La colère de Ying Long de Emmanuel CivielloHélène Herbeau - 1 critique

Série : La dynastie des dragons - T. 1
Edition : Delcourt
Collection : Terres de Légendes
Pages : 68 pages en couleurs
Parution : septembre 10
Auteurs : Emmanuel CivielloDessinateurHélène HerbeauScénariste

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Par : yannick Voir les critiques de yannick (12 nov. 2010)

Vraiment pas mal cette nouvelle série d’Emmanuel Civiello ! En tout cas, « La Dynastie des Dragons » est cent fois mieux que celle qu’il avait réalisée avec sa compagne Hélène Herbeau, je faisais bien entendu la comparaison avec « Mamma Mia ».

Pour la petite histoire, ce couple d’auteurs s’est installé en Asie depuis maintes d’années. Hélène Herbeau en a donc profité pour s’intéresser à la culture de ce continent, et en a logiquement concocté un scénario basé sur les légendes chinoises et sur l’histoire de ce pays.

En fait, le lecteur suivra le destin du fils de l’empereur Song (territoire des Hans) qui a été « envoyé » chez les Tangoutes. L’enfant a été sacrifié par le roi afin de calmer la colère du dragon Ying Long suite à la capture d’un phénix, animal sacré et immortel. Le bédéphile suivra aussi la destinée d’une femme Hans qui fut marié contre son bon gré à l’ambassadeur Zhao Bao Ji, un Tangoute…

S’il est vrai que le scénario de ce premier tome de « La Dynastie des Dragons » est difficile à suivre, croyez-moi, ça vaut le coup de s’accrocher à cette histoire car il aborde avec précision –il me semble- et avec passion le passé de la Chine. Si je dis ça, c’est parce que je suis fan de récits historiques et par conséquent, j’aime quand je découvre de nombreuses informations sur le passé d’une civilisation et de personnages qui ont marqué leur époque. Le récit d’Hélène Herbeau m’est apparu intéressant, passionnant et riche en renseignements sur la conception de ce grand empire qui est devenu par la suite la Chine telle que l’on connaît de nos jours.

Certes, dans cette bd, il est ardu de retenir les noms des différentes contrées et des personnages mais il faut se convaincre qu’on a affaire à un récit qui met en scène des protagonistes et des territoires qui ont réellement existé ; par conséquent, il aurait été –à mon avis- irrespectueux de « simplifier » les appellations sous la seule excuse que ces dernières ne sont pas communes à notre culture occidentale.

Que penser des différents personnages ? Pour moi, deux entre eux sortent du lot dans ce premier tome de la série : l’empereur Song et la femme de la deuxième partie de la bd. Le premier personnage est captivant par son acharnement à acquérir l’immortalité, et le second par sa douceur et sa ténacité à rester une femme Song. Pour le reste, il est vrai qu’il est difficile de s’attacher aux protagonistes secondaires car ils disparaissent assez vite du récit malgré les 70 pages que compte la bd. A noter que le célèbre juge Bao fait son apparition dans ce premier tome !

Quant à l’aspect fantastique de ce scénario par la présence de dragons et d’un phénix, que ceux qui détestent ce genre de récits se rassurent ! L’existence de ces créatures ne dénature pas l’aspect historique de cet essai d’Hélène Herbeau ; au contraire, ils lui apportent une petite touche surnaturelle qui m’a contribué à m’intéresser à la fable chinoise présentée par l’auteure dans ce présent album.

Le graphisme d’Emmanuel Civiello s’il est de haut niveau m’est apparu un peu en deçà de ce qu’il faisait sur « La Graine de folie » : Certaines perspectives comme sur l’attaque des Tangoutes (page 22) m’ont semblé peu convaincantes, j’y ai noté aussi quelques visages exagérément déformés. Cependant, il faut reconnaître que le travail d’Emmanuel Civiello est tout de même impressionnant au vu des 70 pages qui forment ce premier tome ! Pour moi, cet auteur est un des auteurs les plus doués de sa génération et une de mes références dans l’illustration : quelle beauté dans sa mise en couleurs ! Quelle inventivité dans sa mise en page (jetez un coup d’œil aux pages 58-59 !) ! Quelle précision dans son dessin (page 48 ) ! Un vrai régal sur le plan visuel !
Un dernier mot sur la représentation des personnages : vu la présence de très nombreux protagonistes dans ce premier tome, il me semble assez difficile pour un auteur de bien les faire distinguer au premier coup d’œil mais je trouve qu’Emmanuel Civiello s’en est bien sorti (il ne pouvait pas par exemple raser ses personnages étant donné que c’était la coutume de l’époque que les chinois aient des moustaches ou des barbichettes !).

Certes, il faut être bien éveillé pour lire ce premier tome de « La Dynastie des Dragons » car le récit est dense, les personnages sont assez durs à reconnaitre au premier coup d’œil et les dénominations des protagonistes ou des lieux sont difficiles à retenir. Cependant, il serait dommage de passer à côté de cet album car le scénario m’est apparu très intéressant et passionnant. De plus, le dessin d’Emmanuel Civiello est –à mon avis- tellement envoutant qu’il serait injuste de ne pas faire un effort de compréhension sur le scénario. En tout cas, moi, j’attends impatiemment le prochain tome !


 


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