Les 78 critiques de bretwalda sur Bd Paradisio...

Quelle bonne surprise, le tome 2 de l'héritage d'Emilie par l'inimitable FLorence Magnin. Ce second tome s'insère parfaitement dans l'histoire, commence à dévoiler un peu du passé, introduit de nouveaux personnages, inquiétants ou sympathiques mais garde le mystère entier quant au future de la jeune Emilie. Le rêve qui guidait déjà le début de ce récit gagne encore ici en force et l'on sait que l'on est entré de plein pied dans une de ces contrées mi réelle mi onirique si bien rendue par le graphisme de Florence Magnin, toujours aussi splendide. Vite, la suite !
Oui le dessin est très bien, oui le scénario l'est aussi, un bon polar suffisamment tordu sans trop être original mais qui donne envie de savoir le fin mot de l'histoire. L'idée d'utiliser le pelage des animaux pour simuler les clivages d'une société raciste comme les Etats-Unis de l'après guerre qui servent de toile de fond à Blacksad est à la fois très ingénieuse et parfois un peu énervante. Soudain, pour le gré du scénario il n'y a plus que des noirs et des blancs, avec il est vrai de bonnes trouvailles sur les animaux blancs et noirs, comme le museau de notre héros. En tout cas, une bonne lecture.
Apocalypse Mania porte particulièrement bien son nom puisque nous voilà en présence d'une secte de déjantés qui ne s'attendait pas forcément à l'apocalypse mais qui se fait la sienne. Il est vrai qu'Apocalypse Mania change une fois de plus de registre à ce numéro puisque du huis clos on passe au James Bond "Moonrakerien" avec base secrète au Japon et satellites... Par ailleurs, la galaxie de personnages tournant autour de notre génial "héros" s'étoffe en se densifiant, ses mésaventures prennent une tournure un peu plus dramatique, pendant que des éléments sur les rayons sont dispensés peu à peu. Bref on a envie de connaître la suite, pas avec une impatience démesurée mais avec un plaisir certain, le 5ème et prochain tome devant conclure "le premier cycle". Diable...
Devant la critique impressionnante de From Hell, je me disais "il est vrai que vu l'ampleur de l'oeuvre, la critique est à la hauteur". Et de me demander quel autre monument pourrait recevoir pareil morceau de bravoure de la part d'un internaute bédéphile... Ayant reçu dans mes petits chaussons de Noël la RAB, je décidai aussi sec de voir les critiques associées à cette brique fondatrice (au sens propre comme au sens figuré, ce sont tout de même plus de 500 pages). Et là, rien. Nada, du vide, pas une critique ! ALors bien sûr, la réponse évidente est : "pas la peine d'une critique, après tout c'est LA Rubrique-à-brac de Monsieur Gotlib." Il faudra donc un béotien comme moi pour me lancer dans l'affaire. Car à ma grande honte, je ne connaissais plus Gotlib. Certes, une ou deux choses lues de ci de là dans un passé lointain mais rien de particulier. Pauvre de moi qui suis resté si longtemps dans l'ignorance... Si vous êtes comme moi (allez, je ne dois pas être le seul tout de même), si vous aimez l'humour loufoque qui se niche dans les textes, dans les dessins et dans les mises en page, jetez-vous sur la RAB. C'es grand ! Oui, on se dit tout le temps "mais comme c'est con" mais dans le bon sens du terme, en s'esclaffant à chaque fois. La RAB a 40 ans (bientôt) et l'on a l'impression de tenir une pièce majeure de la BD dans ses mains. Les cadrages (voyez la présentation de la girafe) sont excellents, les trognes impayables, l'humour joue sur tous les registres avec maestria. C'est bien simple, la RAB est mon livre de chevet depuis le 25 décembre, quelques pages tous les soirs, avec en prime l'excitation d'un gamin de 12 ans qui reçoit son journal, en tournant une page et en se demandant si l'on va tomber sur une nouvelle sale affaire de Bougret, un morceau de reportage animalier du Professeur ou bien un comte revisité (je ne me lasse pas de l'étude sur le petit poucet, un sommum du genre). Merci M. Marcel !
Et voila la suite des aventures d'Arlequin. Si la suite 13 m'avait plutôt semblée réussie, cette seconde histoire aux mains des repreneurs m'a laissé un goût d'inachevé. Car autant l'idée de base est excellente, autant son exploitation m'a laissé plutôt dubitatif. Les parallèles avec l'histoire officielle qui devait certainement servir le scénario finissent par devenir un peu poussifs au fur et à mesure que l'histoire n'avance pas, jusqu'à une fin téléphonée. Dommage.
Tunnel (Capricorne) par bretwalda
Satané Andréas ! Voila, je me suis jeté sur le nouveau tome de Capricorne, je l'ai lu et me suis dit, comme à chaque fois "Bon, va falloir tout relire depuis le début". Et comme à chaque fois je replonge avec bonheur dans les albums, revenant à chaque fois de l'un à l'autre pour vérifier la cohérence de tout l'ensemble. Et ça marche. Encore. Bravo à Andreas, ses histoires fantastiques contemporaines (ou pas?) qui me forcent à faire travailler mes méninges et où les indices et les pistes s'enchaînent, s'imbriquent et s'emmêlent, ses cadrages et son dessin...
Giacomo C. est certainement une des séries que j'affectionne le plus. Aussi mon jugement n'est-il que très partial. Dans le cadre de la série, cet album est excellent. Pas le meilleur à mon avis, il y manque juste un soupçon de mystère qui faisait le charme de l'heure qui tue ou de la Dama au coeur de suie, mais sinon tout y est. Aventures, action, panache, sorties et tirades dignes d'être couchées sur le papier, humour. Presque étonnamment, l'histoire ne finit pas en tragédie alors que son début dans le tome précédent le laissait présager fortement. Etait-ce prémédité ? Les auteurs ont-ils décidés de laisser enfin vivre une des femmes de Giacomo ? Pour tout ceux qui ne connaissent pas encore M. de C., laissez-vous tenter, vous ne devriez pas le regretter.
Atavisme (Weëna) par bretwalda
Weëna, c'est du fantastique qui oscille encore entre le sympa et le sombre, avec un crescendo vers l'obscure. Dark Fantasy donc, et ma foi plutôt bonne. Les ingrédients semblent en place pour créer une potion magique sortant un peu des sentiers 1000 fois rebattus du style. Le dessin alterne avec talent des tons et styles tantôt ronds et doux, tantôt déchiquettés, durs, froids qui arrivent à créer des ambiances prenantes. A suivre.
Uma (Les éternels) par bretwalda
Les éternels font le ménage chez les diamantaires, milieu bien moins clair que les pierrailles dont ils font commerce. Pas claire l'histoire qui nous entraîne avec intérêt sur les pas de ces "justiciers" peu communs. Clair le style de dessin toujours efficace (et je ne parle pas que des jeunes filles sympathiques aux jambes interminables...). A noter quelques différences entre la prépub dans Bo Doï (première page plus sage et ajout d'une double page au milieu de l'album) et un petit lexique du diamantaire en fin d'album. Bien divertissant.
Entre recueil informatif et BD, cet album permet d'ajouter une intrigue à l'univers politique déjà complexe de Sillage, ce qui le rend certainement indispensable à la compréhension des futurs albums. En revanche, le côté "galerie d'images" avec comme pretexte de fournir des informations off sur Nävis, s'il est plaisant au départ, devient vite laborieux. Le jeu de mot à deux balles devient une constante sur les noms "locaux"... Enfin, s'il y a quelques beaux dessins, la mise en page est une et indivisible... J'ai eu du mal à aller au bout. Dommage.
Le réseau Bombyce se fait couper les ailes dans tous les sens du terme et la traque est impitoyable. Les héros n'en sont pas vraiment, mais l'on compatit à leurs déboires qui les dépassent. En revanche les méchants sont parfaitement à la hauteur de leur rôle. Le scénario n'est d'ailleurs pas à laisser lire aux âmes les plus sensibles en présentant une galerie de comportements parmi les plus méprisables et haïssables qu'il soit. Le tout dans une ambiance graphique très soignée que les amateurs d'art nouveau continueront d'apprécier.
Le livre de Sam par bretwalda
Je ne sais pas où la ballade de Sam et Jack va nous emmener. Le premier tome se terminait très mystérieusement et on en est presque à regretter que ce livre de Sam nous montre les coulisses de ce manoir abandonné. Toutefois, cette histoire est suffisamment tarabiscottée pour que l'on se sente toujours intrigué à la fin de ce second tome. Et comme celle-ci est une invitation au voyage, embarquons donc pour cet univers élégant et étrange et dérangeant.
Que dire de plus que les deux premières critiques ? On revoit Buck Danny dans un bon vieux warbird, ça a du lui rappeler ses débuts dans le Pacifique... Sinon, il ne se passe pas grand chose dans cet album très lent à démarrer, où Bergèse semble avoir eu du mal à concrétiser une idée centrale du scénario pourtant pas mauvaise. Tumb est toujours l'éternel faire valoir qui est là pour perdre son avion, comme d'hab. Sony se trouve casé et on nous recase des tas de personnages secondaires déjà vus mais qui ne servent à rien. Dommage.
L'attrait des 3 premiers Koda était fait d'un mélange de fantastique et d'exotisme. Or là, ces deux composantes ont disparu. Retour dans un ex-bloc de l'Est en décomposition, de mafia russe en traffic balkaniques en tout genre, on tombe dans une thématique très en vogue en ce moment de Guérilla Tchétchène à Alpha... Ce que Koda perd en fantastique, il le gagne en réalisme, avec ancienne amante, famille. On peut aimer ou regretter. Pour ma part, je regrette plutôt, je ne trouve plus d'originalité forte dans ce nouvel opus du barbichu au sourire ravageur. Dommage.
Le Scorpion est une série sympathique qui continue dans ce troisième volet son chemin de cape, d'épée, de pape et de pépées. Le dessin de Marini sied fort bien à ces aventures et le côté "reliques religieuses" qui semblaient n'être qu'un à côté pour faire sourire devient soudain une des pièces centrales de l'intrigue. Tout cela est de facture très classique, très bien maîtrisée, bref un très bon divertissement. J'en redemande.
Il y a deux styles principaux de SF, selon que l'on va vers l'action-héroïsme ou que l'on tende plus vers la réflexion et l'anticipation. Libre à Jamais fait clairement partie de la deuxième catégorie. Ce second tome, sur 3 prévus met clairement en lumière le pourquoi du premier tome qui semblait être un récapitulatif de La guerre éternelle. En effet, cette série est une réflexion sur l'évolution de l'humanité et une mise en abime fascinante sur le clonage porté à son paroxysme. On a déjà vu et lu des thémes sur le musée-prison mais la subtilité de la condition des derniers humains non clonés est très bien présentée, leur réaction et celle de l'entité Humain sont très bien trouvées. Le trait de Marvano m'a semblé un peu moins précis que d'habitude mais j'attends avec une grande impatience la fin pour voir jusqu'où la réflexion d'Haldeman va nous emmener.
Et revoilà Thorgal, la famille, les amis... Je ne trouve pas que cet album est bien mieux que les précédents, qui au demeurant trouvaient à mes yeux suffisamment de charme sans être exceptionnels... On retrouve des éléments déjà vus (concours, empoisonnement de notre héros, noble répugnant), d'ailleurs il semble que Thorgal soit un éternel recyclage des mêmes idées. Recyclage qui touche aussi les personnages secondaires... Mais l'histoire reste plaisante, Thorgal un héros attachant, le trait de Rosinski performant... Une bonne continuation, avec une fin qui laisse sur sa faim.
Etonnant. Décidément, ce mélange de SF et d'antique fonctionne toujours aussi bien. Et là surprise, alors que l'histoire semblait une transposition de l'histoire antique dans un univers SF décalé -très réussie avec des éléments "à la Dune"-, on recolle à la "réalité" de façon tout à fait inattendue. Ce qui n'aurait pu être qu'un truc grossier et tombant à côté est ici amené très intelligemment et ajoute une nouvelle dimension à l'intrigue. Cela et la "révélation" finale ajoutent à l'intérêt de la série et l'on se demande bien où tout cela va nous mener. Le dessin est toujours somptueux. Décidément une très bonne surprise.
Opus 0 (Phenomenum) par Bretwalda
Merci aux précédentes critiques de m'avoir aiguillé vers cet album que je n'aurais pas lu sans leurs critiques. L'idée est effectivement sympatique et le héros intéressant. Toutefois, l'amateur de SF ne peut s'empêcher de se poser des questions devant certaines incohérences qui nuisent à la "crédibilité". Pourquoi une fois une balle sortie d'un canon est-elle brûlante et l'autre fois non... Notre héros arrête-t-il le temps ou bien accélère-t-il son métabolisme au point d'agir dans un univers figé pour lui uniquement ? Il semble que ce soit le deuxième cas mais avec des incursions dans le premier... Ne boudons toutefois pas notre plaisir de cet album. Quant à la suite, et bien elle promet le pire ou le meilleur et je ne suis pas persuadé que le meilleur soit à attendre d'un "justicier du temps". Bref, je ne pourrai qu'être agréablement surpris !
C'est sûrement le cap de la trentaine passée récemment et si proche des 3 premières pages de ce recueil de gags qui m'a poussé à l'achat de ce nouvel opus de Fredman et Jim alors que les 2 précédents ne m'avaient pas du tout emballés. Et il y a de tout là dedans. Du très drôle qui parlera certainement aux jeunes trentenaires mais aussi du gros lourd qui tâche... Bref, c'est sympa si vous êtes dans la cible, sinon passez votre chemin ou relisez "Tous les défauts des mecs" qui lui reste excellent.
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