Les 370 critiques de herve sur Bd Paradisio...

Malgré toute l'admiration que j'ai pour Cosey, j'ai eu du mal à me passionner pour cet album. Sans doute à cause du format (4 histoires courtes) qui frustre le lecteur que je suis. (Je suis en effet beaucoup plus friand de romans que de nouvelles). En outre j'ai la nette impression que le dessin m'a paru beaucoup moins abouti qu'à l'accoutumé, comme si Cosey avait été pressé d'achever son album. Quant aux histoires, elles ne m'ont guère touchée hormis sans doute "Sur l'île" (ah l'amour de la lecture !) où l'on retrouve l'atmosphère calme voire reposante propre à l'univers de Cosey. Cet album se lit vite, trop vite et c'est d'ailleurs ce qui m'avait rebuté de l'acheter à l'époque. Bande dessinée à emprunter.
Parmi mes nombreuses lectures en retard ,figure le premier volume du codex Angelique. Et bien , je dois dire que je suis vraiment sous le charme de ce premier opus qui m'a conquis ,aussi bien au niveau du scénario, que du dessin. Dès l'incipit, j'ai été littéralement happé par les dialogues fort bien ciselés et cinglants de Thierry Gloris. Pourtant, à la lecture des premières pages, je pensais lire un énième avatar de "Jack l'eventreur". Cruelle méprise, puisque l'album se déroule , non dans les rues sordides de Londres, (comme dans "From Hell" )mais dans notre chère capitale, qui a du mal à se relever de la Commune, de l'instauration de la III République et de l'affaire Dreyfus. En outre, l'ambiance qui ressort de cette bande dessinée m'a fait songer à "H.H.Holmes" de Fabuel et Le Hennanf (Chez Glénat), que j'avais bien aimé. C'est beau, c'est bien et la fin de ce premier volume laisse augurer une suite que je n'aurais pas imaginé. Bref, un album déstabilisant , dans le bon sens du terme.
Décidément la collection "écriture" de Casterman continue de m'enchanter. Après le très réussi "Kiki de Montparnasse", voilà "Petites éclipses", réflexion amère sur les trentenaires à travers 6 personnages. Même si l'ombre de Frédéric Beigbeder plane sur ce livre, Fane et Jim ont su créer un univers particulier qui allie histoire douce-amère, humour, violence, et déchéance. Car l'idée principale de ce pavé, qui se lit d'une traite, est bien de décrire la déchéance de couples qui , à travers 4 journées, vont s'aimer, se trahir, se déchirer et surtout vont parler à en faire mal. Je connaissais Fane seulement de nom (notamment avec sa reprise de "Joe Bar Team") et Jim, par ses séries d'humour. L'alchimie entre ces auteurs fonctionne à merveille, et le dessin de Fane s'adapte fort bien au scénario concocté par les deux auteurs. Ils nous livrent là, un récit sans concession sur les hommes et les femmes, récit où l'on rit tout de même beaucoup grâce aux dialogues savoureux qui parsèment l'ensemble de cette bande dessinée. Achetez -là.
Fin de l'aventure avec ce troisième volume. L'histoire, même si elle s'ancre dans la réalité au début de troisième opus, avec le bagne de Brest, prend résolument un tour encore plus fantastique que dans les deux premiers albums. L'atmosphère est encore plus noire ici. Le dessin de Patrick Prugne est toujours aussi formidable et c'est avec une certaine nostalgie et pointe de regret que j'ai quitté ces personnages attachants. Tiburce Oger a su méler dans son scénario, les légendes bretonnes, le fantastique et la vie quotidienne d'un village breton au 19ème siècle. Un scénario qui, au final, certes ne ménage pas le deus ex machina, mais, servi par un dessin réussi, se révèle très bon.
Dans le lot de mes nombreuses lectures en retard, je viens de tomber sur cet album, "le syndrôme de Cain" de Tackian et Red (autre pseudo de Mutti, je crois). Sous l'égide de la nouvelle série de Soleil "Terres Secrètes", cet épisode me déçoit sur plusieurs points. D'une part, on est ballotté aux quatre coins de monde (il faudrait une balise argos pour permettre de situer les personnages sur les différents continents); et d'autre part, on reste vraiment sur notre faim sur le fameux Caïn, avatar du célèbre juif errant (relisez plutôt le fameux roman de Jean d'Ormesson sur ce thème, vous perdrez moins votre temps). Et puis, petit coup de gueule en passant, ne pourrait-on pas pour une fois oublier le Vatican, voire l'Eglise dès qu'un complot pointe son nez (je viens de terminer aujourd'hui le tome 2 du "Légataire" et Giroud plonge aussi dans ce travers). A la limite, les premières et dernières pages de cet opus sont les plus en phase avec le titre ; tandis que les aventures policières et scientifiques menées par Zed et Myriam, entre-autres, finissent par lasser. Outre quelques élipses assez malvenues (j'ai eu du mal à saisir que le Professeur Mangiot et Myriam étaient enfermés par les "terroristes", page 42), je n'ai pas vraiment accroché à cette histoire. Cette série est ambitieuse, un peu trop peut-être, et pour l'instant je ne suis pas sûr de dépasser le premier numéro.
Parmi la pauvreté des sorties éditoriales du moment, "Quartier M" sort un peu du lot. J'ai longuement hésité avant d'acheter ce premier volume d'une série qui en comptera trois. En effet, les couleurs sont telles qu'elles desservent l'histoire. J'ai lu, ici ou là, que l'on croirait lire une bd avec la réverbération du soleil sur les pages ! Et bien c'est vrai ! Sinon le scénario est assez original (bien qu'une ville où -presque- uniquement les enfants survivent, nous l'avons déjà vu dans "seuls"), et l'histoire est bien traitée. Une éducation seulement basée sur le travail sur la mémoire... brbrbr.... cela laisse froid dans le dos. Un dessin, un peu lisse, à l'image des visages des personnages, qui fait songer aux mangas. Un thème original, et une bande dessinée qui mérite une attention particulière, mais qui se lit un peu trop vite.
La dernière case du premier volume laissait présager une suite fantastique, et bien, je n'ai pas été déçu. Quel fabuleux bestiaire dans ce volume (Matthieu Bonhomme peut rivaliser avec Léo et son nouveau cycle "Antarès"): des monstres en forme de visages aux perfides "dauphins", les auteurs nous offrent une galerie de portraits assez étonnante. Malgré les nombreuses rencontres de Messire Guillaume, on n'oublie pas sa quête initiale, à savoir la recherche de son père. La seule chose que je regrette dans le présent album, c'est l'absence du chevalier de Brabançon, personnage bourru et sympathique qui avait pris beaucoup d'importance dans le tome précédent. Prévu en trois volumes, ce premier cycle souligne le formidable travail de Gwen de Bonneval, associé à Matthieu Bonhomme qui , du "voyage d'Esteban" au "Marquis d'Anaon" nous avait déjà démontré son indéniable talent. Une série surprenante et qui se renouvelle dans ce nouvel opus. A suivre de près.
Autant Jean Claude Bartoll excelle dans une de ses séries phares, à savoir "Insiders", autant je le trouve assez faible pour le scénario de "Mortelle riviera", qui multiplie les clichés assez éculés d'une côte d'Azur vérolée par un lobby mafio-politique. On songe évidemment à l'ère Médecin à Nice ou encore au combat mené par la députée Yann Piat (passée du FN à l'UDF). Dans ce second volume, je trouve que les ficelles sont un peu grosses: l'aventure de la gentille Aix des Maures, Robin des bois du Var, pourrait être plausible dans les années 70 voire 80, mais je trouve un peu dépassée actuellement, voire caricaturale. Il y a d'un côté les bons, et de l'autre les méchants (avec des gueules de méchants et des noms sortis tout droit d'un film d'Audiard : Dédé la Maltais, par exemple). Le dessin de Legrain est très agréable et l'histoire, prévue en trois volumes, se lit bien mais sans plus.
J'avais hâte de découvrir ce que le tandem Garetta (dessinateur de la série "Insiders" ) - Nury, fabuleux auteur de "Je suis légion" et de "W.E.S.T allait donner. Et bien, je n'ai pas été déçu et l'alchimie fonctionne à merveille. Même si le présent opus s'ouvre sur un incipit assez énigmatique et se clôt sur deux pages non moins mystérieuses au regard du récit que nous venons de suivre, l'histoire des deux frêres Benson se révèle passionnante. Une trame certes convenue (l'histoire de deux frères que tout oppose) mais qui, grâce au dessin de Garetta illustrant de manière parfaite la fin du 19ème siècle aux USA, renoue avec le genre. De l'action, une intrigue amoureuse naissante, une rivalité entre deux frères, bref tout les atouts pour faire de cette nouvelle série (prévue en deux cycles de deux volumes chacun) une série prometteuse.
Le premier volume de ce nouveau cycle est une longue introduction bien menéé, qui tranche avec les épisodes précédents. En effet, on retrouve Kim dans un décor inhabituel, un Paris asphyxié par la pollution et les décombres d'une guerre. Loin des terres vierges qu'elle affectionne, Kim affronte en outre la civilisation, ses excés, et la médiatisation croissante de sa personne. Léo ici, se moque de lui-même et des critiques que l'on porte souvent sur les tenues legères et fort peu affriolantes de Kim (voir, à la page 21, les remarques de sa co-locatrice ). Léo mène de front plusieurs intrigues dans ce nouvel opus,à la fois assez bavard, et riche en rebondissements. Des motivations des financeurs de la colonisation d' Antarès, aux déboires de Kim, en passant par les aventures des trois scientifiques sur Antarès , nous n'avons pas le temps de nous ennuyer! Le bestiaire est toujours aussi savoureux, et le dessin de Léo est égal à lui même, avec les mêmes travers. Il ne se départit pas en effet du côté «publicité ultrabrite» de ses personnages (la page 22 en est un exemple éclatant!). Enfin, Léo a osé nous laisser dans une situation angoissante... Vivement la suite.
Comme beaucoup, et surtout comme certain, "Je suis né dans un siècle qui regardait en arrière". Alors Montparnasse, ses intellectuels, ses peintres et surtout leurs muses, je les connais depuis longtemps. Ce monde tant de fois dépeint, notamment par Yves Courrière dans "Jacques Prévert, en vérité" (édition Gallimard, Folio) : "Elles s'appelaient Kiki, Thérèse, Treize, Lucie Krohg&.et tas d'autres. Modèles, femmes du monde ou de demi monde, aventurières... égéries..." Lisez voire relisez cet ouvrage et vous retrouverez tout l'univers décrit par Bocquet et Catel, qui après l'étonnant "sang des Valentines" nous livre ici une oeuvre magistrale, une biographie fort bien documentée, digne de figurer dans votre bibliothèque près de celle de "Marie Laure de Noailles" (Laurence Benaïm), personnage d'avant-garde pourtant assez méconnue dans la présente bande dessinée et également mise en valeur par Man Ray, amant officiel de Kiki (son nom n'est mentionnée que dans une seule case). Fort de 336 pages, cet ouvrage se lit pourtant d'une traite. Découpé en courts chapitres relatant la plupart des épisodes de la vie de Kiki, j'ai apprécié ce pavé extrêmement bien documenté et très intéressant. Instructif, passionnant et parfaitement illustré, Casterman nous offre, une fois de plus, un livre qui, je l'espère restera dans les incontournables de cette année 2007. Hasard de l'histoire récente et de l'histoire des années folles, ce livre s'achève sur le cimetière de Thiais, cimetière des indigents et des oubliés, tristement célèbre lors de la canicule de 2003 mais aussi, cimetière où repose Kiki, oubliée de tous ...
Acheté presque par hasard, "Aarib" (édité chez Vents d'Ouest) est une bande dessinée mystérieuse à plus d'un titre. On sent l'aventure humaine, le dépaysement avec des thèmes assez proches que ceux abordés dans "la tentation" de Renaud de Heyn mais aussi le traquenard dans lequel semble être tomber le héros,François Le Guennec. Mais avant tout, le dessin et les formidables couleurs de cette bd vous sautent aux yeux. On nage entre les paysages de "Fort Saganne" et ceux de "Lawrence d'Arabie". Ce premier volume mérite vraiment toute votre attention. Jérôme Heydon, qui signe dessin, couleurs et scénario, est fort inspiré dans cet opus qui allie la grâce des dessins avec une certaine poésie et nostalgie. Une petite découverte donc...
Drôle de titre, drôle de format, drôle de collection. Cette bande dessinée s'inscrit clairement entre le manga et la bande dessinée franco-belge. La nouvelle (?) collection Discover des éditions Paquet s'inspire directement de la collection "Mirages "de Delcourt eu égard à son format. Sinon, sur le fond, l'histoire est assez étrange. Elle se situe dans le monde de l'adolescence, celle qui n'est pas encore parvenue dans la réalité du monde adulte mais se comportant comme (voire pire) que les adultes. Je ne dirai pas que Tony Sandoval décrit une "guerre des boutons en plus glauque" mais cette histoire mèle fantastique, réalité, sordide et histoire d'amour en à peine une centaine de pages. Cette histoire se lit vite, un peu trop vite d'ailleurs (ce qui donc, rend le marque-page, style la pléaïde, parfaitement inutile). Différents styles graphiques se côtoient curieusement le long de ces 94 pages : planches bi-chromiques et couleurs alternent ici. Cette bande dessinée se lit bien, elle est prenante et l'histoire oscille sans cesse entre réalité sordide et mythe rêvé par un gosse dont on arrive difficilement à connaître l'âge. De belles pleines pages, un scénario bien construit, cette bande dessinée certes n'est pas indispensable à tout bdphiles mais mérite tout de même une attention particulière.
The Mood, nouvel album de la maison d'édition "des ronds dans l'O ", ne peut pas passer inaperçu. Tout d'abord, le dessin de Lem (c'est son premier album) est formidable et m'a fait songer un petit peu à l'univers graphique de Christian Leger dans "Labienus " (édition Théloma), qui malheureusement n'a pas eu beaucoup de retentissement. J'ai eu la chance, lors d'un festival de la bande dessinée à la Conciergerie à Paris, de voir les planches originales de Mood (avec l'amabilité de François Boudet) et j'avoue que tout de suite, Lem nous fait entrer ou plutôt plonger, par son talent, dans l'atmosphère noire de cette bande dessinée. Ensuite le scénario d'Yves Leclercq, auteur de l'étonnant et controversé (enfin sur bdparadisio) "Hurlevent" (Casterman) paru en octobre dernier. Car le récit n'est pas un récit simple et linéaire mais un véritable puzzle, avec des flashes back et une enquête en cours menée par deux flics assez réussis, que le lecteur rassemble dans un Hollywood des années 50. Une sorte de roman à clefs où les noms et les situations renvoient à l'Age d'Or du cinéma américain (dont je suis, en outre, un grand fan). Car évidemment, on y croise sous d'autres noms Marylin Monroe mais aussi Lana Turner et sa fille Cheryl Crane (toutes deux impliquées dans le scandale du meurtre de Stompanato). J'ai même cru déceler à travers le sénateur Connely, un certain Kennedy, qui a fait carrière par la suite. Mais l'histoire illustre beaucoup plus le côté glauque et sordide d'Hollywood que celui des paillettes et de la comédie. A ce titre la scène entre Virginia Race et Joe Sylvano (alias Stompanoto) est particulièrement sordide voire insoutenable. Un regard froid et sombre sur Hollywood, ses frasques, ses moeurs, ses crimes et ses combines. Un polar noir, très noir, qui mérite certes une lecture soutenue (voire une relecture) pour connaître les tenants et aboutissants de cette intrigue prévue en deux volumes. Une réussite, mon coup de coeur du moment.
Rahh! Cela faisait longtemps qu'un polar en bande dessinée ne m'avait pas autant remué. Si vous avez aimé le film "Ocean Eleven", cette nouvelle série est pour vous. L'histoire est pourtant apparement simple : une reconstition d'une équipe pour le casse du siècle.... c'est simple mais très efficace, brougrement efficace. Pourtant, lors de sa prépublication dans le journal bodoï, le dessin, un trop aidé par l'informatique, m'avait quelque peu intrigué voire rebuté. Le scénario est bien ficelé et on finit par s'habituer à l'ambiance très particulière qui se dégage de l'album. J'espère seulement que Mariolle ne me décevra pas comme dans sa précédente série "de sang froid" où après un premier volume prometteur, l'histoire finissait par retomber à plat. A l'image de la couverture très intriguante, je vous invite à lire ce premier opus, intriguant et passionnant.
J'ai été déçu par ce premier opus d'une série que l'on annonce ici et là prometteuse. Ce volume d'introduction est trop confus et j'ai fini par m'ennuyer au fil des pages. Par exemple, l'épisode lié à l'épilepsie d'un des deux enfants m'a semblé inutile, juste un pretexte gratuit aux déambulations de Juliane dans un Paris futuriste. Seules les dernières pages liées à l'apprentissage aux méthodes de téléportations de Lou et Fish ont relancé l'intérêt de l'histoire. Je reste perplexe sur le voyageur, sorte de "juif errant" imaginé par Stalner et Boisserie. Les dessins de Stalner (je parle sur l'édition en noir et blanc) sont réussis mais la mayonnaise ne prend pas.
Le dernier Christophe Bec (mais cette fois-ci au scénario), Pandemonium est une réussite. On le lit d'une traite et j'ai déjà hâte d'avoir le deuxième volume de cette série. On trouvera toujours des grincheux pour dire que l'histoire, c'est du déjà vu (genre le film "le sixième sens") mais le dessin de Stefano Raffaelle met parfaitement en relief l'angoisse et l'inquiétude qui ressortent du scénario. En relatant les mystères qui planent dans ce sanatorium de Walverly Hills (histoire fondée sur des faits réels), Christophe Bec s'éloigne encore plus de son univers fantastique (comme "Sanctuaire") mais prouve là, en se consacrant uniquement aux scénarii, son éclectisme. Après le très réussi "Carême", je ne peux que vous recommander "Pandemonium", bande dessinée qui vous donnera des frissons.
Annoncé comme une nouvelle déclinaison du monde des stryges, les hydres d'Arès n'en demeurent pas moins une série à part, qui est pour l'instant, indépendante des spin-off de l'univers créé par Eric Corbeyran. Même si le héros, Soho, ne vient pas révolutionner le monde de la bande dessinée (un ancien militaire, râleur, frondeur, buveur, méprisant toute autorité, volontiers misogyne), l'équipe qu'il forme avec la stricte et mystérieuse Donna fonctionne plutôt bien. Un univers à la "Blade runner" mais qui se déroulerait sur une planète quasi-désertique. Le scénario, certes, ne brille pas par son originalité dans ce premier volume mais on sent au fur et à mesure du déroulement de l'intrigue, que le rythme de l'histoire s'accélère, tout comme la métamorphose de la chère Miss Mc Spayne. De l'humour, de l'action, le tout illustré par un dessin d'Alexis Sentenac, un peu trop desservi, à mon goût, par des couleurs trop sombres. Si vous aimez le monde de Corbeyran (monstres, poursuites, aventures), vous aimerez sa nouvelle série.
Je m'étais pourtant bien juré de ne plus acheter un seul Wayne Shelton, après le désastreux titre "La vengeance". Si ce dernier opus ne sombre pas autant dans la mièvrerie que le précédent, il n'atteint tout de même pas des sommets au niveau du scénario, et surtout des dialogues, qui sonnent souvent faux. Tout d'abord, l'incipit où tel un diable sortant de sa boîte, Wayne Shelton surgit en héros dans le bar pour sauver son pote. Et puis la scène du "Quand j'ai dit non, c'est non!" avec Honesty, franchement ce n'est pas très original. Je trouve les personnages peu convaincant : une Honesty dans un rôle de maîtresse faussement éplorée ; un otage dont, dès la rencontre avec Wayne Shelton, on a deviné les motivations, un faux marabout, des militaires français naïfs, un apprenti putchiste d'opérette... allez j'arrête là une galerie de portraits simpliste et sans consistance. Et je passe sous silence la fin de l'album (en particulier la dernière page) qui se veut pathétique et larmoyante, mais qui, au final, comme l'ensemble de l'album, sonne faux. La seule chose que j'ai apprécié dans cet opus, c'est le dessin formidable de Denayer, qui se bonifie d'album en album. Voilà, encore une déception.
Christophe Bec, scénariste très prolixe depuis sa "retraite" de dessinateur, ne cesse de nous offrir une palette d'histoires, ma foi, fort bien agencées: après un "Carême" bien éloigné de son univers graphique (mais au demeurant très réussi), "le temps des loups"( fort énigmatique) et un étonnant et angoissant "Pandémonium", voici que Christophe Bec replonge dans un univers familier, celui des grandes profondeurs, thème développé avec "Sanctuaire" (mais avec cette fois-ci Xavier Dorison au scénario). On peut, en exagérant un peu, situer cette nouvelle aventure, entre "les dents de la mer" et "Sanctuaire" effectivement. Pourtant, le rythme est nettement plus soutenu que dans cette dernière série et, malgré le nombre de flash back de cet album, j'ai été littéralement happé par le récit. Une histoire, certes bavarde, mais que je trouve, pour ma part plausible, et qui je pense va nous réserver de nombreuses surprises dans le prochain volume. On nage (sans jeu de mot gratuit) entièrement entre aventures (scientifiques et individuelles), intérêts financiers, légendes et mystère familial. Bref, Christophe Bec a frappé un grand coup, et le dessin d'Eric Henninot est vraiment à la hauteur du récit.
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