« Rififi à la Bastille », tome 1 de Beluga, par Maury et Robberecht. Chez Casterman.
Robberecht a dû lire Gil Jourdan dans sa jeunesse. Il y a dans ce Beluga une tentative de renouer avec le mélange d'action, d'intrigue policière et d'humour dont Tillieux était le champion absolu. Mais Robberecht, lui, choisit de se placer du côté des « méchants ». Oh, ils ne le sont pas vraiment. Ils sont juste du mauvais côté de la loi. Ils volent, ils arnaquent, ils trafiquent dans le quartier de la Bastille. Beluga, le héros, en fait partie. Et pour cette première histoire, cette sympathique petite bande de « gentils voleurs » se fait mettre au pas par la maffia russe. L'histoire est bien menée, surtout grâce à de bons dialogues. On se demande en revanche si le dessin d'Alain Maury était le meilleur pour la mettre en valeur. Le repreneur de Johan et Pirlouit semble avoir du mal à trouver ses marques en dehors de l'univers de Peyo auquel il est rivé depuis une quinzaine d'années. Le résultat est donc mitigé. Et le succès a peu de chances d'être à la clé, du moins pour ce premier opus.
|