"Locas" c'est grand, c'est immense parce qu'il y a une vie folle dedans. Derrière "Locas", il y a Jaime Hernandez et "Love & Rockets" une des meilleures bandes dessinées du monde (si, si) et aussi une des séries les plus malmenées par des traductions françaises désastreuses. La Palme revenant à "Modern Sexe" chez Albin Michel qui, en dehors d'un titre ridicule, a choisit de simplement couper des pages. Les multiples tentatives passées de traduction n'ont jamais dépassée le stade du premier album. Abandonnée depuis plusieurs années c'est en 2005 que soudainement plusieurs éditeurs français se sont à nouveau intéressés à Love and Rockets. "Locas" c'est surtout le portrait de deux copines Maggie et Hopey. Au début, elles sont deux ados un peu punks. Comme elles, la série est plus timide qu'elle en a l'air. En feuilletant, on verra beaucoup de catcheurs, quelques bagarres, peut-être même un vaisseau spatial ou un dinosaure, mais ce ne sont que des détailles face aux qualités cachées de la série. On commence à lire Locas comme des tranches de vies plutôt punky ou humoristiques et pourtant, derrière ces case noires et blanches et les sourires de Maggie et Hopey se révèle discrètement un regard d'une justesse incroyable sur les rapports humains. Chaque lecture permet de découvrir, d'apprendre ou de comprendre une nouvelle facette de cette série… On grandit avec … Bref, s'il fallait choisir une seule BD pour aller vivre sur une île déserte ce serait Love and Rockets … Euh, "Locas"