Les 23 critiques de ArzaK sur Bd Paradisio...

Moi, je l'aime bien, ce troisième tome, il est sombre, violent, trouble, le périple d'Isaac prend ici tout son sens. Je comprends mal les critiques violentes que ce troisième tome a subit. Oui, Blain décide d'évacuer quasiment tout l'équipage dès le début du troisième tome... C'est surprenant, oui, mais en quoi est-ce gênant? Où a-t-il été sptipulé que ces personnages devaient exister jusqu'à la fin? Et contrairement à d'autres, je n'ai pas du tout la sensation d'un scénario improvisé. Ce tome a une cohérence interne assez impressionante. Isaac se cherche en tant qu'héros, il aimerait être ce corsaire, cet aventurier trousseur de jupons mais découvrira que cela ne lui correspond pas. C'est plein d'amertume et de mélancolie... Et moi, ça m'a réellement pris à la gorge... Quant au dessin, il est toujours aussi bon, aussi inventif, et les couleurs, toujours aussi bien utilisées. Quelles ambiances !
Agadamgorodok par ArzaK
Un album noir, dans lequel les maigres espoirs des personnages sont broyés d’un seul coup, avec une brutalité qui laisse pantois. Loin de l’optimisme et de la légèreté de sa série enfantine « Ludo », Pierre Bailly donne ici dans la beauté glaciale et sombre. Jouant d’un merveilleux contraste entre couleurs froides et chaudes, il offre un album d’une beauté graphique envoûtante et troublante. Le scénario de Lapière est sans doute l’un des plus noirs que ce scénariste très éclectique ait jamais écrit. Personnellement, je ne croyais pas le scénariste de « Ludo » ou de « Tif et Tondu » capable d’autant de cruauté envers ses personnages. Il nous avait déjà fait part de sa verve « romanesque » dans des œuvres comme « Un peu de fumée bleue » mais il y avait toujours cette lueur d’espoir auquel les personnages pouvaient se raccrocher… Ici, l’album débouche sur le néant le plus absolu… Aux risques de ne pas être apprécié par la plupart des lecteurs, Lapière a osé et c’est tant mieux.
Pour moi ce deuxième volume de Alvin Norge est le meilleur de la série, il est complexe et dense, mais passionant, et puis la fin de l'album nous réserve une touche sentimentale des plus émouvantes, offrant au héros une dimension mélancolique qui le rend encore plus attachant. Dans le genre SF high-tech, Lamquet s’en sort très bien, il évite les pièges du genre. Faire une série basée sur des questions informatiques, ça peut être visuellement très chiant. Parce qu’un virus, même féroce, ça ne se voit pas, on a vu des séries télé et des films faire du suspens idiot et pas crédible une seconde avec comme tout visuel des gars plantés devant un écran. Ici Lamquet articule le réel et le virtuel d’une belle manière, son thriller informatique tient la route, malgré le caractère démesuré, presque surnaturel de certaines choses (on frise le fantastique).
Après la lecture des deux premiers tomes qui constituaient une intrigue terminée, j'ai vraiment été surpris par la manière dont le scénariste a relançé la série. C'est tout simplement génial. D'autres scénaristes qui continuent parfois des séries de manière peu inspirée ferait bien d'en prendre de la graine, cet album est encore plus passionant que les deux premiers. J'ai également l'impression que le dessinateur a encore gagné en aisance, sa grenouille est de plus en plus expressive!
Moi je trouve en revanche cet album très réussi, il ne constitue pas, à mon sens, une baisse de régime. Dans le rapport entre l'ogre et la princesse, il y a quelque chose de très beau, de très touchant, une vraie tendresse, ce qui était plus ou moins absent des autres albums. Ayroles y élargit donc sa palette avec bonheur. Le dessin est toujours aussi réussi, très détaillé mais pas trop chargé et d'une lisibilité exemplaire.
Je le trouve un brin en-dessous du premier tome. On en sait déjà un peu plus sur le mur, sa nature et qui se cache derrière. Par contre, ici, les passages concernant la psychologie des personnages sont un peu artificiels, je pense surtout à la première séquence et à la dernière dans laquelle, une des héroïne tue par méprise un de ses amis en le prenant pour son père qui la violait quand elle était petite. Tout cela est expliqué en quelques cases par des dialogues caricaturaux... C'est bien dramatique mais pas très crédible ! Enfin, le scénario se rattrappe sur les planches "spatiales" très réussies et tout à fait palpitantes. Pour ce qui est des explications de l'astro-physicien de service, tout cela paraît un peu gros, mais étant tout à fait ignorant dans le domaine, je peux difficilement donner un avis sur la crédibilité des explications avançées. Je me contenterai de faire confiance à Bajram dans ce domaine. Mais faut tout de même dire que Uranus coupée en deux, c'est peut-être impressionant mais n'est-ce pas "trop"? Enfin, cela a le mérite d'être passionant à défaut de ne pas être tout a fait crédible. Après tout, c'est une fiction, non? (Enfin, j'espère). Dès lors, tout est permis...
Sfar est un scénariste hors pair, il sait revisiter de vieilles recettes et les remettre au goût du jour. C'est plein d'invention et d'humour. Contrairement à d'autres lecteurs, je trouve le premier album aussi bon que les deux autres. Côté dessin, c'est du Sfar, c'est à dire vite dessiné, un peu "brouillon" (ce n'est pas nécessairement un défaut) mais très expressif et vivant. La mise en scène est très bonne et les dialogues succulents !
Une bd rare, ça faisait longtemps qu’un comics ne m’avait pas autant impressionné ! Depuis Watchmen, en fait. Même si ici, on est dans un genre résolument différent. C’est une histoire intime, familiale. Mais traitée d’une manière toute particulière. Tout, dans ce livre est hors norme : son format (à l’italienne), sa couverture qui est une liseuse dépliable géante, son dessin, qui évoque les pictogramme des mode d’emploi, son découpage qui environne parfois les 30 cases par planches, et sa drôle de manière d’articuler les cases par des conjonction « mais » « car » « ensuite »… On pourrait croire à un simple exercice de style, mais cela va beaucoup plus loin que ça. Chris Ware semble réinventer à lui tout seul et pour lui tout seul, la bande-dessinée. Comble de l’ironie, il livre même au début un mode d’emploi et des « instructions générales » dans lesquels il présente son art du pictogramme comme entièrement nouveau et déclare, sous des faux airs intellos : « Le langage de la bande dessinée peut être considéré comme le point culminant de plus de 2000 ans d’évolution de la civilisation, et comme la plus haute expression de l’accomplissement humain à venir. » Rien que ça ! Et le pire, c’est qu’à la lecture de cet intégrale des aventures de Jimmy Corrigan, on a presque envie de le croire. Je n’irai pas par quatre chemins : c’est un chef d’œuvre ! Un truc rare, le genre de truc qu’on ne lit que quelques fois dans sa vie de bédéphile. Le talent incomparable de Chris Ware tient dans ses contradictions, ce gars est capable de vous raconter une histoire d’une tristesse absolue et de vous faire rire en même temps. Exemple : le petit Corrigan (grand-père) est très triste parce que sa grand-mère est morte, pour un gosse de 9 ans, c’est la première confrontation avec la mort. Et « paf » la lecture est interrompue par la présence d’une page qui nous présente la maison montable du petit garçon. On peut découper les formes, les coller et ça formera la maison en 3d. Comble de l’ironie, on peut même monter le petit corbillard et le petit cercueil de la grand-mère qui vient de mourir. J’étais scié par autant de cynisme. Bref, vous aurez compris, qu’il faut lire ce « Jimmy Corrigan » ! J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai vibré à la lecture de ce comics hors norme. C’est un peu cher, mais c’est une édition intégrale, entièrement fidèle à l’originale ! Merci, monsieur Delcourt ! Attention néanmoins, si vous n'êtes pas un lecteur aventureux et prêt à découvrir une oeuvre exigeante, méfiez-vous, il faut une bonne centaine de page d'acclimatation pour se faire au style de Chris Ware. On entre dans le jeu ou pas. C'est comme ça, les chefs d'oeuvre!
Après Guibert, David B. et Blain, Blutch réussit son passage dans la prestigieuse collection Aire Libre. A l’instar de Dargaud avec sa collection Poisson Pilote, ce gros éditeur qu’est Dupuis a bel et bien décidé de ne pas passer à côté de ces talents nés dans l’édition indépendante. Et on imagine déjà quels pourraient être les suivants : Baudoin ? Sfar ? Frederik Peeters ? Kiloffer ? Il y a d’abord ce titre étrange : « Vitesse moderne », étrange parce que la vitesse n’est elle pas de toute façon « moderne » ? Mais l’expression est belle, on la croirait sortie d’un poème surréaliste. On y sent d’emblée quelque chose de « caché ». « Vitesse » et la voiture est pourtant à l’arrêt, la portière ouverte, et nous voyons ces deux jeunes femmes, elles dorment. On ouvre alors l’album, certain d’y trouver une part de leur rêve. Un rêve dans lequel Lola (celle qui porte une robe rouge), accompagnée de Renée (l’autre), qui tient à raconter son histoire, se débat avec le spectre d’un père décadent et celui d’une mère abîmée par la vie. Un rêve à tiroirs qui aborde d’étranges thèmes tels que l’ambiguïté sexuelle et l’inceste, pour aboutir à la découverte de l’être aimé. Je n’en dis pas plus, raconter d’avantage m’obligerait à vous imposer mon interprétation de cette histoire. J’ai aimé tous les albums de Blutch qui me sont passé dans les mains et celui-ci ne failli pas à la règle. J’aime son trait, il donne toujours à ses personnages la juste pose, celle qui évoque, plus que tout, une humeur. Ici, grande nouveauté, il passe à la couleur, et c’est assez réussi. Mais ce qui me réjouit par-dessus tout, c’est de retrouver la veine « onirique » de Blutch. Celle qui était à l’œuvre dans « Mademoiselle Sunnymoon » et qu’il avait plus ou moins réfréné depuis. Esprits cartésiens, adorateurs des récits clairs et précis, passez votre chemin, cet album n’est pas pour vous. Si vous pensez dur comme fer que : « Ce qui ce conçoit bien s’énonce clairement et les mots viennent aisément pour le dire » (maxime idiote, « l’indicible » existe), cet album n’est pas fait pour vous non plus. A ce titre, l’allusion de certaines critiques à David Lynch est pertinente. Même si Blutch ne cultive pas l’ambiance « malsaine » qui a fait la marque de fabrique du plus tordu des réalisateurs américains, il y a dans cet album, comme dans les films de Lynch, un goût du mystère et de la quête du sens. Au final, cela forme un étrange labyrinthe dans lequel tout, le moindre détail, est sujet à interprétation et doit l’être, au risque de passer sous le nez du lecteur. Le mythe d’œdipe, cher à Freud, en donnera une clef, mais ce n’est pas, à mon sens, la seule qui soit utile à « ouvrir » ce récit. Je vous rassure, pas besoin d’être psychanalyste pour lire cet album, pas besoin non plus d’avoir une grande accoutumance au surréalisme (même si cela peut aider). Mais il faut néanmoins être prêt à jouer au jeu de l’interprétation et « finir » le récit en lambeaux que Blutch nous offre. Si je devais rapprocher cet album d’une bande dessinée, je pense ne pas me tromper en citant « La femme du magicien » de Boucq et Charyn, ou encore « Trait de craie » de Prado, le type même d’album dont on sait quand on y entre, mais jamais quand on en ressort… tant la fin ressemble à un commencement.
Pour un premier tome, c'est très réussi. L'univers semble d'emblée familier : l'Ouest crasseux et brutal, plein de hors-la-loi aux mines patibulaires. Au milieu de toute cette chienlit : un héros jeune et naïf, " Candide " en somme. Mal accompagné (par une brute épaisse, une chanteuse ratée hystérique, une vieil alcoolique...), il tente de monter une équipe de outlaws pour monter une attaque de banque, afin de marcher sur les traces d'un père qu'il n'a pas connu et qu'il fantasme. Evidemment, ca merde... Dieter donne dans le western burlesque, genre dans lequel on ne l'attendait pas nécessairement, et il s'y avère très à l'aise. Son histoire n'a rien d'original, il ne fait que reprendre des clichés, mais l'humour caustique qui enrobe tous ces éléments est savoureux. Et sa manière d'enchaîner les événements témoigne du savoir-faire d'un scénariste plus que confirmé. Côté dessin, je suis littéralement émerveillé par le travail de Fourquemin, dessinateur que je ne connaissais pas du tout avant de tomber sur cet album. Son dessin, dans la manière dont il met les choses en scène et la façon dont il " croque " ses personnages, m'évoque celui d'Alfred. J'adore les véritables " sales tronches " qu'il donne à ses personnages (excepté celle du héros, évidemment). A la suite de bien d'autres dessinateurs, il arrive lui aussi à décrire un Ouest boueux, puant et suintant de toute part. On n'est évidemment pas dans le réalisme mais dans l'hyperbole, et son Ouest fait même plus cliché que cliché, et c'est tout simplement succulent. Je pense même avoir tort de parler ainsi séparément du dessin et du scénario. Car dans ce cas-ci, ils vont vraiment à l'unisson. Ces deux auteurs-là se sont bien trouvés. A lire à tout prix si vous avez envie de découvrir un western " différent ", finalement très éloigné des classiques du genre (les plus réalistes Comanche, Chinaman ou Blueberry).
Ce dernier volume clôt la série sans grande surprise mais en beauté. Le dessin de Claire Wendling est absolument magnifique, plein de poésie, de bonhommie et si violent à d'autres moments. Son dessin est dynamique et atteint son apogée dans ce dernier tome, il n'y a qu'à voir les attitudes félines du Cafou pour s'apercevoir à quel point elle est une dessinatrice d'exception. Sans être magistral, le scénario de Gibelin est bon. Il cerne très bien ses personnages et les dialogues sont souvent délicieux. A lire pour tout amateur de Fantasy qui en a marre des suiveurs de Tolkien, généralement peu inspirés.
L'univers est un, tout est dans tout, un battement d'ailes de papillon en Chine peut provoquer une tornade à l'autre bout de la planète. Le thème est intéressant, il y avait moyen de faire une bon album autour de cette idée. Malheureusement le résultat est lourdement démonstratif, il illustre le propos d'une manière attendue et peu intéressante. Le dessin, en revanche est très réussi.
Mother par ArzaK
L'interêt de cette histoire m'a complètempent échappé. J'ai fini l'album sur un sentiment de frustration énorme, avec l'impression d'avoir été berné. J'aime Lovecraft et Poe, et cet album qui semble s'inscrire dans cet veine, aurait du me plaire, mais ce n'est pas du tout le cas. L'auteur, à force de privilégier les effets de style a simplement oublié de nous donner certaines clés. De plus, le dessin de Sorel est peut-être impressionant par sa technique mais il ne me plaît qu'à moitié, je le trouve un peu trop maniéré et trop tape-à-l'oeil, il est du genre à dessiner trois fois plus de plis sur un vêtement que ce qu'il pourrait y en avoir dans la réalité. En résumé : je trouve qu'il en fait trop.
En voilà un album délicieux! Pour un peu, on en sentirait l'odeur, de ce troisième thé! Il se dégage de ce dessin pourtant minimaliste et de cette bichromie, une ambiance très suave. Ca se lit comme un carnet de voyage. Mais un voyage immobile, une rencontre avec une autre temporalité, celle de l'afrique, où l'on vit le temps d'une manière différente. Autant vous avertir : très peu d'action ici, c'est dans la lenteur que tout se déroule, l'important n'est pas ce qui se passe mais la manière dont les choses se vivent. L'auteur utilise ce temps ralenti à la manière d'un romancier, c'est fin et subtil. L'histoire est jonchée de signes à interpreter, je la crois assez allégorique et je suis certain d'y découvrir encore des subtilités, lors d'une deuxième lecture... ou d'une troisième... assis dans mon fauteuil, avec un thé à la main...
J’aime beaucoup le dessin d’Alfred, j’aime ces personnages tordus auxquels il manque des membres, j’aime ces visages grimaçants, ces chairs abîmées et cette ambiance glauque à souhait. Ce dessinateur fait preuve d’une belle inventivité graphique. Malheureusement le scénario de ce diptyque m’enthousiasme un peu moins, il est intéressant, cela se laisse lire, mais rien n’est vraiment original ou surprenant. Et puis je trouve un peu cette histoire inutilement compliquée, on a l’impression qu’il faut les ¾ du récit pour expliquer les différentes relations qui unissent les personnages et mettre en place le récit, et que le dernier quart conclut l’affaire. Ce qui déséquilibre assez bien le récit. Mais cela reste une série recommandable, elle ne manque pas de poésie.
Je m'attendais à mieux, surtout après de telles éloges. Ce n'est pas un mauvais album, cela reste plaisant et amusant à lire mais cela reste de qualité moyenne, je trouve. Dans le genre, c'est moins réussi que des séries comme Garulfo ou De Capes et de Crocs. L'humour y est moins fin. Le dessin gagnerait à murir un peu. Le côté déjanté n'est pas sans intérêt mais certains effets de mise en scène pourraient être mieux utilisés. La mise en page y gagnerait en lisibilité. Les couleurs ne me plaisent pas trop mais elles passent. Le scénario est encore bien achalandé mais les dialogues qui sont par moments très bien foutus tombent, à d'autres instants dans une certaine vulgarité. L'interêt général de l'intrigue pose encore question, mais il est encore trop tôt pour en juger. Un album avec des qualités et des défauts, mais pas un indispensable, selon moi... Mais pour un premier album, c'est assez réussi.
L'idée de base n'est pas très originale. Le gars de cinquante ans qui se retrouve dans un corps d'enfant et replonge dans son propre passé, ça c'est déjà vu une bonne cinquantaine de fois. Seulement voilà, Taniguchi est un auteur à la sensibilité particulière. Cette vague idée n'est qu'un prétexte à émotion. Ce n'est que le fil conducteur pour mettre en scène un personnage qui s'interroge sur sa propre vie, ses choix, sa destinée, les trous noirs de son enfance... de l'universel, en somme! Malgré la grandeur et le caractère "Proustien" et donc casse-gueule du sujet, l'auteur s'en sort très bien: c'est prenant, intimiste et poétique. Une belle réussite, vivement la suite..
J’ai lu cette courte série de 3 albums sous forme d’intégrale. J’ai lu les épisodes sur un laps de temps très court, avide de savoir jusqu’où allait mener ce récit. Globalement, j’ai été déçu, la lecture du premier tome promettait de belles choses. Le personnage central, Elsa, une petite fille surdouée en dessin et blessée par l’absence de sa mère, était d’emblée attachant et on sentait venir le sujet sensible et émouvant. Le premier opus promettait également une interrogation sur l’art et la peinture en particulier. Mais au bout de la lecture des trois tomes, il n’en est rien, très vite l’intrigue qui démarrait sur un ton original, emprunte les rails de la banalité. Très vite on se retrouve face à une intrigue policière ne dépassant que de peu la qualité d’un épisode de Julie Lescaut. Trop vite le récit s’organise autour d’un axe manichéen, instaurant un personnage méchant qui n’a d’autres caractéristiques que d’être méchant et donc, peu crédible. Certains dialogues entre les parents d’Elsa frise le roman-photo et le personnage de la baby-sitter réserve une « surprise » finale qui ressemble à un pétard mouillé. Le scénario de Makyo est une vraie débâcle. On dirait que le scénariste, pourtant expérimenté, prend peur en cours de route et perd confiance en son histoire qui promettait pourtant d’être originale, et retombe, volontairement, dans un conventionnalisme qui vient tout gâcher… C’est d’autant plus dommage que le dessin de Faure est de qualité et ne manque pas de sensibilité. Une série à éviter, une œuvre mineure pour Makyo.
Alors là, j'éprouve vraiment des difficultés à donner mon avis sur cet album. J'ai envie de l'aimer, de mettre en avant ce qui fait son originalité, mais d'un autre côté, il m'a déçu. Et au final, je ne sais pas trop quoi en penser. Séraphine a, sans conteste, un sensibilité particulière. Pas seulement féminine mais également romantique et candide à la fois. Pourtant son récit n'est pas sans défauts. Mais j'ai un peu l'impression que ce sont ces défauts qui touchent, qui rendent ce récit fragile. Le dessin est beau, à part une certaine maladresse dans la représentation du mouvement, cette dessinatrice a bien du talent. Son trait sait être si sensuel... L'histoire est à la fois d'une grande naïveté mais également d'une grande poésie. Je pense surtout aux dialogues, les personnages s'expriment d'une manière tout à fait rare en bande dessinée, chaque ligne de dialogue semble faire partie d'un vaste poème, ce qui crée un climat onirique très prenant. Mais la fin, trop attendue, me laisse un peu froid. Sans pour autant la trouver mauvaise...
J'aime beaucoup le dessin de Cromwell, il est inventif et d'une très grande qualité. Sa palette chromatique n'est certes pas très étendue, elle procure néanmoins une ambiance des plus délectables. Les personnages et les situations sont déjantés à souhait et la narration, divisées en chapitre sous forme de journal, souvent inventive. Cette série a bien des qualités. Arrêtez-vous néanmoins aux trois premiers tomes qui forment le premier cycle. Ce quatrième album est paru en 97 et semblait inaugurer un nouveau cycle dont on a malheureusement jamais vu la suite. Contentez vous donc des trois premiers tomes, le quatrième est superflu.
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