Le sang de Saint Bothrace de Philippe AdamovJean Dufaux - 3 critiques

Série : L'Impératrice Rouge - T. 1
Edition : Glénat
Collection : Caractère
Pages : 48 pages en couleurs
Parution : septembre 99
Auteurs : Philippe AdamovDessinateurJean DufauxScénariste

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Par : Jean Loup (18 juil. 2000)

Curieux scénario. Dufaux mêle aspect historique et imagination débridée au sein d'un univers original : ça ressemble à l'URSS, mais avec un empereur et une impératrice qui se disputent impitoyablement le pouvoir. Point de Staline, donc. Une référence à Trotsky peut laisser croire qu'on est dans le futur, que la révolution de 1917 a bien eu lieu. Mais Dufaux ne veut pas s'engouffrer nettement dans la brèche de l'uchronie : on est plutôt dans un univers parallèle improbable. C'est dommage.
Mais surtout, l'intrigue laisse perplexe. Vous avez intérêt à être amateur d'embrouille machiavélico-politique car c'est le pouvoir qui est l'enjeu de cette histoire. Ce n'est pas un thème qui m'attire beaucoup mais quand c'est bien fait ("XIII"...) j'adhère sans retenue. Ici, ce n'est pas le cas. Dufaux pimente son histoire par des scènes de violence et de sexe qui paraissent un brin gratuites. Les quatre planches consacrées aux ébats amoureux de l'impératrice et de Vladimir, avec images et textes très explicites (planche 39 surtout), ne font guère avancer le récit mais contentent sûrement le fripon qui sommeille en chaque lecteur. Adamov s'en donne à coeur joie, dans un style graphique très (trop !) proche des célèbres "Eaux de Mortelune". Dessin satisfaisant, mais pas surprenant pour un sou.
Je n'ai pas accroché à ce premier volume. Pour lire un Dufaux récent plus réussi, préférez "Niklos Noda" à cette "Impératrice rouge" trop ou pas assez ambitieuse.

Par : Brutos (19 mai 2000)

Tout d'abord ce qui frappe c'est le melange des epoques pour ce debut de serie. On commence dans un train attaque par une bande de cavaliers et au detour d'une page, on tombe sur des soldats cyborgs et une ogive nucleaire... Ensuite, on passe a la magnificence des la cour des Tsars puis on se retrouve dans un palais a moitie englouti une etoile rouge et une statue tres "Realisme sovietique" tout cela pres d'une carcasse de char... Et l'histoire elle-meme est une transposition de celle de Catherine la Grande. Alors futur potentiel ? Begaiement de l'histoire ?
Ou tout simplement une uchronie...
Toujours est-il qu'on retrouve les themes chers a Dufaux ( corruption du pouvoir, etc... ) fondus dans un univers baroque et deliquescent servi par le trait d'Adamov ( il y a beaucoup de liens avec Mortelune mais l'Empereur Pierre a par contre la meme tete qu'Ivan le Terrible ) ou personne n'est ni blanc ni noir.
Ce premier volet ouvre beaucoup de pistes mais se perd un peu parfois en intrigues de palais. M'enfin j'attends quand meme la suite avec impatience.

Par : Thierry Bellefroid Voir les critiques de Thierry Bellefroid (13 oct. 1999)

« L'impératrice rouge, tome 1 : Le sang de Saint-Bothrace, par Jean Dufaux et Philippe Adamov, dans la collection « Caractère » de Glénat.


Assurément, Jacques Glénat mise sur cette série, qui a bénéficié d'un lancement remarqué dans les librairies. Il faut dire que Dufaux n'est pas le premier venu et qu'Adamov fait déjà les beaux jours de la collection Caractère avec « Dayak » et « Les eaux de Mortelune ». Alors, les réunir pour une grande saga placée sous le signe de l'impitoyable guerre que se livrent pour le pouvoir une Impératrice et une Empereur sans scrupules, c'est déjà presque gagné. Aussi ai-je abordé cet album avec une certaine méfiance. Et l'ai quitté relativement perplexe.

D'abord, le dessin d'Adamov replonge immédiatement le lecteur dans l'univers des « Eaux de Mortelune ». Même les personnages ont un petit air de déjà vu. On a donc un peu l'impression d'être roulé sur la marchandise, à moins d'être un fan inconditionnel d'Adamov -et dieu sait qu'il en a. Ensuite, le mélange des genres et des époques, la cruauté souvent gratuite (ça gicle pas mal dans ce premier album et s'il fallait en faire une adaptation cinéma, ça coûterait sûrement cher en hémoglobine !) comme les clichés un peu facile qu'il véhicule m'ont mis relativement mal à l'aise. J'ai pourtant continué ma lecture et découvert une histoire baroque, fantastique, qui plonge ses racines dans l'Histoire et dans l'imaginaire collectif. Comme dans un opéra, les caractères des personnages sont exacerbés, les scènes exagérément colorées, dramatisées, et toutes les ficelles du genre employées. Et comme à l'opéra, j'ai marché. En traînant un peu la patte, j'en conviens, mais j'ai marché dans ce jeu d'influences et de turpitudes, de pouvoir et de séduction que Jean Dufaux installe comme il sait si bien le faire, à coups de références et de baguette magique. Je ne parlerai pas pour autant de chef d'oeuvre (mais est-ce que ça existe ? ) et laisserai le lecteur se faire une idée par lui-même. De toute façon, c'est encore la meilleure chose à faire.


 


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