
Ça doit être de la faute du virus, mais j’ai cru un temps que la BD de Niles était passée de Panini chez Delcourt en faisant trois morts : les auteurs. Une confusion liée aux deux éditeurs qui n’ont rien trouvé de mieux que d’éditer « 28 jours plus tard » avec ce même titre. Tant mieux si le livre tient la route et reprend bien le flambeau du film de Danny Boyle, un cas d’ascenseur relativement rare. Michael Alan Nelson s’est vu chargé du scénario mis en dessin par Marek Oleksicki (non crédité en couverture) et Delan Shalvey. N’empêche, se passer de Steve Niles, c’est plus qu’un dégât collatéral.
La fin, on la connaît. La Perfide Albion est devenue Zombiland, hantée par le fantôme de Romero. Et ce ne sont guère quelques survivants près de Manchester (City ou United?) qui vont nous réconcilier avec le genre humain. Pendant ce temps là, quelques crétins de chasseurs français abattent les mouettes de l’autre côté du Chanel, des fois que le microbe se la joue façon Louis Blériot. Et Outre-Manche, il y en a qui se péoccupent des blessés...
Mais « Clint », c’est avant tout une histoire d’ambiance. Craignos lorsqu’il s’agit de passer la nuit dans un pick-up, sous une simple bâche, alors que les morts sont plus vivants que nature. Heureusement la solide jeune femme Selena a de l’adrénaline à revendre. Ambiance encore quand les rares valides rencontrés, un poil fachos, filent davantage la frousse que les cadavres ambulants. C’est pas demain qu’on ira faire les soldes à Londres.
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