Les 47 critiques de troglo92 sur Bd Paradisio...

Ca s'achète comme un petit Spirou, ça se lit comme un Petit Spirou, ça fait rigoler comme un Petit Spirou, ça tombe bien, c'est un Petit Spirou ! Pas une franche révolution dans le domaine de la BD, mais un album bien sympathique qui fait passer un bon 1/4h de détente. La nouveauté de ce 12ème numéro, c'est le string "métal" de la couverture, mais surtout un big show de la Mémé du Petit Spirou. Impotente ? Pas vraiment. Amnésique ? Pas vraiment ? Radine ? Ha ça oui... Une mémé qui se balade presque toujours avec une arme à la main et qui cache dans sa cave des aviateurs anglais de la 2ème guerre mondiale. Ca casse pas 3 pattes à un canard, mais moi ça me fait rigoler sur mon canapé.
Pour moi qui dessine à mes moments perdus, cet ouvrage est un petit bijou. Je m'attendais à une collection de croquis préparatoires, et c'est effectivement le cas. Mais en plus, Guarnido explique ses recherches des lumières, ambiances et couleurs sur les différentes scènes des albums. Je sais que mettre en couleurs une BD est excessivement dur (c'est d'ailleurs mon problème), mais cet ouvrage m'a fait prendre conscience du formidable travail de Guarnido. Après avoir refermé "L'histoire des aquarelles", je me suis replongé dans les 3 tomes de Blacksad. Sans lire les histoires, je me suis consacré uniquement à regarder les cases, les enchainements, les lumières et les ambiances. Certaines pages frisent la perfection. Même si je le savais déjà, le dessin de Juanjo Guarnido est responsable pour les 2/3 du succès de Blacksad. La prochaine fois que vous lirez un Blacksad, attachez-vous à faire attention à la mise en lumière et en couleurs des différentes scènes : c'est du très très bon !!!
Mister i par troglo92
Autant Mister O était amusant et rafraîchissant dans cette nouveauté de répétition de situations, autant Mister I n'apporte pas grand chose. C'est le 1er album de Lewis Trondheim que j'ai failli fermer avant de l'avoir terminé. Je suis quand même allé jusqu'au bout pour voir si, pour me montrer qu'il ne faut jamais me fier à ma première opinion, Lewis n'avait pas mis un truc génial à la fin. Mais non, cette succession de variantes est ennuyeuse à la longue. A chaque fois I essaie de voler la tarte sur la fenêtre, et à chaque fois il lui arrive une tuile. La seule chose que ça m’inspire est que "Bien mal acquis ne profite jamais", mais ça je le savais déjà...
Eddy le sait, je ne suis pas un fana du dessin de Sfar. Mais c'est à force qu'il me dise que les Pascin c'était du pur Génie, je me suis décidé à acheter cette intégrale. Et bien, il a encore une nouvelle fois raison. A la lecture de ce gros volume réunissant les 6 albums parus précédemment à l'Asso, je me suis régalé ! Je n'aime pas plus qu'avant le dessin de Joann, mais je fais partie de ceux qui proclament qu'il est un formidable raconteur d'histoires. Son trait caractéristique sert parfaitement la narration chaotique et sexuellement débridée des tranches de vie de Pascin (tranches de vies inventées). Ce n'est qu'au 1er tiers de l'album que je me suis aperçu que Sfar avait collé la tronche de Gainsbourg sur celle de Julius. Après ce constat, je l'ai trouvé encore plus sympa cet artiste alcoolo, bagarreur et obsédé sexuel.
Souvenez-vous d'Astérix en Corse ou d'Astérix Légionnaire : tous ces jeux de mots qui maintiennent un sourire ou un rire permanent sur nos visages, ces dessins fouillés et tirés au cordeau qui nous incitent à aller chercher le petit détail qui tue dans quasi chaque case. Rappelez-vous l'histoire du Domaine des Dieux : on sait au départ comment ça va finir, mais le suspense du scénario nous entraine de surprise en rigolade. La lecture de ce dernier album (et, honte sur moi, j'espère vraiment que ce sera le dernier Astérix) m'a laissé totalement effondré. Fan parmi les fans, je suis complètement étonné et dégoûté devant la pauvreté minable du scénario, des quelques jeux de mots qui parsèment l'album (je n'ose pas dire l'aventure), du choix des personnages extra-terrestres, de la pauvreté d'un grand nombre de dessins, de la quasi absence des romains, des habitants du village. Pour la première fois de ma vie j'avais hâte de terminer la lecture d'une BD, passé l'apparation de la sphère c'était de pire en pire à chaque page. J'avais envie que le massacre s'arrête le plus rapidement possible, l'impression d'assister à un suicide sans rien pouvoir y faire. De rage, j'ai brûlé le cadavre (la bd pour être plus précis) et je viens de mettre ses cendres dans une enveloppe et de la poster à l'attention d'Uderzo chez Hachette avec une lettre de condoléance. Je suis quasi certain qu'Uderzo n'aura jamais ma lettre entre les mains, je sais que c'est un geste très con et puéril, mais je suis soulagé : j'ai donné une sépulture à mon héros favori. Aussi je vous engage à faire comme moi : brûlez l'album et envoyez ses cendres à l'auteur pour qu'il comprenne qu'il faut arrêter de tirer sur l'ambulance : à compter de cet album Astérix est mort et bien mort !!! Paix à son âme et longue vie aux autres albums qui sont dignes eux d'entretenir la légende !!! "Le ciel lui tombe sur la tête" sera donc le seul album d'Uderzo à ne jamais figurer dans ma bibliothèque...
Juin 1944 (Elle) par troglo92
L'effet de surprise (très agréable) du premier album sorti il y a presque 2 ans est passé. Quoiqu'il en soit, le dessin est toujours sublime. On y retrouve toujours Michelle et Hyppolyte quelques mois plus tard toujours à lutter contre l'envahisseur allemand. Des personnages plus mûrs (normal, ils ont vieilli...). La poésie du 1er album est un peu moins présente, mais, bon... est-elle un ange ou pas ???
Il m'a fallu du temps pour entrer dans cette BD tant la 1ère moitié du scénario m'a semblé décousue (et bordélique pour tout dire). Mais les pages succédant aux pages, l'histoire s'installe et se pose. Le dessin étonne par l'aspect zombie des personnages, mais il appuie bien cette histoire qui est noire et glauque à la fois.
Après le superbe "Zhong Guo" qu'ont réalisé Hermann Huppen et son fils Yves, je me suis précipité sur ce nouvel album. Finalement, je n'en retire qu'une impression de déjà-vu : un bon polar, mais sans plus... Les plus : L'histoire est glauque à souhait : sexe, drogue, mafia, police, ripoux, cinéma. Aucun des personnages n'arrive à être sympatique, même le flic gentil. Les dessins participent efficacement à l'ambiance. Les moins : Les pages sont surchargées de texte. Le suspens est un peu cassé par la logique de la narration, même si l'histoire tient la route.
Terre de rêves par troglo92
Les oeuvres de Jiro Tanigushi sont les seuls mangas que je possède. Après le sublissime "L'Orme du Caucase" paru l'année dernière, Tanigushi nous propose avec cet album un extrait inspiré de sa vie personnelle. Basé sur les derniers jours de son vieux chien, l'histoire débute avec beaucoup d'émotions sur les derniers mois du chien d'un couple de japonais, et tous les efforts de ceux-ci pour accompagner leur animal de compagnie à la fin de sa vie. Ils adoptent ensuite une chatte qui s'avère être pleine. Etant sans enfant, finalement ce couple s'occupe en permanence de "quelqu'un", jusqu'à leur nièce qui se réfugie chez eux lorsqu'elle fugue. Scénario : toujours 20/20, une histoire tirée au cordeau. Dessin : toujours 20/20, les paysages et les décors (même si ce n'est pas Tanigushi qui les dessine) sont encore une fois sublimes, et les émotions des personnages sont toujours aussi justes. Un album à ne rater sous aucun prétexte. Et si vous ne connaissez pas les autres albums de Tanigushi, n'hésitez pas : lisez-les sans tarder !!!
Francis Blake déguisé en Zorro, faisant joujou dans sa chambre et habitant chez sa môman... Philippe Mortimer fliqué par Nasir pour qu'il maigrisse... ça c'est de la parodie. Les 2 héros de Jacobs se retrouvent ici dans un rôle qu'ils n'ont jamais joué : moi j'adhère à 100%. Le plus étonnant est que les ayant-droits de Jacob aient donné l'autorisation de publication de cet album (qui, je l'espère, sera suivi d'autres). Pour une fois, les 2 héros (toujours au combien machos et phalos) se retrouvent dans une ville de Londres où les femmes ont pété les plombs et ont des velléités d'indépendance. Heureusement que Philippe et Francis, un peu "à l'insu de leur plein gré" vont remettre les choses en ordre. Au fait, Francis Blake a tiré un coup dans cet album...
Bleu par troglo92
Vraiment bizarre cet "album". Je suis tombé dessus dans ma quête de lecture (et de collection) de tout ce que Lewis a écrit et/ou dessiné. Rien d'écrit sur les plats et le dos, mais une couleur bleue uniforme. Cela tombe bien, car c'est le titre de cet album. Il faut déplier les rabats des plats pour lire les mentions légales. Je pense que pour l'instant, c'est la production la plus zarb que Lewis nous a proposée. Peu de pages... pas de cases... uniquement des formes qui bougent (?) qui s'imbriquent (?) qui s'avalent (?)... pas de texte... pas vraimeent une BD, mais plutôt une expérience... Pour ma part, j'y ai vu des cellules ou des amibes dans leur course effrénée pour la survie. Pour info : je l'ai commandé à la Fenaque.
A.L.I.E.E.N. par troglo92
Après le "dernier ?" Lapinot, Lewis nous propose une nouvelle fois un superbe album. Le concept est attirant et le résultat est très sympa. Vendue comme une BD pour la jeunesse, elle n'est quand même pas à mettre entre toutes les mains innocentes : meurtres, écrabouillages et vidages d'aliens, caca envahissant, très envahissant... Le découpages des petites histoires est déroutant au début : impression de coupures au bout de quelques pages, mais au fur et à mesure de la lecture, la logique "Lewissienne" apparait : les petites histoires méchantes sont reliées les unes aux autres, dans le passé et dans le futur. Lewis a eu raison de ne pas traduire le texte alien : en général, les aliens ne disent pas grand chose d'intéressant, et de toute façon cela m'a permis d'y mettre mes propres dialogues (en vénusien, s'il vous plait...).
La couverture résume bien le contenu de l'album : vous trouvez comme moi que ce président a l'air d'un idiot congénital ? Et bien rassurez-vous il l'est réellement quand on lit l'album... Toute ressemblance avec un personnage connu ne serait que pure coincidence ! Les albums de Clarke sont toujours pour moi une bouffée de détente dans ce monde de tarés. Ses portraits ne sont jamais loin de la réalité. Par contre, je ne sais pas ce qui se passe réellement à la Maison Blanche pour savoir si Clarke se retient dans cette critique ou au contraire s'il en rajoute dans cet album. Tout y passe : le KKK, le lobby des armes, le FBI, les conseillers du président... En bref, tous les ingrédients pour qu'un texan se fasse élire ou réélire.
Pourquoi une critique sur une intégrale sortie il y a 3 ans ? Tout simplement parce que je viens de la relire pour la Nième fois et que cette histoire est toujours aussi géniale et folle. Alan Moore part d'un postulat simple : les grandes figures des romans fantastiques de la fin du XIXe (Némo, Jekyll, l'Homme invisible & Quatermain) unies avec une certaine Miss Murray pour combattre le crime. L'idée peut faire sourire, mais elle est très efficace. Chaque "Héros" est dépeint avec ses faiblesses (et ils en ont...). Les méchants sont super-méchants et superbement organisés, le tout dans un Londres Steam-Punk un peu bizarroïde. L'histoire est tirée au cordeau, même si les dessins n'arrivent pas toujours à suivre. Si vous vous êtes contenté d'aller voir le film tiré de cette série, vous n'avez rien vu : lisez la BD, elle est incontournable !
Mambo (Kochka) par troglo92
Un deuxième opus toujours plein de sordide et d'humour noir. Les personnages de cette histoire sont finalement tous aussi nuls et méchants les uns que les autres. L'histoire est bien embrouillée à souhait et les dessins de Duhamel sont splendides. Au fur et à mesure de la fuite en avant dans cette histoire, on constate que Sanders est finalement un sale con, Mulligan une ordure (mais ça on savait déjà) et que Michka ne mérite peut-être pas ce qui lui arrive. La seule chose qui reste toujours un mystère pour moi, c'est le rôle du chat Kochka. Il ne parle qu'une fois dans cet épisode, mais qui est-il ? Une mauvaise conscience ? Une vengeance ? Un porte poisse ? Sur le site web de l'album, il est dit que Kochka en russe cela veut dire "chat"... mais cela ne m'aide pas...
J'ai acheté le T1 à sa sortie et je l'ai rangé religieusement dans ma bibliothèque sans le lire. A la sortie du T2, j'ai lu les 2 albums : quel plaisir et quel délice cette histoire !!! Pour moi, la magie opère sur les 2 tomes, différemment certes, mais bougrement bien distillée. Rien à redire sur le scénario. L'histoire est captivante du début à la fin. Le dessin est splendide et les couleurs rudement bien posées. Pour l'instant et pour moi, c'est l'HISTOIRE de l'année 2004 !!!
Un album scénarisé par Laurent Gerra ??? Quelle hérésie !!! Et bien non. Autant je n'aime pas ses sketches, autant je trouve que cet album est bien dans la lignée de ce que Goscinny a pu faire avec Morris. De plus, le dessin d'Achdé "colle" bien à celui du fondateur. Je me suis fait bluffé par le titre à double signification. J'ai apprécié la "Céline" du saloon, et adoré le "René" bagarreur. Mon seul regret : ne pas avoir vu le poulain qui va forcément naître des ébats torrides entre Jolly Jumper et Belle Province (ébats bien évidemment censurés et n'apparaissant pas dans l'album). Mais j'ai quand même un doute : quand on voit l'arrière train de Jolly quand il s'apprête à faire une ruade, on se rend bien compte qu'il lui manque quelque chose, non ?
Bizarrement, parmi mes 2300 BD, je ne possède aucun Spirou, même après avoir acheté ce dernier opus... Et oui, je l'ai retourné illico presto où je l'avais acheté. Quelle déception cet album !!! Je me souviens vaguement de ceux que j'ai lus il y a pas mal d'années quand j'étais gamin. OK, j'étais beaucoup plus jeune (et sûrement moins exigeant) mais il me semble que j’avais apprécié à l’époque. Je ne vais pas faire le coup de « c’était mieux avec Franquin ». Je vais les reprendre à partir du 1er tome et je ne conserverai que ceux qui me plaisent. Pour parler de ce 47ème album : brouillon, mal découpé, incohérent... et, cerise sur le gâteau, mon (temporaire) achat s’est autodétruit quand le cahier s’est séparé du plat 4 à la fin de la lecture. Pas de remarque particulière sur le dessin : moi, il me plait bien, surtout les effets d’eau.
C'est un ouvrage qui ne passe pas inaperçu : Noir, mastoc dans les rayonnages du magasin, et surtout composé de pages cartonnées (peu malheureusement au regard de l'épaisseur du livre !). Avant même de l'ouvrir, c'est un livre qui se lit aussi avec les mains sur les plats 1 et 4 : contrastes de zones noires brillantes et lisses insérées dans une page noire mat et satinée. Jusqu'à présent mon bonheur est total. Mais, dès l'introduction, je suis un peu déçu : pourquoi quelqu'un comme Art Spiegelman se sent obligé d'expliquer le pourquoi du comment et surtout de se justifier sur cet ouvrage ? Je sais, je sais : il faut situer l’auteur, son histoire dans le contexte de l’avant et de l’après 11 septembre. Mais bon, quand on retourne le livre et que le prix (élevé) saute aux yeux, ce sont surtout les fans qui vont l’acheter, et eux ils savent… Passée cette légère déception et après une rotation du livre de 90°, je commence la lecture. J'adore finalement cette succession de pages de journal qui racontent le pendant et l'après 11/09 de l'auteur. Le dessin est percutant. Le style diffère de page en page et de strip en strip. Le découpage permet de lire chaque page comme bon me semble. Je me sens autorisé à aller plus vite que la narration, et je passe allègrement du bas vers la gauche et de la droite vers le haut. Je suis quand même surpris par l’utilisation cruelle que Art fait des héros des débuts des comics américains, mais cette ironie colle bien avec les propos de cet enchaînement de moments. Bizarrement, je n’arrive pas à qualifier ce livre de bande dessinée. Je le perçois comme un mélange de journalisme, d’autobiographie et d'art graphique. Et à la place de l'auteur, je même serais allé plus loin dans l'hétérogénéité : j'aurais proposé le supplément illustré sur du vrai papier journal et comme un fascicule indépendant. Message à l’éditeur : lors de la prochaine édition, remettez en ordre les renvois vers les planches dans le Supplément Illustré… ça ne fait pas sérieux.
Quel ne fut pas mon étonnement de voir cette couverture totalement en dehors des standards "gros nibards" de mes albums favoris chez Soleil (et oui Eddy j'assume !) Merci à Claire Eisensopf de me proposer cette BD rafraichissante en cette fin d'été. C'est celui qui dit qui y est !!! Et bien Raoul lui, il ne dit pas grand chose et il ne parle pas beaucoup. Il ne parle même pas du tout. Il subit les brimades de son entourage (des voisins ou des camarades d'école). Jusqu'au jour une nouvelle arrive à l'école... Le scénario est un petit bijou : arriver à faire une histoire très bien construite avec les petits riens de notre enfance. Le dessin, avec ses coups de crayons et ses bleus et rouges appuie cette atmosphère étrange. Je ne regrette même pas d'avoir payé plein pot pour seulement 30 pages... et j'en redemande !!!
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