
C’est glauque comme l’amas de crocos qui grouillent en couverture, et triste à pleurer comme le nom du ranch où se déroulent de sinistres évènements, Perdition. La propriété australienne d’une caricature de salaud raciste, capable de donner des aborigènes en pâture à ses cochons. Connors a pour bras droit Bruce, homme de main à peu près aussi pourri et qui se ferait bien la fille de son patron, la blonde et jolie Angie. Manque de chance, celle-ci a une liaison avec un jeune aborigène, Mayaw, ce qui va profondément agacer nos crétins de blancs, inévitablement, la fuite des deux amoureux va entraîner la chasse à l’homme, avec, après la tempête, des paysages désertiques pour décor et des bourgades désolées où ne vivent que des rustres.
A la fois western aux antipodes et road movie désespéré ce « Back to Perdition » ( Marie et Vanders ont dernièrement excellé avec « Welcome to hope », aussi sordide que bien menée) première partie, offre un récit serré et impitoyable, étoffé par un excellent graphisme de Vanders, lui-même relevé par les couleurs de Cyril Saint-Blancat, notamment lorsque l’orage gronde. La suite et fin est attendue avec impatience avec le tome 2.
|