
Le troisième et dernier tome du « Réseau Bombyce » a été réalisé sans le scénariste qui avait contribué à étoffer les deux premiers volumes, et cela s’en ressent, malgré l’apport de Cuveele pour les dialogues. La fin laisse en effet un goût d’inachevé, comme si Cecil avait du mal à trouver la porte de sortie, malgré un dessin superbe - mais en deçà des deux premiers opus - et ces somptueuses références à l’art nouveau.
Les deux montes en l’air, Eustache et son copain de nabot, n’ont plus guère le cœur à voler de toits en toits de cet improbable Bordeaux, mi futuriste, mi rétro, pour aller dévaliser les bourgeois. Entre temps on se rappelle qu’ils ont mis au jour un sordide trafic de femmes dont a été victime Zibeline, la jolie copine d’Eustache, mais ce dernier ne se résigne pas à la retrouver. On assiste donc à une sorte de baroud d’honneur où nos deux baroudeurs sont traqués par les sbires de personnes influentes, et où le romantisme désuet n’a plus sa place.
La conclusion n’est pas à la hauteur de la série, conclusion que l’on attendait d’ailleurs depuis huit ans. Peut-être aurait-il mieux valu continuer à battre le fer tant qu’il était chaud.
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