Que venez-vous de lire et qu'en avez-vous pensé? (22)

Les 1166 commentaires sont triés des plus récents aux plus anciens .



766. froggy - 19/09/23 01:04
Je ne m'attendais a rien de special en lisant ce Lapinot, sinon de lire une bonne BD comme Trondheim m'en a donne l'habitude. Je ne vois pas tres bien en quoi apporter cette touche de realite dans l'univers d'Asterix est un plus quand des le depart, la situation est irreelle, comment Lapinot se retrouve dans le petit village gaulois.

De plus, vous me parlez d'un gag a chaque fois, a priori, un gag est cense faire rire, avez-vous ri aux eclats en lisant ces sequences? Honnetement? Uderzo et Goscinny ont cree avec Asterix une bande ou l'humour regne en maitre et l'emporte sur toute autre consideration. Les coups ne font pas mal dans Asterix car ce n'etait pas le propos des createurs.

Quant au sang dans Les Tuniques Bleues, il est souvent present, combien d'albums commencent par une grande case montrant un champ de batailles avec morts et blesses et la cartouche indiquant un laconique "Sans commentaires"? Je ne les ai pas relus depuis tres longtemps mais je me souviens qu'il y a des scenes qui se passent dans les ambulances ou des amputations sont procedees.

Quant a Panique en Atlantique, j'adore cet album tout simplement, sa couverture est ma deuxieme preferee apres celle de Nez-Casse dans Blueberry, le dessin de Parme me charme et le scenario de Trondheim est un tres bon melange d'aventures, d'humour et de fantaisie digne des meilleurs titres de Franquin et Fournier. Des que je retrouve ce que j'ai ecrit dessus, j'en ferai un copie-coller.

765. helmut perchu - 18/09/23 14:42 - (en réponse à : froggy (et sans doute un peu les autres))
J'ai l'impression que ton ressenti négatif sur Par Toutatis ! vient du fait que tu t'attendais à un album d'Astérix vu par Trondeim, alors que c'est absolument pas le cas. Par Toutatis ! est à 100% un album de Lapinot, qui joue des codes de la BD en général et d'Astérix en particulier.

Au contraire de l'accélérateur atomique qui est selon moi un hommage à Spirou et qui est donc presque un Spirou avant d'être un Lapinot.

ET je ne comprends pas ce que tu trouves à Panique en atlantique qui doit être un des rares albums de Trondheim que je trouve mauvais...

764. heijingling - 16/09/23 22:58
Les auteurs des Tuniques bleues font tout pour rappeler le sang, les blessures et la mort, sans vraiment les montrer, ce qui n'est pas le propos d 'Asterix.

763. pm - 16/09/23 21:15 - (en réponse à : Froggy)
Rahhh, mais non, soit je m’exprime mal soit tu le fais exprès.
C’est en référence au parti pris de violence non violente de l’univers d’Astérix, où ça se bat sans arrêt sans jamais une goutte de sang versé. Et de fait on n’y pense jamais à ce postulat un peu absurde en lisant les albums, mais qui fonctionne parfaitement dans la série mère.
Donc c’est à la fois un gag car ça crée un décalage avec le postulat originel et un hommage car ça fait partie du génie de Goscinny et Uderzo, et d’autres auteurs franco belges mais pas tant que ça ( dans les Tuniques bleues pas de sang mais on y pense tout le temps malgré tout).
Je ne suis pas sûr d’être plus clair…

762. Piet Lastar - 16/09/23 21:02
"La laideur a ceci de supérieur à la beauté qu'elle ne disparaît pas avec le temps."

Serge Gainsbourg anticipant les bd de trondheim.

761. MrDegryse - 16/09/23 19:05
Et je n'ai pas trouvé ce Lapinot extraordinaire ( bien moins réussi que le schtroumph de Tebo).

Mais c'est l'idée du réalisme des coups et des blessures sur les romains que je trouve la plus réussie.c'est le plus surprenant. Le reste est bateau.

760. froggy - 16/09/23 17:40
Bien sur que c'est en relation avec la serie mere, la difference est que le dessin d'Uderzo nous montre des romains plus ou moins amoches laisses dans des postures comiques avec parfois des commentaires humoristiques sur leur triste situation. C'est pas du tout le cas ici.

Quant aux allusions a Gerard Depardieu, elles ne m'ont pas derange et rappelle qu'Uderzo caricaturait nombre de personnalites celebres de leur epoque dans ses album, une autre constante de la serie mere et qui n'est pas dans celui-ci. Je ne sais pas si Trondheim sait faire des caricatures. Cela va de pair avec Lapinot/Asterix employant des mots et autres expressions modernes qu'evidemment les villageois ne peuvent pas comprendre. "Point barre!"

759. pm - 16/09/23 17:28
Et l’effet est tout de même un gag car il est évidemment en relation avec la série mère.

758. pm - 16/09/23 17:25
Je ne dirai pas un gag mais le truc le plus réussi et le plus intéressant de l’album, bien plus que les allusions un peu lourdingues à Depardieu.

757. pm - 16/09/23 17:22 - (en réponse à : Hervé)
Je n’ai pas tellement aimé ce lapinot non plus mais pas parce qu’on voit le sang des bagarres !

756. froggy - 16/09/23 17:22 - (en réponse à : Jerome et Philippe)
Parce que c'est un gag? Je ne l'avais vraiment pas vu comme cela a cause de la reaction effaree de Lapinot/Asterix quand il se rend compte des veritables effets de la potion magique si celle-ci etait reelle. Il le dit lui-meme, "Ces gens sont morts, on les a tues! C'est epouvantable!" Ou est le gag apres ca? Je me permets de vous poser la question. D'autant plus que Trondheim fait subir le meme aux pirates, un des fils rouges de la serie avec la derniere case au banquet. J'ai rate le coche la.

Vous le savez, je suis tres sensible a la representation de la violence dans la BD, Cf les Clifton de Zidrou. Ici, je trouve que cela n'est pas approprie, il y a une trop grande dichotomie entre l'humour de la serie et la violence des cases, c'est totalement deplace, la mouche dans le lait. Je pense qu'un gag mettant en scene du sang doit releve de l'humour noir comme le sublime et tres drole pastiche de Benoit Brisefer, dessine par Walthery, Bebert Brisenoix que je trouve a mourir de rire. Il y a aussi un Rubrique-a-Brac de Gotlib avec des gags sanglants. Une fois de plus, et je me repete, ce genre d'humour est a manier avec precaution, ce que Trondheim n'a pas reussi a mon avis.

755. heijingling - 16/09/23 16:02 - (en réponse à : Lapinix)
C'est bien les trucs dont on "ne sait plus trop ce que c'est", qui sortent des boites.

754. LienRag - 16/09/23 14:12
D'accord avec Degryse sur Lapinot.


(et pas avec hervé sur Sangoma : le dessin est plutôt efficace mais le scénario, s'il a le mérite d'essayer un mélange d'intrigues pas inintéressant, le fait avec bien trop de naïveté bien-pensante pour les aspects politiques, et cela alourdit l'ensemble)

753. herve - 16/09/23 11:39
Je serai plutôt d'accord avec Froggy.
J'ai emprunté cet album à la mediatheque et j'ai apprécié que très moyennement ce Lapinot.

752. pm - 16/09/23 10:51
Complètement d’accord avec Degryse et pas du tout avec froggy pour cet album ( les allusions aux films et à Depardieu, bof). Et puis il y a ta dernière phrase qui me laisse perplexe. Trondheim est un auteur très intelligent mais ce n’est pas grâce à son intelligence qu’il n’a pas tenté de singer le maître !

751. Mr Degryse - 16/09/23 10:22
La violence réelle des coups portés grâce à la potion magique est pourtant le gag le plus réussi de ce Lapinot

750. froggy - 16/09/23 01:14
Lapinot 6, Par Toutatis!

Un beau matin, Lapinot, le héros de la série, se retrouve tout abasourdi dans le village gaulois d'Astérix en tant qu’Astérix. Il aura l'occasion d'y retrouver son ami Richard qui lui officiera en tant qu'Assurancetourix. Celui-ci lui révèle qu'il s'est lance à la poursuite d'un homme qui veut voler la formule de la potion magique de Panoramix pour la ramener dans nos temps d'aujourd'hui et s'en servir pour y commettre les pires méfaits.

Pourquoi pas ? C'est ce que je me suis dit une fois que j'ai reposé l'album après l'avoir fini. On sait que l'auteur a fait un Tintin qui ne pourra sortir que lorsque le personnage d'Hergé sera enfin dans le domaine public. Il a aussi écrit 2 Spirou et Fantasio, un officiel adoubé par Dupuis dans la collection Le Spirou de..., Panique en Atlantique qui se trouve être un des meilleurs de la première série dérivée et un autre officieux qu'il a glissé dans sa série Lapinot, L'accélérateur atomique. Il était donc logique qu'il fasse un Astérix, l'autre série, avec Tintin, la plus légendaire du FB.

Contrairement aux 2 S&F, je n'ai pas trouvé le résultat très probant. Tout d'abord, je ne suis pas emballé par le comment Lapinot se retrouve dans le village gaulois, mais il fallait bien une explication. Dans le Lapinot/S&F, il n'y en a pas et cela n'était pas plus mal en définitive. Il y a surtout le fait que les bagarres dans ce "Lapinix" sont sanglantes et pas qu'un peu puisque les romains ne survivent pas aux baffes que leur donnent Astérix et Obélix, ils sont décapités, étripés, la tête écrabouillée, j'en passe et des meilleurs, c'est du gore. Je ne suis pas certain que de prendre ainsi le contrepied de la série officielle ait été une bonne idée. On le sait tous et c'est entre autres une des raisons de son énorme succès, Astérix est avant tout une BD d'aventures ou l'humour règne en maitre. Il est évidemment hors de question que les bagarres qu'on y voit ne se résultent qu'en quelques bleus, ecchymoses et yeux au beurre noir et autres sourires édentés pour les infortunées victimes de nos chers irréductibles gaulois. En ajoutant cette note très crue de réalisme, je pense que Trondheim a nuit a son histoire et a raté sa cible, on ne sait plus si cet album est un gentil hommage au héros crée par Uderzo et Goscinny ou un règlement de compte. L'album cesse soudainement d'etre une comédie qui pastiche gentiment la série, il devient hybride et on ne sait plus ce que c'est.

Face à ces jaillissements réguliers de sang versé, il y a heureusement la touche d'humour avec le langage moderne utilisé par Lapinot et ses références à Gérard Depardieu qui a joué Obélix dans les 4 premiers films en prise réelle, langage que l'Obélix de cet album ne comprend évidemment pas. Ce ressort comique sera efficacement utilisé par Trondheim car il permettra à l'imposteur, de reconnaître Lapinot, caché sous l'apparence d'Astérix.

Il faut admettre l'intelligence de Trondheim de ne pas avoir tenté d'imiter le dessin d'Uderzo, il n'en est absolument rien, c'est du Trondheim pur jus. Il y en a qui aime, d'autres non. Vous savez tous de quel côté je suis sinon je ne continuerai pas à acheter les albums de la série.

Note finale, 2/5. Je n'ai pas beaucoup aimé cet album pour les raisons écrites ci-dessus. J'aimerais beaucoup lire le Tintin de Trondheim mais il est fortement probable que je ne le lirai jamais. Je me demande quel sera le prochain classique du FB que Trondheim utilisera dans Lapinot, Blake et Mortimer peut-être ?

749. herve - 15/09/23 20:27
Oups !
Merci d'avoir rectifié...

748. Kipkool - 15/09/23 20:01 - (en réponse à : Gunfighter)
Dans Gunfighter, il ne fait que la couleur, c'est son père au dessin.

747. herve - 15/09/23 19:29
L'ombre des Lumières #1 Ayroles & Guérineau

Je suis assez mitigé sur cette bande dessinée. Annoncée comme l'évènement de cette rentrée (au même titre que l'avait été "les Indes fourbes"du même Ayroles ), je me suis donc précipité sur cet album, dans sa version en noir et blanc.
Si la première partie rend parfaitement hommage (même un peu trop) aux "liaisons dangereuses" de Choderlos de Laclos, à tel point que j'avais deviné la chute dès les toutes premières pages, la seconde partie m'a quelque peu désarçonnée. Je croyais suivre les aventures d'un libertin au sein de la cour de Louis XV, et nous sommes rapidement plongé dans des intrigues liées aux tribus du "Nouveau monde", où notre divin chevalier Saint Sauveur se retrouvera en mauvaise posture.
Mais ce qui m'a dérangé le plus, c'est la forme narrative épistolaire choisie. J'ai du parfois revenir en arrière pour savoir qui parlait ou à qui s'adressait la lettre, tant j'ai trouvé peu d'adéquation entre les épistoliers et les pages censées illustrer la lettre.
Par contre, Richard Guérinaud, avec ici un univers très éloigné des" stryges", tire parfaitement son épingle du jeu: personnages, costumes et décors, tout est parfait.
L'intrigue étant prévue en 3 volumes, j'espère que le tome 2 me réconciliera avec cette série que j'attendais beaucoup.

note:3/5

746. herve - 15/09/23 18:57
Sangoma, les damnés de Cape Town Caryl Férey & Corentin Rouge

J'étais passé à côté de cet album lors de sortie en 2021. C'est par hasard que je suis tombé dessus, et mon libraire me l'a chaudement recommandé. Et il a bien fait! J'ai débuté la lecture et je n'ai pas lâché cette bande dessinée de 150 pages. Car cet ouvrage est imposant, surtout dans l'édition canalbd, grand format et noir et blanc !
J'ai adoré le mélange des genres de Caryl Ferey. Son intrigue oscille sans cesse entre règlement de compte politique, secret de famille, magie noire, adultères, et enquête policière. Le lecteur ne s'ennuie pas une seconde . Et puis il faut souligner le cadre choisi, l'Afrique du Sud période post apartheid, , cadre rarement traité en bande dessinée, à ma connaissance.
Mais ce qui m'a véritablement séduit dans cet album, c'est le dessin parfaitement maitrisé de Corentin Rouge, qui ressort encore plus dans l'édition noir et blanc. Ce dessinateur de talent se fait assez rare (un album de XIII mystery, et un Gunfighter - à propos à quand le tome 2?- mais il excelle aussi bien dans les scènes de fusillades que dans celles de poursuite en voiture.
Un dessin de qualité, servi par un scénario original avec des dialogues bien ciselés, que demander de plus, sinon, une nouvelle aventure avec le lieutenant Shane Shepper et son improbable coéquipière.

note:4/5

745. pm - 14/09/23 11:44
Altamont d’Adlard et Hanna chez Glénat.
Sexe, drogue et rock’n roll.
Cinq jeunes partent pour ce fameux festival rock, qui devait être le pendant californien de Woodstock, en minibus VW et se rendent compte à leur arrivée que le service d’ordre est assuré par le Hell’s angels payés en…bières. Le prisme utilisé en partant de quelques individus, dont un rescapé du vietnam, est judicieux, la tension est rapidement palpable et le traitement graphique de grande qualité. L’épilogue est surprenant.
Un excellent album.

744. pm - 13/09/23 12:46
Tramp 12 et 13, j’ai passé un bon moment, bonne histoire malgré un ou deux points pas très clairs vers la fin, la reprise graphique est correcte sans plus.
Gil saint-André 15, sans intérêt, à oublier et série à arrêter.
Conan le cimérien par Masbou, acheté car j’ai aimé DCDC, mouais, démarrage difficile et laborieux, graphiquement discutable, et puis ça s’arrange un peu sans être vraiment bon.
La loi des probabilités, un petit Rabaté qu’il n’a pas dessiné, oeuvre mineure bien que sympathique.
Chumbo, excellent roman graphique de plus de 300 pages sur l’histoire du Brésil au 20 ème siècle, à travers celle d’une famille. L’auteur a bien assimilé les codes du roman graphique à l’américaine, il y a de très bonnes chosed, aurait pu être plus empathique.
Slava 1 et 2, excellente lecture, Gomont à bien regardé Blain et s’est construit son propre style. J’adore cet expressionisme sensuel en bande dessinée. Il reste un tome pour conclure l’histoire, il me semble.

743. herve - 12/09/23 18:43
Sigi #1 de David Morancho & Erik Arnoux

Je ne comptais pas acheter cette nouvelle série d'Erik Arnoux et de David Morancho, mais seulement la découvrir à la médiathèque. En effet, je n'avais pas envie de me lancer dans une nouvelle série prévue en 4 volumes, alors que j'avais bien apprécié leur précédente collaboration "Sara Lone ".
j'ai laissé donc passé la sortie du premier volume, quand je suis tombé sur le tirage grand format noir et blanc, paru quelques jours plus tard.
J'ai tout de suite été séduit par le dessin réaliste de David Morancho. Pourtant peu porté sur les exploits sportifs en particulier, et le monde automobile en général, je suis resté scotché par le scénario d'Erik Arnoux, qui met tout de suite le lecteur dans l'ambiance.
On oscille sans cesse entre défi sportif, montée du nazisme et western, dans ce premier opus. Un cocktail certes original mais assez explosif pour cette pauvre Sigi, qui cumule les ennuis dans un temps record.
En tout cas, un très bon moment de détente.
Vivement la suite.

note: un généreux 4/5

742. Quentin - 12/09/23 08:11
Ne lâche pas ma main, 2e adaptation d'un roman de Bussi par Cassegrain et Duval, après les nymphéas noirs. A la Réunion, une femme a disparu et tout semble accuser son mari de l'avoir assassinée. Mais comment le prouver? Enquête et chasse à l'homme de facture assez classique, avec longue explication en fin d'album pour remettre toutes les pièces du puzzle à leur place. Le dessin de Cassegrain passe toujours très bien, même s'il est moins léché que dans les nymphéas noirs et qu'il porte les signes d'un travail numérique un peu trop rapide. L'histoire est bien menée et la lecture est agréable, mais cet album a moins de charme et aura sans doute moins de succès que leur précédente adaptation.

741. froggy - 10/09/23 22:23
Bess & Jodorowsky. Juan Solo L'intégrale

J'ai profité de la nouvelle édition de cette intégrale pour combler cette lacune, en effet, j'avais somptueusement raté cette série à sa sortie.

Juan Solo est une vilaine gouape qui a grandi dans les plus immondes bas-fonds de la capitale de ce pays d'Amérique Centrale. Il a été trouvé dans une poubelle par un nain homosexuel qui lui a appris à survivre. Juan Solo a une tare, il est pourvu d'une déformation, un appendice caudal qui le rend monstrueux aux yeux de tous. Tous ceux qui s'en moquent ne le feront qu'une fois car Juan ne supporte aucune moquerie et les quolibets cessent de fuser dès qu'il sort son revolver, dernier cadeau de son père inventeur avant qu'il ne se suicide. Démontrant une totale absence de scrupules et de loyauté envers qui que ce soit, Juan deviendra finalement le garde du corps du puissant gangster qui contrôle la ville. Mais plus dure sera la chute, sa rédemption sera à la hauteur de toutes les ignominies qu'il a commises dans sa vie jalonnée de crimes.

Ainsi que vous pouvez le constater si vous connaissez un peu les BD de Jodorowsky, c'est du très classique pour lui puisque c'est un mélange de violence et de rédemption. François Truffaut avait posé la question à Alfred Hitchcock lors des entretiens devenus légendaires s’il était un cinéaste catholique, on pourrait poser la même question à Jodorowsky tellement son œuvre est empreinte de cette religion même dans ses BD les plus improbables. A l'image du Christ né dans une mangeoire, plus miséreux que les miséreux, nombre de ses héros de BD naissent dans les plus basses conditions parfois frappés d’une ou plusieurs terrible infirmité physique ; Alef-Thau, l'enfant tronc, Juan Solo, l'enfant avec une queue etc.

Le thème de la rédemption est aussi une constante dans son œuvre. Et les catholiques n'aiment rien tant que ce thème qui permet de se racheter vis-à-vis de la société si ce n'est aux yeux de Dieu lui-même ensuite, telle la parabole du fils prodigue dans les Evangiles. Il faut dire que dans cet album, Jodorowsky ira jusqu'au bout de la référence a la religion catholique le héros finira crucifié en s'offrant en sacrifice pour la population indienne qui l'a recueilli dans le désert tel Jésus-Christ qui a offert sa vie pour sauver les autres. La seule différence est que ce dernier n'avait rien à se reprocher, telle sa mère, Jésus n'est-il pas l'homme sans péchés ?

J'ai découvert le dessinateur Georges Bess sur le tard profitant d'une réédition des Jumeaux magiques du même scénariste. Je ne sais plus ce que j'avais écrit sur lui alors, toujours est-il que dans cet album, l'influence de Jean Giraud/Moebius est évidente. Sa présence est quasiment partout, aussi bien dans les personnages, leurs positions dans les cases que dans les décors, surtout des déserts et des montagnes que Giraud a tant magnifié dans Blueberry et ses bandes de science-fiction situées aussi dans de tels paysages. J'ai bien aimé et j'ai eu l'impression que Jodorowsky s'est offert les services de Bess parce que Giraud ne pouvait/voulait pas dessiner cette série. Cela ne veut pas dire que Bess dessine comme moi, c'est à dire comme un manche, il dessine très bien mais il est à Giraud ce que le soda au gingembre, Canada Dry, est à l'alcool selon les publicités des années 70. Cela a la couleur de l'alcool, cela ressemble a de l'alcool, mais ce n'est pas de l'alcool.

Note finale ; 4,5/5. J'ai beaucoup aimé cet album non pour son originalité, le thème de l'ascension et de la chute est archiclassique, mais pour son traitement, Juan Solo est un homme totalement abject auquel on ne peut décemment s'identifier mais qui va retrouver son humanité au contact de cette peuplade indienne. Il a un parcours identique au personnage de l’assassin dans le chef d’œuvre de Fritz Lang, M le maudit, on le déteste au début du film pour le plaindre et entrer en empathie avec lui à la fin. Jodorowsky connait bien son affaire dans l'écriture d'un scenario et il n'a pas l'habitude de s'associer avec des tacherons du dessin. Juan Solo c'est du bon.

740. pm - 07/09/23 12:55
La loi des probabilités, sympa, vite lu, pas mal sans plus.

Gil saint-André 15: j’ai du mal à arrêter mes séries mais la je dis stop. Le scénario est du niveau d’un thriller de France 3 et je n’aime pas du tout le dessin. À noter que Kraehn vient de sortir trois albums la même semaine ( tramp et barbe-rouge en plus de GSA).

Luc leroi 9, un effet d’aubaine, sans être le meilleur ça reste une très agréable lecture, bien raconté, bien dessiné, attachant, comme toujours.

739. pm - 04/09/23 12:53
Reckless 5: le 4 m’avait un peu déçu, ce tome qui est un espèce fin de cycle, les auteurs déclarant faire une pause, est pour le coup excellent.

738. longshot - 03/09/23 22:40
Une série de vieilleries trouvées aux puces :

Les Gnangnan, de Bretécher. Mignon. Graphiquement, certains personnages en annoncent déjà d'autres — faudrait que je retrouve des Agrippine pour comparer…

trucs-en-vrac, de Gotlib — dans la fameuse collection Shell. (Un type au vendeur, sur le stand : « à l'époque, tu faisais le plein, on t'offrait une BD ! ») Boarf. Ça a vieilli, non ? Je trouve ça lourdingue, Gotlib appuie sur tous les gags, hop, regardez, là, ça va être drôle, z'avez vu, hein, (pouet !) pas mal non ? On dirait du Achille Talon.

Déblokeries à la crème anglaise, de Cestac. Foutraque. J'aime beaucoup le dessin de Cestac, que je trouve plein d'énergie, mais je crois que quand la série est apparue j'étais déjà trop vieux pour m'attacher aux personnages. (En passant, je note le nom de Findakly aux couleurs, le genre de détail auquel je ne prêtais aucune attention à l'époque, mais depuis le nom m'est devenu familier. Marrant.)

Marion Duval — Photo fatale , de Pommaux et Alloing. Cet album date de… 2006 ? J'ai été surpris d'apprendre que la série avait continué si longtemps, et d'ailleurs qu'elle existait encore, le dernier album datant de 2022. C'est… sage, tel que dans mon souvenir des premiers albums.

Les Ombres de nulle part, de Wininger. J'avais un bon souvenir d'Evergreen, lu et relu en bibli quand j'étais ado. Là c'est un tome 2, et faute d'avoir lu le premier, de nombreux détails restent obscurs — à commencer par l'identité des héros, qui sont à peine nommés. Incroyable que le nom de Billetdoux ne figurent même pas sur la couverture ! Ça n'a pas dû aider à faire connaître son auteur. Mais je trouve beaucoup de charme à cette / ces séries, l'ambiance fantastique, l'influence un peu trop visible de Tardi. Faudra que je me trouve les autres.

737. longshot - 03/09/23 21:56 - (en réponse à : lien)
J'avais cru aussi, il n'y a ni numéro, ni rien qui indique explicitement qu'une suite était prévue (ou alors c'est discret ?) mais le fait est qu'un tome 2 est paru.

La fin : L'envoyé des sapiens, Timoléon, a épousé Gasgar, la fille du chef des Nors, et s'est retrouvé à leur tête. 20 ans plus tard, à la tête d'une armée nor, Gasgar et leurs filles s'apprêtent à marcher sur la ville d'origine de Timoléon, mais celui-ci est assassiné au dernier moment par les guérisseuses, qui se sont alliées à son oncle. Tout est perdu, Gasgar est capturée, une des filles et Pontus, le médecin sapiens, prennent la fuite. C'est eux qu'on retrouve au début de ce second volume.

736. LienRag - 03/09/23 04:56
C'était pas un one-shot Megafauna ?
J'avais bien aimé, mais je me souviens plus de la fin par contre...

735. suzix@bdp - 03/09/23 00:40
730. heijingling - 02/09/23 00:51 - (en réponse à : suzix)
Il n'y a pas de vrais zombies ou de morts-vivants dans le Lapinot Prosélytisme et morts-vivants.


OK. Je verrai ça quand je l'aurai dans les mains. Ce qui risque de prendre un peu de temps vu que les grande surfaces autour de chez moi ne semblent pas avoir Trondheim en odeur de sainteté.

734. longshot - 02/09/23 21:30 - (en réponse à : Achab)
Ah, c'est le premier auquel j'avais pensé, mais géographiquement c'était un peu loin…

733. Achab - 02/09/23 19:47 - (en réponse à : Longshot)
Homme de Florès d’âpre l’interview de l’auteur dans Casemate.

732. longshot - 02/09/23 16:23
Mégafauna 2 : Le Livre des délices et des infortunes, de Nicolas Puzenat, également chez Sarbacane. J'en ai profité pour relire le premier, et bien m'en a pris, parce que j'avais tout à fait oublié la chute de l'histoire. Il faut dire qu'elle est rapide, brutale même, et cette rapidité m'avait un peu déçu à la première lecture. En lisant la suite, j'ai trouvé que ça passait beaucoup mieux, d'autant que c'est sans doute voulu, précisément pour montrer la brutalité des renversement de pouvoir. Le deuxième volume poursuit dans cette veine, avec la longue recherche d'une nouvelle alliance, suivie d'un nouvel exil, et en annonce clairement un troisième. On découvre une nouvelle sous-espèce humaine, peut-être inspirée de homo heidelbergensis, quoique sa petite taille évoque plutôt celui Florès, et sa culture, l'Éthiopie… Je trouve toujours curieux le choix de l'auteur, qui a basé la civilisation sapiens sur l'Europe médiévale, et particulièrement la France, d'avoir remplacé le christianisme de manière aussi transparente par le culte d'un dieu pendu — à ce compte-là, autant garder la version originale, non ? Mais c'est un détail. Je lirai la suite avec plaisir.

731. longshot - 02/09/23 15:58
Être montagne, de Jacopo Starace, chez Sarbacane (2022). Étonnant. Le dessin est un peu maladroit, parfois peu lisible j'ai trouvé (et puis une bête baptisée Forficule qui ressemble à une grosse peluche quadrupède, vraiment !), mais il y a une vraie atmosphère. On est dans une sorte d'univers mi-post-apo, mi fantastique, avec des humains miniatures aux noms de champignons, vivant dans les déchets de la civilisation disparue des grands ­— les êtres-montagnes du titre. Sur le fond, c'est une fable sur la valeur du doute et de la science, et du pardon peut-être aussi, face à la religion et au désir de vengeance. Un peu cousu de fil blanc, mais sympathique.

730. heijingling - 02/09/23 00:51 - (en réponse à : suzix)
Il n'y a pas de vrais zombies ou de morts-vivants dans le Lapinot Prosélytisme et morts-vivants.

729. LienRag - 01/09/23 23:45
Il est pas mal le Lapino'bélix, je trouve...

728. egoes - 01/09/23 23:26 - (en réponse à : torp)
Merci. Avec le "pendant", c'est bien plus clair pour moi.

727. torpedo31200 - 01/09/23 20:30 - (en réponse à : egoes - post #726)
Négocié pendant 18 mois (ou 16 ?)
C' est Hachette et c' est Astérix, donc ça doit prendre du temps.
(Perso, j' en ai pris un peu + qu' un Lapinot car je redoutais qu' Hachette change d' avis...)

726. egoes - 31/08/23 17:45 - (en réponse à : torp 724)
Que veux-tu dire avec "négocié 18 mois" ?

725. torpedo31200 - 31/08/23 16:52 - (en réponse à : heijingling - post #723)
la blague date d' une époque où on pouvait encore penser que Tintin serait un jour libre de droits.

724. torpedo31200 - 31/08/23 16:48 - (en réponse à : suzix@bdp - post #721)
Trondheim aurait négocié 18 mois avec Hachette.
D' où la tomaison des Lapinot, le 6 (Astérix) étant paru après le 7 (Midi à quatorze heures)

Ca doit être au minimum des tirages à 10-15000 exemplaires. Proselytisme et morts vivants date de janvier 2020. pour info.

723. heijingling - 31/08/23 16:30 - (en réponse à : suzix#721)
Oui. J'avais par ailleurs lu quelque part (sur la toile, donc ça doit être vrai...) qu'il avait aussi fait un Tintin, à publier après sa mort, quand ce personnage sera devenu libre de droits.

722. egoes - 31/08/23 10:06 - (en réponse à : pm 720)
Je partage ton opinion sur le Lapinot/Asterix. Clairement pas un des meilleurs.
Par contre, Prosélytisme... ;-)
Et pour ce qui est des eo's, je ne me ferais pas de mouron.
Petits tirages, mais tout ne part généralement pas.

721. suzix@bdp - 30/08/23 18:35 - (en réponse à : pm)
Sais-tu si Trondheim passe des accords avec les éditeurs et/ou auteurs de Spirou, Astérix ...

720. pm - 30/08/23 18:13 - (en réponse à : Suzix)
L’Association fait des petits tirages donc en eo pas évident.
L’Astérix/Lapinot est un des moins bons avec le Spirou/Lapinot.

719. egoes - 30/08/23 17:37 - (en réponse à : suzix)
Je pense.

718. suzix@bdp - 30/08/23 12:04 - (en réponse à : egoes)
Je regarderai à ma prochaine virée BD. Encore trouvable en EO ?

717. egoes - 29/08/23 22:36 - (en réponse à : suzix)
Glacé est en effet déjà passé sur Netflix (en tout cas en Belgique) mais n'est pas, sauf erreur de ma part, une production de la maison.
Pour le Lapinot, VH a répondu. je dois avouer que je ne me souviens plus des détails de la bd, mais que j'avais bien aimé la construction de l'histoire.
Fonce, tu ne devrais pas le regretter !



 


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