Les 475 critiques de Coacho sur Bd Paradisio...

Bon, comme je ne savais pas trop où en parler, je me mets ici. Parce que je viens de lire "La recrue", premier tome de la nouvelle série "Cyclopes" de Matz et Jacamon. Et j'avais envie d'apprécier pleinement ce bouquin des talentueux auteurs du "Tueur". Mais malgré toute ma bonne volonté, malgré mon plaisir certain à lire certaines scènes, je ne suis pas totalement conquis par ce récit. On retrouve le dessin efficace qui nous est familier maintenant même si certains personnages semblent tout droit venir de la série précédente, mais y'a quelque chose qui cloche. Alors que le cynisme est de mise, que l'idée de fustiger certaines dérives de notre société est réél, je n'ai pas pu m'empêcher de bloquer sur quelques cases et formes qui font un peu tâches dans le décor. Outre la parentalité déjà évoquée de cet album avec la série de Morvan "Reality Show", on se retrouve avec un scénario qui bute parfois de manière simpliste alors que le ton de Matz dans "Le Tueur" était beaucoup plus subtil, beaucoup plus fin. Allez, je vais reprendre les points qui m'ont ennuyés. Tout d'abord, l'humilité du personnage. Alors que tout lui réussit, qu'il est jeune, beau et célèbre, et que pour réussir dans le sport de haut niveau, il faut avoir un solide caractère et un égo souvent hypertrophié, on se retrouve devant un bon soldat docile et manipulable. Bon, ça ne casse pas 3 pattes à un canard mais... Ensuite, au bout de quelques jours de formation, le gus suscite l'intérêt des plus grands pontes de la multinationale qui ont sûrement d'autres chats à fouetter que s'intéresser au bleu de service. Puis, dans une élite sportive et militaire, nécessitant des capacités hors-normes, dont certaines s'acquièrent au feu, je me demande comment un simple soldat peut passer du statut de soldat, à celui de lieutenant, puis celui de colonel, en quelques jours ? Enfin, une foule, un audimat, blasée au point de regarder des émissions de télé-réalité d'une telle cruauté peut-elle avoir une réaction d'unanime enthousiasme au simple sauvetage d'une personne ? Tout le monde se met à crier "Pistoïa, Pistoïa, Pistoïa" comme s'il avait gagné tout seule la Coupe du Monde ? Mouaif... Et puis dans un univers médiatique très superficiel mais néanmoins maîtrisé, pourquoi la jeune présentatrice fait-elle des grimaces adolescentes en présentant ce "sérieux" programme ? Pourquoi, alors que des QI d'huîtres comme certaines présentatrices de notre télé nationale y arrivent, cette même jeune présentatrice dit "maintenant, un peu de pub" au lieu d'un plus révérencieux "Laissons passer une page de publicité" ? Suis-je trop tatillon ? Boarf... C'est dommage car je m'attendais vraiment à un truc plus fluide et plus prenant mais ces détails m'ont vraiment gêné. J'attendrais de lire la suite pour voir si on redresse la barre un peu sinon, j'arrêterai.
Voilà ! J’ai lu l’album de David de Thuin recommandé par plein de gens biens et par mon Amiral ! Je pensais difficile de trouver cet album imprimé à Marcinelle par l’auteur lui-même et bien non ! Vous pouvez trouver ce délicieux petit album à la Fnac, ou à la Librairie Album de votre coin, bref… Pas si confidentiel en fait ! Ce qui n’est pas un mince exploit quand on sait combien l’aventure de l’auto-édition est périlleuse et que celle de la distribution peut parfois relever de la science-fiction ! Si toutefois votre dealer ne l’avait pas, pensez à aller sur le site de l’auteur pour le commander, il vous offre les frais de port (http://systeme-david.com/index.html) ! Qu’en est-il donc du livre ? Ce tome 1 de cette série nous présente les protagonistes, dont Zola. La couverture rappelle celles de Bouzard et son « Autobiography of me too » et Zola y figure en bonne (et unique !) place ! Durant les 32 pages qui composent cet album, David de Thuin nous brosse une galerie de portraits variés et hauts en couleurs ! Des caractères animaliers façon Trondheim qui vivent leur vie à Chattertown dont l’économie fonctionne beaucoup grâce à Chatterbooks, la maison d’Edition locale où travaille Zola. De là à voir une similitude avec certaines bourgades Belges… ;o) Zola, c’est un petit animal qui rêve depuis tout petit de vivre de la Bd mais qui semble être bloqué par son emploi aux expéditions de Chatterbooks. Au travers de cette histoire, je pense que David de Thuin met le doigt sur, tout d’abord, un environnement, celui des auteurs qui, avant de se confronter réellement au marché, ne sont guidés que par leur passion d’écrire, dessiner, créer… Combien d’entre eux, nous en connaissons autour de nous, bossent dans des sociétés pour assurer leur quotidien et essayent de trouver assez d’énergie pour donner libre à cours à leur passion et réaliser leurs rêves la nuit ? C’est cela que Zola incarne… La passion… Avec justesse, sans cynisme ni enthousiasme naïf non plus, il évoque ce milieu âpre et dur qui part à la dérive à cause de cette diabolique recherche du profit à court-terme… L’image superficielle et imposante de certains s’impose parfois comme une évidence au détriment du travail de fonds, de l’introspection, de choses plus réfléchies et intelligentes, qui sont des parts de chaque auteur… Je m’égare un peu mais c’est pourtant bien ce que contient « Le Roi des bourdons » en plus de mille autres petites choses… Les relations humaines par exemple, sont abordées de manière juste, simple, mais criante de vérité. Zola et son frère sont face à la maladie de leur mère… Les réactions sont différentes, en opposition même, car l’altruisme se heurte à l’égoïsme, et in extenso, on comprend ces façons de percevoir le monde qui sont de plus en plus tranchées, exacerbées, et ce que tente de nous écrire David de Thuin… Je lui prête peut-être beaucoup (trop ?), d’intentions, mais c’est pourtant bien ce que j’ai ressenti, avec tout ce que ça a de subjectif, à la lecture de son livre. Bref, entre sensationnel, intimité, nostalgie, beauté, boudhisme, quotidien, critique et fantastique, voilà ce que l’on peut lire en 32 pages magiques ! Rien de tout cela n’est roboratif, rébarbatif, ennuyeux ou décousu… C’est fin, juste et drôle disait quelqu’un que je snipe parfois ! La lecture est simple, limpide… c’est comme une évidence… David de Thuin montre son talent qui se hisse au niveau de certains grands auteurs (oui, je sais, j’idolâtre mon Seigneur et Maître Trondheim !)… J’ai hâte de lire le tome 2… Petite pinaille exprès pour faire ièch’ : François aime bien la bouteille ! Mais la bouteille de whisky a la même contenance en début de soirée (page 4) qu’au lendemain où il paraît qu’il se l’est envoyée en entier (page 8) ! Et pire, à la case 1 de cette même page 4, on voit 4 bières sur la table basse et le verre de whisky qui… disparaît à la case 2 ! Faudrait voir à faire attention Monsieur le dessinateur hein, sinon, ça va passer à la trappe votre bel album ! ^__^
Flip par Coacho
J'ai fait une grosse boulimie de lecture ce week-end et rien d'impérissable malgré tout ! Si ce n'est un auteur nommé Morgan Navarro, conseillé par David de Thuin. Son bouquin, c'est Flip paru chez Bréal Jeunesse. C'est un condensé d'intelligence ce bouquin. L'histoire de gamins de 10 ans, représenté par des animaux, qui découvrent les aléas de la vie. Criant de vérité, cet album vous replongera dans les délires simples des enfants que nous étions (les numéros au fond des verres avec toutes les significations improbables que nous leur donnions !), mais aussi la découverte de certains émois, amoureux, physiques, tout cela entrecoupé d'allégories sur la nature humaine brillament contées et lucidement croquées sous la forme d'un oiseau rouge. Lorsque les jeux d'enfants se font moins innocents... A lire, bien sûr, et sans modération.
Parmi mes dernières lectures, il en est une qui m'a intrigué par son côté décalé, burlesque, acide et que sais-je encore ? Il s'agit de "Safari Monseigneur" de Florent Ruppert et Jérôme Mulot à l'Association. Ce bouquin n'est pas une histoire mais une succession de situations mises en cases avec un agencement audacieux, et qui traite d'une période colonialiste indéterminée. Les personnages sont mis dans des situations non-sensiques, dont la mécanique repose essentiellement sur la banalisation de l'horreur et sur une lubrification faite d'humour noir, mais alors très noir. De la guerre, des ordres contradictoires, des atrocités, des répétitions qui sont hilarantes dans leur enchaînement... Enfin... Un truc à lire, bien sûr, mais qui dérangera, surprendra, grattera le lecteur. Quelques jours après Crazyman, je me dis que L'Association se porte bien !
Crazyman par Coacho
L’Association avait prévenu, le dernier livre de Baudoin, on ne saura pas à quel degré le situer. Ben ouais ! C’est vraiment un livre étrange, drôle, émouvant, décomposé en petits chapitres qui rythment l’évolution de Paul, le personnage civil de Crazyman, le super-héros. Baudoin s’amuse à jouer des stéréotypes du genre tout en les dégommant avec habileté et virtuosité. Paul, c’est Clark Kent, il bosse dans un journal, il est ricain, il a la mâchoire carrée et il est aussi costaud que prude. Il est dépressif, faisant une sorte bilan de sa vie au début du livre, un bilan qui lui fait perdre confiance et le fait s’interroger sur la nature humaine (il y a des réflexions assez… monstrueuses !). Rapidement, son super-héroïsme va muter en super-égoïsme et Baudoin va s’amuser à transformer son héros sans peur et sans reproche en obsédé sexuel qui va parcourir le monde pour mieux le découvrir et assouvir son obsession. En quelques pages, Baudoin va parler sans avoir l’air d’y toucher de l’anti-américanisme, du 11 septembre, des luttes d’influences, d’Art (Grant Wood), d’amour, de sexe, de violence, de tendresse, de doute, de Coumacoville ( !), de cultures, de mangas, de trafics, de civilisations, tout ça avec beaucoup de cohérence et d’intelligence dans un livre ovni de la collection Ciboulette. Je vous passe le chapitre graphique, Baudoin n’ayant plus rien à prouver (mais c’est bô !). Cet album est donc bien un livre difficile de ranger dans une case précise tant il est capable de s’adapter à toutes pour mieux les exploser les unes après les autres, comme une mutation perpétuelle, une mutation qui est d’ailleurs le sujet principal du livre puisque c’est ce parcours initiatique de Crazyman qui lui fera peu à peu abandonner son épithète crazy… Un livre que je vous recommande chaudement !
Quelle jolie couverture… Glacée, vernie, sur fond jaune… Woaw ! Une histoire qui ramène Maxime sur l’île où son père a fait fortune, et qui emmène avec lui François, dont la vie sur cette même île n’était pas du même acabit. Nostalgie, ennui, peurs, nouveau siècle et inventions, on revisite le début du siècle avec plaisir. Puis quelques soudards parviennent à tromper l’ennui de François qui se met à voir un fantôme. Ces fantômes ne sont-ils pas ceux de son propre passé ? Vraiment, j’ai beaucoup aimé cet album servi par le trait impeccable de Li-Ann et dont le fond de l’histoire est encore chargé de références. Mais Appollo est une référence, pour moi en tout cas.
Le roi cassé par Coacho
Comment égratigner un auteur que l’on aime ? En le déresponsabilisant un peu ? Oui, sûrement un peu comme ça… Donc, déresponsabilisons le tout de suite. Mais où sont donc ces magnifiques couleurs directes dont il avait l’habitude de nous gratifier ? Hein ? Où sont-elles ? Nous voilà aujourd’hui devant des planches bien fades, uniformes, presque ternes, qui contrastent avec le chatoiement habituel des albums de Dumontheuil. Ce n’est pas de sa faute ? Le coloriste a fait ce qu’il pouvait ? Oui… Bref, passons… Parce que l’histoire, quant à elle, est bien issue de l’imaginaire fertile du Domontheuil que l’on aime et que l’on admire. Sur 96 pages d’un bel album copieux, il nous balade dans une histoire abracadabrantesque sur l’issue de la Première Guerre Mondiale qui proviendrait d’un pacte signé par la Mort elle-même écœurée de toute cette boucherie. Sur cette idée de base, Dumontheuil va passer au crible les travers de l’être humain en les rendant toujours plus absurdes comme il sait si bien le faire. Fable humaniste, critique pamphlétaire de la société, délire artistique, quoi qu’il en soit, Dumontheuil nous promène au gré de ses envies par son trait si particulier. Si on a aimé "L’Enclave", "Qui a tué l’idiot ?"ou bien encore son dyptique "La Femme Floue", on sera peut-être plus critique à l’égard de cette histoire personnelle. Cependant, ça reste un album de très grande qualité et, alors que je m’apprêtais à ne mettre que 3 étoiles à cause de ces maudites couleurs, j’en mettrai finalement 4 parce que cet auteur reste un ovni qui me fascine dans le panorama de la production dessinée.
Ayé, je l’ai eu, et je l’ai lu… ! Bon, même si nous ne sommes pas légion à l’avoir sur nos étagères apparemment, cela ne veut pas forcément dire que cet album n’est pas bon ! Si si ! Bon l’histoire a un avantage qui est aujourd’hui presque un inconvénient : elle fait 48 pages ! Joie retrouvée du one-shot, plaisir du récit complet, mais développement limité… C’est la fameuse contrainte du 48CC ! Donc, deux keufs sont face à une série de crimes sans lien apparent, si ce n’est la présence d’un masque… Masque envoûté à la Mask ? Quel est le vrai lien ? A vous de lire… Lorsque l’éditeur écrit sur le 4° de couv’ : Humour second degré, action, suspense il ne ment pas ! C’est un bon divertissement qui nous est offert par les auteurs de cet album. Pour le dessin, en essayant de vous remonter des infos même de profanes, ce n’est pas celui qui me fascine le plus, mais cet avis est absolument subjectif… Il est cependant paradoxal car parfois envoûtant et parfois tellement raide… J’ai noté une certaine inconstance dans les visages des héros, dans le sens ou parfois, on avait un peu de mal à reconnaître tous leurs traits… Mais avec le temps et le développement, ça devrait aller mieux (et puis là, pas la peine de me demander où, je n’ai pas l’album avec moi !). Dommage car dans les gros plans, les expression de certains visages, comme Harvey, ou les personnages secondaires, sont bien rendues… A d’autres moments c’est plus difficile et c’est vraiment pour ça qu’il y a une relative déception de ma part ! Les cadrages sont bien choisis et renforcent le sentiment « action » qui sied à cette histoire menée tambour battant. Certaines scènes sont d’ailleurs très enlevées, mouvementées… Les couleurs, parfois un peu trop flashy à mon goût, sont cependant des ingrédients indispensables à ce divertissement, et me rappellent le commissariat hors norme d’une série américaine (Les dessous de Palm Spring je crois…), et accentuent la lisibilité impeccable de l’ensemble. Le fondu-enchaîné de la fille qui prend le coup d’haltère dans la tronche et qui se retrouve sur la table du légiste est bien amené aussi… En ce qui concerne la narration, je la trouve nerveuse, speedée, dopée, assez intrigante pour maintenir le suspense (même si la présence du pourquoi de ces meurtres se repère rapidement et là, je me dis que vous avez joué sur l’oeil du lecteur qui ne s’attarde pas sur les cases bande de salopiots ! ;o)) et assez mystérieuse pour faire tourner les pages avec envie. L’intro est en ce sens révélatrice de ce fait car en quelques pages, nous voilà propulsés dans un court flash-back tonique qui nous met tout de suite dans l’ambiance. C’est efficace encore une fois pour accrocher le lecteur sans qu’il comprenne vraiment ce qui se passe. Un reproche cependant, c’est en ce qui concerne le dénouement… Car autant j’ai adoré la dernière planche (que je ne veux pas décrire pour ne pas gâcher la lecture de ceux qui n’ont pas encore acheté votre album !) dans tout ce que cet épilogue sous-entend, autant l’explication du phénomène expliqué en 6 ou 7 cases me paraît un peu léger ! Non pas que c’est incroyable (parce qu’alors, que dire de la moto dans le métro ! ;o))) mais bien parce que c’est traité trop rapidement et, sans être un deux ex-machina non plus, on change d’un rythme qui prend le temps de développer certains caractères, décrire de belles scènes d’action et là, on précipite le tout comme une révélation finale et une résolution à l’emporte-pièce ! C’est peut-être un peu dur ou injuste de dire cela car c’est faire un procès d’intention… J’attendais un peu des trucs emmenés à la Brunschwig, mais le but n’est pas celui-là ! Ce qui nous ramène aux contraintes d’un 48 CC one-shot ! ;o) Côté humour en revanche, on est gâté ! Y’en a pour tous les goûts, même les plus lourds ou bourrins ! ;o) Mais globalement, c’est drôle, et les situations sont cocasses (scène chez Harvey qui prête à confusion !). Donc oui, on pourrait croire à de la Bd basique, mais c’est l’effet Canada-Dry en fait ! Car c’est original et sans être révolutionnaire, ça vous fera passer un chouette moment ! Le côté lourd qui devient fin, c’est la présentation des Inspecteurs à la demoiselle Lasalle (c’est le bon nom ?)… Oui, le ressort est éculé avec Harley et Davidson, mais la case suivante, l’exagération avec la présentation du sergent rend vraiment la situation hilarante (et je le souligne d’autant plus honnêtement que j’ai laissé échapper un petit rire !)… Une bonne piste ! Quand je dis « plus lourd », c’est par rapport à certains clichés à la Capitaine Dobbey de Starsky et Hutch, même si on peut interpréter ça comme un hommage et un clin d’oeil pour le genre ! En conclusion, sans être révolutionnaire, cet album est un bon moment de divertissement construit sur une intrigue assez prenante et malléable au point de faire passer habilement certains gags et/ou scènes d’action et/ou baston. C’est sûrement dû au fait qu’il ait été conçu sans prétention qui le rend si attachant, enlevé, speedé, survitaminé et drôle, ce qui n’est pas sans faire plaisir… ! Et s’il a été conçu pour ça, c’est une vraie réussite ! Si c’est pour faire de l’autobiographie et raconter les émois de Harvey façon l’Association, j’ai le regret de vous dire que c’est raté ! ;o))))))))) Bon, si vous aimez le côté série TV qui arsouille sans fond philosophique, que vous avez la nostalgie de Starsky et Hutch, ou même la nostalgie de SixKiller, l’indien du "Rebelle", alors Harley & Davidson est fait pour vous ! Bon, je reconnais avoir été un peu long, mais c’était dans le but de vous offrir un écho le plus complet possible sur votre bébé ! ;o)
On part sur un sujet en vogue (la galère ?!) : la piraterie ! Depuis les Barbe-Rouge de mon enfance et le bateau pirate des Playmobils (oui), j’ai toujours gardé un faible pour ces histoires magiques, d’îles au trésor, de Capitaine Crochet, d’abordages, de squelettes, et de mille et autres trucs comme ont su si bien résumer les gens de chez Disney dans leur parc d’attraction ! Me voilà donc face à cette couverture splendide, parlante et déjà enivrante, et avec en moi l’idée de lire une histoire autre que drôle comme Ratafia ou surtout Rosco le Rouge. Je prends donc l’album sous le bras (mais je le paye parce que je ne suis pas un Flibustier, contrairement à mon libraire qui, lui, est l’équivalent vivant du Hollandais Volant !) et me précipite à la maison pour le lire, oui, avant tous les autres albums de la pile de retard ! Goulûment en plus ! Et nous voilà embarqué dans un truc un peu étrange… Un recrutement en taverne, une histoire un peu magique et, première surprise, le Mont Saint-Michel ! Alors la magie, ça ne me dérange pas, au contraire, ça permet des trucs un peu plus filous, quelques codes de la piraterie sont là, ça rassure, mais la Bretagne, ça déstabilise ! Mais j’aime bien ! Cependant, après la lecture de ce 48CC, je dois avouer être resté sur ma faim… Mise en place, certes, mais on part déjà un peu dans tous les sens, de multiples allusions sont faites pour nous donner envie, des situations qui auraient pu être prenantes tombent un peu à plat… Problème d’intensité dramatique ? De découpage ? De narration ? Je ne saurai pas trop le dire n’étant pas spécialiste de la question mais il y a ce petit quelque chose qui fait que l’on referme le bouquin en disant bof… Qui sait, le 2° tome, si Soleil le laisse venir, nous révèlera des trucs intéressants ? Pour le moment, restent de belles planches, de beaux dessins et une couverture vraiment magnifique… Au sujet du dessin, il est difficile de ne pas noter l’admiration de Jean-Luc Istin pour Loisel car en effet, au-delà de personnage à la morphologie et au faciès très Peter Pan, il me semble bien avoir vu la réplique exacte de Bragon dans ces planches… Bel hommage ? A vous de juger…
Dans la secte par Coacho
Cet album de 80 pages traite d’un sujet effrayant dont l’évocation fait peur à tout parent et ce à quelque degré que ce soit. Graphisme sobre et élégant, on peut en rapprocher le trait de ceux de Peyraud ou Dupuy & Berberian, spécialistes des jeunes actifs trentenaires. Rehaussé de bleu, cet album nous livre une très agréable bichromie. Cet ouvrage, entre reportage et témoignage, tente de nous expliquer les mécanismes de l’embrigadement et démontre que cela peut toucher quiconque a un léger moment de faiblesse que les spécialistes du recrutement sauront employer. De la sympathie à l’empathie, pour en arriver à la domination psychologique jusqu’aux menaces terminales, tout est minutieusement calculé dans cette dépersonnalisation qui fait tant de victime. Les auteurs se basent sur le témoignage du personnage principal rebaptisé Marion et évitent de passer par les clichés classiques d’un grand gourou type Mandarom et de ses abus sexuels. Le régime de terreur s’enclenche et les victimes de celui-ci sont marquées à vie. Est-ce suffisant pour en faire une BD incontournable ? Je l’ignore dans le sens où aucun autre ouvrage dont ce serait le sujet ne me vient à l’esprit. Mais pourtant, ces mécanismes ont été maintes fois démontés avec plus ou moins de pertinence dans de nombreuses émissions télé ou reportages journalistiques et on aurait souhaité peut-être aller plus profondément dans cette étude comportemental. Le risque eut-été de basculer dans une forme moins informative et ce n’était clairement pas le but. A lire pour savoir que ça existe et espérer savoir protéger les siens de telles pratiques…
Je suis toujours aussi friand de cet univers enfantin. Bien sûr, rien n’est original dans cette façon de procéder, l’histoire est un petit peu palôte même si empreinte de beaucoup d’humanité et de tolérance, mais n’oublions pas que cela s’adresse avant tout à de jeunes lecteurs que nous ne sommes plus depuis longtemps ! Alors en lisant cet album, laissez-vous porter par le rythme nerveux de cette histoire qui ressemble fort à un dessin animé très speedé. Les scènes, que certains jugeront comme de l’esbroufe, sont pourtant un prétexte suffisant à Munuera pour passer en revue toute la palette son talent et de nous régaler. Les mouvements de toutes sortes, les postures, positions, attitudes, le bestiaire, les angles utilisés, la fluidité, les expressions, tout cela constitue un vrai régal graphique. Grand productif, Munuera sort son Spirou en même temps que sa Nävis, ça force le respect ou l’admiration ! En tout cas, très bon moment de détente passé en compagnie de cette gamine intenable qui est si mignonne qu’on lui pardonnerait tout ! ;o)
Suite à la demande de Ro d'il y a quelques temps déjà, je me suis appliqué à retrouver ce que j'avais pensé de ce bouquin par ailleurs. En plein débat (infini ?) sur le travail de Larcenet et son côté spongieux du talent des autres, je prenais le temps de soutenir son talent pour les histoires souvent acides et drôles qu'il nous donnait à lire. En effet, Larcenet est aujourd'hui connu pour son Combat Ordinaire, son Retour à la Terre, ou ses Aventures Rocambolesques et on en oublierait presque qu'il est à l'origine de Bill Baroud, ou Ces héros injustement méconnus et d'autres qui sont de véritables dessins au vitriol pour un éclat de rire moins fin par rapport aux autres précités... Mais il n'en reste pas moins d'agréables clins d'oeil, à Ferri, bien entendu, mais aussi à Gaudelette et son Sri-Raoul, mais encore faut-il connaître cet album de son compère ! Fluide Glacial nous livre un album en couleurs, fait assez rare pour être souligné, et qui, malheureusement, a un peu gondolé suite à cette initiative. Dommage ! Alors Le Guide de Survie en Entreprise n'est sûrement pas son meilleur album mais il reste dans la lignée de la politique éditoriale de Fluide Glacial qui nous sert ce recueil d'histoire sur la jungle de l'entreprise vue avec un décalage d'une férocité parfois hilarante et une crudité qui pourrait même choquer ! Ne soyons pas blasés et profitons de l'instant que nous offre Larcenet en lisant cet album en toute décontraction car il paraît que la connerie, justement, est la décontraction de l'intelligence ! Et là, pour le coup, c'est réussi !
Typiquement le genre de BD qui me détend et m’éclate ! C’est du dessin animé mis sur 48 pages ! Le dessin est dynamique, flamboyant, beau (l’apparition de Paranoïa est… troublante !) et plein de ces petits détails qui montrent l’amour que Bertolucci porte à Carl Barks, remercié en début d’album d’ailleurs. Je ne serai pas critique sur le fonds tant cela a peu d’importance, le but étant bien de rire un bon coup sur une base historique propice à ce joyeux délire. Et là, c’est réussi. Attention, ça se lit tout de même très vite ! ;o)
Voilà un petit bouquin jeunesse hilarant ! Situations cocasses, gags décalés, burlesques, qui mettent en situation des z’animos dans la savane. Ces enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes près d’une mare et tout est prétexte à de bons mots ou réflexions amusantes agrémentées par des visuels hilarants ! Les tronches de Sam le lion qui veut manger sa gazelle amoureuse de lui… La dinde au cerveau de poule, Brozard, et ses amis, tout est fait pour livrer un cocktail jubilatoire mis brillamment en couleurs par l’ami BenGrrr ! J’ai hâte que ma fille soit en âge d’apprécier cet album, mais d’ici là, j’espère que le tome deux complètera sa collection ! ;o)
Ben voilà un gars que j'aime bien moi ! On l'attend au tournant, passionnés que nous sommes de son ton si particulier, de son dessin si irrégulier, le voilà qu'il traite d'un sujet qui me passe très loin à côté, peu concerné par le milieu et l'époque même si nous avons presque le même âge et pourtant, il réussit à nous intéresser avec sa fluidité narrative caractéristique. C'est du documentaire avec beaucoup d'affection. En un sens raté par ce cafouillage sur le passé vichyssois de Mitterand mais qui n'en reste pas moins un très beau moment de lecture, instructif et plaisant qui parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître... ;o) J'en relirai bien un botz... euh... un bout ! ;o)
Quel drôle d’hostie de livre ! L’ayant raté à sa sortie, je n’ai pas pu faire autrement que de me retourner vers ma Swiss Connection pour me le procurer. Cette efficacité n’étant plus à démontrer, je recevais le précieux ouvrage Canadien qui voyagea donc beaucoup avant de finir entre mes mimines fébriles. Et enfin, mon attente fut récompensée… Au-delà de l’exotisme et du charme des expressions de nos cousins québécois, il faut savoir écouter ce que Jimmy Beaulieu a à nous dire. Il n’est pas ici question des tourments de l’auteur comme c’est souvent les cas dans les auto-bio (ou roman ?) graphies mais bien d’une sorte de journal intime basé sur son environnement qu’il nous propose. Les réflexions de Jimmy Beaulieu sont celles d’un homme qui sent son enfance partir comme un rêve éthéré et qui cherche à en fixer les quelques substantielles réminiscences sur papier, pour ne jamais les oublier. Mais il est plus sur la gamme du sentiment, de la sensation que sur quelque récit égocentrique. Le voilà conscient d’avoir perdu quelques-unes de ses plus belles années, celles liées à l’insouciance de nos tendres années, mais persuadé et convaincu que d’autres nouvelles se présentent à lui et qu’il lui faut savoir les saisir… L’amour porté à sa blonde et le sentiment de plénitude qu’il lui procure en est la démonstration… Dans un mode narratif qui est celui du monologue introspectif, Jimmy Beaulieu sait éviter les pièges de la lourdeur ou du superflu tout en restant passionnant. Ceux qui connaissent ses histoires diffusées sur le net dans son « Projet Domiciliaire » seront en terrain de connaissance et sauront apprécier ces instants de vie comme des sourires nostalgiques que vous ne manquerez pas d’avoir à leur évocation. Le dessin de l’auteur accompagne le récit avec des crayonnés plus ou moins volontairement précis, mais toujours beaux, qui soulignent bien cet aspect fugace et évanescent de notre quotidien… Le journal intime est bavard, forcément, mais avec légèreté, pertinence, et talent, nous comprenons les motivations d’un auteur attaché à de profondes valeurs familiales, de bonne éducation et conscient des mouvements que nos contemporains impriment à une société un peu trop rapide qui ne laisse plus assez de temps pour se souvenir… Et les souvenirs, Jimmy aura su imprimer les siens… Un vrai grand plaisir, un vrai grand régal, une vraie hostie de bonne villégiature dans la peau de cet excellent Canadien.
Panorama par Coacho
Parfois, vous ouvrez un livre, vous le parcourez, puis vous le lisez attentivement pour en ressortir d’une humeur différente. Il s’est passé quelque chose, vous avez été transformé. Vous ne savez ni comment, ni pourquoi mais c’est pourtant bien réel. Vous avez envie de communiquez à votre entourage ce sentiment mais voilà que vous ne savez pas comment faire cela. Comme une paralysie lexicale, ou bien la sensation de ne pas être à la hauteur d’exprimer correctement ce que vous avez ressenti sans risquer d’abîmer ou dénaturer l’œuvre… C’est le cas de « Panorama », dessiné par Cédric Manche et scénarisé par la brillante Loo Hui Phang que l’on connaît dernièrement pour son non moins sublime « Prestige de l’uniforme ». Cette scénariste a le don de nous conter des histoires hors-norme face auxquelles il est difficile de rester de marbre. Mais quid de « Panorama » donc ? Puis-je essayer d’en dire quelque chose de cohérent ? Sur la base d’une idée simple, nous sommes conduits à pénétrer la vie d’une maison de famille dont les 2 locataires sont aussi différents que complémentaires. Hariyoshi est un étudiant un peu désabusé et cynique qui termine sa thèse de littérature. Yukio est plus mystérieux mais semble être un photographe fortuné dont les sujets de prédilection se trouvent du côté de la gente féminine. Ami et mécène, Yukio suscite, consciemment ou non, une fascination de la part d’Hariyoshi. M. Mizumi, le propriétaire, fait le lien entre ces deux personnages en les appréciant tous les deux mais en les opposants tout de même, signe d’une aigreur dont nous ne connaîtrons peut-être jamais les raisons… Dans cette maison, les femmes se succèdent et Hariyoshi, intrigué, va se laisser aller à quelques curiosités bien coupables qui ne vont qu’aiguiser plus encore sa curiosité et son envie de s’approprier le personnage de Yukio, qui devient peu à peu son ami… Tout en délicatesse, l’histoire rédigée par Loo Hui Phang va nous montrer le chemin trouble que va emprunter ce jeune étudiant qui, pour aussi cynique qu’il puisse être, n’en est pas moins jeune et naïf. Il passera par le jeu des confidences, celui de la découverte des femmes d’âge mûrs (ou plus perverses), découvrira des pratiques jusqu’alors inconnues de lui, et connaître l’obsession. En effet, de nombreuses cases illustrent celle-ci par ces créatures « pluri-mamellaires », qui serpentent et l’enserrent, jusqu’à l’intenable. Ce trouble confirmera son changement de personnalité et conduira inexorablement Hariyoshi à sa mutation en adulte, définitivement, quand il se heurtera aux vices, secrets, et situations particulièrement confuses qui tissent la vie familiale de son ami Yukio. Cela le conduira à un abandon (de sa chrysalide ?) et à une chute vertigineuse d’un point de vue sentimental. La perdition, la perversion, l’abandon, le travestissement, jusqu’à l’humiliation même, finiront d’achever sa mutation. D’autres épreuves l’attendent et seront impitoyables. Le dessin de Cédric Manche est on ne peut plus juste. Clair, épuré, et non pas minimaliste, il souligne parfaitement les apnées orchestrées par la diabolique Loo Hui Phang qui nous entraîne dans un maelström émotionnel, au rythme nonchalant, qui nous fait finement et habilement accepter le franchissement souvent difficile de ce que notre morale réprouve, sème le trouble, révèle des éléments pour mieux en cacher d’autres. Les allusions sont légion, les révélations sont prises avec émotion, les silences sont parlants alors que certains dialogues sont volontairement silencieux, bref, vous l’aurez compris, avec beaucoup de sensibilité, vous traverserez toute une gamme de sentiments simples et complexes sans que la dualité soit basiquement binaire. Qu’ai-je réussi à en dire ? Je ne sais pas… Je suis sûrement aussi illisible que perdu dans ma contemplation introspective. Ce livre est beau, riche, fort, émouvant, frissonnant, inhabituel, prenant, troublant et, à coup sûr, envoûtant pour quiconque veut se laisser bercer par ce conte qui gravite entre réalité et onirisme. Bravo et merci.
Je suis bien incapable de faire un rapport de lecture honnête et cohérent de ce livre. C’est tout simplement scotchant, bluffant, énorme dirais-je même pour faire le djeunz ! J’avais lu dans cette collection le Comix Remix d’Hervé Bourhis qui m’avait bien plu et j’avais la désagréable impression que ce « Prestige de l’uniforme » était une variante sur le thème… Pourtant, après avoir plusieurs fois feuilleté les 80 pages de ce double expresso, j’étais attiré par ces cases sombres, ces dessins fouillés, mais bon… Sans plus d’envie que ça. Traînant un midi dans ma Fnac, désoeuvré, rien à lire avec moi, je me suis dit « Pourquoi pas ? » et j’ai acheté cet album un peu résigné par ma maladive compulsivité dans l’achat ! Est-ce pour cela que j’ai apprécié cet album ? Est-ce parce que je n’en attendais rien de particulier ? Est-ce parce que je n’avais pas de préjugés mais bien quelques a priori négatifs ? Peut-être… Mais en fait, non. Il faut savoir reconnaître quand c’est bon et là, ça l’est ! Très vite on est happé par l’existence de Paul, ou plutôt son inexistence, dans un laboratoire Kafkaïen qui le coupe de toute réalité, à commencer par sa famille. Sa femme subit et soutient son mari, malgré une certaine perversité psychologique dans cette démarche. Sa fille souffre de l’absence de son père et développe de sombres pensées. Et un jour, l’accident de recherche. Le corps de Paul mute et il vit une période d’éclaircie dans sa vie. Le scénariste, Loo Hui Phang, utilise le mode narratif personnel et c’est donc par les yeux du héros, et ses pensées, que nous lisons ce bouquin. C’est désespéré, fort, poignant, beau… Les mots me manquent un peu pour faire quelque chose qui soit du niveau du sentiment qui m’a étreint à la lecture de cet album. Une sorte de clin d’œil fait à tous les anonymes en quête d’un peu de lumière, une ode à l’anonymat, et une description fine et intelligente sur les méfaits de la reconnaissance et la gestion de la notoriété. Un album magnifique à ne pas manquer. Dire que j’ai failli passer à côté… L’édition nous réserve parfois de belles surprises, Prestige de l’uniforme en fait partie.
Tour de force par Coacho
Sans vouloir faire un mauvais jeu de mots avec le nom du dessinateur, je dois avouer que cet album est une bonne surprise. En ces temps vélocipédiques qui ont vu la sortie du dernier Lax chez Aire Libre et le prochain départ du Tour de France, ce petit album devait trouver une place pour s’insérer dans les étals des librairies. Et c’est avec plaisir que je vous recommande la lecture de ces 6 petites historiettes qui se déroulent au coeur de la course, parfois en tête du peloton, parfois en son sein, et parfois loin derrière. Frédéric Kinder aborde les thèmes de la dualité, du dopage, de la souffrance, mais aussi du plaisir certain que procure la pratique du vélo. Les histoires sont séparées par de très jolies illustrations au crayon et relevées par une citation qui vient renforcer l’esprit de ces épopées épiques que furent les compétitions cyclistes du début 1900. Un découpage dynamique, des planches en gaufrier classique, des pleines pages, du mouvement, de la grâce, bref, un dessin magnifique qui font de ce petit ouvrage un très agréable moment de lecture. Bien entendu, il faut aimer le vélo mais pas seulement. On peut se payer un voyage dans le temps pour 12 Euros et on ne le regrettera pas ! Un album coup de cœur, une vraie surprise, c'est ce que je disais !
Monsieur Jean, c’est l’histoire de trentenaires qui ont des difficultés à devenir adultes. Qui sont confrontés à des problèmes et aléas, qui sont en apprentissage de la compromission, de la vie à deux, voire à trois… Monsieur Jean, c’est une BD qui ne parle pas à tout le monde. C’est aussi l’histoire d’une série qui est un gage de qualité sur la durée. J’ai longtemps refusé de lire ces albums, et c’est tardivement que j’ai découvert cet univers si particulier de Dupuy et Berberian. Et je trouve que ce dernier album se sort brillamment de la redite et de l’enfoncement auquel sont promises de nombreuses séries. En effet, ils ont osé le changement de format et proposent des histoires en une ou deux planches. Histoires plus courtes mais qui touchent juste, qui parlent, qui ont une résonance certaine pour peu que l’on sache se laisser porter par ce qui est suggéré entre les lignes… On aime ou pas, peu importe, mais très personnellement, cet album a fonctionné avec moi, c’est bien le principal.
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