Les 475 critiques de Coacho sur Bd Paradisio...

Déjà le 3° tome d’une série dont peu de lecteurs auraient pu croire qu’elle dure aussi longtemps ! Les premiers atours étaient peut-être un peu trop flashy, un peu trop clichés, et pourtant, il se dégage de chaque album une sorte de cynisme, d’humour grinçant, et une vraie enquête qui fait de Tony Corso une série solide. Dans ce dernier tome, les chemises à fleurs sont toujours de rigueur, et Tony mènera son enquête avec un pote d’enfance mais toujours avec la même énergie. Sur la piste du fils d’un riche américain détroussé de sa fortune par un avocat véreux, il va aller jusqu’au Bélize pour mener à bien sa mission. C’est toujours aussi bien huilé et plaisant à lire. Etant de la partie, je ne doute pas que Berlion se soit renseigné sur les mécanismes de la fiscalité offshore, mais certains points très précis me semblent discutables ! Ceci dit, ce n’est pas l’objectif de Tony Corso qui reste donc comme une très bonne série télé avec son cocktail d’humour, d’action, d’aventure, et d’amour !
Mouais… Je suis partagé en fait… Mourier a un indéniable talent de dessinateur, une grande aisance technique, et il gâche un peu le tout à illustrer des histoires plutôt insipides devant être drôles… Ce qui me gêne en fait, c’est qu’Arleston, qui se veut l’héritier de la pensée Goscinienne, ne soit pas capable de réaliser des histoires à double-sens de lecture comme son aîné savait si bien le faire. Ce n’est pas un manque de culture car le gaillard est un érudit, mais peut-être un manque de finesse. A trop vouloir chercher le gros gag facile, on devient lourd… Ce qui me dérange dans ce tome, c’est la confirmation de l’appropriation des marques de fabrique de Goscinny. La présentation des personnages, fait peu nouveau, mais la thématiue de la faim permanente d’Obélix, la chasse ventre à terre de Tetram, mais surtout, et même si ça tient plus de l’hommage, la présence de nos amis pirates vient entériner le tout. Des Go… Des Gogos… oui… Pourquoi pas. Mais les plus jeunes ne verront pas l’allusion… Serait-ce donc la première fois qu’Arleston nous fait du double niveau de lecture ? Après, ben… Ca courre, ça tape, ça rigole fort… Ca fait appel à l’imaginaire japonais des plus jeunes… Quoi qu’il en soit, je ne suis pas non plus excessivement sévère car cette joyeuse pantalonnade reste sauvage, cruelle, violente, et plus drôle que certains des autres albums que j’ai pu lire auparavant. Un bon divertissement sans exigence mais qui laisse un drôle de goût dans la bouche du vieux lecteur que je suis… A vous de voir, je ne sais pas me prononcer de manière définitive !
Beaucoup d’éloges ont été attribuées à cet album de David Lapham, lauréat d’un Eisner Award tout de même, et spécialiste du roman noir. Dans cet album, dont le titre laisse peu imaginer la moindre concession, Steven, modeste pianiste jazz, rentre un soir chez lui et découvre sa femme pendue. La machination se met en route, nous happe, nous étouffe, et nous montre toute la cupidité, l’absence de morale, la souffrance psychologique, le voyeurisme des personnages. Une histoire qui est bien entendu un hommage à ces polars noirs des années 30 ou 50, mais qui bouscule peut-être un peu le genre par son parti pris très cru, très violent, et graphiquement très parlant. Ceci étant, on peut regretter que ces 240 pages ne soient pas plus propices à une vraie descente aux enfers psychologique, et prendre plus le temps de salir les personnages principaux. Car j’ai eu cette impression de vitesse, peut-être voulue par l’auteur, presque de précipitation, dans la succession des scènes, le tout manquant un peu de fluidité. Une succession de situations dans un espace temps très variable, mais qui mis bout ) bout ne représente pas un modèle de fluidité donc. Cela ne reste que mon avis parce que je crois que ça n’a pas eu l’air de gêner forcément tous les lecteurs de cet album ! L’abnégation de Steven frise le sacerdoce, et, au vu de ce qui lui arrive, je dois avouer que j’ai eu du mal à vraiment entrer dans la peau de ce dernier pour essayer de le comprendre. Le rachat oui, mais à ce prix ? Une bonne histoire, oui, mais qui ne casse pas 3 pattes à un canard pour moi. J’en attendais sûrement plus de l’auteur de « Balles Perdues »…
Vous aimez les violons et les larmes ? Cet album est pour vous ! Tanigushi revient sur un thème qu’il avait déjà développé avec Quartier Lointain, à savoir celui de pouvoir revivre, ou corriger certaines choses si on avait une deuxième chance. Kazuhiro Kubota est coincé dans une vie et un système professionnel qui le tue peu à peu… Il va avoir un accident avec un adolescent désorienté du nom de Takuya. Et alors que le premier meurt, le corps du second se réveille, mais avec l’esprit du premier. De là, des questions, de la nostalgie, l’envie de pouvoir changer des choses dans un laps de temps très court, bref, tous les ingrédients d’un drame touchant. Et c’est le cas… Avec la douceur et la délicatesse qu’on lui connaît, Tanigushi tisse les fils de son intrigue et nous emmène dans un tourbillon de bons sentiments. Je dis de bons sentiments car parfois, on fait plus flirter avec la mièvrerie. Mais ça fonctionne, c’est beau, et définitivement touchant…
J’ai aimé les 3 premiers tomes. Un découpage précis, une mécanique implacable, une histoire haletante et un suspense dense. Alors après 3 tomes de très haute volée, j’étais calé dans les starting-blocks avec l’espoir d’une fin hallucinante ! Et ben voilà… C’est hallucinant comment parfois, on peut passer des heures dans une cuisine, y mélanger les ingrédients les plus subtils, et se dire au bout du compte « tout ça pour ça ». Les enchaînés, c’est pareil… Un dénouement un peu poussif et ce qu’il faut de cliffhanger pour ouvrir un deuxième cycle… et c’est tout… Dommage… Je vous encourage cependant à lire les 3 premiers tomes qui son un modèle du genre en matière de thriller, et puis après, je vous laisse tout à votre déception.
3 nouvelles histoires dans la même veine qu’un surprenant et agréable tome 1. Des femmes rondelettes, souvent discrètes, à la vie sentimentale chaotique, deviennent les personnages principaux, intelligents, de saynètes qui nous les montrent sous un jour avantageux et agréable. De Fanny la décontractée à Mimi l’aigrie, en passant par Morticia la reine de la nuit, les 3 femmes se dévoilent indépendantes et pleines de vie et de caractère. Mais ce qui faisait le charme du premier tome, la découverte essentiellement d’un traitement masculin tendre et attentionné, fonctionne un peu moins bien ici… L’habitude sûrement, car il n’y a rien qui souffle un vrai renouveau de la série. Agréable mais sans plus… Préférez le premier tome pour découvrir les sensations enivrantes de ces gracieuses jeunes femmes…
Objet d’un savant calcul des auteurs, l’album est sorti pour… la Fête de la Musique ! Quel pourrait donc être le sujet d’un tel album qui sortirait à cette période et dont le titre est 21 juin ? Attention… Suspense ! Ce n’est pas un hommage à Jack Lang, rassurez-vous, et pourtant, il en est question en introduction… Une époque où l’insouciance et la plaisir tranche avec la quasi solennité que revêt la bruyante manifestation aujourd’hui. La musique adoucit les mœurs, et elle est souvent le théâtre d’histoires d’amour, ou de ruptures… C’est encore le cas dans cette comédie urbaine à fleur de peau où les personnages se rencontrent, se racontent, et s’éreintent autant qu’ils s’acoquinent. La toile de fond restant toujours la boutique du Stéréo Club qui vit ses derniers instants, ne résistant plus à la vague ultime contre le vinyle : le téléchargement de mp3. Bien rythmé, dans la continuité des univers à la Dupuy et Berbérian, les auteurs nous livrent là une histoire très contemporaine pourtant animée de sentiments ancestraux, juste modernisés par l’apparition d’objets comme le téléphone portable ! Doux, tendre, et inventif, cet album est un hymne à l’amitié qui se fraie un chemin dans le sinueux labyrinthe de la vie. Côté dessin, la page huit m’a fait beaucoup rire dans son côté dupliqué dans l’action et le reste de l’album est de fort bonne facture. Les changements d’humeur de l’hétéroclite groupe de filles qui se forme sous nos yeux est rythmé par les spécialités du boucher du coin ! Vous comprendrez en lisant… Enfin, un joyeux bordel, mais un peu comme ma chronique quoi !
Il en va du Scorpion comme des téléfilms de capes et d’épées que je regardais le dimanche après-midi quand j’étais jeune. Voir Fanfan la Tulipe, Zorro, Le Bossu, Alain Delon fringant, Gérard Philippe bondissant, Jean Marais aiguisant son petit outil (bon, je sais, elle est limite celle-là !), me mettait en joie, la banane au visage ! Le scenario tenait sur la largeur d’une feuille de papier à cigarette mais peu importait, l’élan de l’aventure m’emportait ! Et bien Le Scorpion, c’est pareil ! Il ne se passe rien de transcendant, on sait tout à l’avance, il n’y pas ou peu de surprises mais pourtant, on se laisse griser par l’action, les couleurs, les scènes… Je me souviens aussi que je trouvais assez ridicule l’élocution des acteurs de ces vieux films… C’était très châtié, avec des tournures qui me semblaient inhumaines, un tantinet désuètes… Là, je trouve que Le Scorpion a aussi son ridicule dans les dialogues… Parce qu’on a de l’enculé, de l’enfoiré, et toutes sortes de trucs un poil trop contemporains à mon sens ! Alors je laisse mon avis tel qu’il est et mets en veilleuse, pour une fois, mon âme d’enfant… Si je l’avais laissée parler, j’aurais mis 4 étoiles tant cet album rempli pleinement sa fonction de divertissement. Mais là, je me contenterai de joueur au lecteur exigeant et n’en attribuerai que trois…
Le déluge arrive aux Ravenelles, et Larssinet vit le sien avec bonhomie et il se nomme Capucine. Dans ce 4° tome, même si l’on est toujours à la campagne, ce n’est plus tout à fait le sujet. Les relations humaines, la paternité, les potes, on profite en strips des réflexions de Ferri sur dessins minimalistes de Manu Larcenet. C’est drôle, tendre, mais plutôt déjà vu, sans trop de surprises. Quelques situations amusantes qui ne sauraient combler l’entière déception qui fut la mienne. Je fondais peut-être trop d’espoir dans cet album qui était précédé de 3 autres tomes remarquables. A mise en abîme de la mise en abîme n’a peut-être pas fonctionné sur moi.
Essayons d’écrire quelque chose d’objectif sur cet album en laissant de côté tout le brouhaha systématique qui entoure le personnage de Laurel la blogueuse. Cet album n’est pas d’elle, il est le résultat d’un partage avec son scénariste Lorris Murail. Un scénariste moyennement inspiré puisque ses gags sont plutôt planplan… Trop bavard, chaque entame de planche se fait sur un carnet, plutôt un journal donc, et met en place le décor. Le problème, c’est que ça tourne vite en rond sur une poignée d’obsessions comme le foot, le bébé, les copines… Ca n’a pas la virulence des « Nombrils » et c’est très loin de la poésie et de la lucidité touchante de « Lou »… Je ne sais pas quel est le public de cet album, si ce n’est celui de son blog… Pourtant, lecteur régulier de son blog, je ne suis pas non plus touché par cet album, lui préférant définitivement « Lou » et même son trait ne me semble pas aussi intéressant que ce qu’elle publie quotidiennement. Est-ce lié au sujet, ou bien parce que cet album fut commencé il y a longtemps, avant que sa cadence infernale ne la fasse progresser de jour en jour, mais des visages comme ceux de la gamine p.13 case 4, c’est assez moyen… Peut-être aussi la peur du premier album ? J’ai hâte de découvrir Laurel dans un autre registre, entre coquinerie et férocité, et je veux la voir lâcher son trait. A noter les innombrables private jokes et autres clins d’œil qui parsèment l’album. Mina tiens du Tarrin (tiens ?!), Carmilla du Capucine, Et c’est parti pour du Arthur, Sadr, Cerise, Cha, Mélaka bien sûr, Maus, Hanté, Alieen, Trondheim, Harry Potter, sa coupe de cheveux poulpe, et même le pauvre Blutch qui doit se trouver dans une drôle de position dans cet album ! Et j’en passe car je ne suis pas exhaustif. Alors encourageons Laurel à nous faire un autre VRAI album en n’oubliant pas qu’il n’y a plus d’école d’apprentissage de la confection d’album et que le premier peut se révéler casse gueule… A lire selon votre humeur…
Je m’étais laissé aller à lire le 1° tome sur les conseils d’un Hervé plutôt agréablement surpris et j’avoue ne pas avoir détesté l’album ! J’entends par là que l’histoire, sur une trame classique s’il en est, n’était pas désagréable et le rythme assez soutenu permettait au lecteur de ne pas sombrer dans l’ennui… Une quête insensée, une histoire de vengeance, des héros masqués à cheval… Bon, on en a eu pas mal ! De plus, l’héroïne sortait dans une période où Soleil éditait son Belladone et lui proposait une exposition en librairie qui me semble plus importante que celle réservée à Patricia Lyfoung. Son trait louche du côté du manga, et les personnages en ont ainsi toutes les caractéristiques, ainsi que de nombreux codes. Ca plaît ou pas, mais c’est un style auquel il va nous falloir nous habituer car le mix de ces cultures et influences graphiques n’a pas fini de produire (de formater ?) la BD franco-belge des prochaines années… Mais là, ce 2° tome sombre à mes yeux… et c’est dommage car j’aurai voulu encore encourager l’auteur dans son entreprise… Mais à ce rythme, il va y en avoir pour 10.000 tomes ! Ca piétine, ça s’embourbe un peu même, et les dessins deviennent de plus en plus légers… Dans le sens où l’absence de décors, de détails, force le regard à s’arrêter sur ce qu’il reste : les personnages. Et si les personnages souffrent d’une anatomie approximative, et que les couleurs photoshopiennes vous crèvent la rétine à cause d’effets de lumière, de couchers de soleil moyens, et d’aplats trop lisse, il ne reste alors plus que les dialogues… Et si les dialogues sont aussi creux que ceux entre le Renard et la Rose Ecarlate, alors que reste-t-il ? Et bien une grande déception… Je suis très rarement contre le travail d’un auteur mais là, je me demande si Patricia Lyfoung a été pressée, ou si l’éditeur voulait un truc très spécifique, mais j’ai l’impression que tout en étant honnête, elle est passée à côté de son sujet… Ceci étant, la fin propose un bon cliffhanger qui fonctionne et donne envie de lire la suite… Comme quoi ! Alors je tenterai l’aventure un album de plus tout de même car je ne veux pas rester sur une si mauvaise impression… Vous, vous faites comem vous voulez !
Je sais, j’ai eu une faiblesse… Mais ceci dit, ce tome là n’est pas mal du tout hein ! Malgré des dessins un peu pompiers, je vous l’accorde, il y a une histoire plutôt bien ficelée, qui sort un peu du binaire bien / mal des productions Soleil classiques ! Une sorte de révolution par l’intérieur se fomente chez les Dakoïds, sortes de trucs guerriers intergalatiques redoutés dans l’espace. Les femmes, soumises depuis une éternité à certains rituels, ont décidé de se rebeller contre l’ordre établi… Mais sont-elles manipulées ? Ahaha ! Ok… Mais quand même ! C’est un peu lourdaud et souvent pathétiquement grave et pompeux, mais le dénouement surprenant de cet album a des allures de victoire à la Pyrrhus qui aurait pu être traité de façon beaucoup plus subtile… Mais c’est pas mal pour du Soleil non ?! ;o)
Suite des aventures rocambolesques et truculentes aventures de cet hétéroclite groupe de klezmer invité à animer une journée d’anniversaire particulière… Un regard plus analytique sur les relations entre les êtres se pose ici et le tout est agrémenté de petites histoires dans l’histoire. Mais pour ma part, je n’ai pas retrouvé l’élan, l’enthousiasme communicatif du premier tome. Un peu plus lent et moins entraînant, ce morceau de musique m’a mos touché mais nul doute que le prochain me fera danser de nouveau ! A noter une fois de plus les passionnantes notes de Sfar sous forme de carnet à la fin du livre. Le thème en est les couleurs, et l’aquarelle en particulier. Un régal !
Premier vrai retour de lecture de Collection 32 de Futuropolis pour moi. Je reste sur ma réserve car ce n’est que le premier tome d’une série qui en comportera neuf, mais j’avoue avoir pris du plaisir à lire cette histoire complètement extravagante de Dieu réincarné en Elvis et qui vit dans une bouteille de Coca. Le sujet est assez délirant pour nous promettre de bonnes séquences. J’attend sla suite pour mieux affiner (comme dirait Maurice Astruk !) mon impression.
Bon, c’est vraiment pas le genre de manga que je me serai cru capable de lire un jour… Comme toutes ces histoires hyper typées, orientées, sur un sujet qui plus est totalement inconnu du néophyte que je suis en matière de Go. Car c’est bien de ce jeu de stratégie qu’il est question tout au long de ces 23 tomes. Dans le grenier de son grand-père, Hikaru, jeune garçon un peu turbulent, s’approche d’un goban sans savoir qu’il est hanté par l’esprit du meilleur joueur de tous les temps. Saï, puisque tel est son nom, prend donc possession du corps et de l’esprit d’Hikaru pour mieux assouvir sa passion du Go. Sans rien connaître des règles de ce jeu, petit à petit, on se familiarise avec les coups mais surtout, on ne s’ennuie jamais. C’est très rythmé, passionnant, plein de rebondissements, et on est pris dans ce tourbillon de joueurs invétérés ! Les personnages sont attachants et la façon dont Yumi Hotta nous les présente et nous les fais vivre est vraiment addictif ! J’apprécie d’ailleurs les nombreuses « pauses scénario » qu’elle fait entre les chapitres pour nous faire partager ses difficultés d’écriture, ses personnages, les votes de préférence du public, son rapport avec Takeshi Obata le dessinateur, ou les explications de tactiques de Go, de parties, d’endroits. Ca rajoute un aspect éducatif et culturel intéressant. Ensuite, il y a une espèce d’habituelle compétition et de tension vers l’excellence qui animent les personnages principaux de l’histoire. Donc finalement, quelque chose d’assez banal mais qui se révèle passionnant. Enfin, à un point près de mon avis. Hikaru rencontre des jeunes joueurs de Go très forts et très prometteurs pour leur avenir professionnel. Akira Toya est le meilleur d’entre eux et Hikaru se fixe comme objectif de le dépasser. Cependant, son dilemme sera celui de laisser s’exprimer le talent incomparable de son fantôme, Saï, ou d’arriver par ses propres compétences à ce but qu’il s’est fixé. Et pourtant, c’est bien toute la phase d’apprentissage et la perception réelle du talent incomparable d’Hikaru qui est passionnant. Le cycle de Saï, qui dure donc environ 15 ou 16 albums, est ainsi le plus prenant des 23 tomes de cette série. Mais essayez cette série, vous ne le regrettez pas un instant !
Revisiter les seventies et la communauté afro-américaine d’Huggy les bons tuyaux, moi, je suis partant ! Surtout lorsque les auteurs de Kochka s’y collent ! Un boxer talentueux et manipulé, une femme superbe et énergique, un homme intelligent et braqueur à la petite semaine vont se coller leur « coup du siècle » ! Mais leur casse s’avèrera une terrible méprise qui implique des gens qui n’auraient jamais dû se trouver là. Alors le départ était donné à ce que je croyais devenir une folie furieuse ! Mais non… Il est bon de souligner qu’effectivement, ça part dans tous les sens, mais plutôt dans des pistes qui ne trouveront peut-être pas de réponses. Les grands n’importe quoi qui font délirer, il y en a, comme « Shaolin Moussaka » par exemple. Mais là, ça reste un peu plat. Le dessin n’est pas mis en cause car Duhamel nous gâte avec cette galerie de portraits ! Mais globalement, même ambiance, même époque, même communauté, préférez le « Inner City Blues » de Brüno et Ammari, sûrement plus racé et mieux construit… es goûts et les couleurs hein !
Nouvelle production de l’auteur des « Chroniques Layette ». En 30 planches, Nicoby nous raconte son voyage de 3 semaines en Corée, avec ce ton toujours un peu décalé qui est le sien. Mais alors que l’on reprochait déjà à Guy Delisle certains clichés (v. à ce propos le tome 2 du Comix Club), on voit que Nicoby succombe à son tour à cette vision occidentale caractérisée ! Si on prend cet album comme un récit humoristique d’un occidental en perte de repères, ça fonctionne, si c’est pour souligner quelques-uns des dysfonctionnements coréens, je crois qu’il n’est pas indispensable ! Il n’en reste pas moins d’hilarantes situations que nous aurions sûrement vécu avec la même bonhomie ! Des remerciements sont adressés à la gomme d’un certain Loïc D. en première page, serait-ce Dauvillier ? A vous de voir donc…
Bon, ben voilà, c’est fini… Et alors ? Ben rien… Je suis assez content de voir que le cycle s’achève, le suivant se passera de mes services ! Pour vous dire, à la fin de l’album, je me disais que des choses clochaient un tantinet. Sûr ! J’avais oublié de lire le tome 4… Le 3° tome m’avait laissé un goût de rallonge qui m’avait ennuyé… Mais je suis du genre tenace et je voulais terminer les aventures de la super bonne femme qui cherche son frère. Je ne vous dévoilerai pas la fin, à vous la surprise, mais franchement, seule contre une armée entière de trafiquants de jeunes filles, elle triomphe ! Elle est trop forte Véra ! C’est long, ça tourne en rond, ça perd en crédibilité, en efficacité… Mouarf… Pourtant, l’idée de départ était bonne, le traitement intéressant, et les dessins ainsi que la couleur étaient plutôt de bonne tenue. Mais ça se perd en truc vaguement fade… Content que ça se termine même si j’ai apprécié l’aspect Atlas et ces multiples voyages au long cours…
Je ne sais même plus de quoi ça parle… Et en plus, je l’ai lu après la fin du cycle et ce tome 5 qui clôt, enfin, les recherches de Véra… Il me semble qu’il est vaguement question d’un mercenaire, d’échange d’emails, et de protection de notre héroïne qui finira par ouvrir un dispensaire… Voilà.. Ce qui partait bien tourne en eau de boudin et la grande aventure qui pouvait naître de l’idée principale se révèle être un pétard mouillé… Je suis assez content d’arrêter le cycle ! Ah oui, au fait, le dernier tome est plus vigoureux et animé que celui-ci ! Pour vous réveiller au cas où vous vous seriez endormis durant la lecture de ce tome 4 !
Je suis plutôt fan du duo qui nous a livré des œuvres probantes comme « La vigie », « DRH » et surtout le diptyque « La vie de ma mère »… Là, ils s’aventure dans une espèce de pamphlet pour critiquer l’administration, ses complexités, ses spécificités, ses errances et ses excès. Mais voilà, en parlant d’excès, on est dans celui de caricature. Pas dans le sens où les fonctionnaires sont décris avec trop des clichés habituels, mais bien parce que ça part dans tous les sens ! La caricature est présente dans ses symboles mêmes avec la présence du Che, de Lénine, de Satline de Mao, et à l’opposé se trouvent les réformistes. Dépassés par un système dont ils sont responsables de la dérive, ils subissent, allant jusqu’à sniffer de la cocaïne pour oublier… Pour oublier… Oui, je crois que je n’aurais pas besoin de cocaïne pour oublier cet album décidément trop n’importe quoi…
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