Les 9 critiques de Feddy sur Bd Paradisio...

Le flot de critiques acerbes des lecteurs précédents fait un bien mauvais procès à cet album. Ceux qui critiquent "Le guide de survie..." doivent avoir découvert Larcenet au travers de ses dernières productions, qu'on suppose plutôt personnelles/intimistes... Mais Larcenet, bien avant ca, faisait déjà des albums bien lourdingues et franchement marrants ! (Bill Baroud, Soyons fous, La Loi des Séries...) Et personnellement, j'adore ! Bien sûr, ca va chercher moins loin que le Combat Ordinaire, bien sûr, ca n'est pas le même humour que dans "Le retour à la Terre", mais bon, cet album est vraiment très bon, dans un style très Fluide Glacial, c'est à dire: déconnade, décalage, GROS humour. Le passage sur le sexe en entreprise est excellent, le coup du pingouin aussi, je ne vois pas en quoi cet album mérite l'opprobe du public... Je mets 4 étoiles parce que les gags du début d'album sont inférieurs, et à cause du sticker commercial "Le dernier album de Manu Larcenet" un peu putassier.. on sent que Fluide/Audie a des problèmes de sous. En tout cas, j'espère que Larcenet continuera à nous régaler, de temps en temps, de ce genre de potacheries "rafraichissantes" au milieu du reste de son excellente production.
Il serait quand même dommage de bouder son plaisir ! Franchement, j’adore cet album, qui ne dépareille pas dans la série "De Cape et de Crocs". Et pourtant… telle ne fût pas ma première impression. Je l’ai vite lu, et même trouvé un tout petit peu décevant (c’est vrai que les Pirates me manquent), et pourtant… je fût incapable de le ranger, il m'a fallu le ré-ouvrir et le dévorer derechef trois, quatre fois pour pouvoir le enfin le poser... Rien que d’en parler, tiens, il me reprend des envies… bon, je me contrôle. A mon goût, Luna Incognita est un bien meilleur album que Jean Sans Lune. Ce 5ème opus m’avait laissé un petit goût de «moins-bien », déçu sans doute par l’ultime rebondissement ouvrant grand les portes à une suite pas forcément nécessaire, et amenant le fan -que je suis- à attendre 4 ou 5 ans de plus avant de connaître le fin mot de l’histoire. C’etait risqué, surtout si la qualité n’y est pas, c’est un coup à perdre son public… Et vraiment, là où le T.5 avait émoussé mon envie de savoir ce que nos héros allaient devenir, le Tome 6 a réveillé mon appétit ! Enfin quoi ! Perdons-nous tant à échanger Molière pour Cyrano ? Il me tarde de voir ce qu’Ayroles va faire de ce personnage fantastique ! Et cette faune… les souris dans les arbres à fromage… les Cornemuses sauvages… les canards géants et leur exaspérant coin coin coin coin coin coin ! La luxuriante face cachée de la lune et ses ondoyantes prairies… Enfin, l’image finale de ce port lunaire, sur la Mer des Humeurs, n’est-elle pas empreinte d'une insondable poésie ? Parlons du dessin... les personnages ont toujours eu des têtes à géométrie variable, dans la limite du raisonnable. Rien de nouveau à signaler, ce qui ne m'empeche pas de m'émerveiller encore sur ces planches magnifiquement mises en couleur, quelle technique ! C'est superbe. Il y a toujours autant de petits détails amusants, de l’intérieur kitchissime de la Gentilhommière Royale (ah ah ! la déco « made in Ikea », le tableau « Campbell Soup » du 17eme siècle…). Eusèbe a trouvé un compagnon de route bien moins encombrant, qui en plus ramène les bâtons... tout ces éléments font osciller la lecture entre le "plaisant" et "l'enthousiasmant". Allez, c’est vrai que cet album est moins abouti que les 4 premiers… mais il fallait bien changer d’atmosphère, d’ambiance, trouver de nouveaux territoires pour nos héros, un défi à leur mesure ! J’espère juste qu’Ayroles utilisera intelligemment Mendoza et Jean, les deux super affreux, sans tomber dans trop de surenchère et de bravoure, en privilégiant la finesse et l'humour au sérieux. A leur retour, nul doute que nos héros ne manqueront pas de fouler les plates-bandes de Lord Boone, son « perroquet » et ses terribles pirates. De beaux moments, et un beau voyage en perspective !
Si on fait bien attention aux critiques déjà émises sur cet album, il y a 2 catégories de lecteurs : - les fans inconditionnels; - les fans exigeants. Sans vouloir choisir son camp, les deux ont un peu raison quand à cet album, le 8ème tout de même de la série. Il est vrai qu'on retrouve toujours les mêmes personnages, que les situations se ressemblent, qu'on a parfois un peu l'impression de redite. Mais le concept de Betelgeuse ne laissait pas supposer quoi que ce soit d'autre ! Mais bon, on retrouve aussi : - les personnages (qu'on aime toujours autant), Kim en premier lieu, - la faune, la flore de Léo, à mi-chemin entre le fantastique et le réel, un des plus beaux univers d'anticipation de la bédé, - la Mantrisse, dont on sent la presence à chaque page mais qu'on ne voit que rarement (sauf si les iums...) La psychologie des personnages a un peu changé, mais ce qu'on a perdu en finesse, on le gagne en ambiguité. Les émois de Marc et Kim, adolescents, ne peuvent pas être ceux des mêmes personnages, devenus adultes. J'aime beaucoup cet aspect de l'album, Léo nous force à accepter que les gens changent, même les personnages de bédé. Même si la petite Kim et le Marc des débuts nous manquent, ils ne sont plus les mêmes et cela crédibilise beaucoup l'histoire. Enfin, le récit prend certes son temps, mais tout va s'accélerer dans les derniers albums. Comme dans la série Aldébaran ?... Oui, mais c'était si bien, moi, j'en redemande !
Pilules Bleues, c'est une chronique intimiste, un journal de bord, des pensées et des sentiments personnels, écrits "on ne sait pas trop pourquoi" et publiés parce que c'est bien. L'histoire, on n'a pas vraiment à émettre un avis dessus, vu que c'est autobiographique. C'est une histoire d'amour. On y apprend tout de même qu'on peut s'aimer quand on est HIV+, c'est déjà ça de repris sur la vie. C'est même essentiel. Bon, on peut donc parler de la forme. D'abord, bravo pour la couverture, elle est franchement superbe. Les dessins sont agréables, ils aident à faire passer la pilule, justement, lorsqu'elle est un peu trop amère. Ils soulignent aussi l'autoderision de Peeters lorsqu'il s'enferme dans des scéances de questionnement un peu stériles mais nécessaires (j'aime beaucoup le recours aux animaux, entre le rhinocéros blanc et le mammouth...). Le trait sait aussi se durcir lorsque plane l'ombre de la seule véritable ennemie de cette petite tribu : la mort. Les séquences dans la maison des parents de Cati sont à ce titre très réussies. Le découpage en petits chapitres passe très bien, c'est équilibré, les flash-backs sont parfaitement intégrés. Finalement, le seul bemol qu'on peut faire à cette belle oeuvre, c'est d'être -en tant que lecteur- un peu trop tenu par la main. On est vraiment plongé dans la tête de l'auteur, on partage ses pensées les plus intimes, mais il n'y a pas de place pour le recul. Finalement, il nous montre cette belle histoire, mais on ne la partage pas. Condamnés à être spectateurs. Bah, après tout, c'est son histoire... et ca fait une bien belle bédé.
Par leur apparence, par leur toucher, par le coup d'oeil rapide que l'on va y jeter avant de les lire, certains livres inspirent déjà le respect. Il est délicat d'appliquer des adjectifs à "La Cité des Pierres": l'oeuvre est atypique, le sujet traité et l'évidente somme de travail fournie par l'auteur méritent que l'on ne galvaude pas cet album. Il faut dire... que "Berlin" s'éloigne de tout ce qu'on peut publier en ce moment. En premier lieu, le style graphique, de la "ligne claire" comme à ses plus belles heures, maitrisée, magnifiée par l'encrage N&B, des centaines de personnages, tous différents, des gens, des vrais, comme on les rencontre dans la rue. L'histoire ensuite. La grande: qui a une idée de ce qu'était l'Allemagne d'entre 2 guerres ? Des conflits qui la rongeaient, des luttes partisanes, des anciens combattants, de la bourgeoisie, des rouges, des clochards, des chemises brunes, des ouvriers ?... Des hommes, des femmes. C'est avec une loupe que Jason Lutes vient nous montrer tout cela, minutieusement, par petites touches qui font naitre un sentiment d'appartenance à cette communauté héteroclite -de confession religieuse, de politique, d'origine sociale- qui cohabite à Berlin. On en vient à la "petite histoire". Celle de Marthe et Kurt, deux âmes parmis des millions d'autres, des histoires qui se frôlent, s'écartent, se touchent, enfin. Ils ne sont pas seuls dans cette ville, et Lutes le sait et nous le fait sentir. Ces "héros", protagonistes plutôt, ne sont que des etres humains parmis d'autres, chaque Berlinois pourrait etre à leur place dans ce récit tant la petite et la grande histoire sont alors intimement liées. Ils sont quand même attachants, terriblement humains, idéalistes alors que nait autour d'eux la tension, les ombres, les peurs et la colère. Le souffle romanesque prend place au fil des pages, les personnages se lient, contraints par un horizon de plus en plus étroit et par le besoin vital de cohésion, lorsque le chaos ambiant transforme ce qui semblait familier en paysage étranger. Et puis... et puis l'auteur prend le temps de raconter. Il nous installe dans son livre, dans ce lieu, cette époque, dans ces vies, on y est, on ne les lache plus. On est Berlinois, en 1928, pendant 200 pages. C'est un livre qui nous rappele aussi, en passant, que la bande-dessinée, c'est un Art, à mettre de préference entre toutes les mains. C'est un livre rare.
Par leur apparence, par leur toucher, par le coup d'oeil rapide que l'on va y jeter avant de les lire, certains livres inspirent déjà le respect. Il est délicat d'appliquer des adjectifs à "La Cité des Pierres": l'oeuvre est atypique, le sujet traité et l'évidente somme de travail fournie par l'auteur méritent que l'on ne galvaude pas cet album. Il faut dire... que "Berlin" s'éloigne de tout ce qu'on peut publier en ce moment. En premier lieu, le style graphique, de la "ligne claire" comme à ses plus belles heures, maitrisée, magnifiée par l'encrage N&B, des centaines de personnages, tous différents, des gens, des vrais, comme on les rencontre dans la rue. L'histoire ensuite. La grande: qui a une idée de ce qu'était l'Allemagne d'entre 2 guerres ? Des conflits qui la rongeaient, des luttes partisanes, des anciens combattants, de la bourgeoisie, des rouges, des clochards, des chemises brunes, des ouvriers ?... Des hommes, des femmes. C'est avec une loupe que Jason Lutes vient nous montrer tout cela, minutieusement, par petites touches qui font naitre un sentiment d'appartenance à cette communauté héteroclite -de confession religieuse, de politique, d'origine sociale- qui cohabite à Berlin. On en vient à la "petite histoire". Celle de Marthe et Kurt, deux âmes parmis des millions d'autres, des histoires qui se frôlent, s'écartent, se touchent, enfin. Ils ne sont pas seuls dans cette ville, et Lutes le sait et nous le fait sentir. Ces "héros", protagonistes plutôt, ne sont que des etres humains parmis d'autres, chaque Berlinois pourrait etre à leur place dans ce récit tant la petite et la grande histoire sont alors intimement liées. Ils sont quand même attachants, terriblement humains, idéalistes alors que nait autour d'eux la tension, les ombres, les peurs et la colère. Le souffle romanesque prend place au fil des pages, les personnages se lient, contraints par un horizon de plus en plus étroit et par le besoin vital de cohésion, lorsque le chaos ambiant transforme ce qui semblait familier en paysage étranger. Et puis... et puis l'auteur prend le temps de raconter. Il nous installe dans son livre, dans ce lieu, cette époque, dans ces vies, on y est, on ne les lache plus. On est Berlinois, en 1928, pendant 200 pages. C'est un livre qui nous rappele aussi, en passant, que la bande-dessinée, c'est un Art, à mettre de préference entre toutes les mains. C'est un livre rare.
J'imagine Léo et Rodolphe, travaillant tard le soir et se creusant la tête devant leur projet... Les neurones fument, le café descend mais pas les idées. On sent bien que les auteurs ont essayé de mettre tous les ingrédients pour faire d'"Apparitions" un album passionnant, créer du suspense, mais c'est loupé ! Même le dessin de Léo manque d'application, et avec son style, ca ne pardonne pas. Des attitudes figées, des visages malformes ou ridicules... La mise en couleur est heureusement plaisante, originale... Mais pourquoi me suis-je tellement ennuyé en lisant le 1er tome de Kenya ? La faute surement à un scenario triste, pas une envolée lyrique, des personnages dont le profil psychologique -tellement banal !- prete à sourire, et une heroine qui fait regretter un million de fois la desirable Kim des Mondes d'Aldebaran. Rien. Léo n'avait jamais caricaturé les relations hommes/femmes à ce point là ! Il faudra lire le 2eme tome des aventures de "Dana Scully au pays de Jurassic Daktari Parc" par acquis de conscience, mais... je pensais calmer mon impatience pour le 3eme tome de Betelgeuse, et je n'ai fait qu'augmenter ma frustration. Dommage !
Bien entendu, il y aura toujours les "puristes" (intégristes ?) de la version noir et blanc, qui trouveront que la version couleur ressemble à un bel enrobage qui detourne le lecteur de l'epure du récit... qui n'a pourtant pas changé, que je sache ?! Foutaises ! On peut toujours nier l'interet de coloriser "Le jour le plus long", tourné volontairement en N&B à une époque ou la couleur etait déjà disponible et apres le décés de Zanuck, mais là, que je sache, c'est bien Rosinski qui a planté des couleurs sur son (leur) oeuvre ? Van Hamme ne fait pas que de grands scenarii, mais quand la qualité est là, il faut le dire. Cet album est un chef d'oeuvre, ce n'est pas nouveau, mais la sortie de cette version couleur nous permet de nous en souvenir. Merci pour cette parabole géniale sur la destinée tragique des êtres élus -contre leur gré-, de notre monde... et de celui - celle qui l'a créé ! Et si les dernières paroles du livre étaient une petite provocation, et si justement il fallait les lire à l'envers ?
Un coup de coeur pour la couverture du T.3, et je suis reparti avec l'intégrale... Je ne le regrette pas, car a lecture d'une seule traite des 3 opus de la "Berceuse Assassinée" s'impose ! Le 3e tome crée un lien "magique" entre les 2 premiers, au sens propre comme au sens figuré. Tres cinematographique, l'ensemble m'a rappelé l'ambiance de films noirs décalés, melange de "Taxi Driver" et de "La ligne verte". La dimension onirique de "Dillon" apporte donc une bouffée d'oxygène et d'optimisme (mesuré)... Car c'est l'humanité qui est au coeur de cette histoire: par son absence (Martha, Telenko, des humains ou des machines dédiées à leur vengeance ?), et donc Dillon, qui propose une autre vision de l'histoire, qui en partage les racines mais... mais je n'en dis pas plus ! Bonne lecture...

 
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