Les 50 critiques de Ronny sur Bd Paradisio...

Serait-ce la version "djeun" de M. Ferraille ? On y trouve le même type d'humour (moins politisé, toutefois), des expériences graphiques très réussies (le film noir et blanc, par exemple), et un clin d'oeil à Fred. Je ne sais pas si c'est vraiment un album jeunesse (encore que si les enfants le lise, je suis sûr que ça les fera marrer), mais je suis sûr que c'est un bon moment de lecture qui vous attend.
Tout d'abord, précisons que les tomes de cette série ne peuvent se lire seuls... Par contre, l'ordre de lecture est à peu près indifférent. Au fur et à mesure de histoires, on retrouvent d'innombrables personnages que l'on a fait que croiser dans les tomes précédents et qui se voient ici endosser une position plus centrale. L'activité culturelle (et politique, car c'est le cas ici) de la restauration Meiji se voit décrite sans concession (et relativement clairement pour nous, occidentaux qui ignorons - sans démarche personnelle - tout de cette période). Le graphisme de Taniguchi est toujours aussi clair et précis, et après la lecture des tomes précédents, on retrouve avec bonheur certains personnages. (bonheur que des lectures répétées de la série ne font qu'augmenter, car les explications de bas de pages sont de moins en moins nécessaires au fur et à mesure que l'on se familiarise avec les différents protagonistes).
Graphiquement, on voit que Caza est toujours aussi performant, mais au niveau de l'intensité de l'histoire, on est loin des premiers tomes. L'histoire poursuit certe son court, mais quelques racourcis gênent la compréhension du déroulé de l'intrigue... Et - désolé - mais la partie "voyage dans la stratosphère" est très peu crédible. Hélas.
Bien que vendu un peu cher, cet album mérite que l'on s'y attarde... Tout d'abord par la personnalité des protagonistes, dont M. Vautier, qui est au demeureant très intéressante et attachante, et pour la qualité du dessin et de la recionstitution de Brest... Bon, il est possible que Brest n'ai pas été comme ça après sa destruction, mais c'est comme ça qu'il aurait pu être. Le scénario explore un sujet intéressant, dont on ne peut que regretter qu'il ne s'étende pas un peu plus loin que le sujet qu'il s'est fixé (l'histoire du film perdu de René Vautier). Mais il aurait fallu plus de page. P.S. A ceux qui n'étaient pas là à l'époque et qui estime qu'Edouard Mazé n'a pas été tué par les gendarmes mais par un obscur tireur embusqué à l'hopital Morvan, j'oppose celui de mon grand père, au premier rang de la manifestation ce jour là, et qui a toujours dit que c'était un garde mobile qui avat tiré. 1951 n'est pas si loin, il vaut mieux faire comme Kris et chercher des témoins vivants plutôt que lire le Télégramme.
La fin d'un cycle aussi ambitieux apporte souvent son lot de déconvenues... Heureusement, ici, il n'en est -presque - rien. L'histoire était dès le début réglée comme du papier à musique (plutôt dans le genre Wagner que Chopin, d'ailleurs), et tout se goupille avec une précision d'horlogerie suisse. Difficile d'en dire beaucoup plus sans déflorer le sujet, mais mis à part le Deus Ex Machina évoqué sur la couverture et qui sonne un peu faux, Bajram achève de main de maître une belle série de SF.
Tout d'abord, j'ai cru m'être trompé... Une album chez Futuro parlant de personnes âgées qui s'aiment, normalement, c'était La Peau du Lézard, d'Edmond Baudoin... Mais là c'était en couleur... Et le traitement était tout de même différent... Un peu moins de poésie rurale, plus de poésie de comptoir... Il y a là, plus que chez son prédécesseur, une galerie de très nombreux personnages souvent attachants, parfois agaçants. Les dessins sont réussis, on retrouve le style de Rabaté dans Bienvenue à Jobourg, avec plus de couleur. Si on passe outre le fait que seule la pêche à la mouche mérite d'être pratiquée, on passe un bon, mais trop court, hélas, moment de lecture.
Voilà une bande dessinée étrange. Le graphisme de Matsuomoto est tout à fait hors des canons habituels du manga, et est parfois un peu difficile à suivre ; on sent que certains dessins sont fait pour le plaisir de dessiner (mais ça ne l'empâche pas de s'e servir par la suite). La narration éclatée fait penser à des BD des années 70. L'histoire fait parfois penser à Moëbius ou son inspirateur (Li An dans Planète Lointaine). C'est une expérience, à lire en écoutant "The Piper At The Gate of Dawn". Attention, un certain investissement est nécessaire.
Depuis sa parution dans Spirou et son édition cartonnée chez Dargaud, plus rien de cet excellent album, le deuxième de la série si je ne m'abuse. L'histoire est comme souvent chez les Innnommables un prétexte à faire jouer Mac, Tim & Tony leur rôle de raleurs iconoclastes. A ce niveau là, le contrat est très bien rempli. Depuis le cycle d'Aventures en Jaune, ils n'ont jamais été aussi bons. Par contre, là où le bât blesse, c'est quand l'on compare avec ce qui a été publié dans Spirou : les dessins ont quasiment tous été refaits et, à priori, Conrad avait moins de plaisir à redessiner que lors du premier jet... L'ambiance glauque et tropicale est moins sensible, et les "noirs" qui tranchaient excellemment dans la version primitive se retrouvent beaucoup moins francs maintenant. Mais le gachis vient de la couleur. Il faut absolument virer ce coloriste ! D'une case à l'autre, on passe allègrement d'un temps pluvieux (comme c'est visible au trait symbolisant la pluie) à un ciel bleu sans l'ombre d'un nuage... Les fonds de cases qui auraient dûs être verts comme la jungle entourant les héros (et comme ils l'étaient à l'origine) se retrouvent gratifiés du même bleu (sauf quand le coloriste se rend compte de son erreur mais qu'il ne fait pas l'effort de revenir en arrière) (Morris avait l'élégance de faire de fond de case uniformes rouges ou jaunes mais il n'y avait pas alors de confusion possible avec le paysage environnant !). De plus ces couleurs à l'ordinateur ont refusé d'ombrer les personnages et les lieux... Un joli gachi pour une histoire qui était une des meilleurs des Innommables. A noter les deux dernières planches qui servent de connection avec "Aventures en Jaune".
X files en Steam Punk... Ou comment Corbeyran se plagie... en plus mal. Il y a tout d'abord un dessin approximatif mais masqué par unemise en couleur "chiadée" (comme dans De Cape et de Croc, où le dessin pur est toutefois un peu meilleur) ; puis un univers qui copie "Le réseau Bombyce" en plus violent, et quelques clins d'oeils (ou copillages), pas exemple la partie de sport en rappelle une autre, mythique chez Bilal, ennuyeuse ici... Ah, et il y a quand même une histoire, brouillonne et construite avec des flash-back, pour faire moderne (ou pour faire cinéma du pauvre)... Quand on lit les critiques Delcourt pour leurs concours "Jeunes Auteurs" dans Pavillon Rouge, on se dit qu'ils feraient bien d'appliquer leurs remarques à ceux qu'ils éditent... Mais il est vrai qu'il y a sur la couverture le nom d'un scénariste qui vend bien... Et qui signe là son premier déchet... dommage.
J'avoue que je partais déjà avec un à-priori assez négatif, cette histoire de 10 tomes dessinnés à chaque fois par un dessinateur différent et à une époque différente sentais le réchauffé. (le Triangle Secret, par exemple, chez... ah, ben c'est drôle, c'est le même éditeur...) Et le coup marketing. Et l'effet de mode (pas très original en plus, ce mélange d'époques). Bon. Je commence l'histoire ; et là, une scène de sérial killer téléphonée (pour accrocher le lecteur). Puis on voit le héros... Une espèce d'écrivain raté, beau gosse (bien que pas mon genre), amoureux transi (ça, ça doit être pour déséspérément tenter de le rendre sympathique aux yeux des lecteurs), à la personnalité épaisse comme une feuille de papier à cigarette - d'ailleurs. Entre ficelles grosses comme les cables du pont de Plougastel (le nouveau) et des scènes inutiles qui s'étirent en longueur alors que les scènes utiles pour la narration et la cohérence des personnages sont eclipsées (bon d'accord, les auteurs ont fait du repérage sru place, alors il faut mettre tous les endroits où ils ont été), il ne reste pas grand chose d'intéressant. Bien sûr, il y a quelques bonnes idées, mais cet album est vraiment trop mal raconté pour interesser quelqu'un. Peut être qu'il prend un intérêt dans le cycle de 10 album, mais en tant que one shot, c'est un navet... Dommage, car sur Péché Mortel, j'aimais bien le dessin de Béhé, mais là, les couleurs sont vraiment trop insupportables, avec cette manie de faire des tâches de couleurs à la brosse à dent (je sais pas si c'est sa technique, mais c'est comme ça que je faisait en maternelle).
On aurait pu penser que Charles Burns ne racontait que des tranches de vies, mais au fur et à mesure des albums, ces annecdotes(dont l'ambiance malsaine est une des mieux rendues de la BD en général à ma connaissance) forment en fait une histoire qui promet d'être assez riche. On s'attache ici plus aux trois protagonistes principaux, et si cet opus humanise les malades, le malaise adolescent symbolisé par la crève se retrouve mis en opposition avec les ados sains... (Les malades ne redécouvriraient-ils pas l'humanité qu'ont perdu les autres ?) Admirablement servi par un noir et blanc précis (et parfois symbolique dans la construction des cases)l'histoire progresse peu mais bien... Charles Burns le plus grand auteur américain avec daniel Clowes ? Je ne suis pas loin de le penser... (comme je pense et crains hélas que les ventes de ce chef d'oeuvre qu'est Black Hole ne permettent pas longtemps à l'éditeur de continuer à nous l'offrir)
Que se cache-t'il sous ce dessin magnifique, du lavis qui joue avec le grain du papier ? Et bien, une hisoire assez peu crédible d'un artiste obsédé par une image, qui sombre dans une lente déchéance... L'histoire aurait pu être intéressante, mais la façon dont elle est raconté l'est moins... Saute de rythmes, passages où le dessinateur se regarde dessiner plutôt que de raconter son histoire... On mettra ça sur le compte de la jeunesse. L'histoire n'est pas bien servie, hélas. Les rapports entre les personnages sont bien vus, le dessin est splendide, mais ça ne suffit pas.
C'est toujours avec un peu d'apréhension que l'on attend une fin de cycle... Surtout quand le site des éditions Delcourt a déjà résumé plus de la moitié du livre (!) et que tout était extrêmement complexe et mystérieux. Dans le cas présent, on reste un peu sur ça faim... Les explications finales ne sont pas foncièrement crédibles, et même s'il n'y a à priori pas d'incohérence, les passages dans le temps, l'homme à tête d'horloge et tout ça, s'insèrent assez mal dans l'idée que je m'étais faite d'Horologiom (nb : malgré son orthographe piège, ça demeure une bien bonne série, à l'heure où hormis Turf, les créateurs de mondes nous reservent toujours les mêmes recettes).
Ségur est un auteur rare. 5 albums sortis seulement depuis plus de 10 ans... Et quand cet album - one shot - est sorti il y a 3 ans, il avait encore progressé au niveau du dessin... Les couleurs sont magistrales, les recherches au niveau des décors et des créatures d'une originalité rare, les dessins toujours équilibrés... Et l'histoire, me diriez vous ? Et bien, on est pas déçu, cela mélange contes orientaux, et politique étrangère... C'est assez touffu, et servi par des texte qui conservent la stylistique des contes. La poësie se retrouve aussi dans les noms propres, et il sort de cet album un parfum d'orient et d'intemporalité.
J'aime beaucoup Servain pour ses designs. Les transports, les immeubles sont relookés, et c'est tres agréable. A part ça, une histoire de SF qui lorgne vers le grand classiques, pas très originale mais bien ficelée... Pas une mauvaise BD mais pas un chef d'oeuvre.
Gallimard ne connait rien à la BD ! Il ne suffit pas de prendre une bonne idée de base sansaucune progression derrière : en BD, on ne se cache pas derruère le verbiage... Derrière le dessin, peut être, mais il aurait fallut que Ferrandez retrouve ses pinceaux de Carnets d'Orient ou de l'eau des collines. A la base, il y a pourtant une bonne idée. Mais rien après.
Eddie Campbell n'est sûrement pas un virtuose du dessin, où chaque planche nous cloue d'admiration, mais il a une qualité primordiale en BD : son dessin colle à l'histoire, et nous plonge dans Londres de 1888 ainsi que dans les méandres du cerveau de Moore et de Jack l'éventreur avec une déconcertante facilité. (j'ai d'ailleurs l'impression qu'il fait un temps londonnien quand je lis From Hell.)L'histoire, quant à elle, est très documentée.... Moore prend le parti de nous présenter un Jack L'Eventreur qui fut soupçonné puis écarté pour nous trouver une foule de motivations royalo-maçonniques, toutes rendues crédible par la progression de l'histoire... Du très bel ouvrage... (et rapportée au prix de la planche, c'est une des BD les moins chère de l'année !)
Racken (ARQ) par Ronny
On aurait pu penser qu'après avoir présenté les personnages (Mémoires 1 & 2), Andréas aurait continué l'histoire d'Arq normalement, avec l'art qui le caractérise mais sans chercher trop loin. Et bien NON ! (Ca aurait été mal connaitre Andréas). Hormis la première planche (résumé des épisodes précédents) et la dernière (pleine page, comme dans les tomes précédents), les planches de ce tome s'étalent sur les deux pages (mimant plus ou moins le format à l'italienne) et, après un court temps d'adaptation, la lecture n'en est pas rendue plus difficile. Et graphiquement, le résultat est superbe. Sans atteindre les limites pointillistes un peu extrêmes du Retour de Cromwell Stone, le graphisme exubérant (mais réfléchi) d'Andréas profite pleinement de ce nouvel espace. Et l'histoire, me direz vous ? Eh bien, elle progresse... Elle progresse même pas mal, Julian nous ouvre des perspectives et réalise son rêve, Montana se retrouve dans un rôle taillé à sa mesure, et les autres (ah ben on sait pas trop). En un mot comme en cent, une grande réussite.
Après Pour de Vrai, on s'attendait à un "Lapinot en costume", eth bien non. Cet album est à nouveau contemporain, et on y retrouve Lapinot en proie à de bien prosaiques soucis ménagers. Son caractère s'affirme de plus en plus (il fait d'ailleurs preuve surtout de mauvais caractère, ici, et c'est Richard qui en fait les frais), commencent à se poser des questions quand à sa relation avec Nadia... Graphiquement, Lewis Trondheim travaille de plus en plus ses décors et ses angles de vue (ou tout autant mais avec plus de succès), et c'est très réussi. Le côté "aventure" est moins présent que dans les tous premiers tomes, mais ça reste un bon Lapinot (par contre, s'il séduira les amateurs de la série, je ne pense pas qu'il plaira aux autres bédéphiles, ou alors à des gens qui ne lisent pas de BD et qui verront que la BD peut aussi traiter du quotidien.)
Urani, nom étrange, pour une BD qui ne l'est pas moins. Composée à 4 mains par Joann S. et David B., (la différence de graphisme ne se remarque d'ailleurs plus une fois qu'on est pris dans l'histoire), cet album m'a d'abord surpris... On passe allègrement de thèmes en thèmes, ce qui fait que cet album est assez inclassable, et peut être un peu dérangeant. Je l'ai trouvé moyen en première lecture, et très bon à la deuxième. Ma femme l'a tout de suite trouvé bien. J'ai été surpris, je dois le dire... Et la seule chose que je puis dire de plus, c'est que c'est étrange (mais pas désagréable). A essayer. NB : on a trop rarement l'occasion de voir les dessins de David B. en couleur : et bien, c'est très bien en couleur, aussi ! (dû aussi au talent des coloristes à mon avis).
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