« Eaux troubles », tome 2 de la série « Les larmes d'Ostasis », par Ouali. Chez Soleil.
La suite du « Phare d'Alveona » n'est peut-être pas des plus inattendues, mais elle est très réussie. Ouali exploite bien ses personnages et l'univers qu'il leur a créé. Mossec, le héros musclé mais sensible qui a perdu sa soeur au terme du premier tome, Gribald, le vieil alchimiste et complice, Kielle, la fille de Gribald, qui semble avoir pardonné à Mossec d'avoir provoqué la mort accidentelle de son mari jadis, et Atzo, le fils de Kielle. Tels sont les protagonistes d'une histoire qui nous éloigne d'abord de Qutaba, la ville blanche où résident Gribald et les siens, pour mieux nous ramener vers la soeur de Mossec, devenue « esprit » dans une sorte d'Atlantide engloutie à la suite d'une prophétie pour l'instant encore très mystérieuse (mais le lecteur sent bien que le troisième tome apportera certaines clés essentielles). Nos héros se portent presque involontairement au secours des Nectanobos, petit peuple pacifique qu'un potentat local veut expulser de ses terres. Et ils tombent sur une matérialisation inespérée de l'esprit de Fida, la soeur de Mossec. On se doute très vite que c'est d'elle que viendra l'aide nécessaire à la résolution de l'histoire. Mais on se laisse faire. Parce que les personnages sont attachants. Parce que Ouali raconte bien, parce que son dessin, sans en remettre, allie fluidité et simplicité.
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