La mort comme un piment de RaivesEric Warnauts - 3 critiques

Série : L'Orfèvre - T. 1
Edition : Glénat
Collection : Grafica
Pages : 48 pages en couleurs
Parution : octobre 00
Auteurs : RaivesScénaristeDessinateurEric WarnautsScénaristeDessinateur

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Par : Thierry Bellefroid Voir les critiques de Thierry Bellefroid (20 nov. 2000)

« La mort comme un piment », tome 1 de la série L'Orfèvre, par Warnauts et Raives. Dans la collection Grafica des éditions Glénat.

De plus en plus productif, le duo Warnauts-Raives. Après un one-shot publié chez Casterman (Kin' la belle) avec Michal Vandam au scénario et un nouveau cycle des « Suites vénitiennes », voilà qu'ils entament une nouvelle série chez Glénat. L'Orfèvre, c'est ce drôle de flic au physique un rien grassouillet et poupon, mais qui combine apparemment sans état d'âme ses fréquentations peu recommandables, son érudition, sa mission plus ou moins diplomatique et sa précision au tir. Un homme étrange, un héros atypique très réussi, du moins jusqu'ici. Le lecteur est intrigué, il ne reçoit pas toutes les clés pour décoder les comportements de Charles-Albert Lafleur dit L'Orfèvre. Il reçoit encore moins celles de l'énigme qui se clôt sur un insoutenable suspense (merci de jouer avec nos nerfs, les gars, rendez-vous dans un an pour savoir ce qui se passe dans la case suivante ?...) Mais il pénètre un univers intéressant et crédible fait d'éléments d'Histoire et de fiction. Nous nous trouvons en effet dans une république bananière d'Amérique Centrale dont le nom ne figure pas sur les Atlas. Mais confrontés à des événements qui eux, sont tout à fait réalistes. Comme le quasi monopole de la production de la banane par une société « United Fruit » qui rappelle étrangement ce qui s'est passé à peu près à la même époque au Costa Rica. Comme les moeurs déliquescentes de certains milieux diplomatiques au retour d'Indochine. Bref, un travail « à la Hergé » mêlant parfaitement le vrai et l'imaginaire, jusque dans l'architecture très soignée de ce Puerto Caballo de BD.
En résumé, Warnauts et Raives nous proposent tout à la fois une étude de moeurs et une intrigue policière sous les tropiques qui constitue peut-être à ce jour ce qu'ils ont fait de mieux. Guy Raives parvient encore à perfectionner des couleurs déjà très soignées dans ses dernières productions. Il est parfois à la limite du mièvre, mais il arrive toujours à rester en-deça de la frontière du mauvais goût. Là où d'autres céderaient à la facilité, il plonge dans la subtilité. Du travail d'orfèvre, quoi.

Par : Nathan (10 nov. 2000)

Splendide. En un mot comme en mille, c'est du tout grand art. Warnauts et raives qui reviennent en force après la série des Suites vénitiennes qui deviennent tout bonnement impigeables. Mis "La Mort comme un piment" est un régal et ce, à bien des égards. Prenons d'abord les couleurs et les décors : les ambiances africaines sont reflétées à la perfection, les couleurs sont à un tel point proches de la perfection que l'on peut sentir la chaleur et la poussière qu'elles dégagent. On sent que les auteurs sont décidément d'ardents fervents de cette lointaine contrée et la connaissent par coeur. Les personnages ensuite : bien campés, non stéréotypés, mélangeant blanc et noirs avec ce qu'il pouvait y avoir comme lien de vassalité mais également, en ce, renversant la tendance, le goût des blanc pour les jeunes noirs (débauche sexuelle, perversité, exotisme, ennui, .. toutes les hypothèses sont plausibles) tant des hommes que des femmes. Et pour ce qui est du scénario, il est toujours un peu difficile de se faire une opinion sur un premier album... La mise en place de l'intrigue, des personnages et des différents éléments prend du temps, il faut créer les liens et les ambiances... mais le second tome devrait effectivement apporter beaucoup de réponses aux questions laissées dans le premier. Un très bon album que je vous conseille vivement.

Par : krisv (26 oct. 2000)

Voilà, je l'ai lu. Mon impression? C'est du tout grand Warnaut et Raives pour ceux qui apprécient le duo (et dont je fait partie). Les dessins sont impeccables et révélés par des couleurs splendides. L'ambiance « tropico-exotique » y est une fois de plus dessinée avec talent (couleurs chaudes, décors,..) et on sent la véritable passion qui anime les auteurs pour l'Afrique et les Antilles (lettres d'outre-mer, kin' la belle, Suites vénitiennes,...).

Un seul bémol: c'est un premier tome qui ne fait que distiller les premiers éléments de l'enquête (et là je pense tout naturellement à "Lou Cale" des mêmes auteurs). J'espère que le second volume satisfera ma curiosité. Celui-ci m'a fait oublier les "suites vénitiennes".


 


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