
Bien que le prolongement de « Sambre », avec cette « Guerre » soit toujours agréable à lire (le dessin de Marc-Antoine Boidin est somptueux), il faut avouer que la généalogie de cette fichue famille est de plus en plus difficile à suivre. Heureusement, un petit récapitulatif y met un peu d’ordre : la période « Werner et Charlotte » (1768-1769) remonte aux premières racines de la saga, et comportera trois tomes. Il est d’ailleurs dommage que dans la « Guerre des Sambre », on ait commencé par publier « Hugo et Iris » qui se positionne dans une période ultérieure. De plus, ce n’est plus seulement Glénat qui édite, mais aussi Futuropolis. A part ce sac de nœuds, l’album est très beau.
Le récit se situe à Vienne, à la cour impériale, où Marie-Antoinette est déjà promise au dauphin de France, le futur Louis XVI. Werner, issu d’un orphelinat, y débarque comme un cheveu sur la soupe et y tombe amoureux de Charlotte, grande amie de Marie-Antoinette. Mais la mère de celle-ci ne l’entend pas de cette oreille, d’autant qu’elle a déjà le fils d’un riche banquier en vue pour sa fille. Une mère qui se montre particulièrement cruelle, tandis que la vie de cour est une véritable jungle. Bref, ce n’est pas gagné pour Werner et ses yeux rouges.
On reste dans la pure lignée de la série initiale, avec quelques portraits particulièrement saignants, et des tronches felliniennes. Classique, mais très élégant.
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