Sillage - tome 5 de Philippe BuchetJean-David Morvan - 12 critiques

Série : Sillage - T. 5
Edition : Delcourt
Collection : Neopolis
Pages : 48 pages en couleurs
Parution : juin 02
Auteurs : Philippe BuchetDessinateurJean-David MorvanScénariste

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Par : Antoine (29 juin 2002)

Contrairement à la critique précédente, je ne dirais pas que c'est le moins bon de la série. Le n. 2 seul mérite ce déshonneur à mon avis (petit clin d'oeil, le caméo d'Enshu Atsukau ). Graphiquement c'est superbe, le sommet de la série. La petitesse des cases ne me dérange pas (si personne n'en avait parlé ici ça ne m'aurait même pas frappé ). Nävis y est plus belle que jamais (avec son sublime petit "pyjama" bleu ;) ). La double-page avec le fameux principe des flèches d'escalators est une bonne trouvaille. Niveau scénar, il y a du bon et du moins bon : en général c'est bien ficelé, même si j'aurais préféré que ce soit Atsukau à la place de Mackel-Loss (il avait l'air trop c... dans son costard-cravate franchement, rien que pour ça il le méritait), car franchement ce dernier est (était devrais-je dire, mais on ne sait jamais) sympathique et on ne l'aura pas vu assez. Par moment c'est vrai que ça devient un peu caricatural au niveau "méchant politique - gentil terroriste" mais après tout, le monde est-il si compliqué ? Enfin, un double-album aurait peut-être permis de rendre l'intrigue un peu plus subtile, toujours est-il que "sébono" :) ! Sans atteindre les sommets d'"Engrenages", un ch'tit bijou, courez vous le procurer !

Par : Gloubard (28 juin 2002)

Bon... autant l'avouer franchement, je suis passablement décu. Je me suis précipité chez mon libraire préféré, et j'ai bien failli m'en retourner bredouille... Une série comme celle-là semblait bien conçue pourtant pour atteindre des sommets inégalés : thèmes et cadres parfaitement bien choisis, personnage attachants, dessins et mise en page superbes. Sauf que... je me demande tout d'abord s'il ne va pas falloir utiliser une loupe pour lire les prochains épisodes. Comment vont évoluer les cases ? La double page est superbement originale, mais cela ne sert à rien de tenter de cacher le reste avec cette innovation. Le dessin reste toutefois tout en subtilité et en finesse, et c'est surtout là que cela devient frustrant. De petits personnages s'agitant sans cesse dans tous les coins, c'est l'impression que cela me donne à la première lecture.
Mais c'est du côté du scénario que les choses se gâtent particulièrement. A force d'introduire des personnages nouveaux, il est normal que l'on tente de les mettre en voie de garage pour laisser la place à Nävis... mais le coup de l'hôpital (Bobo), le démembrement de son robot-jouet favori me semble un peu trop facile.
Le rôle de Nävis est de plus en plus passif, et de plus lorsqu'elle tente une action, on se demande si elle est franchement naïve ou idiote. Et à part ramasser des baffes, ne pourrait-elle pas agir de manière différente ?
-le terrorisme : est-ce vraiment une manière de présenter la chose ? Cela me dérange (tout comme la critique précédente) de montrer les terroristes sous un visage noble, les politiques comme des pourris. Mais ce qui me dérange le plus, est de montrer les deux clans de cette manière naïve et, comme le dirait Deubeuliou, en blanc et noir, en terroristes et les autres. Cette manière de présenter la chose est simpliste et je le regrette. Et que fait Nävis lorsqu'elle prend enfin connaissance des détails de l'affaire à la fin de l'ouvrage ? Rien... Pourquoi ne pas avoir développé toute la chose en deux ouvrages (plages plus grandes, scénario plus fouillé, etc...) ? En conclusion, le moins bon ouvrage de la série... Quel dommage...

Par : Zou (24 juin 2002)

Je suis un peu déçu par le dernier Sillage. Le scénario est pourtant bien, le dessin et les couleurs sont toujours aussi bons mais il subsiste un gros défaut: la taille des cases étrangement trop petite. On a du mal à lire les textes,ça fait mal aux yeux, les dessins ressortent mal... Dommage.

Par : Thierry Bellefroid Voir les critiques de Thierry Bellefroid (23 juin 2002)

le tome 5 de Sillage, par Morvan et Buchet. Chez Delcourt.

Chaque album de Sillage est, on le sait, l'occasion pour Jean-David Morvan d'aborder un genre différent. Le voilà aux prises avec une histoire de terroristes et de prise d'otage qui pourrait donner lieu à une grande leçon de manichéisme. Fort heureusement pour le lecteur, il n'en est rien. Les preneurs d'otages et les terroristes sont présentés comme la race inférieure du convoi qui milite pour le droit minimum à la dignité. Morvan s'attache donc à démonter le mécanisme du sacrifice et de la violence politique. Il ne rate pas sa cible, ce qui n'empêche nullement l'album de connaître son lot de rebondissements, de moments tendres ou émouvants. Bref, un parcours sans faute, si ce n'est que parfois, Nävis en fait décidément trop. Rien à faire, jouer avec les bons sentiments est toujours dangereux et à force de vouloir comprendre et aider ses ravisseurs, la charmante humaine du convoi est parfois un peu trop « comme il faut ». Hormis ce petit bémol, il faut bien constater que la série ne faiblit guère, y compris graphiquement. Buchet maîtrise parfaitement son univers et réussit aussi bien les scènes d'action où Nävis joue les Rambo que les scènes de bidonvilles. Décidément, Sillage est bel et bien le Valérian des années 2000.

Par : larry underwood (22 juin 2002)

Juste un mot rapide, parce que l'album m'a fortement marqué, et je ne suis pas encore capable de dire si je l'ai vraiment aimé ou pas. Un mot donc au sujet de la fameuse double-page qui alimente la polémique : un travail exceptionnel et novateur, qui relance vraiment l'intérêt de la lecture. Elle démontre clairement que les auteurs cherchent à chaque album un style différent, des innovations visuelles et scénaristiques... Enfin et surtout : quelqu'un a fait remarquer qu'on avait du mal à la lire... peut-être n'a-t-il pas remarqué que les flèches sur le sol et sur les escalators indiquent l'ordre de lecture ?! Une idée formidable, qui tranche avec les fléchages habituels des autres BD.

Par : Esteban 2002 (21 juin 2002)

Hum... En fait, je me retrouve dans certaines critiques.
- Graphiquement : le dessin reste superbe, mais il est vrai que la petite taille des cases finit par nuire à cette beauté. C'est dommage. Je ne reprocherai pas la double page, car c'est une bonne chose que les auteurs essaient d'innover, mais pour le coup, je trouve le résultat un peu raté. L'ensemble reste graphiquement très bon.
- Scénar : c'est là où je serai plus critique. Déjà, un point à regretter. Navis est totalement passive, exception faite de son évasion. Dans l'ensemble, elle subit. Dans certaines BD, mettre le personnage principal en retrait est une réussite (Corto Maltese dans certains récits d'Hugo Pratt, par exemple), mais là encore, la mayonnaise ne prend pas.
- Débat sur le terrorisme : ce qui me gène est le parti pris pour les terroristes que l'on montre sous un visage noble. Quelqu'un dans une critique, a même dit que selon lui, il ne s'agissait pas de terroristes. En relisant l'album, on remarque quand même que le premier attentat de l'album, dans le métro spatial, tue facilement une vingtaine d'innocents. Ca s'appelle du terrorisme. Bref, même si le sujet est passionnant, je trouve qu'il est traité à la légère (un tome, c'est court, me dira-t-on, ce qui est assez vrai).
Conclusion : pour moi, cet album est le moins réussi de la série, même s'il reste de bon niveau. Sinon, le coté "les politiciens tous des pourris" commence à être vachement redondant. Ca serait bien de faire évoluer la série sur ce point. Par exemple, en faisant que Navis, sur une affaire, soit obligée de faire elle-même des compromis pour obtenir un résultat optimal mais pas satisfaisant. Là, il s'agirait vraiment d'une prise de maturité très sombre. Dans cet album, on en est loin.

Par : Lef' Voir les critiques de Lef' (20 juin 2002)

Ce nouveau Sillage est sans doute l'un des meilleurs (voir LE meilleur) de la série. Dans les critiques précédentes qui n'appréciaient pas véritablement ce nouvel opus, j'ai remarqué qu'elles n'appuyaient que sur "les mauvais points". Or, une critique doit aller plus loin : approfondir le sujet traité, parler des points forts, des points faibles (s’il y en a) et émettre un avis personnel. Ne voulant aucunement polémiquer, je referme cette parenthèse qui me semblait importante à dire.
Pour revenir à l'album, certes il peut rappeler la situation actuelle en Palestine mais n'est ce pas un des buts de la BD ?? La BD ne doit-elle pas ramener à des faits réels et être considérée comme un média ??? La réponse devrait sans doute, à l'humanité, être oui car après tout si les auteurs ne puisaient pas leurs ressources dans le réel, où serait la réflexion ???
Nävis, comme beaucoup d'autres personnages, mûrit et s'assagit. Attention, on ne tombe pas dans de la grande philosophie (j'en remercie Jean David, d'ailleurs) mais de par cette évolution psychologique, ce tome prend toute son ampleur, son message, sa profondeur, son intérêt et surtout sa puissance émotionnelle.
Ce qui m'a frappé dans la mort du dernier terroriste (qui, je pense, n'en est pas un) est que la Paix ne peut être trouvée que si la Mort la précède. Ce qui me semble logique, pour lui, car même si son peuple trouvait une meilleure vie, son passé l'aurait hanté à jamais et finalement sa mort était sans doute inévitable malgré "sa maladie".
Je pensais que l'histoire tournerait autour de cette magouille de planètes mais non. J'espère que JD pourra me rassurer : cette aventure influencera dans les prochaines.
Sur le point du dessin, j'avais peur qu'ils ne soient pas à la même hauteur des 4 premiers car faire une bonne BD en 6 mois est un travail ardu. Heureusement ma crainte n'a pas été aboutie et les traits de Buchet trouvent une réalité et une souplesse plus aboutie que dans les précédents. Graphiquement, ce tome 5 est le plus réussi de tous ; la double page étant d'une extrême beauté.
Pour conclure, ce savant mélange d'action, de dialogues et d'émotion est à souligner dans le bon sens. Si la suite des aventures de Nävis pouvait être aussi bien que celle-ci, j'en remercierais très volontiers les auteurs.

Par : cycy (18 juin 2002)

Elle est de retour, et elle revient dans une magnifique histoire. Cette fois, pas de mission particulière pour Nävis, mais la révolte d'un peuple résolu à la pauvreté, va conduire notre héroïne à s'engager, mais aussi et surtout car on l'a menacée. L'histoire que nous livre Morvan est spectaculaire. Peu de scènes d'action par rapport aux autres albums, et on ne s'ennuie pas une seconde. Le sujet traité ici est bien réel, l'ignorance envers la pauvreté, le refus des instances à procurer de l'aide pour ces populations. Autrement, on a le plaisir de découvrir encore plus le monde de Sillage, et on voit de plus en plus de nouvelles races, de nouvelles coutumes, leur mode de vie politique. Il y a beaucoup de clins d'oeil (StarWars, Futurama, Astoboy, et plein d'autres que je n'ai pas encore vus...)et je m'en réjoui. Le dessin de Buchet est toujours efficace et plaisant, on en reste plusieurs minutes sur la même vignette, les couleurs sont adroitement utilisées, bref un travail de pro. Pour conclure, cet album est un vrai régal, Sillage est une série incontournable.

Par : Aekold (18 juin 2002)

"La couverture est véritablement splendide "! C'est sur cette impression que j'ai decidé d'acheter le T5 de Sillage ! Je suis un fan inconditionnel de cette série, mais je suis cependant un petit peu deçu de ce tome ! Pas par le scénario qui est excellent, mais plus par le découpage qui, selon moi, n'a pas permis a Ph. Buchet d'exploiter tout son talent ! Les cases sont petites et les visages tiennent parfois plus de la caricature ! C'est dommage car graphiquement je trouve que ce tome souffre de la comparaison avec ses predecesseurs ! Vivement le T6, mais prenez votre temps ! Qu'il soit aussi exceptionnel que les tomes 1 à 4 !

Par : sébastienp (16 juin 2002)

Après trois premiers albums d'une grande qualité, tant graphique que scénaristique, les tomes 4 et 5 de Sillage sont assez décevants. Le dessin est toujours très beau, mais les personnages ne ressortent pas les uns par rapport aux autres et se confondent aux décors. Il faut vraiment s'arracher les yeux pour lire ces albums. En plus, les couleurs souvent très pâles rajoutent encore à cette impression de manque de relief. Quant aux scénarii, on n'y croit pas une seconde. Les histoires sont (comme le dessin) assez confuses, les sujets sont traîtés par dessus la jambe. Si les idées de départ ne sont pas mauvaises, bien que sans grande originalité, on ressent à la lecture un forte impression de bâclage, et on se dépêche de finir l'album pour passer à autre chose. C'est dommage car cette série semblait plus prometteuse.

Par : Elsa (16 juin 2002)

Surprise et hésitation. Autant sur le plan du découpage que du thème traité en fond de cet album. Découpage tout d'abord : rien à dire sur le dessin et les couleurs : toujours aussi parfaits. Mais on a l'impression que le récit et les scènes sont tellement denses que Buchet est obligé de découper ses planches en de multiples petites cases pour pouvoir y raconter tout ce qu'il y a à raconter. Ce qui donne pour résultat un "ramassis de petites" cases et non de beaux plans, de "grands" dessins .. comme on en a connus dans les précédents albums.. et donc beaucoup moins de détails "soignés". Loin de moi de dire que le dessin n'est pas soigné, mais comme les cases sont parfois tellement petites, on y voit beaucoup moins de détails et cela nuit à la beauté globale et à l'homogénéïté des planches. D'autre part, Buchet et Morvan se sont amusés sur 2 ou 3 planches à faire des lectures transversales non pas de gauche à droite, mais de bas en haut ou de la page de gauche vers la page de droite, pour revenir dans le bas de la page de gauche vers la bas de la page de droite... : amusant peut-être mais pas très aisé pour le lecteur qui cherche l'ordre des cases et le sens de la lecture.. mais peut-être est-ce voulu ;-) ? Bref, un peu étonnant donc. Quant au thème, il est vrai qu'on ne peut s'empêcher de faire des parallèle entre les attentats actuels en Israel et en Palestine, kamikazes préférant sacrifier leur vie en public, au détriment d'autres vies humaines, pour attirer l'attention du pouvoir politique et de l'opinion publique sur la pauvreté et les conditions dans lesquelles vivent leur peuple. Quelques membres de cet ancien peuple élu de Sillage en arrivent à prendre Nävis en otage, menaçant de la tuer si leurs revendications ne sont pas prises en compte. En découlent des discussions interminables entre les différents peuples de Sillage, au milieu desquels la Constituante tente d'influencer le jugement pour faire libérer Nävis. Mais chacun est bien trop occupé par son propre intérêt que pour s'occuper de la survie d'un peuple "parasite" qui n'apporte rien au convoi... Cet album m'a laissé un petit malaise en fin de lecture : dénouement un peu trop rapide, un peu trop flou. Cette volonté louable des auteurs de vouloir conclure chaque aventure en un tome est dans ce cas-ci, et ce n'est que mon avis, au détriment du développement de l'intrigue et du caractère et des motivations des personnages ; notamment le pourquoi de certaines réactions de Nävis, le dénouement pour le peuple en question, ce qui les a amenés à ces extrémités et cette déchéance, ... Enfin bref, un album très dense, très beau.. mais petite déception par rapport à l'ensemble de la série. A lire bien entendu néanmoins...

Par : bretwalda Voir les critiques de bretwalda (14 juin 2002)

Sillage tome 5, forcément, l'alphabet alien n'est pas supporté par nos pauvres PC. Cet album est déroutant. Rien à dire au niveau graphisme, j'aime tout, surtout le design technologique, sauf les petits éclairs noirs des personnages en colère, l'important n'est pas là. C'est le scénario qui intrigue et on se demande où les auteurs ont voulu en venir. Des kamikazes dans les transports en commun ne peuvent que faire penser aux Palestiniens. Et pourtant, la cause du fléau est politique, en dénonçant pêle mêle la bureaucratie, la démocratie (?)... Etrange chassé-croisé de bons sentiments et de dénonciation, parfois assez caricaturaux (sans tomber toutefois dans la lourdeur type Aquablue T9). Nävis passe par tous les stades de la révolte contre la situation calamiteuse du peuple kamikaze, malgré la volonté de certains d'entre eux de l'éliminer (la référence à l"action directe" est assez troublante). Et Nävis de passer conséquemment par tous les stades d'action envisageables. J'ai l'impression que les auteurs ont voulu faire mûrir Nävis à vitesse grand V pour passer à autre chose, de plus noir, plus cynique, mais le revers est que l'histoire en paraît caricaturale. Dommage, car les thèmes portés sur le pouvoir, la politique sont plutôt intéressants.


 


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