Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (22)

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973. heijingling - 11/01/24 06:02
"Les époux Bertrand et Christelle Pissavy-Yvernault ayant divorcé, c'est Christelle qui a reçu la charge d'éditer l'intégrale de cette série légendaire du FB. La première visible différence réside bien entendu dans le style d'écriture de l'éditrice."

Je trouve qu'il n'y avait pas de style discernable dans leur écriture, il y en aurait un maintenant?

972. heijingling - 11/01/24 05:56
froggy: "Pour paraphraser un chroniqueur d'Hollywood réagissant a l'énorme succès de Love story : Critiquer Boule et Bill, c'est comme critiquer la glace à la vanille. C’est incritiquable."

Bien sûr que si, c'est même très facile, il suffit de choisir ses critères. Vanille: https://agriculture.gov.capital/what-are-the-environmental-impacts-of-vanilla-cultivation/
Glace: https://iifiir.org/en/encyclopedia-of-refrigeration/environmental-impact-of-the-ice-cream-industry

Et encore, je n'ai pas cherché l'impact de la glace à la vanille sur la discrimination raciale, sexuelle ou genrée...:)

971. froggy - 11/01/24 05:33
Boule et Bill, Intégrale 2

Cet album couvre les années 1963 à 1967. Le temps de l'apprentissage est fini pour Roba, tout est bien rodé, l'auteur a sa série maintenant bien en main et il aligne les gags en une planche à cadence régulière c'est à dire hebdomadaire tel Franquin avec Gaston Lagaffe dans les pages de Spirou (Ami ! Partout ! Toujours !). C'est charmant, attachant, délicieux, adorable, ludique, amusant, drôle, touchant etc.

Curieusement, je n'ai pas trouvé que cela avait vieilli tant que ça. Il y a bien quelques allusions à des évènements culturels de cette époque, les Beatles et le chanteur Antoine avec sa chemise à fleurs qui venait de faire un tube avec sa chanson Les élucubrations d'Antoine. Chanteur qui servira de modèle aux bons sauvages de l'autre grande série de Roba, La Ribambelle, dans l'épisode, La Ribambelle aux Galopingos. Aux qualificatifs que j'ai employés pour la série, il faudrait donc ajouter aussi celui d'être intemporelle. En effet, Boule est toujours habillé de la même manière, salopette bleue et pull/polo jaune, tel son meilleur ami, Pouf, qui lui est aussi a une garde-robe très réduite, casquette jaune, salopette bleue et pull rouge. Il y a aussi le fait qu'il a les cheveux longs qui lui couvrent les yeux qu'on ne voit jamais. Quant à Bill, le chien, il ne changera jamais non plus. Les parents n'ont pas de nom, ils sont simplement papa et maman, le père travaillant dans un bureau dont il rentre régulièrement fatigué lorsqu’il réintègre le domicile familial le soir. Cet univers ne changera jamais. Ils vivent dans une maison dans la banlieue ou la périphérie d'une grande ville, le père possède une 2CV, plus tard il restera fidèle a Citroën avec une GS. Il n'y a pas de mauvais dans la série a part l'irascible et acariâtre voisine accompagnée de son chat siamois, Caporal, qui fait bien des misères au chien Bill. Boule va à l'école, Bill est son compagnon de jeu, c'est aussi simple que cela et j'ai lu cet album avec un réel plaisir comme si je mangeais a nouveau une délicieuse pâtisserie que je n'aurais pas dégustée depuis bien longtemps.

Les époux Bertrand et Christelle Pissavy-Yvernault ayant divorcé, c'est Christelle qui a reçu la charge d'éditer l'intégrale de cette série légendaire du FB. La première visible différence réside bien entendu dans le style d'écriture de l'éditrice. Le contenu est très complet et explique que Charles Dupuis ayant rapidement compris le succès de la série fit développer d'autres produits centrés sur les personnages durant cette période ; produits dérivés tels que livres de coloriage, de jeux et figurines latex. Ces produits dérivés assureront la renommée de la série.

Autrement, l'iconographie est impeccable et comporte de nombreux documents rares ou/et inédits. Il y a ainsi quelques photographies de couvertures du journal Spirou. Il n'y a qu'un manque, cet album reprend les tomes 3, 4 et 5 de la première collection Dupuis, qui s'intitulaient tout simplement 60 gags de Boule et Bill numérotés de 1 à 6. Les albums n'auront un titre qu'à partir du huitième, ils étaient cartonnés, ce qui fait qu'ils avaient chacun une page de garde différente. Ce fut le cas de tous les albums Dupuis cartonnés jusque vers le milieu des années 70 où pour des raisons pratiques et d'économie, les pages de garde dessinées pour chacun des albums devinrent les mêmes pour tous les albums de la série. N'ayant fait la collection qu'après cette unification, je ne les connais pas. Or, ce tome 2 de l'intégrale ne reproduit que deux de ces pages de garde au lieu des 3 qu'il devrait comprendre. Cependant, les couvertures du journal réalisées par Roba y sont après le changement de la maquette de 1965 ou il devint 100% couleurs et un dessin unique faisait toute la couverture alors que de 1960 à 1965, il y avait un dessin de Roba mettant en scène le retour d'une série dans le numéro en question surmontant un gag de Gaston alors en demi-planches. Cette maquette est d'ailleurs ma préférée de l'histoire du journal avec la typographie du nom Spirou et les très amusants dessins de Roba donc qui succéda ainsi temporairement à Franquin surchargé de travail qui avait eu pendant longtemps dans les années 50 la charge de faire un petit dessin pour les couvertures. Il y a aussi Les avis de chien de Bill, petits textes écrits par Yvan Delporte alors rédacteur en chef du journal, l'équivalent pour Boule et Bill des En direct de la rédaction que le même Delporte écrivait pour la série Gaston Lagaffe, chacun de ces textes étant illustrés par leurs dessinateurs respectifs.

Note finale. 5/5. Pour paraphraser un chroniqueur d'Hollywood réagissant a l'énorme succès de Love story : Critiquer Boule et Bill, c'est comme critiquer la glace à la vanille. C’est incritiquable. On aime ou n'aime pas. De mon côté, j'aime et sans tomber dans une nostalgie aussi malsaine que maladive, je vous invite à vous replonger dans ce monde très bisounours certes mais tellement agréable

970. suzix@bdp - 09/01/24 15:11
966. heijingling - 08/01/24 20:53
-suzix: "J'ai fait la totale western avec "Six"."

Et le dernier Tuniques bleues, Du feu sur la glace, tu l'as lu?


Non pas encore. C'est pas dans mes priorités. Mais comme ça se lit vite, en général, je fais ça vite.

969. helmut perchu - 09/01/24 11:08 - (en réponse à : marcel)
Au temps pour mi je pensais que c'était open bar. Bon ben bonne année du coup !

Vu pour Gérard Baste yes. Il a également participé à un morceau de Pitchcaps qui envoie du bon son.

968. marcel - 09/01/24 10:15
Putain, j'ai pas fait gaffe tout de suite : c'est tres malhonnete ce que tu fais, Glingling ! Et c'est pas la premiere fois. Vilain.

967. marcel - 09/01/24 10:12 - (en réponse à : Moute)
J'ai pas dit insultez-moi gratuitement !

(Au passage, y a Gerard Baste qui a sorti un nouveau clip recemment... Mais tu connais deja).

966. heijingling - 08/01/24 20:53
-suzix: "J'ai fait la totale western avec "Six"."

Et le dernier Tuniques bleues, Du feu sur la glace, tu l'as lu?

@Piet Lastar#962: torpedo31200 a raison, c'est toi.

-marcel: "J'ai enfin lu le dernier Asterix. Oserais-je l'ecrire ?... Allez, tant pis, quitte a me prendre des gadins dans la gueule : c'est le meilleur Asterix y compris tous les Goscinny"

Tu n'avais pas désaoulé du reveillon quand tu l'as lu. Relis-le à jeun, et on en reparle...

965. helmut perchu - 08/01/24 17:06 - (en réponse à : marcel 959)
bouffon !

964. suzix@bdp - 08/01/24 17:04 - (en réponse à : western)
Je viens de lire avec pratiquement 1 an de retard 3 des 5 tomes Glénat/Fayard de la série "La véritable histoire du Far West".

Le tome 1 sur Jesse James


Le tome 2 sur Wild Bill Hicock


Le tome 4 sur Little bi g Horn


Ce sont des dessinateurs différents pour chaque tome ou presque, raison pour laquelle je n'ai pas acheté les tomes 3 et 5.

A la fin de chaque tome, il y a des explications, des photos et des cartes. C'est assez sympa à lire (même si parfois un peu brouillon et difficile à suivre) et ces pages en fin d'album précisent les faits historiques.
Je ne vais pas détailler chaque album mais pour ceux qui aiment le western et ne souhaitent pas s'en tenir aux images d'Epinal, c'est à lire.

J'ai fait la totale western avec "Six".


C'est étrange parce que si "Six" n'est pas aussi factuel et historique que les "Glénat/Fayard" et met en scène des personnages inventés, cette série prévue en 4 tomes, souhaite aussi décrire le véritable "Far west" bien loin des chevauchées héroïques et romantiques.
Cet album est qq part le pendant de "Jesse James" qui était un "bushwacker" et de "Little bi g Horn" qui se déroule dans les Black Hills" puisque "Six" est raconté par un "jayhawker" et se déroule aussi dans les "Black Hills". Coïncidence ?

963. torpedo31200 - 03/01/24 19:25 - (en réponse à : Piet Lastar - post # 962)
Toi.

962. Piet Lastar - 03/01/24 18:55 - (en réponse à : marcel)
Avant de découvrir l'Iris blanc, j'ai eu l'occasion de relire :

- Astérix aux Jeux olympiques (#12)
- La Zizanie (#15)
- Les Lauriers de César (#18)
- Astérix chez les Belges (#24)

Tous de Goscinny et considérés de bonne facture. Pourtant, la magie ressentie à l'enfance et à l'adolescence n'opérait plus du tout. Un gentil divertissement bien ficelé comme les Tuniques bleues.

Alors oui, ce dernier opus est sans doute dans la moyenne basse de cette lignée. Tel une Rose de Bantry.
Et pourtant, je suis très friand de l'humour de Fabcaro.

Astérix aurait mal vieilli ? Ou moi, ou les deux ?

961. pm - 03/01/24 16:34
Le petit Panthéon Moebius Arzak
Lire est un bien grand mot pour ce bel artbook avec un nombre important d'illustrations que je ne connaissais pas ( j'avais peur de quasiment tout avoir).
Beau livre, belle couverture toilée, bonne qualité des reproductions des dessins du maître. Quelques petits reproches cependant: un papier qui m'a paru trop fin pour un tel livre ( artbook, 48 euros), le problème des doubles pages qui gâche un peu parfois des chefs d'oeuvre, un texte sans aucun intérêt ( dommage que Danyel ne soit pas de la partie) voire surprenant ( face à un Starwatcher plein de petites hachures on parle de " ligne claire!", et, même si j'adore les dessins du Starwatcher, un choix discutable de l'intégrer comme une variant d'Arzak ( mouais, le chapeau !).
Malgré ces petits reproches, reste un bien beau livre pour tous les fans, qui apparemment initie une collection ( on parle d'un opus sur le major).

960. torpedo31200 - 02/01/24 16:36 - (en réponse à : marcel - post # 959)
Pareil.

959. marcel - 02/01/24 16:03
J'ai enfin lu le dernier Asterix. Oserais-je l'ecrire ?... Allez, tant pis, quitte a me prendre des gadins dans la gueule : c'est le meilleur Asterix depuis que Goscinny a lachement abandonne la serie.
Pour moi, Fabcaro a tout compris, il "anime" merveilleusement tous les personnages (mention speciale a son Obelix, juste parfait dans sa naivete), ca coche vraiment toutes les cases.
Allez-y, insultez-moi.

958. longshot - 02/01/24 10:23 - (en réponse à : pm)
Tiens, ça me rappelle l'article sur Kafka du Dictionnaire superflu.

(Ceci dit, en en cherchant le texte pour poster le lien, j'ai vu qu'il y avait eu une nouvelle traduction il y a quelques années, à la lumière de laquelle la position quelque peu intransigeante de Desproges méritait peut-être d'être nuancée.)

957. pm - 01/01/24 15:59
J'ai aussi beaucoup aimé le poids des héros, quant à Replay, que j'avais acheté pour le scénariste Zentner, car j'adore les Pellejero/Zentner, je me souviens que ce n'était pas terrible du tout, et si Sala n'en avait pas parlé dans le poids des héros, je n'aurai pas fait le lien.
Quant au joueur d'échec, vous savez ce que je pense de l'adaptation en BD des chefs d'oeuvres de la littérature ! En plus c'est un roman très court, à la limite de la nouvelle, absolument parfait à tout point de vue, écrit par un des plus grands écrivains du 20 ème siècle ( Zweig en est probablement mon écrivain préféré), qui se lit en à peine plus d'une heure ( même pas l'excuse de la paresse et du manque de temps) et qui a marqué des générations de lecteurs. N'en lisez aucune adaptation en dehors du texte original.

956. Victor Hugo - 01/01/24 12:13
J'ai beaucoup aimé Le poids des héros de Sala, du coup, après j'ai emprunté Replay du même au dessin, donc il parle dans Le poids des héros. C'est à chier, mais le scénario n'est pas de lui, mais même le dessin est moche, peut-être dû à la couleur.
De lui j'avais lu Le Joueur d'échecs d'après Stefan Zweig, dans mon souvenir ça m'avait plus.

955. froggy - 31/12/23 23:34
Sala, Le poids des héros

C'est tout simplement l'histoire de l'auteur couplée avec celle de son grand-père maternel, le héros de la famille. Et il y a de quoi, il fut un républicain espagnol opposant aux nationalistes de Franco. Il eut la vie sauve grâce à la femme de son oncle qui le prévint de son arrestation imminente. Abandonnant sa famille qu'il ne revit jamais, il fuit en France, sera incorporé dans l'armée française puis fait prisonnier par les Allemands à Dunkerque en juin 1940. Il sera ensuite interné dans un stalag pour un an avant d'être transféré au camp de Mauthausen d'où il survivra envers et contre tout. Quant à l'auteur, il nous raconte son histoire de 1976 peu avant la mort de son grand père, faisant ainsi un point d'honneur à survivre au dictateur espagnol, jusqu'à nos jours.

C'est sur la recommandation de quelques-uns d'entre vous que j'ai acquis cet album attire par le sujet. J'ai bien aimé mais pas plus que cela, je n'ai pas trouvé cela aussi exceptionnel que ce que vous en aviez écrit. Je comprends bien l'intention de l'auteur, à savoir le devoir de mémoire des survivants et descendants de ceux qui ont vécu ces années terribles du XXème Siècle, il faut admettre que le grand-père de David Sala a vécu des moments exceptionnels dont par chance il a survécu quasiment miraculeusement, entre la Guerre d'Espagne, la débâcle française de mai et juin 40, la bataille de Dunkerque et pour finir, l'enfermement dans un stalag pour se conclure par celui dans un camp de la mort, cet homme aurait pu mourir 1000 fois au moins. Et cela n'est pas arrivé grâce probablement a cet instinct de survie qu'il avait chevillé au corps.

En faisant des allers et retours entre la vie de son grand-père et la sienne, David Sala rend son histoire plus exaltante car le lecteur est anxieux de savoir ce que sera la destinée mais en définitive, il a eu une enfance et une adolescence plutôt banale a part un triste évènement, un de ses camarades d'école a été retrouvé assassiné dans un bois proche de chez lui. Pour le reste, il grandit, passe son bac, ses parents divorcent, son père déprime, il n'a pas une thune, il va dans une école d'arts graphiques de Lyon, ça marche bien pour lui, il commence à avoir du succès, sa mère meurt soudainement. Il est temps pour lui de dessiner Le poids des héros.

Hasard ou coïncidence, l'auteur reprend le principe de La recherche du temps perdu de Marcel Proust qui est l’histoire du roman que le lecteur est en train de lire. Le poids des héros est exactement conçu de la même façon, a la dernière case, le lecteur peut revenir a la toute première et recommencer sa lecture. Et cela indéfiniment jusqu'à ce que la lassitude survienne.

J'ai aimé le dessin et je ne l'ai pas aimé a la fois. Contradictoire ? Pas vraiment à mon avis. Coté moins, Sala ne sait pas dessiner ses nez, ils varient en longueur et concernant la mère, à un moment on ne sait pas si on a à faire à Cléopâtre ou à Pinocchio. Reconnaissons que c'est gênant. Je n'ai pas saisi non plus le pourquoi de dessiner de manière phantasmatoire avec des couleurs criardes les scènes violentes ; le camp de concentration, le meurtre du camarade de classe, que l'auteur alors enfant recrée dans son imagination n’ayant jamais été un témoin visuel de ces évènements dramatiques. Coté plus, il a très fidèlement recréé les années 70 avec des papiers peints et des tissus d'ameublement plus atroces les uns que les autres, des vêtements dont je me suis demandé en les voyant dans l'album, comment ai-je pu porter des horreurs pareilles ? J'ai beaucoup aimé cela car cette excellente documentation très fidèlement reproduite graphiquement m'a permis de mieux rentrer dans cet album, ayant aussi vécu cette époque. C'est stupéfiant de vraisemblance. Et puis, il y a le très beau portrait du grand-père peint à Mauthausen ayant miraculeusement survécu à la destruction, portrait qui explique le besoin de David Sala de réaliser cet album.

Note finale, 3,5/5. Je ne suis pas aussi enthousiaste que certains d’entre vous l’ont été sur cet album. Des points m'ont échappé ou je suis passé à côté d'eux, je ne sais pas. Je mets au-dessus de la moyenne grâce au dessin et a la recréation des années 70 que je trouve exceptionnelle.

954. froggy - 31/12/23 22:22
Renaud, ou le chanteur ne sachant pas chanter.

953. longshot - 31/12/23 14:45
Renaud — Né sous le signe de l'hexagone, biographie en BD du chanteur Renaud, par le spécialiste de la chanson française Bertrand Dicale et Alain « Gaston » Remy au dessin, chez Delcourt. Un peu hagiographique — le dessinateur est fan, il l'assume d'ailleurs dans l'album dans des pages autobio insérées ici et là — mais très documenté. J'ai quand même été… surpris que l'alcoolisme ne soit abordé qu'à partir du moment où ça s'est vu, ou plutôt entendu dans sa voix, et où ça a conduit au départ de sa femme. Pourtant, ses chansons évoquent de gros problèmes avec l'alcool dès les années 80 au moins (Pochtron : « j'bois jamais trop mais j'bois assez », J'ai raté téléfoot : « Ça f'sait douze bières que j'menfilais, faut dire qu'on était samedi soir » « et dans l'biberon de la gamine, j'ai mis de la sciure et du pastaga »). Alors, c'est sur un mode humoristique qui rend difficile de démêler le vrai de l'exagération, mais la répétition du thème suggère quand même que, quand ils font dire à la Dominique de la BD, quelques pages avant qu'elle ne le quitte (je cite de mémoire) : « tu n'as jamais picolé, et surtout pas au pastis ! » les auteurs s'arrangent un peu avec la réalité.

À part ça, c'est une lecture agréable, on apprend plein de trucs (enfin, quand on ne connaît guère Renaud que par ses chansons, j'imagine que plein de détails étaient déjà connus). Petite pensée pour suzix quand, dans les premières pages, le dessinateur-narrateur, devant le public vieillissant de Renaud, remarque (toujours de mémoire) : il y en a peut-être même qui sont de droite !

Ça m'a quand même donné envie de réécouter ses chansons.

952. Quentin - 29/12/23 09:23
Monica, de Daniel Clowes, chez Delcourt. Où l’on suit la vie insignifiante et le destin néanmoins extraordinaire de Monica, née dans les années 1960, abandonnée de tous et ayant passé sa vie à se chercher, jusqu’au jour où ... (spoiler). Grande fresque de l’Amérique paumée, avec un mélange de genres incluant le drame social, le récit d'extra-terrestres et d’horreur. Clowes écrit ses textes au rasoir et arrive à rendre attachants les personnages les plus médiocres. Un grand cru qui ravira tous ses fans.

Céleste, tome 2 (Il est temps, Monsieur Proust), de Chloé Cruchaudet, chez Noctambule. Deuxième et dernier tome sur Céleste, la bonne devenue gouvernante de Marcel Proust. On suit les états d’âmes de l’écrivain à travers celle qui a été à ses côtés et l’a soutenu jusqu’au bout. La timide provinciale des débuts a bien grandi et a gagné en assurance et en impertinence. Le niveau est aussi bon que le premier et l’ensemble est une très bonne lecture. Petit bémol : la couverture qui ressemble fort à celle du premier tome – j’ai failli passer à côté en croyant que je l’avais déjà.

La vie secrète des écrivains, chez Calmann Lévy. Achetée surtout pour les dessins d’Hyman, cette BD est une adaptation du roman de Shakespeare Molière Cervantès Stendhal Flaubert Proust Musso (ouf, celui là passe), que je ne connaissais pas. Ca démarre avec une bonne ambiance intrigante et mystérieuse, mais ca vire au polar de facture assez classique et peu surprenant (le nœud de l’affaire est en grande partie révélé oralement par les protagonistes au lieu d’être déduit par l’enquête). Les dessins et les couleurs sont un vrai plaisir, y compris les portraits en pleine page de différents auteurs (Atwood, Eco, Kundera, Simenon, Shakespeare, Kafka, etc.) dont les citations ponctuent le récit. J’ai passé un très bon moment de lecture, et je trouve que c’est un des albums les plus réussis de Hyman, qui n’est jamais meilleur que quand il est seul à la manœuvre, sans Fromental ou Matz pour bousiller la narration.

951. Mr Degryse - 28/12/23 22:38
Vraiment pas terrible ce tome 2 de Mécanique céleste

950. LienRag - 28/12/23 19:51
Il y a un deuxième tome à Mécanique Céleste ?
J'avais bien aimé le premier moi, même si oui le pitch tient sur un timbre-poste...

949. herve - 28/12/23 17:51
Je viens de dévorer d'une traite "les guerres de Lucas", un véritable "page turner", même quand on connaît l'histoire.
Passionnant d'un bout à l'autre, à la fois pour les amateurs de bd que pour les cinéphiles.
Un superbe moment de lecture !

948. pm - 28/12/23 16:16 - (en réponse à : Longshot)
C'est en effet prévu en trois tomes.

947. longshot - 28/12/23 16:08
Lou Sonata, T.2, par Neel. Je lis toujours le nouveau Lou avec plaisir, depuis les débuts de la série. Après le tournant SF du tome… 5 ? ou 6 ? de la première série, ou Neel avait chamboulé son univers à grands coups de cristaux sorti d'on ne sait où, on revient décidément à la normale avec cet album où Lou et ses potes organisent un festival à Mortebouse. L'occasion de solder la période SF u détour d'un dialogue (les cristaux semblent avoir disparu aussi mystérieusement qu'ils étaient apparus…) et de préparer, vraisemblablement, les retrouvailles de Lou et de son père ? Le début de l'album est assez plan-plan, mais le festival a son lot de scènes assez drôles, et ça reste une des rares BD qui me tire de vrais éclats de rire. Mention spéciale à la grand-mère (comme souvent), et à la séance de dédicace de la mère de Lou, qui est l'occasion de quelques répliques un peu méta. En fin d'album, des planches et des croquis préparatoires. Bref, ça sent la vraie fin… Au prochain album ?

946. Quentin - 28/12/23 15:42
Merci

945. Victor Hugo - 28/12/23 12:38
Heroic fantasy ignare.

944. Quentin - 28/12/23 12:20 - (en réponse à : pm)
Que veut dire HF?

943. Quentin - 28/12/23 12:13
Ethnographies des mondes à venir, de Descola et Pignocchi, au Seuil. Ce livre se présente pour moitié comme un dialogue entre les 2 auteurs, et pour moitié comme une série de saynètes en bande dessinée. Pignocchi a eu un jour une révélation en lisant les travaux de Descola (professeur au collège de France) et a suivi son cheminement en allant séjourner chez les Jivaro Achuar en Amazonie, avant de s’impliquer dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Le dialogue porte sur plusieurs thèmes, en commençant par l’essence de l’ethnographie et de l’anthropologie, en continuant sur les différents types d’inférences ontologiques décrits par Descola, et en finissant par imaginer ce que le monde pourrait devenir si tout le monde pensait comme un anthropologue et s’impliquait dans une ZAD, le tout avec plusieurs détours comparatifs chez les Achuar. Descola se plie au jeu et répond à Pignocchi, tantôt pour poursuivre sa pensée, tantôt pour en rectifier quelques aspects. Les deux auteurs se partagent le temps de parole à égalité. Le texte est pétri dans la glose et le jargon de la discipline - ce qui est gagné en précision est perdu en vulgarisation. Le propos est sympathique et j’y souscris dans les grandes lignes, mais il apparaîtra sans doute comme utopique. Les saynètes de BD se présentent comme une succession de 2 dessins par pages, souvent paresseusement reproduits à l’identique sur plusieurs pages en changeant simplement le texte. On y voit un ethnographe Achuar faisant un travail de terrain en France, ou encore Macron et son gouvernement faisant un retour à la terre pour communier avec les « non-humains » dans une approche animiste. Je suis malheureusement imperméable à ce genre d’humour portant sur le décalage des situations. Ceci dit, Pignocchi a déjà produit 3 BD dans le même style, et vu le tirage de la première (20.000 exemplaires), il semblerait qu’il ait trouvé son public. Tant mieux pour lui.

942. herve - 28/12/23 11:20
"Mécanique céleste" c'est cette bd surcotée qui relate finalement un jeu interminable de "balle au prisonnier" ?
Conseillée par mon libraire, je l'ai finalement empruntée à la mediathèque, mais pff! quel ennui !

941. pm - 28/12/23 08:58
Mecanique céleste 1&2: grosse déception, le dessin est super, j'y vois des influences de Matsumoto par exemple, très dynamique, mais le contenu m'a laissé de marbre et je n'arrive pas du tout à m'attacher aux personnages.
Il s'agit d'une histoire post apo, mêlant SF et peut/être HF.
J'ai lu en face que les lecteurs avaient été déçu par le 2 par rapport au 1, pour ma part je n'y vois pas de grosses différences et la lecture de ces deux albums a été plutôt pénible, mis à part le dessin que j'aime vraiment.

940. froggy - 24/12/23 00:59
936. pm- 23/12/23 12:04
Mais c'est peut-être du snobisme ( j'm'appelle Patrick mais on dit Bob).


Salut Patrick!

Tu me l'as apportee sur un plateau celle-la! LOL

939. Victor Hugo - 24/12/23 00:36
Parce qu'il peut détourner le lecteur éventuel du roman, or la qualité d'un roman tient (quand il est bon) de sa qualité d'écriture, et pas de l'histoire qu'il raconte. Si dans la bd on laisse des tartines du texte original, c'est indigeste et autant lire le roman (voir l'immonde adaptation de Proust, il faut le pendre le type qui a chié ça).
Les adaptations de HG Wells chez Glénat ne sont pas mal faites, mais ça n'a strictement aucun intérêt.Il faut lire les histoires originales, c'est là qu'on se fait les images, ça sera toujours plus efficace que les meilleurs dessins.

Ce qu'on peut adapter, ce sont des bouquins quelconques littérairement, comme Hitchcock le faisait pour ses films, et il faut que l'auteur ait beaucoup de talent et se l'accapare, comme Tardi ou Rabaté avec Ibicus.
Si le dessin se contente d'illustrer le texte plutôt que s'y substituer, ça n'a aucun intérêt.

Et si les adaptations s'adressent aux enfants ou ados (comme les pièces de Molière en bd par exemple) c'est contre productif parce que ça dégoûte les enfants de la BD. La bd ne devrait jamais être conçu comme un outil éducatif, ça donne toujours de la merde. Le meilleur moyen de dégouter les enfants de la bd c'est de l'imposer à l'école.

938. longshot - 23/12/23 22:12 - (en réponse à : victor)
Ben c'est l'impression que ça donne… Mais c'est vrai que ça détonne par rapport à, euh, ton style habituel. C'est comme ce mot de « contre-productif », qui évoque plutôt une stratégie, des objectifs. Mais par rapport à quoi adapter un roman en BD pourrait-il être « contre-productif » ?

937. Victor Hugo - 23/12/23 18:42 - (en réponse à : longshot)
Evidemment que je suis hyper snob, c'est connu.

936. pm - 23/12/23 12:04
Mais c'est peut-être du snobisme ( j'm'appelle Patrick mais on dit Bob).

935. pm - 23/12/23 12:01
Oh, c'est pas une question de légitimité, c'est comme ça, ça ne m'intéresse pas. J'ai aussi l'adaptation de Frankestein par Deprez, uniquement pour le dessin ( et je pourrai facilement m'en séparer), mais je n'ai pas Othello, je préfère lire la pièce ou voir le film d'Orson Wells.

934. Quentin - 23/12/23 10:37
Denis Deprez a adapté Frankenstein et Othello en BD (chez Casterman). Je trouve ces deux adaptations intéressantes et plutôt réussies. Je ne vois pas en quoi celle de Shelley serait plus légitime que celle de Shakespeare - à part pour une question de snobisme, comme relevé plus bas.

933. longshot - 23/12/23 09:09 - (en réponse à : pm)
à moins d'en faire une relecture très personnelle

Ça me rappelle que j'avais beaucoup aimé le Don Quichotte de Flix (lu en vo il y a… une dizaine d'années ? Bien avant qu'il ne fasse un Spirou. Je doute qu'il ait été traduit en français ?) mais c'est effectivement une relecture très personnelle (transposée à l'époque contemporaine, avec un grand-père dans le rôle titre et son petit-fils dans celui de Sancho Panza, et des éoliennes dans celui des moulins à vent).

Rien d'autre qui me vienne en tête en BD, mais au ciné, il me semble que le Germinal de Claude Berri ou le Cyrano de Jean-Paul Rappeneau ont été plutôt bien reçus par la critique ?

932. LienRag - 23/12/23 00:04
J'avais chroniqué ici "Le capital" (le manga)...
C'était pas mal, évidemment très simplifié, et avec il me semble une erreur de traduction (je ne lis pas le japonais, donc n'ai pas pu vérifier).

931. pm - 22/12/23 23:55
Les adaptations littéraires en bd que je possède sont issues de la littérature de genre ( Dracula ou Frankenstein en font partie, Léo Mallet aussi ), je ne me vois pas acheter ni même lire l'adaptation d'un chef d'oeuvre classique de la littérature mondiale. Shakespeare, Molière, Stendhal ou Flaubert ça aurait quel intérêt ?
Cervantes est souvent considéré comme le plus grand écrivain du monde.

930. Quentin - 22/12/23 23:37
J'ai aussi des adaptations littéraires en BD

Tout ca pour ca? No comment :-)

929. pm - 22/12/23 22:31
Tiens, au fait, y a t-il des adaptations de films en bd, qui n'ont pas été au préalable des romans ? Je sais qu'il y a eu les Charlot par Thomen, et quelques uns par Forest, mais s'ils ont utilisé le personnage je ne sais pas s'ils ont adapté des films.

928. pm - 22/12/23 22:23 - (en réponse à : Longshot)
Je critique le principe, pas les bouquins précisément. J'ai aussi des adaptations littéraires en BD, parfois par curiosité parce que j'ai aimé les romans, parfois parce qu'en feuilletant je trouve le dessin très beau ( Bess qui adapte Stroker ou Shelley), parfois aussi, rarement mais ça m'arrive j'avoue, par paresse parce que je pense que je ne vais pas lire le roman.
Mais généralement je préfère un texte illustré comme les Tardi/Céline, Juillard/Faulkner, ou mieux Stroker/Wrightson.
Pour les sujets disons intellectuels au sens universitaire, c'est quand même très rarement réussi. Après un très bon logicomix, combien de déclinaison foireuses ( neurocomix, ecocomix...).

927. pm - 22/12/23 22:08
Pour Piketty c'est plus discutable, déjà parce que c'est pas un grand penseur, et que l'économie n'est pas pour moi quelque chose de vraiment sérieux, alors qu'elle faite par des gens qui se prennent très au sérieux ( comme la religion et les religieux dirait heijingling, ce qui est une bonne comparaison), mais pour Cervantes à moins d'en faire une relecture très personnelle, non, je ne vois vraiment pas l'intérêt.

926. longshot - 22/12/23 21:34 - (en réponse à : pm et victor)
Je trouve ça complètement snob. La BD est « faite » pour ce pour quoi on l'utilise. C'est le résultat qui compte — comme pour le cinéma (je suis sûr que froggy pourra confirmer), ou pour la chanson — reprocherait-on à Brassens, Ferré, Beaucarne et tant d'autres, d'avoir « abaissé » la poésie en la mettant si souvent en musique ? (On aurait bien tort.)

Après, on a le droit d'être snob, je le suis assez souvent moi-même sur certains points. Mais c'est amusant de voir pm critiquer ainsi des bouquins sans les avoir lus…



925. Quentin - 22/12/23 20:47
D'accord pour dire que la bande dessinée n'est pas faite pour singer et simplifier la pensée ni les chef d'oeuvres pour les paresseux, et d'accord pour dire que les tentatives d'adaptation sont le plus souvent vaines. Mais qu'est-ce qui vous fait dire que c'est le cas dans ces 2 BD?

Sauf à dénigrer tout travail de vulgarisation, je ne vois pas en quoi utiliser la BD pour résumer et expliquer les travaux de Piketty serait singer sa pensée.

Et sauf à interdire qu'une oeuvre soit adaptée dans un autre médium que celui pour lequel elle a été créée, je ne vois pas quel crime les frères Brizzi ont commis.

Lire ces BD n'empêche personne de lire les 1300 pages du livre de Piketty ou les 1300 pages de l'oeuvre de Cervantes. Qui sait, cela pourrait même encourager certains à le faire.

924. Victor Hugo - 22/12/23 18:46
Je suis d'accord avec pm, c'est le plus souvent vain, grotesque et contre productif.



 


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