Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (22)

Les 1192 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



692. marcel - 18/08/23 09:45
J'aime beaucoup Davodeau, fiction ou reportage (meme si je prefere la premiere categorie). Vous n'avez pas cite Cher pays de notre enfance, que j'avais beaucoup aime.

691. Piet Lastar - 18/08/23 01:16
Je garde un très bon souvenir d'une interview de Davodeau en étant présent dans le public à Angoulême. Il présentait avec beaucoup d'humanité et d'intelligence son album "Les Ignorants".

Sa conclusion était que la vie est trop courte pour boire de mauvais vin et lire de mauvaises BD.

De lui, j'ai Lulu Femme Nue, Rural, un Homme est mort, et Chute de Vélo.

690. pm - 17/08/23 23:27
Histoire dessinée de la France, le Davodeau est très bon, de loin le meilleur de la série ( abandonnée ?).

689. heijingling - 17/08/23 22:37 - (en réponse à : Davodeau)
J'en ai lu d'autres, mais je citais celui-ci par rapport à ce que tu disais de lui, " Davodeau est beaucoup plus original et intéressant. Graphiquement ce n’est pas fabuleux mais c’est sinon l’inventeur, un développeur de la BD de reportage, et ce que j’apprécie le plus chez lui c’est sa grande humanité et son empathie naturelle envers des gens de tout milieu y compris les plus modestes, ce qui est rare en BD qui navigue plutôt entre divers « élites ».", et Rural y correspond assez bien.
Mais je pourrais faire les mêmes critiques envers Les couloirs aériens ou Histoire dessinée de la France, Les origines.

688. pm - 17/08/23 22:18 - (en réponse à : Heijingling)
Si tu n’as lu que Rural je comprends ton point de vue, c’est d’assez loin son plus mauvais album. Le Davodeau pur militant n’est pas très bon à mon sens, mais les bouquins militants m’emmerdent en général.
Tout à l’heure j’ai cité ses Delcourt dont l’excellent Quelques jours avec un menteur ressort.

687. pm - 17/08/23 22:14
Moynot est un assez bon auteur, sans plus, mais son Pierre Goldman sort vraiment du lot ( pas complètement une bande dessinée d’ailleurs). Le sujet est très bien traité.

686. heijingling - 17/08/23 22:12 - (en réponse à : pm#682)
Cela dépend de ce que tu entends par faire du commercial. Pour beaucoup de gens, cela signifie se prostituer. Un peu moins péjoratif serait de faire du fan service, soit brosser ses lecteurs dans le sens du poil. Ou bien, c'est juste faire du divertissement.
Zidrou entre pour moi dans la deuxième catégorie, il est gentiment anti raciste, féministe, pour un public qui a les mêmes opinions.
Mais en un sens, un auteur militant rentre aussi dans cette catégorie, il a juste un public moins large, il fait du commercial de niche, en quelque sorte.
Davodeau est plus engagé que Zidrou, mais je ne trouve pas ses bouquins très excitants, c'est pour cela que je le place, comme Zidrou, dans un grand ventre mou.
Par exemple, je ressens plus combien peut être éprouvante la vie d'un paysan dans Nobles paysans (titre ironique), l'autobio de Horomu Harakawa, que dans Rural, qui de plus est beaucoup moins drôle.

685. pm - 17/08/23 22:10 - (en réponse à : Torpedo)
C’est la page 19 ( ils indiquent planche 36 par erreur sur le lien) de l’album où les policiers pourchassent le joueur de bouzouki.

https://www.artnet.fr/artistes/david-prudhomme/rébétiko-la-mauvaise-herbe-planche-36-zkgmZLQV0aAmoBV-evOIw2

684. Quentin - 17/08/23 21:26
J'aime assez bien Moynot. Il y a qq années, je devais avoir une bonne dizaine de ses albums dans ma bibliothèque (le temps des bombes, les aire libre, les Burma, quelques autres). Aujourd'hui, je crois que j'ai tout revendu. Pour moi, Moynot est l'exemple type du l'auteur qui promettait, et qui a continué à promettre tout au long de sa carrière, sans jamais faire un truc franchement bien - ni franchement mauvais non plus. Le type est resté moyen toute sa vie. Je pense qu'il avait de l'ambition, mais ses productions n'ont jamais été à la hauteur. Manque d'intelligence, sans doute, à moins que ce ne soit un manque d'énergie créatrice, je ne sais pas. Si j'ai bien compris, il s'est fritté avec Tardi et a dû arrêter les Burma, qui était le seul truc qu'il vendait bien. Quelqu'un a posté sur BDP une interview de lui où il disait son amertume de gagner de moins en moins sa vie avec la BD (donc quitte à gagner moins, autant bâcler le boulot, pour avoir un salair horaire un peu convenable). Ce n'est pas à 63 ans qu'il va donner un coup de fouet à sa crrière en sortant enfin un truc génial.

683. torpedo31200 - 17/08/23 20:08 - (en réponse à : pm - post # 679)
+ 1
C' est une planche de l' aube, lors de la séquence finale ?

682. pm - 17/08/23 20:02 - (en réponse à : Heijingling)
Ce que j’ai lu de Zidrou est pleinement commercial, ce qui n’est pas toujours péjoratif en soi.
Je pense que tu te trompes complètement sur Davodeau.

681. heijingling - 17/08/23 19:35 - (en réponse à : pm#975)
Certes, mais maintream concerné (il essaie de faire passer des messages), soit typique de ce ventre mou post 90's. Je ne dis pas que Zidrou soit aussi bon que Davodeau, mais je les associe dans leur tiédeur, pas pleinement commercial (plus pour Zidrou, tout de même), pas alternatifs non plus. Centristes, quoi.

680. heijingling - 17/08/23 19:30
-VH: "Corbeyran est vraiment un gros beauf réac, un vrai con. Ce pauvre type a peur des femmes, des végétariens, des lgbt, bref de tout ce qui n'est pas un gros con de droite alcolo, viandard, fan de Sardou et Delon."
Pas lu beaucoup de Corbeyran non plus, dont rien qui m'ai marqué, mais de Première neige, dessiné par Byun Byung Jun, on pourrait dire exactement le contraire. C'est fait selon le point de vue d'une femme qui souffre de l'absence de compréhension et de possibilité de compréhension de son mari, un beauf viandard réac qui ne pense qu'à son boulot de commercial.
Bon, cela date de 2009, et vu la production industrielle de Corbeyran, il a eu depuis une centaine d'albums pour exprimer une opinion différente...

679. pm - 17/08/23 18:16 - (en réponse à : VH)
Je ne suis pas spécialiste et je ne vais pas rentrer dans les considérations de qui sait dessiner ou pas, mais je trouve le dessin de Prud’homme plus intéressant que celui de Davodeau, dont j’aime beaucoup la narration. Je trouve Rebetiko très beau, son meilleur album pour moi, j’en possède une planche.

678. Victor Hugo - 17/08/23 17:15
Davodeau est un auteur qu’on peut plutôt rapprocher de Rabaté ou Prodhomme, par exemple.

Ah bah non, pas Prud'homme! Davodeau sait dessiner lui, et très bien.

677. torpedo31200 - 17/08/23 15:49 - (en réponse à : pm - post # 672)
My bad, je voulais dire années 80. J' étais resté sur Moynot qui aurait eu peu de possibilités d' aller vers L' Association et Cornélius avant 90.

676. pm - 17/08/23 15:33
Je ne pense pas qu’on puisse dire de manière définitive qu’un auteur «  a sa carrière derrière lui ». Certains auteurs ont fait de très bonnes choses alors qu’ils étaient âgés ( Eisner évidemment, Will dans une moindre mesure). Il y a un album récent de Moynot que j’avais bien aimé ( No direction, je crois…).

675. pm - 17/08/23 15:08 - (en réponse à : Heijingling)
Et Zidrou ça n’a vraiment aucun rapport, c’est un scénariste pleinement mainstream comme tant d’autres.

674. pm - 17/08/23 15:06
Amok 1994
Fréon 1995
Fusion en 2002 pour donner Fremok, ce que je je regrette car j’aime beaucoup le mot Amok.

673. pm - 17/08/23 15:03 - (en réponse à : Heijingling)
Davodeau serait plutôt l’antithèse de Brunschwig, surtout à ses débuts. Sans prétention mais très bon. Davodeau est un auteur qu’on peut plutôt rapprocher de Rabaté ou Prodhomme, par exemple.

672. pm - 17/08/23 15:01 - (en réponse à : Torpedo)
L’Association est fondée en 1990 suite à l’arrêt de Futuropolis ( Labo est édité en 1990), et Cornélius en 1991…
Je vois plutôt Moynot dans le style de ( A Suivre), Davodeau est beaucoup plus original et intéressant. Graphiquement ce n’est pas fabuleux mais c’est sinon l’inventeur, un développeur de la BD de reportage, et ce que j’apprécie le plus chez lui c’est sa grande humanité et son empathie naturelle envers des gens de tout milieu y compris les plus modestes, ce qui est rare en BD qui navigue plutôt entre divers «  élites ». Ceux qui ne connaissent pas trop peuvent commencer par Lulu femme nue ( assez bien adapté au cinéma) et les ignorants mais j’aime bien ses débuts également ( les amis de Saltiel, le constat, ses bd chez Delcourt…). Bien que je ne partage pas tellement ses options politiques ( il est très militant, antinucléaire au point de ne pas privilégier le climat) c’est un auteur important dont je lis généralement les livres avec beaucoup de plaisir.
Ah oui, pour heijingling, Davodeau est dans Comix 2000.

671. torpedo31200 - 17/08/23 12:44 - (en réponse à : heijingling - post # 670)
Pas du tout hors de propos puisque les éditeurs alternatifs que tu cites, n' existaient pas dans les années 90.
Du coup, ça invalide ton post # 669.

670. heijingling - 17/08/23 12:30
(Et l'éventuel pinaillage sur "ha mais Moynot a commencé dans les années 80, pas 90" est hors de propos).

669. heijingling - 17/08/23 12:21
-"Moynot, sa "carrière" est derrière lui et n'a jamais été à la hauteur de ses ambitions."
-Brunschwig, pour faire simple il s’agit d’un scénariste prétentieux qui n’a pas les moyens de ses prétentions"


Pas souvenir d'avoir lu du Brunschwig, ni du Moynot. Pas vraiment de Davodeau non plus, un peu de Zidrou par Spirou, en gros ces auteurs apparus dans les années 90, qui ont eu l'ambition (ou la prétention) de trouver un moyen terme entre les auteurs purement commerciaux à la JVH/Filippini et la porte ouverte alors par les éditeurs alternatifs (L'Association, Cornélius, Frémok...) sans leur radicalité.


668. pm - 17/08/23 11:08
De Moynot, que j’aime bien, je retiens surtout son excellent livre sur Pierre Goldman.

667. Quentin - 17/08/23 10:38
Moynot, sa "carrière" est derrière lui et n'a jamais été à la hauteur de ses ambitions. Désillusionné, il vivote et fait des boulots alimentaires en attendant sa pension. A sa place, je ferais sans doute pareil.

666. egoes - 16/08/23 23:05 - (en réponse à : VH 664)
J'avais en son temps lu la preview sur le site d'en face, sauf erreur de ma part.
Rien que les premières pages faisaient déjà très très peur.
Corbeyran, à (très) peu de choses près, il arrive à ne produire que du déchet. Une pareille constance, ça forcerait presque l'admiration, si ça ne se vendait pas autant...

665. Victor Hugo - 16/08/23 14:47
J'ai lu Cherchez Charlie de Moynot. Je ne suis pas fan du dessin de Moynot, mais généralement ça passe et sa narration est assez solide pour ne pas se focaliser sur le dessin, mais là...

C'est incroyable d'autant bâcler une BD!!! Je sais que Sarbacane paye mal, mais quand même, le dessin est immonde, les couleurs horribles, la narration est bonne mais l'histoire est vu et revu, rien d'original. Un album pour rien (un peu de sous pour Moynot quand même). Je trouve que l'auteur se dessert (ou fromage) en sortant un truc pareil.



664. Victor Hugo - 16/08/23 14:41
J'ai lu No Future de Corbeyran et Jef. C'est affligeant de connerie. Corbeyran est vraiment un gros beauf réac, un vrai con. Ce pauvre type a peur des femmes, des végétariens, des lgbt, bref de tout ce qui n'est pas un gros con de droite alcolo, viandard, fan de Sardou et Delon. Les dialogues sont (en plus d'être cons) très mal écrits, le dessin est laid et vulgos. Bref, une merde qui plaira à ceux qui regardent Cnews.


663. marcel - 16/08/23 11:02
Puisque tu connais pas Appollo, et au cas ou tu l'ignores, il avait déjà fait Commando colonial avec Bruno. Et il est un des rares a avoir ecrit un scenario pour Trondheim.

662. Piet Lastar - 15/08/23 09:30
Pas encore lu...

661. froggy - 15/08/23 00:51
Brüno & Appollo, T'zée, une tragédie africaine

T'zée, le dictateur est mort. Enfin, c'est ce que dit la rumeur qui court dans ce pays d'Afrique Noire. Rien n'allait plus dans le pays depuis quelques temps, la guerre civile y a fait rage et la répression du dictateur fut terrible. Son plus jeune fils, Hippolyte, est revenu au pays après avoir passé quelques années en France où il a poursuivi de vagues études. Il y fait la connaissance de la nouvelle épouse de son père dont elle est 25 ans sa cadette et qui s'éprend du jeune homme. Et celui-ci d'elle.

Ce n'est pas que ce soit impossible a résumer, il se trouve que cette excellente bande dessinée est construite de telle manière qu'il vaut mieux la lire que de la résumer car celui-ci en serait presqu'aussi long. Je vous en ai simplement écrit les prémices et ce qui en est important, la guerre civile dans une dictature d'Afrique Noire et l'histoire d'amour entre les deux jeunes gens, que Pierre Corneille aurait apprécié a sa juste valeur bien qu'en l'occurrence, ce serait plutôt Phèdre de Racine ouvertement référencé avec les noms du père et de son fils.

C'est la première BD que je lis du scénariste Appollo, dont je ne connaissais de lui que ses interventions ici même. S’il nous lit encore, je lui souhaite bien le bonjour s’il se souvient encore de nous. Je l'ai sincèrement aimée parce que cette évocation a peine cachée du Zaïre et de son ancien dirigeant, Mobutu Sese Seko, est très intelligemment faite. Appollo a bâti son récit sous la forme de retours en arrière expliquant Hippolyte et ses deux amis les plus proches dont Walid le libanais qui a une histoire que je pense tirée de personnes réelles, la diaspora libanaise est très présente en Afrique. Et puis il y a aussi le contexte politique qui est aussi très intelligemment présenté avec tous ces enjeux où les foules sont manipulées par des puissances étrangères pour qui leur sort est le moindre de leurs soucis ne pensant qu'aux fabuleuses richesses que le pays recèle grâce à ses ressources naturelles. Rien ne peut s'y faire sans recourir à la prévarication et la concussion des autorités ou de quiconque détient la moindre once de pouvoir.

Ce scenario a évidemment été écrit pour le style graphique si particulier de Brüno, que j'apprécie tant dans sa série vedette avec lequel je l'ai découvert, Tyler Cross. Il y restitue merveilleusement cette nonchalance africaine nimbée de mystères et de superstitions diverses. Il en est de même de cette ambiance délétère qui est indicatrice de cette fin de règne, celle du dictateur. Les couleurs sont à l'avenant et apportent définitivement un plus à cet album, elles sont en parfaite harmonie avec le dessin de Bruno.

Note finale, 5/5. Il est difficile de résister aux charmes de cet album qui en recèlent beaucoup. Je n'y ai pas résisté et ait succombé à l'étrange et mystérieuse séduction que dégage cet album. Toute aussi étrange et mystérieuse que le continent sur lequel l'histoire se déroule.


660. froggy - 09/08/23 04:43
Pour suzix, c'est ce que sont au minimum les films de zombie, sympa.

:-)

659. heijingling - 08/08/23 21:45
C'est pas un truc d'horreur, the nice house? C'est un compliment, ça, "sympa", en parlant d'un truc d'horreur?

658. Tompouce - 08/08/23 20:02
C'est ma lecture la plus sympathique de l'année. :-)

657. Victor Hugo - 08/08/23 10:35
J'ai lu The nice house on the lake 1&2 J'ai bien aimé.

656. Victor Hugo - 08/08/23 10:32
J'ai beaucoup aimé aussi, j'adore le dessin de Chloé Cruchaudet.

655. froggy - 08/08/23 04:10
Cruchaudet, Céleste, "Bien sûr Mr Proust" T1

Pour ceux qui ne le savent pas, Céleste Albaret fut la dernière femme de chambre de l'écrivain. Elle entre à son service en 1914 et le restera jusqu'à sa mort prématurée en 1922. Grace a elle, nous avons un témoignage de première main sur la vie de Marcel Proust pendant la rédaction de son gigantesque roman, elle a d'ailleurs rédigé ses mémoires sobrement intitule Monsieur Proust en 1972, 50 ans après la mort de celui-ci. C'est sur la base de celles-ci que Chloé Cruchaudet a réalisé cette bande dessinée.

J’ai énormément aimé cet album conçu avec beaucoup d’intelligence. En effet, telle qu’elle fut, la vie quotidienne de Proust durant ses années d’écriture n’était pas très folichonne. Or, l’auteuse (je déteste le mot autrice) a créé des ponts réguliers entre ce que fut cette vie d’écrivain et des pages du roman au stade de sa création. Ces pages amènent des bouffées d’oxygène bienvenues dans ce récit où la claustrophobie de l’écrivain fait que Céleste sera comme la pauvre Albertine du roman, une prisonnière de cet appartement ou Proust s’est calfeutré à l’abri du monde extérieur bien qu’il lui arrive de temps en temps d’en sortir pour satisfaire une obligation mondaine. Sorties dont l’écrivain fait le compte-rendu a sa domestique quand il rentre chez lui même au risque de la choquer quand il raconte sa visite dans une maison de tolérance exclusivement masculine qui sont parmi les pages les plus étonnantes du Temps retrouvé, le dernier roman de la Recherche. Mais à la différence de la jeune héroïne du roman, Céleste est une prisonnière volontaire.

Chloé Cruchaudet a aussi eu l’intuition de ne pas fermer ses cases par un trait, ce qui continue à aérer le récit en évitant cette notion d’enfermement à laquelle Proust s’était contraint à vivre et qui aurait pu imprégner cet album. J’ai lu cet album avec un plaisir certain grâce a cette mise en page très légère, ces grandes cases et planches, parfois, doubles judicieusement composées à l’impeccable lisibilité et compréhension qui m’ont donné envie de me replonger une nouvelle fois dans cet extraordinaire roman qui éblouit ma mémoire de lecteur tellement c’est formidable. L’auteuse a adopté un dessin qui est aux limites de la caricature, un dessin dont le style aurait pu être celui d’une bande dessinée si celle-ci avait existé alors telle qu’elle existe aujourd’hui avant qu’Hergé ne vienne en créer de nombreux codes.

Cruchaudet réussit à rendre sympathique toute la galerie de personnages qui émaillent l’album, en premier lieu, Marcel Proust, dont les manies et particularités n’étaient pas toujours faciles à vivre et à supporter au quotidien tellement il en avait et que Céleste devaient respecter. Ce qu’elle fit d’ailleurs sans rechigner car elle aimait profondément cet homme, admirative de son intelligence. Malgré cela, un jour, il en fit trop et elle quitta son service. On le sait cependant, et Cruchaudet, termine son récit sur cet incident, Céleste revint travailler pour lui. Ce qui constituera le deuxième tome de ce Bien sûr, Mr Proust.

Note finale ; 5/5. C’est tout à fait le genre de BD que je recommande ; un sujet en or et superbement traité. J’aimerais pouvoir écrire plus dessus tellement j’ai été enthousiasmé par cet album. Après le formidable Mauvais genre qui me l’avait fait découvrir, on peut dire que Chloé Cruchaudet a le chic pour créer d’excellentes bandes dessinées aussi bien dans le fond que la forme. Quant a celle-ci, j’attends la suite avec impatience. C’est à consommer sans modération.

654. froggy - 06/08/23 18:59 - (en réponse à : Philippe)
Le pape des aventures decoupees en plusieurs albums, Jean-Michel Charlier, n'a pas toujours reussi a faire des diptyques uniformes, les exemples ne manquent pas, il y a des deuxiemes parties moins bonnes que les premieres, par exemple, les Buck Danny, Operation Mercury/Les voleurs de satellite ou La vallee de la mort verte/Requins en Mer de Chine/Ghost Queen ou dans ce triptyque, le deuxieme titre est vraiment faible. Et le scenariste concevait toujours ses histoires comme allant constituer plusieurs albums.

J'ai enormement aime les 3 premiers tomes de L'espoir malgre tout du fait que Bravo s'est servi d'un personnage emblematique du FB pour realiser une chronique de la vie quotidienne de Bruxelles et de la Belgique au temps de l'occupation nazie. J'ai sincerement trouve cette idee excellente ainsi que le traitement avec ce scenario qui met en scene aussi bien des resistants, que des futurs resistants et des collaborateurs a l'occupant, de tous ages. Il faudrait aller consulter mes 3 chroniques sur ces albums.

Mais j'ai ete tres decu par cette conclusion ou Bravo evite un enorme ecueil en ne faisant pas porter le chapeau du deraillement du train sur Spirou ou Fantasio; la toute derniere scene avec la grenade et l'epilogue donc. Il y a d'ailleurs une incoherence supplementaire avec cet epilogue car on se rappelle que dans le tome 2 ou 3, je ne sais plus, Bravo avait mis en scene le P'tit Maurice si adorable dans Spirou sur le ring de Franquin en une peste collaborationniste, ce que j'avais trouve choquant car inexplicable. Si on considere L'espoir malgre tout comme une serie d'albums a part de la serie officielle et sans aucun rapport avec elle a part le nom des heros, cela a un sens. Mais cela n'en a plus du tout a partir du moment ou Bravo a pense mettre cette histoire en amont de la serie officielle. De teigne, le petit garcon serait devenu le gentil gamin qui charme tous les lecteurs de cette histoire. Je rappelle qu'Il ya un sorcier a Champignac commence dans un endroit imaginaire ou rien n'y personne ne fait reference au conflit mondial qui vient de se terminer. L'espoir malgre tout aurait du rester bien a part parce qu'il ne parle pas du tout de la meme chose, les ambitions de Bravo aujourd'hui etaient bien differentes de celles de Franquin en 1950 quand il a dessine cette histoire, ce dernier n'avait d'autre intention que de distraire intelligememnt les lecteurs du journal. Ce qui est tout a fait normal pour un journal comme Spirou considerant que les temps avaient ete tres durs et tres eprouvants durant ces annees de guerre, sa lecture apportait une distraction bienvenue pour les enfants.

653. pm - 06/08/23 18:29
Heijingling: c’est toute la malice d’Emile Bravo, le journal d’un ingénu se suffit à lui-même, Bravo ne savait pas s’il allait en faire d’autres même s’il l’espérait, mais si on lit les cinq d’affilé ça s’emboîte très bien.

Piet Lastar: même si personnellement je n’ai pas trouvé ça trop long, je ne dis pas qu’il n’y a rien à redire mais que les critiques de froggy ne me paraissent pad très pertinentes.

652. Piet Lastar - 06/08/23 15:18 - (en réponse à : gling-gling)
Exactement. Et pourtant, c'est trop long et ça fait pouf.

Bravo aurait dû en rester à son premier opus.

On raille souvent les séries qui retournent dans leurs meilleures périodes, Spirou visite sans cesse la Seconde Guerre mondiale...

651. heijingling - 06/08/23 14:49
Le journal d'un ingénu a clairement été conçu comme un livre indépendant, qui n'appelait pas de suite.
Et encore heureux qu'il cela fera date dans le FB, vu de quoi est composé L'Espoir malgré tout (déjà, le titre): Spirou + des années de documentation + 300 pages + la seconde guerre mondiale + la shoah en Belgique (angle inédit), avec de tels ingrédients, même Léo au dessin et Dufaux et Corbeyran au scénario auraient eu du mal à manquer leur coup.

650. pm - 06/08/23 11:40 - (en réponse à : Froggy)
Je suppose que si tu relis Le Secret de la Licorne tu lis ensuite le Trésor de Rackham Le Rouge, cliffhanger ou pas ( idem pour les deux Lune et pour 7 boules/Temple), ce sont des histoires en deux tomes. À leur parution ça n’a pas été le cas, ce sera la même chose pour les Spirou de Bravo.
Quant au fait que tu as toujours différencié scénario et dessin ce n’est pas une raison pour persévérer dans l’erreur…C’est une facilité très répandue de faire comme ça, mais la bande dessinée ce n’est pas scénario + dessin, c’est une narration dessinée, donc c’est beaucoup plus intriqué que ça. Même si en amont il y a un scénario et des dessins, l’oeuvre finale n’a pas, selon moi, à être jugée selon la cuisine interne des auteurs.

649. MrDegryse - 06/08/23 09:16
Je partage l'opinion de PM sur les spirou de Bravo. J'ai découvert les 4 tomes à la suite en version noir et blanc et j'ai trouvé cela admirable.

648. Quentin - 06/08/23 07:04 - (en réponse à : froggy)
Pas lu ce tome 4 (ni le 3 non plus d'ailleurs), mais ce que tu écris ne m'étonne pas. J'aime son dessin. J'aime beaucoup sa série sur les 7 ours nains, que je relis régulièrement avec un plaisir renouvelé. Je garde un bon souvenir de "Ma maman est en Amérique". Mais le reste de ce que j'ai lu de Bravo m'a bien décu. De ses deux premiers Spirou, je retiens surtout le caractère imbuvable de Fantasio. J'ai emprunté et lu il y a 2 mois l'imparfait du futur (Une épatante aventure de Jules, tome 1) que je n'ai pas aimé du tout - scénario loufoque, impression qu'il navigue à vue sans savoir où il va, rythme trop trépidant avec cris et engueulades toutes les 2 pages, et surchargé de dialogues. J'ai eu de la peine à arriver au bout de l'album et je n'ai aucune envie de lire la suite. Je suis conscient que Bravo a beaucoup de succès avec ses Jules et surtout avec ses Spirou, et je suis bien content pour lui, mais moi je n'accroche pas.

647. froggy - 06/08/23 00:10
L'espoir malgre tout pas Le journal d'un ingenu .

Mes lecteurs auront corrige d'eux-meme.

Desole, je suis.

646. froggy - 06/08/23 00:08
e premier point, essentiel selon moi, étant qu’il n’y a pas lieu de tronçonner cet oeuvre qui forme un tout très cohérent,

Je ne comprends pas tres bien ou tu veux en venir par la puisque Le journal d'un ingenu a justement ete tronconne par l'auteur et que je l'ai lu comme tel a la parution de chaque volume, chaque album se terminant meme par un cliffhanger afin que les lecteurs achetent les 4. Il faudrait que je relise ces 4 albums les uns a la suite des autres pour mieux juger du dernier. Mais ce ne sera pas pour tout de suite, je suis tellement en retard dans mes lectures.

Il y a aussi quelque chose qui m'a pas mal gene dans le dernier mais je ne l'ai pas ecrit dans ma chronique parce que je ne voulais pas divulgacher pour celles et ceux qui ne l'ont pas encore, bien qu'ils ne doivent pas en rester beaucoup maintenant, le livre etant sorti il y a plus d'un an.

Et puis, j'ai toujours differencie dans mes chroniques de lecture les scenarios des dessins, j'ai regulierement fait part de mauvais scenarios et d'excellents dessins, ou l'inverse. Je m'attarde d'ailleurs plus souvent sur les scenarios car c'est plus facile a critiquer et c'est peut-etre plus objectif. Pour un dessin, c'est different. Je porte untel aux nues et pas autretel alors que pour machin, ce sera l'inverse, chacun reagit en fonction de ses gouts et preferences.

645. pm - 05/08/23 16:16
Si on ( pas sinon)…

644. pm - 05/08/23 16:15 - (en réponse à : Heijingling)
Le journal d’un ingénu peut se lire seul mais dès cet album Bravo a dit avoir matière pour une longue suite sinon lui permet d’y revenir (je ne sais plus où je l’avais lu). Pour des raisons éditoriales, les différents chapitres de L’espoir malgré tout ont été éditées en quatre albums.

Mais ça n’est pas très important, l’ensemble se tient comme un tout et se lit parfaitement dans sa continuité, comme une oeuvre en plusieurs parties et plusieurs chapitres de longueur inégales.

643. heijingling - 05/08/23 15:11
Et L'Espoir malgré tout a volontairement été scindé en 4 tomes par Bravo, il avait d'ailleurs expliqué pourquoi le dernier était bien court que les 3 précédents.



 


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