Les 475 critiques de Coacho sur Bd Paradisio...

Nicolas de Crécy a toutes mes faveurs… Oui ! Même quand son discours devient difficile mais une carrière qui comporte des étapes comme le Bibendum Céleste, Léon la came, Foligato parmi les plus connues est quelqu’un qui force le respect, du moins le mien ! Après avoir petit à petit délaissé la couleur directe pour des raisons chrono-économiques, son dessin perdait déjà un peu de « matière ». De celle que l’on peut palper, presque sentir sous les doigts… Et voilà que vint « Salvatore », comptine amoureuse qui voyait son dessin une fois de plus transformé. Les cases s’aéraient au profit d’une lisibilité accrue mais qu’en était-il de l’histoire ? Je ne vais pas perdre trop de temps à vous résumer celle-ci qui de, toute façon, est consultable sur n’importe quel site ! Non, attardons-nous simplement sur ce que fait De Crécy dans cet album… Tout d’abord, pour ceux qui auront pris le temps de se plonger dans la très bonne monographie de cet auteur, parue aux Editions de l’An 2, vous ne serez pas surpris de trouver 3 éléments chers à De Crécy, à savoir les chiens, la scatologie et le grotesque. Ces axes sont bien présents dans « transports amoureux » et malgré la rudesse de ma litanie, il n’en résulte pas moins une vraie poésie… La cochonne Amandine sera le détonateur d’une histoire inénarrable qui mélange amour, passion, mécanique, cascades et psychologie enfantine, dans une fluidité de langage qui démontre la maestria de l’auteur en la matière. Des situations cocasses, invraisemblables, un univers familier atomisé et qu’il s’approprie en y mettant ses ingrédients, le tout mâtiné d’un humour d’une grande finesse… Cet album est u prodige qui se veut simple, comme un feuilleton, avec les annonces accrocheuses de la dernière page qui sont là pour le rappeler… Salvatore est un tome 1 déjà au-delà de la norme, qu’allons nous faire en attendant de retrouver François, Amandine, Salvatore et Julie ?…
Ben voilà, j'ai lu, dévoru et approuvu ! Ce thème est tellement fort, respectable et magnifique qu'il soulève plus que la curiosité des lecteurs ! La suite des planches de Capucine sont en fait de jolis billets d'humeur qui varient au gré de de l'évolution de sa maternité et on suit avec un sourire vissé au visage sa grossesse ! Ceux qui ont vécu cette période prendront plus de plaisir à lire ces péripéties, ces angoisses, ces rires, ces culpabilités, ressenties durant ces mois finalement assez courts, durant lesquels la vie se met en marche... Enfin, je dis lire, mais relire aussi le fil de notre propre mutation qui nous voit devenir parents ! J'ai été personnellement plus touché par "Onomatopées" de Peeters car il s'agit du propos d'un homme, et celui-ci me touchait plus précisemment sur tant de points qui nous concernent dans notre solitude émotionnelle de père ! ;o) Mais je suis heureux de voir que Capucine ait pu éditer son aventure personnelle, nous la faire partager, et avec une couverture magnifique, vernie et de jolies pages glacées qui raviront les amateurs de belles BD ! Lisez l'album de Capucine, c'est un vrai régal teinté de nostalgie (pour moi !) que je vous recommande et qui saura vous montrer avec ironie nos comportements déjà si impliqués de parents...
(A)mère par Coacho
Je ne sais pas si c’est parce que j’arrive en fin d’année et que je suis fatigué, mais j’ai l’impression que mes lectures se succèdent, s’enchaînent, mais sont ponctuées par autant de baffes ! Tout d’abord méfiant à la vue de cette couverture peu attrayante, dont le dessin ressemble à un essai sur un coin de carnet, j’ai feuilleté… Et je me suis dit que bof… Mais, tourne et vire et saute et trépigne, je me suis décidé à tout de même acheter (A)mère parce que le sujet me tentais. Pas à cause d’un voyeurisme déplacé, non, juste pour comprendre la douleur d’un homme face à ce fléau qu’est l’alcool. Enfin, la douleur d’un homme.. Celle d’un enfant qui voit sa mère tomber amoureuse de Johnnie Walker, et qui verra ce couple maudit détruire son enfance, sa famille, et faire peser sur sa vie un poids dont il ne pourra jamais se départir. Il n’a que 22 ans Raphaël Terrier, mais il est déjà amoché… Avec une grande finesse, beaucoup de délicatesse et d’ellipses magnifiques (je pense à l’illustration de sa mère qui coule en lui qui trouvera une opposition quelques pages plus loin avec la saignée de ses poignets…), il dépeint avec la naïveté d’un jeune enfant qui ne comprend pas ce qu’il advient de sa mère… Sans misérabilisme, sans les ficelle dramaturgiques classiques, l’auteur nous conduit au triste constat d’une famille dans laquelle tout semble réuni pour aller bien et qui, par on ne sait quelles raisons, bascule dans l’indicible horreur du quotidien. Comme je le disais, point d’apitoiement, point de scènes glauques, et c’est tout le talent de Raphaël Terrier, pour nous prendre par la main, nous donner juste ce qu’il faut d’éléments pour envisager, et nous laisser ainsi travailler du ciboulot pour tenter de comprendre l’incompréhensible… C’est poignant, fort, notre rythme cardiaque varie en fonction des angoisses de cet enfant que l’on voudrait juste rassurer… Je ne rentrerai pas dans les détails et/ou composantes de sa famille, pour ne pas vous parler de ses frères, aînés et cadets, car je voudrais vraiment que vous lisiez ce album de grand talent narratif, si je peux me permettre de donner cet avis… En quelques minutes, en quelques pages, l’auteur arrive à nous résumer avec beaucoup de sang-froid, mais aussi de passion, ce que fut cet Oedipe mal consommé, et cette mère trop consumée… Malgré la dureté de son propos, malgré le silence qu’il entretient en même temps que sa haine, cet album est tout autant un cri de désespoir qu’un cri d’amour… Troublant, et terriblement poignant…
Sumato par Coacho
Le voyage dans la collection « Blandice » de Paquet continue… Suite de mon périple, le deuxième album de Renaud Dillies : « Sumato ». Mise en condition nécessaire… Barbe de 3 jours, volutes de fumée, nostalgie, désespoir et tendresse en atmosphère, une voix éraillée et quelques personnes avachies sur des tables, trompant leur ennui en sirotant un vieux bourbon, le décor de Sumato est planté. Quelle est le fil de cette histoire ? Une histoire d’amitié, qui se solidifie dans l’affrontement, dans la détresse, et qui trouve un dénominateur commun par la fusion du son de la guitare de Sumato et de celui de l’harmonica d’Herbie. Origines diverses, mais quête du présent semblable, ils vont tenter leur chance dans un Festival de Jazz, Herbie désireux de faire triompher sa musique, Sumato désireux d’accomplir son amour, tombé froidement mais avec puissance, lorsque Sally lui est apparue pour la première fois. Voilà, c’est tout… Quoi me direz-vous ? C’est tout ?! Oui, mais après, c’est le talent qui parle… Celui de Renaud Dillies qui distille savamment les ingrédients d’un road-trip sentimental avec la maestria d’un chef d’orchestre. Les cases sont aérées, et parfois prennent toute la page, donnant un rythme que nous lui avions connu déjà dans Betty Blues. Une amitié forte, des non-dits, un espoir, comme l’afflux de sang du coup de foudre de Sumato pour Sally, sur un fond de jazz très palpable… Mais, sans rien révéler du déroulement de l’histoire, ce jazz va se transformer en blues… John Lee Hooker (pas le ventripotent policier de l’éponyme série !), BB King, Big Bill Bronzy, Champion Jack Dupree, Lightnin’ Hopkins, ils sont tous là, on le ressent. Et le mentor de Sally, Sonny, me semble être un hommage déguisé au grand Sonny Boy Williamson, mais ça, ce n’est que mon interprétation ! Ce Sonny qui, à son tour rongé par la tristesse, laissera ses doigts pianoter langoureusement sur son piano, dans une pièce ravagée par sa colère, qui n’est pas sans rappeler la crise de Pink dans « The Wall », et qui est pour moi un moment graphique de toute beauté, presque magique… Le son est là… On l’entend… Alors la fable s’achèvera par un triste paradoxe d’un bonheur retrouvé pour Sumato, et par la tristesse d’une perte chère, très chère, qui donnera encore plus d’âme, à n’en point douter, au compositeur, au bluesman, car cette musique, c’est avant tout une émotion, et « Sumato » est une partition sans fausse note…
Premier contact avec la collection Blandice de chez Paquet et premières impressions. Bonnes, très bonnes. Les Editions Paquet font ce qu’il faut pour le mettre, le paquet. Les 3 albums parus au catalogue Blandice sont en grand format, couverture mate, pagination élevée, et n’est pas sans rappeler une collection concurrente : Aire Libre. Si la qualité de Blandice vise celle d’Aire Libre, alors notre plaisir de lecteur sera récompensé. Mais pour atteindre cette qualité, il faut en vérifier le contenu. Mon périple commence donc avec "Voleurs de chien", qui raconte les pérégrinations d’Harold et Jack, deux voleurs à la petite semaine, embarqués dans le rapt du chien idolâtré par son maître, le terrible Harry Taxman, trafiquant d’armes notoire. L’histoire se déroule dans un paysage que ne renieraient pas les frères Cohen, et l’action est découpée en chapitres façon Tarantino dans Pulp Fiction. Pourquoi suis-je en train d’énumérer des références de ce type ? Juste pour renforcer le décalage qui existe entre le sérieux du travail d’Arthur Laperla, sa minutie, ses idées, comparées à de grandes références, et la teneur de l’histoire qui sombre dans le grotesque enlèvement d’un chien qui vit une vie de milliardaire. Tout est savoureux, à commencer par les caractères. Harold, amoureux transi mais largué par sa compagne braqueuse de magasins comme lui. Jack, nabot à la gouaille de Joe Pesci. Léon, l’apprenti écrivain qui sera le catalyseur de l’enlèvement de Junior, le chien de son patron, qui annone presque comme un autiste le déroulement de son plan qu’il veut retranscrire en roman. Et tous les autres… Attention, je ne veux porter aucun jugement sur cette BD qui plaira beaucoup à certains, et beaucoup moins à d’autres. Je m’emballe sur le cadeau qui nous est fait par les Editions Paquet avec la surprise que l’on aurait de manger un plat sucré/salé sans être prévenu. C’est drôle, sérieux, oscillant entre burlesque et tragédie comique, c’est dynamique, parodique, très bien fait et très bien dessiné. La fin est en soi un monument de contre-pied que je vous laisse découvrir avec délice. Je ne saurai trop vous recommander la lecture de cet album tant je l’ai trouvé bon et j’ai hâte de découvrir la suite de la collection Blandice avec Sumato et Souvenirs. Alors, on la tient cette nouvelle collection Aire Libre ?! En tout cas, chapeau pour le travail de l’éditeur, et bravo à cette génération espagnole de grand talent.
C'est un livre très étrange et qui, en aucun cas, ne peut laisser indifférent. Par sa candeur, par sa distance, mais surtout par sa violence, sa noirceur, son désespoir. Un livre qui oscille en permanence entre la "naïveté", la candeur, l'espoir d'un côté, et dans le froid constat, l'amertume et le dégoût de l'autre. Cette impression est renforcée par l'utilisation d'une bichromie adaptée. Le trait noir et ses zones d'ombres contrastent avec cette chaude et rassurante teinte jaune... D'aucun pourrait me dire qu'il s'agit d'un jaune pisseux qui contredirait mon impression. C'est possible... Un dessin souple, léger, mais assez maîtrisé à mon sens, sûrement pas exempt de tout reproche mais là n'est pas la question. La fiction de Simon Hureau nous fait rencontrer des "petites gens" dans leur vie de tous les jours, puis des gens de milieu social plus élevé, et puis, au bout de la chaîne, entre le pervers repenti et surtout, la famille génitrice de Colombe, il nous présente une bande d'humanoïdes tout droit sortis d'une préhistoire impensable... Colombe, l'héroïne, est un Ovni. Gentille, et naïve au point d'en être bête voire agaçante, on ne sait pas trop quoi penser d'elle. Est-elle ainsi de nature, profondément brave, ou bien son cerveau a-t-il déllibérément effacé les traces de sa prime enfance durant laquelle elle fut battue ? Ou bien, cérébralement, un choc l'a-t-elle rendue un peu limitée ? Quoi qu'il en soit, sa vie se suffit de peu, économe sous l'influence de l'éducation et des conseils de sa mère adoptive, elle n'en a pas moins des rêves... Des rêves simples, mais qui la rendent exaltée... La galerie de personnages qui gravite autour d'elle n'en est pas moins croustillante. Edmond est un fils de notable amoureux de la gueuse, Etienne est un ringard chasseur de femmes et adepte d'un tuning minable, Suzanne, l'amie plus débrouillarde de la boulangerie et puis la horde... C'est entre ces 4 horizons que le destin de Colombe va se déterminer. Edmond se rendra compte de l'impossibilité de son amour et laissera le temps faire son oeuvre. Suzanne poussera à la rebellion sa collègue. Etienne, lui, aura une attitude déplacée puis s'interrogera sur la vacuité de sa vie, pour finir par se laisser transir pour ce phénomène de bonté qu'est Colombe, abusée bien entendu dès le début de sa relation avec lui. Et puis, l'aimant se remet en marche lorsqu'elle retourne vers sa famille naturelle qui, dans un no man's land qui ressemble fort à un Pandemonium, va capturer physiquement et psychiquement Colombe, jusqu'à un point de non retour. Les situations sont à la limite de la caricature, ce qui rend parfois la lecture pénible, dans le sens que on se demande si Simon Hureau ne fait pas exprès de ne pas aller plus loin dans les intolérables situations qu'il décrit. Ou bien, il tient à garder ce ton presque léger et drôle qui défini avec beaucoup de finesse le caractère de Colombe, détachée et peu concernée par le mal autour d'elle... Alors cela fonctionne sur des des ficelles sentimentales qui nous font aller du sourire jaune jusqu'à l'indéscriptible... Cette fin ne peut pas laisser indifférent, de par son traitement, et de par ce qu'elle inspire... Qu'a voulu dire ou faire Simon Hureau ? Il y a sûrement de nombreuses interprétations possibles. De la description de moeurs citadines qui sont animales, à la cruauté de la vie, le ciselage de caractères ô combien présents dans notre société, ou encore sur le fait que chacun est né pour être à une place qu'il ne doit pas perdre ou quitter, tout un tas d'hypothèses sont possibles et il serait intéressant d'avoir l'avis de l'auteur à ce sujet. Alors que j'étais à mi lecture, je pensais tenir un truc incroyable, mais une accumulation de petits détails m'ont fait avoir plus de retenue. A moins que ce soit le rejet de cette violence...? C'est pourquoi je suis enthousiaste, mais partagé, que j'ai tenté d'exprimer une sorte de ressenti, bien que diffus, et que je conseille vivement la lecture de cet album pour avoir aussi vos opinions sur ce sujet. Les larmes de Colombe, prénom choisi délibérément pour son symbole, m'ont fait du mal... Les sacs poubelle aussi... Ceux qui ont lu comprendront...
J'ai fini "L'enragé" avant-hier et ce bouquin m'a laissé une bonne impression. Bonne parce que le thème me plaît, le traitement de la déchéance judiciaire du héros me plaît, cette façon de le voir au Tribunal dès la première case et décartiquer par des feedback les raisons pour lesquelles il s'y trouve, j'aime bien. Baru exploite les forces et les faiblesses des personnages pour déterminer un comportement psycholgique qui donne beaucoup de relief à des acteurs qui ne susciteraient que l'indifférence sans cela. Mais je suis plus ennuyé par quelques clichés, non pas celui de la banlieue triste où le sport est le seul avenir, mais plutôt par les poncifs du genre pugillistique. Le côté chambreur à la Rocky Balboa des grands jours, l'irrespect, la frime, la glande, l'argent facile, les filles et la drogue pour augmenter la dose de "strass et paillettes" m'a un peu gêné... Je ne dis pas que ça n'existe pas, mais là, tout est cumulé en un seul personnage qui est résolument porté à être haï mais excusé par ses faiblesses que nous, lecteurs, découvrons. Le procédé manque de finesse à mon goût personnel à moi que j'ai ! ;o) Cela dit, j'ai dévoré ce bouquin avec beaucoup de plaisir et une envie de connaître le dénouement, ou plutôt, les raisons de ce dénouement qui débute dans ces premières cases... Baru est toujours aussi fascinant dans sa mise en case et son trait si particulier, le mouvement, la vie, tout y est ! C'est un très bon album à découvrir et qui laisse en plan à la fin, dévoré par l'envie irrépressible de connaître le crescendo des frasques d'Anton Witkowsky !
Par respect pour l'oeuvre générale, par respect pour les fous rires attrapés à la découverte des premiers et irrévérencieux épisodes des aventures de Mac, Tim, Tony, Alix & C°, par respect pour une saga qui a laissé un trace dans l'histoire de la BD, je serai clément... Je laisserai 2 étoiles à cette grotesque fin d'épopée... Ce n'est pas drôle, pas fin, et même si on sait plus ou moins à quoi s'attendre, même si les clins d'oeil à l'actualité soulignent l'engagement des auteurs, même si le fond de la guerre froide est traité, et bien... Ca laisse froid justement... Je ne vais pas aller plus loin, mon avis serait... innommable... A conseiller aux fans de la série qui veulent continuer, pour les autres, passez votre chemin, ou prenez celui qui mène aux origines de cette série...
Finies les couleurs chatoyantes des Icariades, place à celles du Sud de l'Espagne ! Efa nous entraîne dans un village qui panse ses blessures d'après-guerre et nous enchante par son environnement... Quels secrets de famille recèle cet écrin où le bon vin est un nectar institutionnel ? Vous le saurez en lisant "L'ail et l'Huile" bien sûr ! De conception différente de ses autres expériences, Efa se livre à une construction en "gauffrier" de cette enivrante histoire qui sécoule au bruit des grillons et à ces espaces bucoliques. De mytérieux personnages rencontrent de chaleureux paysans, un Maire se débat pour faire survivre au mieux son village, Rosa nous ensorcèle par ses virevoltements, et Philippe, tout frais débarqué, adorant marcher sous la pluie, se voit confier la mission prestigieuse de peindre une fresque dans le restaurant du père de Rosa, Mr le Maire ! De fresque, il en est question puisqu'Efa s'amuse à nous emmener au gré de ses envies, nous faisant partager les odeurs de l'ail, de l'huile, du vin, mais aussi de l'eau qui clapote, des bouchons qui sautent, de ces longs après-midi qui savent accueillir nos siestes... Nous passons de la passion à la tragédie, de l'amusement à l'amour, de la légèreté au danger, tout ça en 48 pages qui font du bien dans la production actuelle de la BD ! Pour tout cela, merci Mr Efa...
Trait de craie par Coacho
Incroyable... J'ai mis du temps à lire cet album, un peu curieux, un peu sceptique... Et puis, sous les conseils et encouragements de Manu et Marcel, je me suis décidé à ouvrir les pages de Prado... Tout d'abord, sur la forme, ça fait forte impression ! Le terme n'est pas anodin tant chaque case semble être un tableau impressioniste... Une maestria dans le geste, dans le ton, dans les couleurs, une excellence qui laisse pantois. Et puis le fond me direz-vous ? Mais quel fond ? Une espèce de boucle temporelle ? Une possible quête dérisoire d'un amour inachevé ? Même pas commencé ? Ou bien Raul est-il un être éthéré venu hanter la mémoire des rares protagonistes de cette histoire ? Quoi que cela puisse être, car c'est fortement indéfinissable, une chose est sûre et ressort de cette lecture, c'est la formidable ambiance qui règne sur cette île... Un sentiment fugace, une lenteur certaine, une langueur presque monotone, un coin de verdure au milieu de nulle part et des acteurs qui se parlent mais se ratent en permanence... C'est ça "Trait de craie"... Enfin, un peu tout ça... On se laisse emporter par les séances contemplatives de l'auteur, à la méditation que l'on partage avec Ana lorsqu'elle attend on ne sait quoi... Bref, un album étrange, qui ne peut pas laisser indifférent, qui touche profondément l'âme de son lecteur et l'emmène dans un tourbillon enivrant de passion sans vraiment comprendre pourquoi... C'est beau, c'est diffus, et ça s'efface lentement, comme la craie avec l'eau, comme ce trait de craie au milieu de l'océan...
Je viens de finir ma valse... Cette couverture est aussi belle que les fastes de l'Empire Russe... Quid de la lecture ? Froide comme la Sibérie... Chaude comme l'amour inconditionnel d'une femme à la recherche désespérée de son mari... Belle comme la patience et la preuve d'amour que Kalia offre à Vitor... Dure comme l'horrible machine à broyer les êtres que sont ces camps de travail forcés... Forte comme l'espoir que Kalia entretient pour ses enfants, Serioja et Voulia... Curieuse comme le silence des Zeks qui ne veulent, ou ne peuvent, s'exprimer sur les horreurs vécues... Poignante comme une lecture qui combine ces sentiments troubles et délicats... Un album qui tente de montrer l'absurdité et la folie des hommes, ses conséquences sur les victimes de cette folie, et qui dévoile des pratiques ignobles dans une Russie qui a ce caractère impitoyable qu'on lui connaît... Une belle sortie chez Aire Libre, encore, comme dirait Hervé...
Onomatopées par Coacho
Alors, comment orienter une chronique après une si bouleversante lecture ?… Ce livre est différent… La chance me fut donnée d’être un des rares possesseurs de cet ouvrage intime, dans son tirage comme dans son propos et je remercie mon « dealer » d’avoir pu me le procurer… Sa conception renoue avec les vieilles traditions un peu perdues et nous voilà avec ce petit fil qui coud les pages qui n’est pas sans rappeler un peu nos anciens cahiers… Et puis les pages, imprimées en bleu, la tranche rouge et le caractère souple de l’ensemble confère à ce livre une forme de vie propre, d’objet qui résonne et palpite en vos mains… De vie justement, il en est question… D’ode à l’amour, d’hymne à l’espoir, de rage au ventre et de sentiments… La lecture de « Lettre à une jeune mère » de René Frydman m’avait déjà conquis dans son propos mais dans le cas de Frederik Peeters, c’était le dessinateur qui s’exprimait, un auteur que j'apprécie, l’homme qui ressentait, le père qui parlait… et moi qui était sous l’enchantement d’un écho à mon amour porté à ma fille… Tiens, d’ailleurs, il est 4 ans plus jeune que moi mais nos filles n’ont que 12 jours d’écart, cela a créé une attention plus intense encore de ma part… Mais que pouvait-il pouvoir raconter sur ce long cheminement de la paternité ? Quelque chose d’incroyable, de paradoxal… Je tenterai de la nommer, de définir cela comme l’universelle aventure unique ! Je sais, je suis fou, je m’emporte, mais qu’importe ! Ce que chacun vit, je parle pour les hommes, lors de cette mutation qui nous fait quitter la chrysalide de notre insouciance pour plonger vers la lumière de la paternité, Frederik nous le conte à son tour… Les angoisses d’une médicamentation inadaptée et la peur de l’irréversibilité des dommages causés à ce petit être, l’attente des clichés dénoncés comme les envies, de fraises ou autres, les joies immenses des premiers mouvements sentis sur la surface du ventre de sa douce et tendre, les sautes d’humeur d’une maman perturbée physiquement, hormonalement… Enfin, une longue liste de sentiments que Peeters égrène et que je ne voudrais pas dupliquer… Car ce livre contient une part de nous, et ainsi de notre intimité, et il est réconfortant de pouvoir trouver comme une résonnance de ce qu’on a vécu, qui pousse à la communion… Nul n’est exclu de ce moment privilégié passé avec la petite famille de l’auteur et même si ceux qui ont connu le phénomène de la paternité riront à l’évocation de situations qu’ils ont eux-mêmes vécues, ou bien se verront remonter ces petites doses de stress dans la poitrine en repensant à ces moments de doutes qui naissent immanquablement à la moindre contrariété d’un déroulement de grossesse normale, les autres pourront trouver des réponses à leurs questions, ou bien pourront se laisser bercer par un sentiment incroyable de pudeur, d’enthousiasme, de joie, de peur, et entériner définitivement Peeters comme un grand raconteur de sentiments, ceux-ci lui étant si personnels… Bien sûr, j’ai fait une impasse jusqu’ici, celle de la maladie… Car sombre, tapie dans l’ombre, elle ourdit comme un complot contre le bonheur de Kali et Frederik, elle montre avec quelle force elle peut blesser Elliot, et qu’elle se fera attentive à cette future proie qui arrive… Mais le combat de la fatalité est l’essence même de ce couple, la croyance en l’avenir, et ce pari osé de forcer l’amour à vaincre la douleur est à couper le souffle… Il est des moments tellement intenses qu'il est presque impossible de réprimer quelques tremblements… Etre désemparés face à notre incapacité à les aider… Une scène humoristique de l’allégorie recherchée par Peeters pour lutter contre la maladie est à mon sens très forte dans son ironie… En six image d’un combat de jeu vidéo de Kali face à la Mort, et vous avez toute la représentation de l’énergie qui anime ce couple qui n’aspire qu’à être heureux… Même si on ne peut pas s’empêcher de penser que donner la vie, c’est donner la mort, puisque le compte à rebours biologique s’enclenche au moment de la création, on n’en vibre pas moins à cette volonté farouche de nous multiplier, et de partager l’euphorie et la magie de ces instants hors-normes… Je connais ma propension à écrire, écrire, écrire mais rien n’y fait… Les mots me manquent… leurs maux sont beaux… Pour ma part, moins touché par l’aventure sentimentale de Peeters dans Lupus, pour des raisons personnelles, je suis ici, encore pour des raisons très personnelles, réconcilié avec son analyse comportementale d’un individu face à la plus exaltante aventure de sa vie… Pour ceux qui auront la chance de lire cet ouvrage, par respect pour eux, je les laisserai découvrir l’issue de cette histoire, jusqu’au Post-Scriptum laissé par Peeters qui décrit combien l’amour peut triompher d’obstacles difficiles et combien ce même amour nimbera d’un halo protecteur les enfants pour lesquels tout aura été mis en œuvre pour les mener à la vie… La vie… Justement… Dans ce livre, il en est question…
Cela faisait un moment que je n’avais plus proposé de critiques sur BDP. La lassitude peut-être, les mauvais albums, souvent, le temps d’écrire, assurément. Puis, samedi 3 juillet, je suis allé acheter "La vie comme elle vient". Histoire de voir mon pote Lapinot que je n’avais plus vu depuis trop longtemps, à part pour cette incursion dans le monde de Spirou qui m’avait laissé un bon souvenir. Seul quelques instants, je me suis assuré que personne ne viendrait troubler ma lecture, à commencer par ma ravissante petite fille… Je sais, la paternité rend benêt, mais j’assume ! Je le savais déjà, cet album serait l’objet de ma 100° critique ! Avant de lire la première planche, je repensais aux multiples implications du travail de Lewis dans ma vie de tous les jours, et à ce coup de semonce lu dans son dernier "Carnet de Bord" et confirmé par lui ici-même sur ses intentions, non pas d’arrêter la BD, mais bien de lever le pied… Le risque de schizophrénie guette tout scénariste aussi productif que Lewis. Après la révélation que fut pour moi "Approximativement", et je ne m’étendrais pas ici sur les raisons profondes de mon affection pour ce travail psychanalytique qu’il a sublimé, je fus empreint d’une certaine appréhension à la lecture de ce tome 8 des aventures de Lapinot. Tome 8 ? Oui, qui sort après le tome 9 mais qui, en comptant le tome 0 et "Les carottes de Patagonie", représente en fait le 11° tome des aventures du myxomateux ! Et oui, c’est ça Lewis Trondheim ! Je ne veux rien révéler de l’intrigue de cet album et je vais m’attarder sur le type de sentiments qu’on éprouve à la lecture de ce type d’album. Lewis Trondheim est un aventurier du quotidien. Un poète du rien, un Mozart de la platitude. D’un élément aussi insignifiant que la réservation d’un billet d’avion, enfin, insignifiant, pour qui n’accorde aucune importance à cela, il est capable de vous faire un 48 planches haletant ! Parce que le jeu, difficile s’il en est, est de rendre palpitant la platitude. Certains albums donnent dans la lenteur pour créer une ambiance ("Lupus" dans un genre nordique, ou "Où le regard ne porte pas…" dans un genre latin pour des albums récents) dans laquelle nous nous laissons porter, submerger, et dont les sentiments nous parlent… Lewis s’adresse d’abord aux jeunes adultes, voire jeunes parents, qui sont face à ces petits drames du quotidien, les contrariétés, les stress divers, les responsabilités que l’on veut fuir, la nostalgie et tout ce qui fait le parcours de ces participants à la vie de société telle qu’elle est aujourd’hui. On s’amuse d’un rien, on a peur de tout, l’insouciance guide les pas de certains, la névrose guette les autres… Alors nous voilà dans un monde qui oscille entre paranoïa et schizophrénie, encore, et qui, a bien y regarder est croqué avec une acuité exceptionnelle. Tous ces moments, toutes ces situations, tous ces quiproquos, tous ces non-dits nous parlent… Nous avons tous ressenti, ou vécu quelque chose de similaire aux situations que décortique et expose Lewis Trondheim… Le frisson vous parcoure l’échine pour ses amours inavouées, le sourire vous vient aux lèvres à telle situation loufoque et difficile à vivre, le rire explose à certains moments de cette pureté absolue que le quotidien peut revêtir… Ces émotions, Lewis les drapent avec tout son talent dans un mélange d’humour enrobé d’acidité. Cet humour qui, s’il revêt plus de la causticité cynique et ironique, n’en est pas moins la politesse du désespoir. Je ne prétends pas que Lewis est désespéré mais je reste persuadé qu’il est particulièrement affecté par ce qu’est la vie, marqué par des cicatrices qui, même si elles peuvent paraître superficielles, n’ont sont pas moins douloureuses quand elles sont multipliées à l’infini du quotidien… Alors le propos peut parfois relever de la catégorie de l’humour alors qu’il est en fait un vrai drame personnel. Nanti Lewis ? Avec les sujets qu’il traite, il est la démonstration vivante de ce qu’on peut bien gagner sa vie et éloigner les contraintes matérielles, mais ne pas moins être profondément affecté par son entourage, son environnement, et ne jamais arriver à vraiment s’en soustraire. Manu Larcenet est proche de ce paradoxe de vie qui les fait vivre de ce qu’ils dénoncent souvent… Mais pourquoi Lapinot, ce ridicule petit lapin et ses amis animaliers peuvent faire écrire autant de choses ? Et bien pour tout cela, pour la simplicité de son propos qui en constitue en fait toute la complexité. Une petite soirée entre amis, une petite poignée de personnages, un motif, et voilà Lewis qui brosse avec brio la toile de fond de son intrigue qui lui permettra de déboucher sur ce qui pourrait être un coup de théâtre pour les non-initiés, mais qui n’est en fait qu’une confirmation de l’inéluctable destin prêté à son personnage par l’auteur. Une fois encore, les petits défauts, petites tares des uns et des autres, les nôtres donc, viennent rythmer ce lent débat qui n’est qu’un sprint vers une fin en apothéose. Oui, je dis bien en apothéose car ma centième critique sera dédiée à un album qui m’a ému, vraiment… Car la lecture du message qui est laissé sur le répondeur de *****, après l’accélération de la situation finale, tous ces petits riens qui ont conduit à cette fin si évidente et si poignante, cette fin qui n’est en rien une surprise, ce message donc, fut pour moi l’occasion de laisser une larme perler sur ma joue. Pris d’un sentiment d’impuissance, je n’ai pas été en mesure d’accepter sans révolte ce qui m’était proposé tout en applaudissant de tout mon être cette décision… Comment faire pour ne pas révéler cette fin ? Je ne suis pas adepte du spoiler et finalement, je préfère laisser cette surprise à tous les lecteurs, à tous les amis de Lapinot et lire cette aventure avec autant de délectation que j’ai pu en avoir. Monsieur Lewis Trondheim, je ne vous remercierai jamais assez pour ce que vous me procurez, et ce que vous communiquez à vos lecteurs… Et si vous n’êtes pas le prochain Président d’Angoulême, c’est à n’y plus rien comprendre… En même temps, il faut juste prendre la vie… comme elle vient !
Bien, j'ai donc continué ma lecture des aventures de Lupus, critiques appuyées et louanges sur le forum à l'appui ! Après les 5 premières pages, le spleen lancinant de Lupus qui se remémore sa tendre enfance et le retour brutal à la réalité, je me suis dit qu'enfin, j'allais décoller dans ce prfond magma que chacun d'entre nous porte en lui, celui des troubles liés à l'enfance et sa passation à l'âge adulte... Et bien non... C'est toujours assez plat, assez lancinant... Mais pas lancinant dans le sens de la douleur, ni de la décortication pénible de la nature humaine, non, juste comme un petit son sourd qui tape à intervalles réguliers et qui finit par plus taper sur les nerfs plutôt que d'être envoûtant... Lorsqu'on espère une certaine révolte des sentiments, ça retombe comme un grand soufflé, quand on s'attend à une explosion, la démonstration de la rage accumulée par ces êtres, on voit la résignation ! Du moins, c'est ce que j'ai ressenti et ça n'engage que moi car si le tour de main que souhaitait réaliser Peeters fut celui-là, alors oui, c'est réussi, mais personnellement, ça ne me touche pas ! Saana reste cet Ovni taciturne qui permet d'entrechoquer les réflexions des personnages depuis le 1° tome mais, à part son magnifique tee-shirt à émotions, ce sont bien là les seules qu'elle m'inspire ! Cependant, quelque chose fonctionne dans tout ça, preuve en est du talent narratif de Peeters... Des cadrages osés, parfois illisibles, mais qui amènent lentement le lecteur à plonger dans son tourbillonant univers, sont la démonstration de cette vision très personnelle de la BD qu'il a su développer... De plus, alors que les choses les plus extraordinaires à concevoir aujourd'hui, Peeters nous démontre avec conviction et nous force à accepter sa faune, sa flore, ses environnements, bref, on finit par croire à son monde étrange ! Au passage, il traite avec la délicatesse qu'on lui connaît, des thèmes comme l'exclusion, la vieillesse, la solitude, la culpabilité, le remords, et j'en passe... En fait, c'est vraiment question de goût personnel et même si je ne suis pas emballé, du moins autant que certains lecteurs, je tenterai tout de même de conseiller cette lecture si particulière qui a eu le mérite de beaucoup me faire écrire !
Bon, ben voilà... Un space-opéra de plus... En fait, captivé par la saga galactique du "Fléau des Dieux", nous serons beaucoup à être tentés par cet exercice parallèle qu'est "Le dernier troyen". Comme pour le Fléau, je dirais que l'intelligence de Valérie Mangin est d'avoir su adapter la mythologie et la transposer sur une épopée au souffle StarWarsien, excusez mon néologisme ! Mais personnellement, je me suis ennuyé à la lecture du stratagème de Troie et de son cheval, qui est un astéroïde pour le coup ! Rien que ça ! Les dessins de Thierry Démarez n'ont pas la classe naturelle de ceux d'Aleksa Gajic, et les couleurs ont un côté "criard" qui peut faire parfois mal aux yeux... En fait, pour moi, ce qui sauve cet album, c'est le cross-over du cahier du 8 pages en N&B dans "Le Fléau" et en couleurs ici ! Comme quoi, en marketing, ils sont très forts chez Soleil !
D'accord la couverture n'est pas très jolie, d'accord les couleurs en ont pris un coup dans l'album, d'accord les traits deviennent par trop anguleux, d'accord il est facile de dégommer Morvan, mais franchement, pourquoi tant de haine ? Seriez-vous en manque de bonheur ?! Pour ma part, je n'éprouve pas de grande déception à la lecture de ce tome 2 de TD, comme je n'avais pas éprouvé de grand enthousiasme à la lecture du 1° ! C'est une histoire qui, trop démagogiquement peut-être, veut faire passer certaines critiques de notre société, mais le tout est fait dans un humour délirant qui, s'il avait été mis en scène par Tex Avery, tout le monde l'aurait applaudi à s'en faire mal aux mains ! Donc des références et clins d'oeil dans tous les coins et recoins de cette BD qui, mais je peux me tromper, joue la carte du divertissement distrayant ! Et en cela, ce n'est pas la BD la plus efficace du genre, mais elle n'est pas si pénible à lire ! Nom d'un Bilou !
Serais-je lassé du space-opéra ? Je ne peux pas critiquer le manque de surprise dans l'histoire de Valérie Mangin puisqu'elle n'est qu'une adaptation de l'histoire d'Attila... Non, il y a un truc qui cloche et qui fait que je n'accroche plus... Le design de la couv' qui se rapproche de celui de son mari sur UW1, la côté galactique et science-fiction familial ? Je ne sais pas... Ce n'est pas un mauvais album mais le coté ronflant des dialogues, ou bien du découpage laisse présager de grandes et belles pages de dessin... mais non... rien... Des affrontements gigantesques qui tiennent dans quelques petites cases sans trop de détails... Il manque quelque chose d'épique, un souffle de folie dans le dessin pour faire de cette série une saga qui frapperait comme une claque dans la figure... La, je suis caressé et flatté, mais je suis un peu endormi...
Et voilà la fin de la relecture de cette série qu'est "Vauriens"... Comme quoi, le temps passe et les goûts changent... Puis, le niveau des séries parues depuis s'est considérablement élevé pour certaines, et empirées pour d'autres... Enfin, c'est sûrement le meilleur des 3 tomes et si on peut regretter une histoire "cul-cul la praline" pendant les 2 tiers de la BD, la fin,, son rebondissement avec les forces magiques, et le destin brisé de Pop a de quoi surprendre et redonner un peu de crédit à cette histoire... Si je voulais faire un mauvais jeu de mots, je dirais que cette série ne vaut rien (ah ah !) mais en fait, non... C'est un moment agréable à passer... Sans plus...
Ben voilà achevée ma lecture du 2° tome de "Vauriens". C'est dans cet album d'ailleurs que l'on comprend pourquoi cette série s'appelle ainsi... Alors que nous espérons voir une maturité plus importante dans cet opus, le bon et le moins bon se sont alternés... Donc... Après 8 ans de recherches, puis de désespoir, puis de dépression, Pop retrouve enfin Justine... pour la lâcher 4 mois plus tard en s'engageant (bon, il est forcé, d'accord...) dans l'armée de défense de la ville assiégée par Lupus ! Puis tout est contre-carré par Dame Brèche-Dent qui s'est emparée de la Clémence pour asservie les peuples... Mouaif... On apprend pourquoi les Rois d'avant, pourquoi les statuettes, pourquoi ci, et pourquoi ça, mais ça ne décolle pas vraiment en termes d'intérêts porté aux protagonistes de ce conte... Par contre, le recrutement des enfants, la façon de les motiver, leur attachement à Pop, le tout agrémenté de quelques scènes fortes les concernant confirment que Brunschwig sait donner de la profondeur à ses personnages ! Mais ça arrive tard, très tard... trop tard ? Je finis le 3° tome, dans l'espoir de ce petit "truc" en plus qui sauverait la série qui reste, il faut le reconnaître, bien moyenne...
Je viens de finir cet album ! Je sais, ça fait longtemps qu'il est sorti mais je n'avais jamais éprouvé d'enthousiasme particulier, ni d'envie extrême de le lire... Et puis en fait, noyé par les critiques élogieuses, j'ai eu un peu peur du "surfait" ! Je ne reviendrai pas sur ce qui a été dit mais en fait, je suis assez d'accord avec Bert sur le coup ! Beaucoup d'invraissemblances, personnages lisses et pas assez approfondis, présence d'une jeune demoiselle qui ressemble plus à une verrue dans l'histoire, pour le moment, qu'à autre chose, de la narration parfois défaillante... Bon, si c'est pour l'action, alors oui, c'est mené tambour battant, c'est efficace, mais même un bon Vandamme (Pourquoi ? Y'en a p'tête des bon ?!) vous détend un peu mais finit par vous saoûler si rien ne vient éclairer nos neurones assoupies ! Alors j'attendrais le 2° album pour me faire une idée plus pertinente sur la qualité du scénar' si étrangement porté aux nues... Voilà...!
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