Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (19)

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1301. pm - 01/04/19 17:58 - (en réponse à : Quentin)
Je pense que tu voulais dire satirique, sinon c'est assez drôle.

1300. helmut perchu - 01/04/19 17:58
Juste une petite intervention pour approuver le fait que la BD/reportage et la BD/essai n'ont selon moi rien à voir. Autant la première peut donner des trucs vraiment bien (Davodeau en est un excellent exemple), autant la seconde ne donne rien de bien passionnant (et Les Culottées de Pénélope Bagieu en sont également un excellent exemple).

1299. pm - 01/04/19 17:55
Mais l'essai en BD, qui serait donc non narratif, je n'y crois guère. C'est comme la philo en BD, je mets de coté la vulgarisation et l'outil pédagogique, je ne vois pas comment cela serait possible car la bande dessinée est par essence narrative ( une case après l'autre c'est une narration), le manifeste du parti communiste ou la critique de la raison pure pas vraiment. Si c'est pour mettre des dialogues à des personnes désincarnées juste pour aérer et faciliter la transmission du message, ça m'intéresse peu.
Mc Cloud y est arrivé dans l'art invisible car le sujet est la bande dessinée elle-même, c'est pour moi le seul exemple qui fonctionne.

1298. pm - 01/04/19 17:46
Le reportage c'est encore autre chose, j'aime assez les bandes dessinées de reportage, genre celles de Davodeau, qui, pour le coup, n'est pas un grand dessinateur.

1297. Quentin - 01/04/19 17:25 - (en réponse à : pm)
Voilà, c'est plus une collection d'essais qu'une collection de récits - merci, j'aurais dû commencer par là :o) Mais c'est un essai qui est fait sur un ton satyrique et humoristique, même si c'est en même temps un sujet profond et dramatique.

La frontière entre récit et essai n'est pas toujorus claire. Dans la même veine de BD féministe, les histoires de "Culottées" de Bagieu sont entre l'essai et le récit biographique court, par exemple. Dans le livre collectif "Féministes" chez vide cocagne, on trouve également plusieurs chapitres qui sont plus des essais que des récits, mais la frontière n'est pas toujours évidente.

Et maintenant que tu le dis, je me rend compte que c'est justement ce développement de la BD dans le genre de l'essai ou l'analyse de société (y compris les reportages journalistiques) que je trouve le plus intéressant, pour le moment. Ca apporte véritablement un nouveau souffle, un nouveau discours, un nouveau genre. C'est de ce côté là que la BD bouge en tout cas (amha).

1296. pm - 01/04/19 16:22 - (en réponse à : Quentin)
Les essais c’est différent et j’en conclue que les bandes dessinées peuvent avoir une fonction d’essai plutôt que d’oeuvre artistique. Est ce que la bd dont tu parles est un essai en Bande dessinée mais n’est pas un récit ? Pourquoi pas en fait, mais de mon coté à part les essais bd qui parlent du medium, genre McCloud, ça ne m’intéresse pas beaucoup les essais en bd.
Je pense que pour manier les concepts purement intellectuels, la richesse et la précision du langage traditionnel sont indispensables, que des dessins peuvent être illustratifs et pédagogiques mais qu’une bande dessinée risque fort d’être très réductrice ou artificielle.

1295. Quentin - 01/04/19 15:52 - (en réponse à : pm)
Il y a des livres importants qui ne sont pas forcément bien écrits. Le manifeste du parti communiste, par exemple (j'y pense parce que Marx se fait étriller par Strömquist pour ne pas avoir reconnu l'apport de sa femme dans la rédaction du livre). Parfois, l'argument est plus important que la tournure des phrases ou l'orthographe.

Je dirais que c'est pareil en BD. Je regrette que Strömquist ne sache pas mieux dessiner (et je suis en gros d'accord avec les critiques de Heijingling), mais ca n'en reste pas moins une BD importante, je trouve. Ce qui me fait penser qu'à l'époque, c'est toi qui m'a convaincu de lire du Sfar, un auteur dont je n'aimais pas les dessins. Je te remercie d'ailleurs pour tes bons conseils. Aujourd'hui, je ressens avec Strömquist un peu la même chose que ce que je ressentais avec Sfar il y a 15 ans. Je précise que je n'ai pas acheté le livre de Strömquist. Un ami francophone d'ici me l'a prêté. Je n'aurais jamais sans doute jamais acheté ce livre de ma propre initiative - trop de préjugés vis à vis du dessin.

1294. pm - 01/04/19 14:54 - (en réponse à : Quentin)
Je ne te reproche rien, je ne te comprends pas.
Je ne comprends pas qu’on puisse dire que c’est une très bonne BD mais que le dessin est nul. C’est inintelligible en ce qui me concerne, ce serait aussi bizarre que de lire «  c’est une très bonne bd mais la narration est nulle », vu que la bande dessinée est de la narration dessinée c’est un tout que je ne peux pas dissocier.

1293. heijingling - 01/04/19 14:34 - (en réponse à : Quentin)
D'accord, comme tu l'expliques maintenant, je comprends mieux ton point de vue.
D'abord, les digests, tu en trouves en littérature également. Oui, il y a de la bonne comme de la mauvaise vulgarisation, on est d'accord je pense. Et vulgarisation n'est pas du tout péjoratif, on peut s'intéresser à un sujet sans avoir la capacité d'en lire les ouvrages spécialisés.

Ensuite, les essais que tu mentionnes font eux aussi référence à d'autres essais, tout comme Strömquist fait référence à une flopée d'ouvrages sur le genre et la sexualité.
Tout ouvrage cite ses sources et références sur lesquelles il développe ses propres théories et hypothèses, s'il ne fait que les retranscrire sans y ajouter de pensée propre, c'est un ouvrage de vulgarisation.

Enfin, le bouquin de Strömquist est si dense que ca m'a pris trois jours pour en arriver à bout. Ce n'est pas une lecture facile pour gens débiles; c'est une lecture de haut vol pour gens intelligents. En plus, c'est super bien construit et super efficace comme démonstration. Bref, c'est de la bonne BD.
On achoppe encore sur ce point. Pour moi, c'est bien construit comme livre, mais pas comme B.D., elle n'y utilise les dessins que comme illustration, ou mettre certains passages sous forme dialoguée, elle n'utilise pas les capacités du medium (construction graphique, mise en page, force du dessin en lui-même), ses illustrations isolées ont plus de force.
C'est comme tirer un film sans idée, sans imagination, d'un bon scénario. Autant publier directement le scénario.

1292. Quentin - 01/04/19 13:55
Heijingling: Je dis que la BD en tant que medium a le pouvoir de rendre plus accessible des choses abstraites et compliquées. Je vois ca comme une force. Quand je dis ca, tu trouves que je réduis la BD à un digest pour gens pressés. Eh bien non, ca n'a rien a voir. D'abord, les digests, tu en trouves en littérature également. Ensuite, les essais que tu mentionnes font eux aussi référence à d'autres essais, tout comme Strömquist fait référence à une flopée d'ouvrages sur le genre et la sexualité. Enfin, le bouquin de Strömquist est si dense que ca m'a pris trois jours pour en arriver à bout. Ce n'est pas une lecture facile pour gens débiles; c'est une lecture de haut vol pour gens intelligents. En plus, c'est super bien construit et super efficace comme démonstration. Bref, c'est de la bonne BD.

PM: certains aiment les BD en tant que récits, d'autres en tant qu'objets. Chacun sa manière d'aimer. Chacun son truc. Ne vient pas me dire que je n'aime pas la BD simplement parce que je l'aime pour d'autres raisons que toi.

1291. heijingling - 01/04/19 13:33 - (en réponse à : Quentin)
Je n'ai pas parlé de faiblesse, mais si la force de la B.D. est de pouvoir résumer en dessin des propos complexes plus largement développés ailleurs, la B.D. ne sert alors que de porte d'entrée, ou de digest pour gens pressés, dans tous les cas, elle n'est qu'accessoire, et à la traine de la littérature ou des essais.

Tu n'aimes pas Edena ? Il y a pourtant un discours sur le totalitarisme et la manipulation psychologique qui devrait te plaire.
Je ne suis pas un grand fan de Boucq, qui fait trop d'esbrouffe pour moi, mais sa série de Jérome Moucherot, et ses livres sur l'absurde, sont vraiment bien, quoi que dans le genre Masse (excellent dessinateur, qui "a des choses dire") lui soit supérieur.

pm a bien répondu sur Sfar (qui bacle toutefois un peu trop depuis quelque temps), Ruppert et Mulot, et Fred Bernard, qui sont loin d'être de mauvais dessinateurs de B.D. Ben oui, ils ne sont pas Raphael ou Michel-Ange, mais ce n'est pas leur propos non plus. D'ailleurs, aimes-tu la peinture? Un tableau ne "dit" que rarement quelque chose en soit, selon toi pour qui le trait seul ne peut rien exprimer.

Tu me fais penser au Schpountz, pour qui seule la tragédie est noble, et la comédie ne peut faire passer ni message ni émotion.


1290. pm - 01/04/19 13:08 - (en réponse à : Quentin)
Et collectionner pour la valeur spéculative serait tout aussi idiot. On collectionne pour la beauté de la chose, parfois on sait très bien qu'on a payé ça beaucoup trop cher, et il est fort probable que je ne m'y retrouverai pas si je devais revendre.
Je crois que tu n'as vraiment rien compris du tout.

1289. pm - 01/04/19 13:05 - (en réponse à : Quentin)
Et si je n'aime pas du tout Ruppert et Mulot, qui ne me font jamais rire ( la méchanceté et la moquerie ne me font pas rire) , mais je ne critiquerai pas le dessin minimaliste ni la forme en général qui est plutôt intéressante chez eux.

1288. pm - 01/04/19 13:02 - (en réponse à : Quentin)
Et trouver que Fred Bernard est un mauvais dessinateur c'est aussi avoir de la merde dans les yeux. Et même Sfar, qui a(vait) des envolées graphiques sublimes, parfois à coté d'un truc complètement bâclé, mais qui a vraiment compris beaucoup de choses et qui fai(sait) vraiment de la bande dessinée.
Citer Geluck dans ceux qui ont quelque chose à dire est en revanche un peu ahurissant, ce type enfile les lieux communs à la pelle, et toi qui fustige l'humour beauf, Geluck est tellement politiquement correct qu'il s'en rapproche considérablement. D'autre part on est assez rarement dans le champs de la bande dessinée avec lui, les dessins se répondent peu et ne sont souvent alignés que pour fluidifier le texte. C'est à dire qu'à la limite tu peux lire sa blague, le plus souvent pas drôle, sans référence au dessin. Je dis souvent car il y a quelques exceptions notables.

1287. pm - 01/04/19 12:52 - (en réponse à : Quentin)
c'est bizarre tes attaques Quentin, car je ne me sens vraiment pas concerné.
Je suis collectionneur, et je n'en ai aucune honte, mais je me fiche comme d'une guigne de l'aspect de mes rayonnages et les changements de maquette me laissent de marbre. J'aime les belles choses, donc oui, un bel album bien conservé je trouve ça vraiment beau, mais l'homogénéité d'une bibliothèque BD , je trouve ça d'une tristesse affligeante.
Ceci dit je dois quand même apprécier pas mal la bande dessinée pour avoir pris un virage professionnel à 180 degrés et en avoir fait ma profession depuis près de dix ans.

1286. Quentin - 01/04/19 12:15 - (en réponse à : heijingling)
Oups, je voulais dire Strömquist et pas Linquist :-)

1285. Quentin - 01/04/19 12:12 - (en réponse à : pm)
Et toi tu vas nous dire que tu aimes les BD parce que ce sont de beaux objets que tu collectionnes pour faire joli dans tes rayonnages, mais que tu ne lis jamais de peur de les abîmer et d'en diminuer la valeur spéculative. Chacun son truc.

1284. Quentin - 01/04/19 12:11 - (en réponse à : heijingling)
C'est toi qui voit de la faiblesse là où je vois de la force, et c'est donc toi qui rabaisse la BD à un truc simpliste pour débiles. Je dis au contraire que c'est un excellent medium pour faire passer des choses savantes et compliquées - ce qui fait que je continue à aimer ce medium même si je suis passé depuis longtemps à autre chose que la BD du journal Spirou et Tintin. Mais tu sais sans doute mieux que moi ce que j'aime et ce que je n'aime pas.

Les auteurs qui n'ont rien à raconter, en ce qui me concerne, c'est la grande majorité des dessinateurs. Ils sont incapables de produire tout seul un scénario un tant soit peu intéressant ou bien construit. Ils peuvent faire de très bonnes choses quand ils s'associent à un bon scénariste, mais c'est la cata quand le scénario est pourri (et certains ont d'ailleurs le chic pour choisir les scénars pourris). J'y met de grands auteurs encensés par la critique pour leurs beaux dessins, comme Moebius (ses jardins d'Edena sont une grosse bouse) ou Darrow par exemple. Boucq a fait qq albums géniaux avec Charyn et une chiée de trucs nuls quand il était seul au scénario ou quand il s'associait à Jodo - c'est donc qu'un dessinateur qui n'a rien à raconter. On en trouve à la pelle des dessinateurs pareils.

Les mauvais dessinateurs qui ont des choses à raconter, c'est plus difficile, mais j'y mettrais quand même des auteurs comme Linquist, Sfar, Ruppert et Mulot, Fred Bernard, Geluck

1283. pm - 01/04/19 11:46 - (en réponse à : heijiling)
En fait c’est peut-être pire que ça pour Quentin, qui va te ressortir qu’il aime la BD depuis toujours, preuve à l’appui. Il lit de la BD par habitude, parce que belge il a baigné dedans depuis tout petit. Mais en fait il est passé à autre chose, sans vouloir vraiment rompre, le medium ne l’intéresse plus, juste le propos de l’auteur.
Etant, au contraire de Quentin, venu très tard à la bande dessinée, j’ai très peu lu de bandes dessinées avant mes 40 ans, un peu gamin comme tout le monde mais pas tant que ça, j’ai beaucoup de mal à comprendre la façon de faire de Quentin. Quand un sujet intellectuel m’intéresse je me tourne plus naturellement vers un essai par exemple.

1282. heijingling - 01/04/19 11:14 - (en réponse à : Quentin-1279)
Je n'ai jamais dit que j'aimais le dessin de Jim (je n'ai d'ailleurs jamais rien lu de lui). Tu dois confondre avec un autre.

Effectivement, je t'ai assimilé au message d'herve précédant le tiens. Mes excuses à tous deux.

Je trouve les dessins de Strömquist à chier. Elle a fait science po, pas les beaux arts.
Bill Waterson aussi a fait des études de science po, pas les beaux arts, et pourtant...

Dommage que les gens qui ont quelque chose à dire ne sachent le plus souvent pas dessiner, et que les bons dessinateurs n'aient le plus souvent rien d'intéressant à raconter.
Sur les plus de 50000 albums de B.D. sortis depuis 100 ans, tu pourrais citer 10 bons dessinateurs qui font de mauvaises histoires, et 10 mauvais dessinateurs qui en font de bonnes ?

Donc malgré les dessins (que je trouve personnellement) horribles, je trouve que ca reste de la très bonne BD.

On arrive au gros morceau. Un bon dessin dans l'absolu, cela n'existe pas, une B.D. n'est pas une suite de superbes illustrations, et certaines excellentes cases de B.D. feraient de mauvaises illustrations. On peut donc faire une bonne B.D. avec des dessins qui seraient considérés mauvais en dehors du cadre pour lequel ils ont été faits. "L'origine du monde", de Liv Strömquist, n'est pas une bonne B.D., non parce que c'est mal dessiné, mais parce qu'elle se contente d'enquiller des suites de dessins, elle n'utilise pas la B.D. en tant que medium, mais juste (mal) comme support pour son discours.

Mais le pire, c'est Ceci dit, le format de la BD est excellent pour faire passer son propos. Je ne lirais sans doute pas les livres auxquels elle fait référence, mais le fait qu'elle arrive à en capturer l'essence et à faire passer leur message complexe en quelques pages montre toute la force de la BD en tant que medium.

En fait, pour toi, la B.D., c'est juste un truc pour les débiles et les paresseux, qui ne peuvent ou ne veulent comprendre de vrais livres intelligents, alors on leur fait un résumé simplifié avec des petits dessins.
Ceci, ajouté au fait que tu ne comprends pas le dessin, confirme que dans le fond, tu n'aimes pas la B.D., et n'es pas loin de la mépriser.

1281. Quentin - 01/04/19 07:32
Pourtant Strömquist parle bien d'humour elle. Elle s'en prend aux 4 plus grands humoristes Américains (si on en juge d'après leurs revenus).

- Tim Allen dans "Papa bricole". Elle: "Si on sortait?" Lui: "Ah non je préfère réparer ma bagnole!" Ah Ah Ah
- Jerry Seinfeld dans "Seinfeld". Elle: "Si on discutait?" Lui: "Ah non! Ce soir c'est foot à la télé!" Hoh Hoh Hoh
- Ray Romano dans "Tout le monde aime Raymond". Elle: "Si on se mettait ensemble?" Lui: "Ah non! pas celle là! Elle met des miettes de biscuits partout!" Hihi Hihi Hihi
- Charlie Sheen dans "Mon oncle Charlie". Elle: "Si on se mariait?" Lui: Ah non! Je préfère coucher avec des putes!" Eh Eh Eh

Mais qu'est-ce qui pousse les hommes à se mettre en couple avec des femmes qui leur cassent les couilles à longueur de journée, et qu'est-ce qui pousse les femmes à se mettre en couple avec des hommes qui passent leur temps à les fuir et à les humilier?

1280. froggy - 31/03/19 23:51 - (en réponse à : Quentin)
Tu manques sincerement d'humour. Je peux comprendre que cela ne t'ait pas plu, mais tu es encore plus drole que moi quand tu ecris que Strömquist déconstruit par exemple l'humour beauf, ringard et pitoyable relayé par Froggy ("Ma femme fait un acte sexuel chaque matin: elle me casse les couilles"), montre comment cet humour reproduit les rôles de genres traditionnels, via différents mécanismes éducatifs, et comment il reflète une misère psychologique et affective à la fois chez l'homme et chez la femme.. Je ne me savais pas atteint de misère psychologique et affective, c'est grave docteur? Je vais m'en sortir, j'espere.

Le probleme est que tu n'as pas vu/su que la blague ne venait pas du mot femme contenue dedans mais de l'utilisation de l'expression "casser les couilles". Si tu remplaces le mot "femme" par celui de mari, tu la considererais comme une blague homophobe? Par "Patron" comme se moquant du gharcelement sexuel dans les bureaux? Par rabbin, comme une blague antisemite? Par "Imam", comme une blague islamophobe? Etc.

Quant a la suite de ce que tu as ecrit, S'il avait lu cette BD, Froggy ne se permettrait sans doute plus jamais certaines blagues, de peur de se faire psychologiser et ridiculiser (voire carrément émasculer) par Stromquist et les autres féministes de cette nouvelles génération. . Quand je vois le dessin qui est franchement hideux, (je n'imaginais meme pas qu'il pouvait y avoir encore pire que Leo), ce qui me permet de me dispenser de lire cette chose, je peux d'ores et deja t'annoncer que je continuerai a faire mes blagues oiseuses et jeux de mots pourris. Et tu fais comme tous ceux a qui cela ne plait pas, tu les sautes.

J'en ai une pour toi:

Une femme rentre chez elle et annonce a son mari:
"Cheri, le docteur m'a dit que j'etais presbyte!
- Ah ben merde alors! Il ne va plus me rester plus grand chose, deja qu't'etais casse-couilles!

Je la connais depuis tres, tres longtemps et elle me fait toujours autant rire. Elle est conne mais drole. Tout simplement.

Par besoin de me faire psychanaliser parce que je considere le jeu de mots tres rigolo.

1279. Quentin - 31/03/19 21:56
Je n'ai jamais dit que j'aimais le dessin de Jim (je n'ai d'ailleurs jamais rien lu de lui). Tu dois confondre avec un autre.

Je trouve les dessins de Strömquist à chier. Elle a fait science po, pas les beaux arts. Dommage que les gens qui ont quelque chose à dire ne sachent le plus souvent pas dessiner, et que les bons dessinateurs n'aient le plus souvent rien d'intéressant à raconter. Ceci dit, le format de la BD est excellent pour faire passer son propos. Je ne lirais sans doute pas les livres auxquels elle fait référence, mais le fait qu'elle arrive à en capturer l'essence et à faire passer leur message complexe en quelques pages montre toute la force de la BD en tant que medium. Donc malgré les dessins (que je trouve personnellement) horribles, je trouve que ca reste de la très bonne BD.

1278. heijingling - 31/03/19 17:09 - (en réponse à : Quentin)
nous force à réfléchir
On peut forcer les gens beaucoup à de choses, mais ni aimer, ni réfléchir. Et puis forcer les gens, c'est une attitude assez réactionnaire, au minimum, non ?
Je constate aussi que tu dis aimer le dessin de Jim, mais ne dis rien de celui de Liv Strömquist, et je peux comprendre cela. Son dessin a beaucoup de force en illustration, mais en bande dessinée, c'est terriblement insuffisant.
Sur le fond, son travail est vraiment intéressant, voir nécessaire, mais sous la forme B.D., je suis plus que dubitatif...

1277. Quentin - 31/03/19 15:33
Les sentiments du prince Charles, de Liv Strömqvist, chez Rackham. Ouvrage résolument féministe, qui démonte les normes culturelles de l'amour et du sexe dans nos sociétés, et qui est libérateur non seulement pour la femme, mais pour l'homme également.

Strömquist déconstruit par exemple l'humour beauf, ringard et pitoyable relayé par Froggy ("Ma femme fait un acte sexuel chaque matin: elle me casse les couilles"), montre comment cet humour reproduit les rôles de genres traditionnels, via différents mécanismes éducatifs, et comment il reflète une misère psychologique et affective à la fois chez l'homme et chez la femme. La démonstration est magistrale. S'il avait lu cette BD, Froggy ne se permettrait sans doute plus jamais certaines blagues, de peur de se faire psychologiser et ridiculiser (voire carrément émasculer) par Stromquist et les autres féministes de cette nouvelles génération. Autant je suis dubitatif envers une forme de féminisme traditionnel qui renforce les clichés au lieu de les combattre (voir mon compte rendu de "Féministes", chez Vide Cocagne), autant j'adore celui représenté par Strömquist, qui nous force à réfléchir sur ce que nous sommes, sur comment nous le sommes devenus, et sur ce que cela implique pour notre bonheur et qualité de vie.



1276. herve - 31/03/19 15:27
Détox Jim & Antonin Gallo

C'est avec surprise que j'ai découvert en librairie la dernière bd signée Jim. Alors que je l'attendais pour le fin du second diptyque d'"une nuit à Rome", voilà que Jim nous offre une grande bouffée d'air frais avec "Détox", dont il réalise le scénario et le dessin des personnages, avec Antonin Gallo qui assure la partie décor. Pour comprendre l'histoire de cet album,(scénario et méthode de travail) je vous invite à vous rabattre sur la version canalbd de cet album limitée à 1200 exemplaires).
L'histoire? Elle est toute simple, un cadre sup au bord du burn out , part sur un coup de tête, rejoindre un stage de détox, où il devra abandonner notamment son "cordon du monde", son téléphone portable.
Le scénario repose essentiellement sur le personnage de Matthias, cadre sup bourru et cynique, qui m'a fait songer , par son (mauvais caractère) à Gabriel , le grand père dans "l'adoption" de Zidrou & Monin. Les dialogues font souvent mouches et les situations cocasses.
C'est drôle, émouvant parfois, et on regrette presque d'avoir attendre le tome 2 pour en connaitre la conclusion.
Avec "Détox", Jim s'éloigne un peu de ses précédents albums qui traitaient de la crise du couple autour de la quarantaine, avec des personnages au physique plus commun.
Côté dessin, je suis toujours aussi fan du dessin de Jim, avec une mention spéciale pour la mise au gris d'Antonin Gallo, qui donne à cet album un relief particulier.
Un lecture très agréable

note: 3,5/5

1275. herve - 31/03/19 12:17
Amalilia Raven

Quel raffinement dans cette bande dessinée pour adultes.
Habitué du genre, je suis encore sous le charme de cette première intégrale qui avec un dessin très sensuel, est une véritable révélation. C'est en tombant sur la parution de la seconde intégrale, que j'ai finalement cédé à l'achat de cette série que je ne connaissais que de nom.
Il faut avouer que les dessin sont somptueux Avec un choix de couleurs limitées (noir & blanc avec une pointe de rouge toujours très bien ciblée), les auteurs nous offrent une histoire très sensuelle malgré des scènes très hard classiques et des dialogues parfois très crus qui tranchent avec l'érotisme raffiné des dessins.
Là où la plupart des bandes dessinées pour adultes ne sont qu'un catalogue de scènes hard, nous avons le droit ici à un scénario élaboré et crédible, avec des chapitres où l'on découvre le point de vue des personnages, Iris et Simon, le tout pimenté par les aventures saphiques (et terriblement excitantes) de Charlotte .
Bref, une très belle réussite, et je me demande encore pourquoi je suis passé à côté de ce petit chef d’œuvre de la bande dessinée érotique.
L'histoire se conclut par un cliffhanger qui ne peut que nous entrainer dans l'achat de la seconde intégrale.

note :5/5

1274. heijingling - 28/03/19 01:05
"Le lecteur suit les personnages de gauche a droite car dessines plusieurs fois[...]C'est tres cinematographique quand on y pense. "
C'est aussi médieval (pensons à la tapisserie de Bayeux), donc va bien avec l'environnement de cette B.D., à côté de laquelle je suis passé, ayant été déçu par le précédent album de l'auteur, que j'avais trouvé un peu trop forcé, artificiel dans la caractérisation des personnages. Ici il n'est pas scénariste, et j'aime Johan et Pirlouit, je vais donc essayer.

1273. froggy - 27/03/19 22:38
Pedrosa & Moreil, L'age d'or T1

Par ou dois-je commencer pour ecrire que cet album est purement et simplement exceptionnel?

Je sais bien que j'arrive un peu tard, je presume que de nombreux d'entre vous l'ont lu et pour ceux qui ne l'ont pas fait, je vous ordonne de vous precipiter chez votre libraire, de n'y rester qu'1 minute et de n'acheter que celui-la. Autrement, vous passeriez a cote d'un de ces livres qui hantent votre souvent longtemps, longtemps tellement ils sont biens. En le lisant ces 3 derniers soirs, j'ai retrouve un enthousiasme similaire a celui que j'avais lorsque je decouvrais un album de Charlier au temps de mon adolescence, le genre de livre dont on tourne les pages aussi rapidement que possible afin de savoir ce que la suite reserve au lecteur et se disant en meme temps, pourvu que cela dure toujours et etre heureux et triste a la fois lorsque vous le reposez une fois fini car vous venez de lire un merveilleux ouvrage et vous regrettez que cela soit deja fini.

Au Moyen-Age, dans une contree imaginaire et sans nom, le vieux roi est mort. Il a deux enfants, une fille qui est l'ainee, Tilda, a qui le royaume doit revenir et un fils puîné a peine sorti de la petite enfance. A la suite de sombres manigances, Tilda est ecarte du trone, son frere a ete choisi pour etre le nouveau roi, un regent a ete nomme. Tilda est envoye en exil vers une ile lointaine. En chemin, elle est liberee par le chevalier Tankred et son fidele serviteur, Bertil. Ils decident d'aller chercher l'aide de seigneurs qui sont restes attaches a defunt roi et a sa fille annee. De nombreuses aventures les attendent.

C'est sur cette trame, que n'aurait pas renie Peyo pour un de ses Johan et Pirlouit, qu'il m'a ete offert de lire un des albums les plus enthousiasmants qu'il m'ait ete donne de lire depuis tres, tres longtemps (Le garage hermetique de Moebius dont je vous ai fait part en decembre dernier etait une reedition). Le scenario met en scene des personnages auxquels on s'attache immediatement tellement ils sont bien ecrits et developpes. Non seulement les principaux mais aussi les secondaires et ils sont nombreux. A cela, il faut ajouter les intrigues, embuches et rencontres diverses qui remplissent le recit, bien entendu, il y a son lot de surprises et de coups de theatre que je n'ai pas vus venir le plus souvent. Il faut ajouter a ces elements purement d'aventures, des elements auxquels les lecteurs du 21e siecle seront sensibles, surtout le texte de "L'age d'or" qui est une philosophie de la vie a laquelles notre epoque contemporaine est bien eloignee et qui semble idyllique, voire utopique, quand on voit ce que le monde est aujourd'hui. Et puis il y a la fin, le climax, digne d'En quatrieme vitesse, le film de Robert Aldrich ou des Aventuriers de l'Arche perdue, certaines boites et coffrets devraient tout le temps rester fermés. L'album se termine sur un suspense et je n'ai maintenant qu'une envie, c'est de lire la suite le plus rapidement possible.

Je n'avais rien lu de Perdrosa, le dessinateur, jusqu'alors, Portugal ne me disait absolument rien. Maintenant, je sais que j'avais tort bien que le tort tue, je vais corriger cet impair aussitot que possible. L'album debute par des doubles pages plus somptueuses les unes que les autres, non seulement par leur composition mais aussi par la chatoyance de leurs couleurs. Par la suite, le dessinateur reprendra le schema classique d'une planche de BD . Cependant, il continuera a offrir en de multiples occasions ces double-pages durant le recit. Cet album est une veritable fete pour les yeux et je ne me suis pas lasse de certains parti-pris de decoupages et de composition des cases et planches, le moindre n'etant pas que sur une de ces fameuses douple-planches, le lecteur suit les personnages de gauche a droite car dessines plusieurs fois et en respectant les perspectives. Or, Perdrosa fait cela non seulement sur une des grandes planches, mais aussi et regulierement dans la meme case. On n'est absolument pas perdu, il n'y a aucune confusion chez le lecteur car le dessinateur a rendu ces effets lisibles et d'une clarte lumineuse. Je n'ai pas eu la sensation que c'etait de la forfanterie de sa part, ni du m'as-tu-vu, cela rend la lecture encore plus efficace et evite ainsi de creer un decoupage visible avec la cesure blanche entre deux cases, le decoupage existe, le personnage est dessine plusieurs fois, c'est le lecteur qui fait le decoupage lui-meme et puis surtout, cela permet de garder l'emotion et la force de certaines scenes intactes. C'est tres cinematographique quand on y pense. J'avais deja vu cela recemment dans un Blacksad de Guardino et dans quelques planches de Midi-minuit, l'hommage au giallo italien de Semerano et Headline paru l'annee derniere. Mais Perdrosa les surpasse largement et a recours a ce procede graphiquement avec une superbe maitrise. Tres documente sur l'art pictural moyenageux, plus que moi reconnaissons le, le dessinateur leur a aussi rendu hommage en ne respectant pas certaine sperspectives dans les ameublements. Il en est souvent ainsi de tapis poses au sol. Curieusement, cela ne gene aucunement et n'entache absolument pas la lisibilite des cases ou l'on voit ceci alors qu'il a respecte les autres perspectives des murs et plafonds. Les decors sont aussi riches que les vetements des personnages. Et puis, il ya les couleurs qui ne sont pas celles que l'on peut voir dans des enluminures et vitraux d'eglise datant de cette epoque. Bien au contraire, ces couleurs sont modernes, pas realistes, mais pas psychedeliques pour autant, avec des teintes mauves pour de nombreuses sequences et des dominantes noires et oranges pour la scene d'ouverture qui a lieu dans une foret.

Je ne suis jamais avare de remerciements quand vous avez recommande une BD, que j'ai suivi vos conseils et que l'album se revele encore mieux que ce que j'en attendais, je remercie donc Herve, Jerome si mes souvenirs sont bons et puis Laurent qui avait ecrit sur cet album de telle maniere a la suite des autres qu'il m'a finalement convaincu de le prendre. Sans vos precieuses recommandations, je serais passe a cote d'une BD que j'ai inscrit illico presto au Pantheon de mes albums preferes. Grace vous soit rendue.

Note finale, 5/5. Merveilleux, somptueux, extraordinaire. D'ores et deja un chef d'oeuvre.

1272. Murakami - 27/03/19 13:46
Un vie en dessins, par Walthéry (Dupuis/Champaka Brussels)

J'ai un peu hésité à me procurer ce beau livre, vu son prix déraisonnable. Mais j'ai fini par craquer et je ne le regrette absolument pas. C'est à ça que devraient ressembler toutes les études sur les dessinateurs de BD ! Une iconographie extrêmement riche et à la reproduction irréprochable accompagnée d'un dossier et de commentaires de l'auteur passionnants ! Pour l'instant, pour moi, s'il n'y a qu'un seul livre à acheter en 2019, c'est celui-là !

Note : 6/5 !

1271. marcel - 22/03/19 16:59
Et, si tu les trouves en soldes, je te conseille Dolores qu'ils ont ecrit ensemble pour Anne Baltus, ou Plagiat pour Alain Goffin.

1270. marcel - 22/03/19 16:57
Oui, j'avais bien compris ca a te lire, et je me permettais de le preciser parce que ca me semble important dans la nature meme de la serie. Car, souvent (et tu l'as peut-être senti a la lecture), l'idee meme de l'histoire part d'une vision graphique. Je crois que c'est le cas notamment de La tour.
M'enfin, si tu veux en savoir plus (et as plusieurs heures devant toi), et par des personnes bien plus érudites que moi en ce domaine, il y a ici meme (copyright) je ne sais plus combien de sujets consacres a la serie. Je crois meme que ce sont les seules discussions de BDP qui ont été archivees sur un autre site "au cas ou".

1269. froggy - 22/03/19 16:37
Je ne savais pas cela, qu'iles ecrivent leur scenario a deux. Je te remercie pour l'info.

1268. marcel - 21/03/19 18:37
Le Livre 1 contient des albums que j'aime beaucoup (alors que j'avais trouve L'ombre d'un homme assez faiblard).
Mais je precise une petit chose : tu parles uniquement de Peeters pour le scenario, alors qu'ils écrivent leurs histoires a deux.

1267. torpedo31200 - 21/03/19 18:08
Infinty 8, le dernier (enfin !) de Trondheim et Killofer.
Ben ça commence bien, Killofer en forme et puis ça devient comme les derniers, 30 pages en trop et manque de rythme. Est-ce que le refus de la dramaturgie est un bon moyen de structurer un récit ?
Bonus à la fin, avec 1 page non publiée pas indispensable.

1266. froggy - 21/03/19 18:03
Schuiten & Peeters, Les cites obscures Livre 3

Je continue a profiter de l'edition de cette integrale qui semble en etre vraiment une considerant tous les ajouts que cet album contient. L'effet de surprise du premier album que j'ai lu (le Livre 2) etant passe, je me suis plonge longtemps dedans car il y a beaucoup a lire dans ce recueil.

J'ai beaucoup aime les deux histoires principales qui y sont contenues, L'enfant penche et L'ombre d'un homme. Leurs postulats de depart est profondement original et Peeters les a bien developpes. On ne sait pas du tout dans quelle direction ces deux recits avancent et je tournais les pages avec delice en me demandant quel sort le scenariste avait reserve a ces deux heros, chacun victime d'une particularite physique aussi bizarre qu'etrange qui meme dans un monde aussi bizarre qu'etrange qu'est celui des Cites Obscures denote et fait jaser. Le point commun a ces deux heros est qu'ils vont devoir assumer leur probleme en devenant artiste dans un cirque, seul endroit ou ils peuvent chacun trouver refuge. J'ai pense a l'auteur de La metamorphose pour la deuxieme histoire, mais Peeters en ayant bien ecrit son recit, n'a pas fait Kafka dans sa culotte.

A cote de ces deux recits, l'album comprend les hors-series qui completent ce monde des Cites Obscures en creant des liens entre certains personnages et certains evenements. Ce sont parfois des longs textes agrementes d'un dessin ou au contraire des pleines pages dessinees avec un petit texte explicatif. Ceux-ci sont plus longs a lire mais ils enrichissent considerablement l'oeuvre.

Je continue a aimer le dessin de Schuiten ou les architectures d'immeubles et des urbanismes parfois delirants predominent l'ensemble. Ce decor urbain ecrase litteralement tous les personnages au point de les etouffer, je percois cela comme une metaphore de ces villes tentaculaires qui s'etalent de plus en plus et qui ont de quoi rendre claustrophobes. Schuiten n'a pas que du talent pour dessiner ses villes, il en a aussi pour ses personnages, tous aisement reconnaissables et bien campes. Il exprime bien le desarroi qui envahit ses deux infortunes protagonistes lorsqu'ils constatent chacun ce qui leur est arrive, les personnages secondaires ne sont pas en reste. De surcroit, on ne peut constater que le dessinateur est aussi a l'aise pour le noir et blanc, L'enfant penche, que pour la couleur, L'ombre d'un homme.

J'attends de lire maintenant les livres 1 et 4, ce dernier etant a paraitre pour ce mois de mars.

Note finale, 4/5. C'est souvent deroutant a cause de l'etrangete de cet univers mais c'est passionnant. N'hesitez pas, plongez-vous dedans.

1265. suzix@bdp - 06/03/19 11:17
Tu es une rédaction à toi tout seul "RomainBD"? (;o)

Bon j'ai mis ton message dans le sujet approprié sur le bilan BD 2018. Et j'ai fait un lien direct histoire de relancer les discussions. J'ai même corrigé la faute à "Bonjour"!

On dit merci qui?


1264. RomainBD - 06/03/19 10:58
Bonjours tout le monde !
Voici ma sélection de BD pour l'année 2018
Bonne lecture !
https://www.geekodrome.fr/livres/10-bandes-dessinees-incontournables-en-2018/


1263. Quentin - 03/03/19 21:23
Je viens de finir les 3 tomes de La guerre des Sambre: Maxime et Constance, d'Yslaire et Boidin.

Ce cycle a pour toile de fond la révolution de 1789 et la terreur qui s'ensuit. Yslaire y explore une autre forme de malédiction familiale (l'inceste) et tisse autour de ce thème une tragédie effroyable. Tout y est millimetré afin que chaque brique y prenne sa place implacable.

Yslaire arrive une fois de plus à se réinventer, tout en gardant un fil conducteur clair et bien typé. On reste dans l'univers des Sambre sans pourtant ressentir une impression de déjà vu. Yslaire y est au sommet de son art de scénariste (Boidin fait également un excellent travail). Il s'agit du cycle le plus bavard de toute la série, avec de longs textes sous forme de lettres; cela rend la lecture plus longue et ajoute encore un peu plus de densité au récit. Une franche réussite.

1262. Quentin - 03/03/19 21:01
Heimat est également sur ma liste de livres à acheter

1261. pm - 03/03/19 20:02
Ce livre est dans ma pile.

1260. lobabu - 03/03/19 17:37
"Heimat" de Nora Krug, Gallimard.

Vivant à New York pour ses études, Nora Krug, une jeune allemande, est invitée par une amie sur le toit-terrasse de son immeuble. là, elle échange avec une vieille femme qui lui demande d'où elle vient. En retour, Nora Krug lui demande si elle est déjà allé en Allemagne. La vieille dame lui répond "Oui, il y a très longtemps", en évitant son regard. Nora comprend et écoute le récit de cette survivante. Cette conversation lui fait se poser des questions sur la propre attitude de sa famille paternelle et maternelle durant la guerre. Elle rentre en Allemagne et commence une enquête à la fois factuelle et sentimentale sur ce que c'est qu'être allemande, sur la responsabilité collective et sur cette notion d'"heimat" qui est au cœur de l'imaginaire allemand.
Ce n'est pas une BD au sens strict; il y a beaucoup plus d'illustrations et de collage que de planches. le style est volontairement enfantin y compris lorsqu'elle évoque les exactions nazies.
C'est splendide, parfois dur, parfois rigolo, toujours prenant. cela fait très longtemps que je n'avais pas été aussi passionné. Bref, vous faites comme vous voulez, mais je vous le conseille.

1259. suzix@bdp - 01/03/19 11:32
(;o)

1258. heijingling - 01/03/19 11:18
Trop raide, plutot que trop figé, non ? :)

1257. suzix@bdp - 01/03/19 10:57
je trouve sans intérêt et très sombres les BD "historiques" de Manara. Mais même ses BD de culs me lassent. J'adore ses illustrations mais pas ses histoires en BD. Trop figé.

1256. heijingling - 01/03/19 01:39
Cet auteur est un peu complaisant, mais ce qui me rebute, c'est que ses femmes ont toujours la même expression, la même attitude, je ressens un "la chair est triste" à sa lecture, ce qui est plutot redhibitoire.
On pourrait dire aussi que par ses obsessions et ses excès, c'est l'auteur qui convient pour une bio du Caravage, mais justement, c'est trop attendu, sans surprise; j'ai reposé le tome 1 avant la fin.

1255. Mr Degryse - 28/02/19 18:25 - (en réponse à : manara)
Cela reste quand même un de ses seuls livres lisible . Et graphiquement; c'est effectivement superbe

1254. froggy - 28/02/19 18:19
Le Caravage 2, La grace

Ou apres Alain Delon, c'est au tour de Simone Signoret de se faire croquer par l'italien.

Cet album narre la suite de la vie du peintre italien de la Renaissance, de sa fuite de Rome apres avoir tue un homme lors d'une rixe a sa mort en en 1610 a l'age de 38 ans sur une plage pres de Rome.

Le Caravage essaye desesperement de revenir en grace aupres de la papaute et pour cela refugie dans le sud de la peninsule et a Malte, il y peindra des tableaux et autres retables destines a des eglises aux themes religieux. Ce seront chefs d'oeuvre apres chefs d'oeuvre.

Quand un des plus grands auteurs de BD rencontrent un des plus grands peintres de l'histoire de l'art, cela ne peut donner qu'un resultat formidable. Manara nous montre les toiles en devenir et c'est admirable. Il en profite pour decrire la vie quotidienne en ce temps la afin un luxe de details dans les costumes et les decors inoui. On est de plain-pied dans le sujet des la premiere case, grande, qui est un modele de composition. Et puis il y a les femmes. Ah les femmes de Manara! Comment ne pas tomber amoureux toutes d'elles? Comment ne pas resister a leur visage mutin, leurs airs de ne pas y toucher et leurs formes si desirables. Manara aime les femmes et il leur rend bien. Il y a des cases ou elles sont tomber a la renverse. Manara etant Manara, il y a au moins une scene erotique, (on ne se refait pas), mais c'est fait avec tellement de bon gout et c'est tellement bien dessine que cela passe sans probleme et que l'on n'y recele aucune trace d'incongruite. C'est ca la classe.

Je le repete ici meme tous les ans, il est incroyable que Manara n'ait jamais recu le grand prix a Angouleme, cet album ne fait que confirmer sa virtuosite. Il y a largement sa place et meme plus que certains a qui il a ete attribue. Jalousie des envieux qui n'ont pas une seule once de son talent? On est droit de se le demander non?

Note finale, 4,5/5. Le scenario est un peu leger certes mais le dessin, le dessin. Je manque de mots pour exprimer ce que je ressens en le voyant.


1253. froggy - 27/02/19 22:54
Zombillenium 4, La fille de l'air

Apres une interruption de 5 ans due a la fabrication de son film tire de la BD, Arthur de Pins est retourne a ses crayons, ou plutot son ordinateur, pour nous offrir la suite de cette serie consacree a un parc d'attractions pas tout a fait comme les autres. Et c'est un euphemisme.

Le parc est a vendre. Et les autres diables de se battre entre eux afin de l'acquerir. Pendant ce temps-la, dans le dit parc, tout le monde n'est pas content, de nombreux employes ont organise une rebellion et tentent de s'en echapper. Ce parc est bien l'enfer pour tous ceux qui y travaillent. En reaction, la direction a cree une milice aerienne et a engage pour ce faire une jeune demone, Charlotte.

Je n'ai pas relu les 3 premiers albums depuis leur sortie et je crois bien que j'aurais du car le scenario n'est pas tres clair, je le trouve meme un peu confus. Un resume commencant par un "ou en etions-nous?" aurait ete de bon aloi surtout apres la sortie du film et que des spectateurs l'ayant apprecie auraient acquis ce dernier opus. C'est curieux comme les commerciaux et toutes les personnes impliquees dans la fabrication d'un livre oublie de faire des choses evidentes. Cela etant dit, l'histoire se suit raisonnablement, cela bouge pas mal, il y a du mouvement, de l'action, de l'humour, noir bien sur, et puis toujours ce decalque de notre monde que j'avais tant aime dans le premier titre et qui etait moins present dans les deux autres. pour l'auteur, la vie en enfer est semblable a la notre. Ce qui evidemment nous permet de nous lancer dans une profonde reflexion metaphysico-philosophico-religieuse, est-ce que la vie sur terre n'est pas un enfer? Vous avez 4 heures.

J'aime beaucoup le dessin, tres doux, tres tendre, tres gentil qui contraste tellement avec la violence et la durete de ce monde infernal. J'aime aussi beaucoup les monstres aux formes diverses dont certains sont de veritables figures de cauchemar. On pourrait cependant reprocher a l'ensemble une certaine froideur du fait de cette realisation a l'ordinateur. Je trouve au contraire que cela joue en faveur de la serie car malgre les flammes eternelles de l'enfer, l'ambiance generale est glaciale a cause du total manque d'etat d'ame des demons. Il ne manquerait plus que cela.

Note finale, 3,25/5. Un joli retour pour la serie apres 2 albums qui ne m'avaient pas convaincu et qui suivaient une epoustouflante ouverture.


1252. heijingling - 26/02/19 13:36
Quino! Feiffer!



 


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