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Une épaisse couche de sentiments de Sébastien GnaedigPhilippe Thirault
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4 critiques
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Par :
Quentin
 
(18 avr. 2006)
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«Une épaisse couche de sentiments» revient sur le thème du «monde inhumain des ressources humaines», un sujet que les auteurs avaient brillamment abordé dans un autre album qui m’avait enthousiasmé. Je suis cependant beaucoup moins convaincu par le présent album que je trouve un peu lourd, beaucoup moins drôle, et surtout moins crédible. Mais le sujet reste des plus intéressants, très peu exploité en BD, et traité avec un cynisme caustique jubilatoire.
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Par :
djib75
(31 mars 2006)
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Si les auteurs ont par le passé réalisé de bons albums avec Mes voisins sont formidables, cette fois c'est complètement raté...
Caricatural et démagogique, il faut vraiment être très très loin du monde de l'entreprise et des RH pour trouver une once de réalisme dans cette histoire.
Bref le cynisme tombe complètement à plat tant le trait est grossier. A oublier rapidement (mais comme ça se lit en 10 minutes...).
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Par :
totolemarcheur
   
(30 mars 2006)
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Génial ! Cet album est excellent pour la tête, il devrait être chaudement recommandé par tous les médecins et psychiatres confrontés aux ravages du monde du travail. Le scénario est magistral, c'est un épouvantable distillat de cynisme décrivant de manière hyperréaliste un chef du personnel dont le seul objectif est de mettre les gens à la porte de la manière la plus rationnelle possible. Quel salaud! Mais les personnages sont absolument contemporains. En quelques phrases et quelques coups de crayon, la réalité du monde du travail prend forme sous nos yeux. Le dessin est résumé à l'essentiel et correspond parfaitement à l'histoire. J'ai adoré. Je reprendrais bien volontiers encore une "Epaisse couche de sentiments" supplémentaire.
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Par :
Philippe Belhache
(27 mars 2006)
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"Une épaisse couche de sentiments", de Sébastien Gnaedig et Philippe Thirault. Expresso Dupuis.
Sébastien Gnaedig n'est définitivement jamais là où on l'attend. Alors même qu'il a quitté la maison de Marcinelle pour prendre la direction éditoriale du Futuropolis new look, voici publiée une de ses trop rares réalisations personnelles dans cette collection Expresso qu'il a lui-même animée. Pour un ouvrage qui évoque quelques souvenirs. Le binôme Thirault-Gnaedig pilonne une nouvelle fois le petit monde de l'entreprise, remettant en scène le personnage de Stanislas, créé voici quelques années pour "Vider la corbeille", aux éditions Rakham. Un Stanislas qui assure des fonctions de directeur des ressources humaines pour la société Sweet Fat, "leader du gras", spécialité dans laquelle il excelle, avec une absence d'humanité sans faille. Les événements vont fissurer la belle assurance de cet esclavagiste moderne aux petites habitudes mesquines... Le propos fait mouche, mais le trait est parfois si énorme qu'on ne sait plus ce qui revient à l'observation ou ce qui tient de la caricature grossière. Même si l'on sait qu'en la matière, la fiction est parfois en dessous de la réalité... L'album tient sur le seul parti pris des deux complices. Celui du cynisme absolu, ce mépris total d'une humanité réduite à l'état de troupeau par des cadres sans âme qui sous-tend le récit jusque dans ses ultimes rebondissements. De fait, tout tient dans ce seul dialogue, entre le sous-fifre de Stanislas et sa compagne :
- C'est ton patron qui t'a écrit tout ce qu'il y a sur tes feuilles ? C'est vraiment une pourriture ce type.
- Ha oui, c'est vraiment le meilleur.
Sans (autre) commentaire.
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