Les 370 critiques de herve sur Bd Paradisio...

Ce n'est qu'en fermant le livre que j'ai remarqué que "Là où vont nos pères" était publié dans la collection "Long courrier" de Dargaud, tant cette bande dessinée tranche avec la production actuelle (et le style Dargaud). Ce type d'ouvrage se rapproche au niveau graphique plus de la collection "Mirage"de Delcourt, à l'image d'un "Fritz Haber" de David Vandermeulen que d'une série de Dargaud. En effet, il s'agit ici d'une bande dessinée muette, mais qui, de part son étonnante palette de vignettes peut se passer de dialogue. "Là où vont nos pères" aurait pu être un portrait triste et poignant de l'immigration, mais non. L'auteur, Shaun Tan, a choisi une toute autre voie, qui oscille sans cesse entre Chaplin ("Modern times", ou encore "L'émigrant") et un monde à la Kafka, où tout nous est inconnu : alphabet, animaux, transports, language etc. Si j'ai été, dans un premier temps, assez désorienté par le scénario, j'avoue qu'il faut une seconde lecture pour bien appréhender la richesse de l'histoire. Mais c'est vrai que le scénario est peut-être étouffé par la beauté des illustrations, d'ailleurs, je n'ai eu de cesse de contempler les superbes pages à plusieurs reprises depuis que j'ai acheté cette bande dessinée. Ce livre est une fable, fable sur l'émigration, fable universelle et magnifiquement illustrée, et surtout qui ne sombre pas dans le misérabilisme mais au contraire dans l'optimisme et la joie de vivre. C'est beau, souvent sombre et angoissant, mais résolument tourné vers l'avenir, vers l'espoir (comme le montre la dernière page). Cette bd c'est le rêve américain sans le Krack de 29. Un petit ovni vient de débarquer ce mois-ci chez votre libraire... Achetez-le.
Mélant fiction et réalité, le scénario d'OPA sur le Kremlin, repose sur des évènements très récents liés à l'actualité russe. Entre mafia, pouvoir politique et coups tordus des services secrets, notre belle Najah doit surnager dans un monde hostile où son passé remonte brutalement à la surface. Même s'il s'agit d'un troisième cycle, il faut tout de même se souvenir de l'ensemble des personnages et des situations des précédents volumes, rappelé d'ailleurs par de nombreuses notes de bas de page. Le scénario est bavard mais sans redondance, et surtout colle à la réalité (voir par exemple le redressement fiscal lancé sur une grande entreprise russe, sur ordre du Kremlin). Malgré la mention légale, présente au début du livre " toutes ressemblances avec des personnes ....", on a du mal à ne pas faire l'amalgame avec certaines situations politico-économiques de l'ex -URSS; bref on sent la patte journalistique de Bartoll. Une superbe série, pleine de rebondissements, surtout dans ce cinquième volume, où on'a pas le temps de s'ennuyer ; le tout servi par le dessin réaliste de Garreta. Regardez le quatrième de couverture, si vous hésitez à parcourir le vaste monde en compagnie de Najah (si ce n'est pas une invitation, cela y ressemble, non ?)
On retrouve ici aux commandes, les trois auteurs de "Dies Irae" pour ce nouveau thriller ésotétique, un de plus diriez vous! Pourtant ce premier opus ne manque pas ne nous surprendre ; par sa couverture assez repoussante, il faut l'avouer, et par sa narration. Une présentation assez froide des personnages (quasiment une fiche antropométrique) par un mystérieux personnage, qui est renforcée par un dessin très noir de Max (dessin mieux maitrisé à mon goût que sur sa précédente série). Les auteurs réussissent à nous plonger rapidement dans un climat malsain, inquiétant et sordide. Même si parfois, le dessinateur use (voire abuse) de l'informatique sur certaines scènes, j'ai vraiment aimé cette ambiance. Le scénario est bien maitrisé et cela se lit d'une traite.
Le scénariste, Philippe Thirault reste ici assez éloigné de ses productions antérieures dans la collection "empreinte(s)" de Dupuis. Après les grands espaces du far west, place aux croisades et à la Jérusalem céleste. Mais qui dit "Jérusalem" dit également "prise de Jérusalem" déjà magnifiquement illustré par Alex Alice dans le quatrième tome de "troisième testament". J'ai donc beaucoup de mal à me dégager de cette version. L'histoire de "la milice sacrée" est, il faut l'avouer très sanglante, et l'auteur ici, remet au goût du jour , la notion de catholic-fantaisy qui a connu moult succès ces dernières années. Pourtant, je n'ai pas été complétement convaincu à la lecture de ce premier opus.Peut-être à cause d'un dessin mettant trop en relief le côté sanguinolent et violent de l'histoire mais sans doute en raison d'un scénario auquel j'ai du mal à adhérer; les pouvoirs fantastiques de guérisons mélés à la religion me laissant en effet, un peu perplexe voire complétement indifférent. La série prévue en quatre volumes reste tout de même interessante et une fois le postulat des pouvoirs d'Hermance posés et admis, on adhère totalement au déroulement de l'histoire. Une série à suivre mais pas indispensable.(au regard de la publicité assez importante pour la sortie de ce premier épisode)
Dans le précédent volume, les auteurs avaient fait évoluer Kim vers une série plus adulte . Le virage pris à l'occasion de "la fabrique des mères éplorées"était payant, même si "Madame" prend au fil des épisodes une place de plus en plus prépondérente , à tel point que le présent opus s'intitule "Madame". Zidrou nous a une nouvelle fois concocté un scénario qui nous glace le sang et nous fait frémir.Rien que la couverture nous laisse apercevoir la noirceur de l'histoire. J'ai été vraiment très pris par les nouvelles mésaventures de Kim et c'est avec fébrilité que je tournais rapidement les pages pour enfin connaitre la suite. On arrive presque à oublier qu'à l'origine, la série "Kim, mèche rebelle" était plutôt destinée à un jeune public . Une série qui se bonifie au fil des volumes. A lire bien sûr!
Comment ne pas faire le parrallèle avec la série "le tueur" de Luc Jacamon et Matz, publiée également chez Casterman, dans la collection "ligne rouge"? Même si le thème est différent, on ne peut que faire allusion à cette formidable série à la lecture de "Malone" J'ai éte vraiment bluffé par ce premier numéro de ce dyptique. Ce premier opus alterne sans cesse scènes bavardes (voire très bavardes), et scènes muettes. Nous suivons le parcours d'un tueur cynique et froid , que l'aspect souvent silencieux de certaines pages, rend encore plus mystérieux. Je déplore pourtant certains effets de style à la "matrix" (voir page 16 ) qui n'apporte rien à l'histoire et font plus sourire qu'autre chose , atténuant ainsi le côté spectaculaire de l'intrigue. Le scénario de Michel Rio repose essentiellement sur le personnage du tueur (dont on ne connait même pas le nom tout au long de cet épisode); élèment assez paradoxal pour une série qui s'intitule "Malone" , du nom du commissaire divisionnaire chargé de l'enquête, que l'on découvre seulement à la fin de l'album. J'ai apprécié la maîtrise scénaristique mettant en évidence le sang froid de ce tueur, sans état d'âme et calculateur. Convaincu par cette nouvelle série, j'en conseille évidemment la lecture.
Les éditions Soleil s'inspirent du "Décalogue" ou encore du "Triangle Secret" pour nous proposer une nouvelle série d'ésotérisme alternant époques et dessinateurs. Déjà prépubliée dans la revue "suprême dimension", cet opus souffre pourtant d'un scénario que l'on a déjà rencontré quelque part : l'équipage d'un sous-marin se trouve confronté, dans une grotte, à des créatures terrifiantes et inconnues de l'espèce humaine ; cela ne vous rappelle rien ? Si voyons, plongez dans la lecture de "Sanctuaire" de Christophe Bec et de Xavier Dorison et vous trouverez la solution (d'ailleurs la page 34 d"opération Gremikha" fait sérieusement songer à l'univers graphique de Christophe Bec). En faisant abstraction de ce "léger" détail, l'histoire se lit bien, même si la sempiternelle représentation des popes orthodoxes comme clones de Raspoutine finit par me lasser. Nicolas Tackian et Alain Brion ont certes intégré dans leur scénario des éléments actuels et rééls (tel le naufrage du "Koursk" ou encore la situation de la péninsule de Kola) pour étayer leur histoire sur "le corpus hermeticum" ; mais cela ressemble à du déjà vu. Dommage car la couverture et le dessin sont vraiment sympas.
Malgré la présence d'un nouveau dessinateur, l'univers de "Valamon" (qui rime avec le fameux "Valmont"), nouvelle série de Jarry, reste proche de "La rose et la croix" (éditée chez Soleil). Etrangement, il existe une similitude entre la couverture du tome 2 de "La rose et la croix" et le premier opus de "Valamon". Le scénario, assez simple, entre héroïc fantaisy soft et histoire médiévale, dans lequel nous suivons les aventures de Valamon, brave gars, sage et paisible qui devient rapidement un proscrit et un guerrier (bref, rien de neuf sous le soleil). Si le genre "cape et d'épée" est privilégié ici, nous sommes loin de la grande originalité. Le dessin en outre, qui relève beaucoup des techniques informatiques (surtout au niveau des couleurs), est plaisant et donne du relief à l'histoire. Une bande dessinée plaisante mais sans plus (un héros trop sage au début, un maître spirituel, un maître d'arme mystérieux et une jeune fille prête à tout pour suivre son galant... du déjà vu donc). Dans cette lignée, j'ai nettement préféré "La prophétie des deux mondes", qui réactualisait plus le monde de l'héroïc-fantaisy. Cette série est donc à placer entre "La rose écarlate" et "la prophétie des deux mondes". Le scénario, certes commun, est assez dynamique et j'acheterai sans aucun doute le prochain volume.
Alice aux pays des merveilles a bien grandi et elle s'appelle désormais Coraline. Et ses rêves sont devenus plus osés. Filippi nous offre là un véritable conte pour adultes magnifiquement mis en relief par Terry Dodson, dessinateur plus habitué aux comics. Les Humanoïdes Associés rivalisent ici avec Albin Michel et sa série sur les Borgia, en flirtant avec un érotisme assez léger dans le présent opus, il faut l'avouer. La couverture, fort agréable et attirante, rappelle en effet les dernières production de Manara et Jodorowsky chez cet éditeur. Coraline, aux formes bien généreuses, évolue dans un monde souvent proche de l'univers de Jules Vernes (avec un soupçon d'érotisme en plus). Un scénario qui oscille sans cesse entre rêve et réalité, entre mystères et inventions insolites, entre paysages champêtres et monde barbare; scénario que j'ai suivi avec plaisir. La beauté du personnage féminin ne me laissant pas vraiment indifférent. C'est drôle, léger et suffisamment prenant pour que l'on attende la suite avec impatience. Un album original, agréable et particulièrement réussi au niveau du dessin. Bref, j'ai littéralement été emballé par ce livre.
Il y a du Cyrano de Bergerac ou encore du baron de Münchhausen chez cet étrange personnage qu'est Nelson Lobster. Ses exploits sont dignes d'un conte pour enfants mais très vite Corbeyran ajoute une note plus dramatique avec l'apparition de la Camarde et le récit se transforme en "conte des mille et une nuits". Mais j'avoue que j'ai hésité avant d'acheter cette bande dessinée car, au vu des robots pages 38, j'avais peur de revoir Corbeyran dériver vers des rivages plus fantastique . Que nenni, le récit allie aventures maritimes, contes et légendes pour ma plus grande joie et les seuls monstres que l'on rencontre sont des monstres marins. Même si le dessin et les couleurs relèvent beaucoup de l'informatique, j'ai été séduit par le trait de Florent Calvez, qui avait auparavant travaillé sur "U-29" (éditions Akiléos), livre que j'avais apprécié. Corbeyran s'éloigne du monde d'Asphodèle (qui me lasse réellement) pour nous livrer une saga maritime originale et réussie. Un bon livre pour débuter l'année.
Décidemment, le roman de Dan Franck et Vautrin aura connu moults adaptations. Après une série TV des années 90, c'est au tour de la bande dessinée de se saisir de ce récit. Même si j'ai retrouvé dans cet opus, la désinvolture et la fougue de Boro, le dessin de Marc Weber m'a paru trop sage voire trop classique (avec, en outre, des arrières plans trop souvent vides). Par contre, je suis surpris de voir à la direction artistique de l'album un certain Enki Bilal... Une adaptation sobre, fidèle et sans surprise, presque sans relief, de l'oeuvre de Franck et Vautrin avec toutefois quelques longueurs (la séance de photo, page 23 à 29) mais aussi des moments savoureux (l'épisode des bagages, par exemple). A découvrir.
Après une saga dans les Indes Britanniques, Maryse et J.F.Charles nous plongent à nouveau dans une nouvelle série prometteuse. Le dessin de Jean-Francois Charles, en couleurs directes, est aussi réussi que sur "India Dreams". A propos, je m'étonnais un peu du titre de cette bande dessinée "War and Dreams" avant sa lecture, deux termes antinomiques mais qui prennent toutes leurs saveurs dans ce récit. A travers le passé de deux vétérans (enfin, pour le présent opus)de la seconde guerre mondiale, Maryse Charles nous dépeint une guerre , certes atroce, mais romantique. Il y a encore beaucoup de mystères et d'énigmes (qui est Laure? quels rôles jouent l'américain et le ténébreux francais ?)qui planent dans ce premier volume et c'est avec impatience que j'attends la suite. J'ai aimé les pages consacrées au Caire et l'on peut mesurer à l'aulne de cet opus , le formidable changement opéré par J.F.Charles depuis la série "Fox"; changement que l'on pouvait dores et déjà deviner dans les aquarelles parues dans le livre dePaul Herman consacré à J.F.Charles "esquisses et toiles" (Glénat)en 2001. Les inconditionnels d'"India Dreams "peuvent sans hésitation aucune, se précipiter sur cette nouvelle série des époux Charles. Du mystère, de l'action, de l'espionnage et une intrigue fort bien ficelée, bref une bonne bande dessinée.
Les noyés par herve
Après le remarquable "the Birthday Riots", Nabiel Kanan continue, avec "Drawners" (les noyés), son constat amer sur la société. Le regard désabusé de l'auteur sur le monde politique, se porte à présent sur la sphère économique. J'ai eu, je l'avoue, un peu de mal à rentrer dans le récit, tant les personnages s'entrecroisent sans pour autant découvrir au début, tout du moins, un vrai fil conducteur (car qu'y a t-il de commun entre un magnat de la finance, un couple sans histoire et un toubib ?) Pourtant, de ces personnages torturés et complexes, aucun n'échappe au couperet du remord et de la souffrance. Nabiel Kanan porte un regard froid et lucide sur les désillusions des hommes, thème qu'il avait déjà developpé dans son précédent album. Un album noir, scénario réglé comme une horloge (malgré quelques facilités - lorsqu'Havley, armée, retrouve trop vite son dealer), le tout relevé par un dessin en noir et blanc sobre et beau.
Passionné de tout ce qui touche à l'Empereur, je me suis donc empressé d'acheter cet album. Mais ma déception fut grande. Après la série "histoire secrète", bien décevante (je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout des 6 volumes), Pécau et Kordey se remettent en selle avec Empire, série plus légère prévue en trois volumes. D'ailleurs, la couverture reste dans la lignée de leur précédente série. Cette uchronie se perd dans des explications inutiles voire fatiguantes (les rappels de faits reconstitués commme la campagne d'Egypte ou encore les tirades sur les progrès de la science ou le recit du waterloo afghan m'ont fortement ennuyé - et je passe sous silence la description de l'hélice ou de la machine à coder). Le scénario en outre se perd dans une avalanche de références littéraires ou historiques ( avec Jules Vernes, Surcouf, Dracula, le Loch Ness, Frankenstein)qui finissent par lasser le lecteur. Un premier volume assez lourd à digérer, avec comme seul atout le duo assez réussi composé de Nodier (le savant-poète) et du rescapé de la colonne d'Erlon. Je ne suis pas un grand fan du dessin de Kordey mais je l'ai trouvé beaucoup plus clair et soigné que dans la série "histoire secrète" où j'avais du mal à reconnaître les personnages.
Deuxième aventure de ce star fou imaginé par le prolifique Tarek. On rit beaucoup dans ce récit, mi conte, mi légende. On songe évidemnent à Don Quichotte et Sancho Panza lorsque l'on voit la couverture, et d'ailleurs Tarek y fait référence. Mais, ici, c'est le dessin de Lionel Chouin qui m'a bluffé, un dessin dans la droite ligne des Tanquerelle, Blain et Sfar mais avec un trait vif qui me ravit (voir le départ du Tsar au pas de charge, page 15, par exemple). De bonnes trouvailles graphiques sont d'ailleurs présentes (voir l'irréaliste mais néanmoins savoureuse page 20). Il faut en outre souligner le travail remarquable de Christophe Bouchard sur les couleurs, beaucoup plus vives et variées que sur le précédent album. Un album drôle, enjoué, bien écrit, bref un excellent moment de détente.
Deuxième et avant dernier épisode de notre Surcouf en jupons, Gabrielle B. Après un premier opus réussi, j'ai été un peu déçu par celui-ci. Non, au niveau du scénario qui reste dans la continuité du précédent- encore qu'après un récit d'intrigues, celui-ci fait beaucoup plus place à l'aventure -, mais par le dessin qui m'a semblé beaucoup moins fin, avec un encrage assez raté. Bref, Gabrielle B. a perdu le charme qu'elle avait dans "le guerrier aveugle". Reste une aventure originale d'une femme flibustière sous le consulat. Les fans de Vidocq et de corsaires ne seront certes pas déçus par cette série qui a pour principal atout, et ce n'est pas des moindres, de nous divertir. Décidemment Bonaparte a le vent en poupe dans la bande dessinée dernièrement. Il joue, en outre, tout comme dans "double masque" de Jamar et Dufaux, le grand maître des espions et des intriguants. Un épisode plus alerte, plus vif que le précédent, avec des rebondissements, mais un dessin un peu en deça, et je le regrette, que le premier volume paru en mars 2005. Malgré cette imperfection, je serais au rendez-vous pour le prochain et dernier album ,car Dominique et Alain Robet nous ont laissé Gabrielle en fort mauvaise posture.
Fikrie par herve
J'ai découvert ce livre lors du dernier festival de la bande dessinée au palais de la conciergerie à Paris. Un sentiment de trop peu domine à la lecture de ce livre.Trop court, trop prévisible, et le caractère du personnage principal n'est pas assez exploité par l'auteur . Reste la beauté des dessins à l'aquarelle, reste la moiteur et les mystères d'une Afrique, pure chimère et héritière de celle d'un Arthur Rimbaud, aventurier d'un autre siècle, véritable fil rouge de cette passion amoureuse. Les personnages secondaires sont réussis (comment en apercevant l'attaché culturel et le directeur du centre ne pas songer au film de Tavernier "coup de torchon"!). Car toute l'Afrique est là, entre vestige d'un passé colonial et ses traditions ,sans oublier le sens de la combine ( voir par exemple l'épisode des visas pour faire sortir Fikrie de son pays) Un témoignage réussi mais qui , par le coté naïf du héros, ne convainc guère. Je ne sais si "Fikrie" effleure le récit autobiographique mais à côté de récits comme "la tentation" , cette bande dessinée est à un degré au dessous. Un bon livre qui se lit un peu trop vite mais reste un peu trop prévisible.Mais le dessin de Joël Allessandra est fort beau. A découvrir.
"Thorgal", quoi qu'on en pense, est un monument de la bande dessinée ; et c'est avec une certaine émotion et tristesse que l'on suit la fin de ses aventures. Van Hamme a voulu achever sa saga, par un feu d'artifices de références aux histoires anciennes. "Le sacrifice" ne renvoit pas moins directement à cinq albums de la série, sans parler d'allusions indirectes à d'autres pérpéties de notre héros (la barque volante, par exemple). Pourtant plus que le scénario, que je trouve bon mais sans plus, même si Van Hamme signe là un de ses meilleurs de la série depuis la fin du cycle du "pays Qâ", c'est le dessin de Rosinski qui retient l'attention. Il continue là sa méthode en couleurs directes qu'il avait initié pour "La vengeance du Comte Skarbek" (sur un scénario d'Yves Sente). Même si parfois, on a du mal à reconnaître Thorgal sur certaines pages, les planches sont magnifiques, en particulier les dernières pages. Et Van Hamme ne peut s'empêcher quelques pirouettes scénaristiques : on ne saura sans doute jamais la question que pose Jolan aux deux gardiens des portes; et le résumé sur deux pages de la "Marque des bannis" fait un peu remplissage mais passons... Mais en un seul album, il réussit à faire passer tout l'univers de Thorgal (de la gardienne des clefs, au village viking, en passant par l'intervention des Dieux, les combats, la magie, et sa famille... il manque tout de même le personnage mythique de la série, à savoir Kriss de Valnor dans cet album (bien que citée plusieurs fois). Quel tour de force ! Parallèlement à la sortie de ce tome 29, parait aussi un tome 29 bis (avec en vis à vis le scénario de Van Hamme et les planches de Rosinski), qui par le commentaire de Van Hamme sur la dernière case de l'album, nous émeut, nous qui avons suivi la destinée de l'enfant des étoiles depuis tant d'années. Merci aux auteurs de nous avoir fait vivre pendant presque trente années, l'histoire d'un homme hors du commun, Thorgal Aegirsson.
Malgré un scénario convenu, j'ai été vraiment emballé par le récit de Régis Hautière. En effet, cette bande dessinée me permet de retrouver le magnifique dessin de Romain Hugault, qui avait signé l'an passé un recueil de petites histoires dans "Le dernier envol" (toujours aux éditions Paquet), plébiscité par la critique et lauréat de nombreux prix. D'ailleurs, si ma mémoire est bonne, Régis Hautière était , je crois, crédité dans les remerciements de l'auteur et avait participé à l'élaboration du scénario. Les scènes d'aviation sont d'une beauté à couper le souffle mais Romain Hugault prouve ici qu'il n'est pas cantonné aux seuls dessins d'aéroplanes, mais sait parfaitement maitriser ses personnages : le preux chevalier , avec sa belle (rahh ! la page 26) et le ténébreux aventurier opportuniste avec un physique à la Howard Hugues. Prévu en seulement deux tomes, cette aventure ravira les amateurs d'aviation et les autres. On est en effet totalement plongés dans le monde des années 30, tel que Victor Fleming le décrivait dans « Test Pilot » avec Clark Gable, Spencer Tracy et Mirna Loyd, avec ses courses aériennes très courues aux USA. Voici donc une histoire d'amour assez banale mais parfaitement dessinée. "Les chevaliers du ciel" sont de retour et ne les manquez pas.
J'ai aussi un petit penchant pour cette série, en particulier pour le présent opus, qui est parfaitement maîtrisé. Le dessin de Kas est toujours aussi savoureux (d'ailleurs, vous pouvez bénéficier dans cette édition d'un supplément graphique assez agréable, visuellement). Sinon, le scénario de Mythic, est ici, formidable. Le fil rouge de la série est toujours d'actualité (la rebellion du fantôme de la femme de notre flic favori) mais, pour une fois, et j'approuve entièrement l'option prise par Mythic, où le happy end ne semble pas être l'unique issue à cette histoire assez alambiquée. Car le tour de force du scénariste est là ; il nous fait vivre plusieurs destinées entières, mêlant politiques, maffia et morales américaines des années cinquante mais sur une longueur assez courte, celle d'un one shot policier. Pour l'instant les auteurs ont signé, à mon humble avis, le meilleur opus de cette série. Kas est véritablement bon dans la reconstitution des années 50. Une bonne série à suivre ...
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