
S’agit-il d’un monde parallèle? Mieux vaudrait l’éviter s’il existait puisqu’il est basé sur une déformation d’une guerre sanglante en se qui ressemble fort à deux totalitarisme, celui des nazis et des staliniens. Les auteurs ne s’en cachent d’ailleurs pas et on retrouve sans peine un duel entre croix gammée et marteau/faucille, les casques protège nuque ou des bâtiments monumentaux inspirés du troisième reich.
L’histoire s’ouvre avec un film de propagande à la gloire du commando Skraeling, la fine fleur des soldats du Weltraum, qui ne laisse jamais de prisonnier derrière lui mais ramène des images d’une extrême violence, à l’instar du régime. Mais les Skraelings forment une élite (comme l’étaient les nazis ou les membres du PC soviétique à ses belles heures) qu’un Laeten n’est pas près d’intégrer. Ces derniers sont au bas de l’échelle militaire prélevés de force dans les territoires conquis, bref des sous-hommes formés pour devenir des machines de guerre et dont la mémoire est gommée. Pourtant l’un d’entre eux, Köstler, particulièrement « performant », est remarqué par certains officiers et va devenir un pion de certains dans la conquête du pouvoir.
Un album particulièrement violent par le sujet mais également par un dessin très réaliste, le tout bien ficelé bien que l’on retrouve des thèmes connus comme celui de l’homme- robot qui retrouve progressivement une mémoire effacée et découvre les coulisses d’un monde artificiel.
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