07 | Par Paul Benkimoun

Ce ne sont plus des soupçons, mais une démonstration, preuve à l’appui. A l’heure où certains persistent à se livrer une révision de l’histoire du sida en lui attribuant une autre cause que le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), une équipe internationale a reconstitué scientifiquement dans le temps et dans l’espace le début de l’épidémie de sida. Elle montre sa lente propagation à partir de l’actuelle République démocratique du Congo et de sa capitale, Kinshasa, à partir des années 1920, principalement par le biais du chemin de fer. Le travail de Nuno Faria et de ses collègues est publié vendredi 3 octobre dans la revue Science.
La première publication sur des cas de sida remonte à 1981, et l’identification du VIH de type 1 (VIH-1, le plus répandu dans le monde) à 1983. Le point de départ a été localisé en Afrique centrale, plus précisément dans l’ancien Congo belge, devenu Zaïre, aujourd'hui République démocratique du Congo. Il ne faisait pas de doute que le VIH était une forme ayant évolué à partir d’un virus du singe, passé à l’homme, et sorti de la forêt. Cependant, des pans entiers du démarrage de l’épidémie restaient dans l’ombre.

PLUSIEURS CENTAINES D'ÉCHANTILLONS DE VIH
Pour l’éclairer, l’équipe composée de chercheurs européens et nord-américains a analysé les séquences génétiques de plusieurs centaines d’échantillons de VIH-1 prélevés dans l’ex-Congo belge, ainsi que dans des pays voisins, au cours du XXe siècle, et conservés au Laboratoire national de Los Alamos (Nouveau-Mexique). Cela leur a permis de remonter le temps en suivant l’apparition des mutations du virus en même temps que sa localisation. Ils ont confronté ces résultats à l’histoire des activités humaines dans ces régions pour essayer de comprendre les circonstances ayant permis à l’épidémie de se propager.

« Nous avons rassemblé les pièces du puzzle pour établir où et quand le virus était passé de son réservoir animal pour passer à l’homme, résume Martine Peeters, virologue à l’unité multidisciplinaire UMI 233 de l’Institut de recherche pour le développement (Montpellier) et cosignataire de l’article. Ce passage du singe à l’homme s’était sans doute produit à plusieurs reprises sans qu’une épidémie se déclenche, le virus restant cantonné à la forêt, mais le virus s’est trouvé au bon endroit au bon moment, et l’épidémie a démarré. »
En l’occurrence, la souche à l’origine de la pandémie avait pour hôtes des chimpanzés vivant dans le sud-est du Cameroun. Aux alentours de 1920, un homme contaminé (par consommation de viande de brousse ou par une blessure alors qu’il chassait) a voyagé jusqu’à Kinshasa, qui allait être le berceau de l’épidémie. L’examen des archives coloniales a montré le développement intensif à cette époque des échanges commerciaux par voie fluviale entre ces deux régions, notamment pour le commerce de l’ivoire et du caoutchouc.

LE RÔLE DU CHEMIN DE FER
Puis, des années 1920 aux années 1950, l’urbanisation et les transports, en particulier ferroviaires, ont pris leur essor, en lien notamment avec l’industrie minière. Kinshasa devenait alors une plaque tournante. En 1937, l’ancêtre du VIH-1 pandémique a commencé à être retrouvé à Brazzaville, la capitale de l’ancienne colonie française du Congo, située à 6 kilomètres de Kinshasa, de l’autre côté du fleuve Congo. Vers la même époque, le virus se dissémine à d’autres grandes villes de l’actuelle République démocratique du Congo situées au sud-est de Kinshasa. D’abord Lubumbashi, pourtant plus éloignée, puis, environ deux ans plus tard, à Mbuji-Mayi, le tout suivant la voie ferroviaire. Empruntée par plus de trois cent mille personnes par an en 1922, cette ligne de chemin de fer, traversant d'ouest vers le sud-est le pays, en transportait plus d’un million en 1948. Au cours de la décennie suivante, c’est par la voie fluviale que le virus gagne Bwamanda et Kisangani, dans le nord-est du pays.
Les activités humaines, le travail migrant, le développement d’activités de prostitution et la pratique d’injections de traitements contre les infections transmises sexuellement avec du matériel non stérile (seringues et aiguilles réutilisées pour plusieurs personnes) ont constitué les facteurs d’amplification de l’épidémie naissante.

UN VIRUS QUI GAGNE LA PLANÈTE
La présence d’Haïtiens venus travailler au Congo-Kinshasa, qui venait d’accéder à l’indépendance en 1960, explique que certains d’entre eux aient importé le virus dans leur pays à leur retour, aux environs de 1964. A partir de là, le virus a gagné les Etats-Unis, tandis que dans le même temps, il se propageait à d’autres pays d’Afrique subsaharienne. La suite est connue. Le virus a infecté 75 millions d'individus à travers le monde et a causé la mort de 36 millions de personnes.
Les chercheurs ont confirmé la prédominance dans l’épidémie du VIH-1 du groupe M (majoritaire), au détriment du groupe O. « Un virus passé de l’animal à l’homme doit pouvoir s’adapter à ce nouvel hôte, explique Martine Peeters. Le VIH-1 du groupe M devait posséder des caractères qui l’ont favorisé. » Une fois adapté, le virus devait pouvoir se répliquer chez l’hôte, et il fallait que ce dernier puisse le transmettre à d’autres individus, sans quoi il ne peut y avoir d’épidémie.
La reconstitution de l’itinéraire chronologique de ce virus sorti de la forêt, passé de l’animal à l’homme et se propageant sous forme d'épidémie prend une résonance particulière au moment où l’épidémie d’Ebola sème la mort et la terreur en Afrique de l’Ouest. « Il existe un parallèle entre les deux épidémies, souligne Martine Peeters, mais personne ne s’attendait à ce que le virus Ebola sorte et se transmette aussi vite, beaucoup plus vite que le VIH. Il faut dire que les voies de transmission ne sont pas les mêmes, celle-ci étant plus facile pour Ebola, et que l’incubation est nettement plus courte que pour le VIH ».
Le VIH a mis soixante ans pour devenir épidémique, le virus Ebola à peine quarante.


664. Lien Rag - 13/05/17 12:36
Puisqu'il y a des biologistes plus calés que moi sur ce forum, j'aimerais bien qu'ils m'expliquent comment une telle maladie a pu rester endémique pendant 60 ans avant de devenir épidémique dans les années 80?
Si la source est vraiment fiable, bien sûr, ce dont je ne sais rien...

663. Piet Lastar - 13/05/17 10:38 - (en réponse à : lobabu)
C'est juste à part que c'est au Congo français et que la contamination a été accentuée lors d'une campagne de vaccination en vue d'engager des ouvriers pour la construction de la ligne de chemin de fer Brazzaville-Pointe-Noire

662. lobabu - 12/05/17 22:43
Savez-vous que les épidémiologistes ont identifié avec une quasi certitude le 1er cas (ou en tout cas celui qui a fait démarré l'épidémie)de Sida? Ce serait un habitant d'un petit village du Congo belge ayant mangé de la viande de singe mal cuite au début des années 1920. Ne se sentant pas bien, il est venu à Kinshasa pour être soigné dans un hôpital et a contaminé une partie du personnel soignant qui lui-même a contaminé des membres de leurs familles. C'est en étudiant les compte-rendus de maladie "hors norme" établis par des médecins de cet hôpital et conservés dans les archives que les épidémiologistes ont fait le rapprochement avec les symptômes. Et de toute évidence, cette infection qui n'avait pas reçu de nom a continué à l'état latent d'infecter des personnes (dont certaines ne contractaient pas la maladie). Ils expliquent son passage sur le continent américain par la venue dans les années 1960 de Haïtiens voulant travailler dans le Congo devenu indépendant. Certains sont rentrés à Haïti porteur du virus mais pas malades et ont ensuite émigré dans les années 1970 aux E.U.

661. TILLIERTON - 12/05/17 22:11
Élémentaire mon cher Watson!
C'est assez simple sur le fond. Les traitements contre le SIDA sont assez chers, efficaces, et présentent de nombreux effets secondaires, ce qui impose des contraintes pas faciles à négocier dans la vie de tous les jours.
Heureusement, ces traitement sont pris en charge par la Collectivité.
Ce qui n'est pas le cas dans les pays du tiers-monde où le SIDA demeure un fléau et la mortalité liée importante du fait des coûts hors portée des traitements pour la population.



660. marcel - 12/05/17 21:37
On est d'accord. Je me suis permis de corriger parce qu'il y a actuellement un recul de la prevention chez les jeunes, justement parce que la croyance que le Sida se soigne se repend. Or, il ne se soigne pas, il se contrôle. La nuance me semblait importante.
Sinon, j'ai 43 ans, je fais partie de la generation qui a eu des reunions de prevention des le college.
D'ailleurs, en écrivant ca, je me souviens d'une mere d'eleve (ultra-raciste, je la connaissais bien), qui disait que c'etait la faute des africains qui baisaient des singes. Sans rigoler. Ca a mis tout le monde mal a l'aise, surtout l'intervenante.

659. froggy - 12/05/17 19:40 - (en réponse à : Marcel)
Je me suis mal exprime et tu as raison de corriger mon propos. Je ne sais pas l'age que tu as (j'imagine aux alentours de la quarantaine) mais en 1981, quand les premiers articles sur le sida sont sortis et que j'avais a peine 20 ans, cela a fait peur a tout le monde, aussi bien les hommes que les femmes. Etre seropositif a ce moment la voulait dire que l'esperance de vie etait reduite a moins d'un an dans le meilleur des cas. Avec les nouveaux traitements qui sont tres lourds, c'est vrai, cette esperance de vie a ete fortement rallongee. En fait, j'aurais du ecrire, qu'aujourd'hui le sida est une maladie moins mortelle qu'elle ne le fut, et que c'est moins l'hecatombe que ce ne fut ces annees-la meme si on en meurt encore effectivement.

658. Quentin - 12/05/17 19:34
froggy: Goetzinger n'est jamais mailleure qu'en tandem avec Christin (la demoiselle de la légion d'honneur, bien sûr, mais j'aime aussi beaucoup la sultane blanche, qui est un peu dans la même veine). Elle est plus faible quand elle travaille sans scénariste (ou alors avec des amateurs, comme dans l'avenir perdu).

Victor Hugo: et tu en penses quoi, de l'avenir perdu?

657. marcel - 12/05/17 18:33
Pour les occidentaux, le sida n'est plus une maladie mortelle.
Oui, enfin, c'est pas une grippe non plus, hein. Le traitement reste tres lourd et on en meurt encore, malgre ca.

Selon wiki :
L'espérance de vie actuelle sous traitement chez le sujet jeune infecté peut dépasser 35 ans.

Néanmoins, sur 80 000 personnes actuellement sous traitement en France, 27 000 sont en état d’échappement virologique (la réplication du virus n'est pas maîtrisée par le traitement), et 3 000 sont en échec thérapeutique, soit en danger de mort imminente.

656. froggy - 12/05/17 18:15 - (en réponse à : Quentin)
C'est peut-etre pour cela que cet album n'a connu qu'une seule edition. Je l'ai achete sur ebay quand je me suis apercu qu'il me manquait quelques Goetzinger, j'ai vraiment beaucoup aime ses Portraits Souvenir et j'apprecie l'elegance et la delicatesse de son dessin. Comme je m'en suis explique, je ne connaissais pas le sujet et je ne sais pas du tout si j'aurais achete l'album si je l'avais su, il est n'est tellement plus d'actualite, et en un sens, c'est heureux. Pour les occidentaux, le sida n'est plus une maladie mortelle. Ceux qui l'ont doivent vivre avec. Cela serait bien que ce soit la meme chose en Afrique et en Asie ou il continue a decimer les populations.

655. Victor Hugo - 12/05/17 18:00
Poincelet c'est de la merde, et pas besoin de faire 5 lignes pour nous dire que t'aimes pas les pédés, on avait compris.

654. Quentin - 12/05/17 17:52
L'avenir perdu enfile clichés et bon sentiment comme des perles sur un collier. Cet album était déjà vieillot et dépassé dès sa sortie. Vu aujourd'hui, il a le mérite d'offrir un certain témoignage sur la manière dont l'homosexualité et le sida étaient percus il y a 25 ans, mais je n'y vois pas d'autre intérêt, car c'est assez mauvais. Ca sent la BD pédagogique à plein nez, faite pour informer et prévenir plutôt que pour raconter quelque chose. La plupart des auteurs qui se sont essayés à ces BD éducatives s'y sont brûlé les ailes (Derib avec Jo, Neaud avec Alex et la vie d'après). Dans le genre, c'est encore Poincelet et son chateau des ruisseaux (dont on parlait plus bas) qui s'en sort le mieux.

653. froggy - 12/05/17 02:04
Goetzinger & Jonsson et Knigge, L'avenir perdu

Pour paraphraser ce bon vieux Victor Hugo, l'homme qui a beaucoup poété dans sa vie, ce siecle avait 92 ans. En 1992, Emmanuel Macron avait 14 ans et n'avait pas encore pour maitresse Brigitte Trogneux, Mitterrand etait toujours president et Internet n'existait pas dans la forme que l'on connait aujourd'hui. Par contre, il y avait un sale truc qui avait tue beaucoup trop de monde sur terre, un sale truc appele en France, le sida. En 1992, avant les therapies existantes aujourd'hui, quiconque s'averait etre seropositif recevait une sentence de mort et pas dans des conditions agreables. Ce temps est revolu aujourd'hui en Occident alors, qu'en Afrique et en Asie, il cree toujours des ravages. Parmi les categories de personne a risque, il y avait les homosexuels bien sur aux cotes des heroinomanes et des haitiens (les fameux 3 H). L'avenir perdu traite d'un jeune homosexuel de Hambourg qui apprend qu'il est seropositif. Ce n'est donc pas une histoire tres gaie.

Comme beaucoup de monde de mon age, j'ai decouvert Annie Goetzinger avec La demoiselle de la Legion d'Honneur, un album que mon professeur de mathematiques de terminale, collectionneur de BD, m'avait prete avec la France des beaufs de Cabu et Les Phalanges de l'Ordre Noir de Bilal et Christin. Je lui suis toujours gre de m'avoir fait decouvert tout un pan de BD que je ne connaissais pas a l'age ideal pour cela, moi qui ne jurait que par Tintin et Spirou. Pour en revenir a Annie, j'ai immediatement aime son dessin que le bon scenario de Christin servait tres bien. Sorti a l'automne 1979, cet album remporta un joli succes d'estime car il correspondait tres bien a l'air du temps qui etait celui de la fin des annees Giscard et de la droite au pouvoir depuis 1958, periode qui precede le 10 mai 1981. Christin ecrira d'autres recits pour sa dessinatrice, toujours mettant en scene des femmes, mon prefere etant La diva et le kriegspiel. Quand elle quittera Dargaud apres son rachat par le Groupe Ampere, elle suivra quelques uns de ses celebres confreres, Bilal, Giraud/Moebius aux Humanoides Associes en emmenant avec elle sa collection, Portrait Souvenir mais en y laissant Christin qu'elle retrouvera quand elle retournera chez Dargaud. C'est durant cette infidelite que cet album est sorti. A ma connaissance, cet album est une des premieres bd a traiter de ce sujet aussi directement et ouvertement. Les auteurs ne jugent personne meme si bien sur, ils se penchent plus sur les victimes de la maladie que sur les personnes qui les entourent. Le temps de l'action n'est pas precise avec exactitude mais je penserais qu'elle se situe au tout debut des annees 80 alors que le monde prend conscience du probleme, et que l'information se transmet plus ou moins bien, beaucoup moins bien que la maladie, c'est sur. C'est le moment ou tout d'un coup, les homosexuels sont pris pour des pestiferes et que certains n'hesitent pas a declamer qu'ils n'ont que ce qu'ils meritent. Paris-Match publiera de temps en temps, des photos de malades atteints du sida et en phase terminale, la liberation sexuelle des annees 70 se finissait bien mal, faire l'amour etait devenu comme jouer a la roulette russe. L 'album mentionne des petites associations locales qui permettent aux malades du sida de se retrouver et de s'informer, c'est bien avant les grosses fondees plus tard telles qu'Act Up pour mentionner une des plus connues. Sans compter les campagnes de sante publique financee par l'Etat.

La BD est un drame et FR3 en aurait fait ses choux gras pour un de ses telefilms. Le debut nous montre le protagoniste principal, Tim, qui vit en couple avec Peter, on nous montre ses parents qui ont beaucoup de mal a accepter l'homosexualite de leur fils, surtout le pere d'ailleurs. Puis on apprend que Tim est seropositif, ce qui effraie terriblement Peter, Tim tombe malade de plus en plus, s'accrochant a la vie tant bien que mal et essayant de lui donner un nouveau sens. Il rencontre des gens malades et d'autres qui ne le sont pas.

Je sais pourquoi je n'ai pas achete a l'epoque car il est sorti au moment ou je me suis installe aux USA, il n'etait pas une priorite dans ma vie a ce moment-la. J'avais completement oublie son existence et surtout, j'en avais completement oublie le sujet. Le lire a ete pour moi comme un veritable plongeon dans le passe a une epoque que j'ai bien connue et qui a vu des gens que j'ai connus qui ont ete emportes par la maladie. Je suis persuade que les scenaristes ont ecrit cette histoire en rassemblant des temoignages authentiques, certaines scenes presentes dans le recit ne peuvent pas etre le fruit d'une imagination feconde; la premiere grippe de Tim lors d'un voyage en Crete et la reaction de l'hotelier ainsi que de la police locale, la scene du bus, la prostituee etc.

Annie Goetzinger a mis tout son talent au service de son scenariste, elle apporte une sensibilite toute feminine a une histoire d'hommes mais sans que cela fasse femme dessinant La Cage aux Folles, Tim n'est certainement pas Zaza Napoli et Peter encore moins Albin, son conjoint dans la piece. Les heros de cette histoire ne sont pas des folles perdues, ce sont des hommes tout simplement que personne ne remarquerait au milieu d'une foule rempli d'anonymes. En realisant cette BD, les auteurs ont simplement voulu faire un temoignage sur une generation de jeunes hommes et femmes qui ont perdu leur avenir, une genereation fauchee par le sida.

Note finale, 3.5/5. J'ai beaucoup aime meme si il y a un peu trop de cliches mais je me demande si cette BD n'a pas beaucoup vieilli, la situation ayant enormement evolue, principalement dans le bon sens, en 25 ans

652. froggy - 08/05/17 23:58 - (en réponse à : Lien Rag)
C'est comme l'integrale de Yoko Tsuno qui est tres moche, celle-ci aussi devrait etre refaite correctement.



 


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