
"La Loge", "La Conjuration d'opale" tome 2, de Corbeyran, Grun et Hamm. Dargaud.
On retrouve nos trois héros du tome premier, réunis car chacun est l'héritier d'une opale confiée à leurs parents par un certain Nostradamus. La belle africaine Walaya (que les pudiques se rassurent, elle a retrouvé son soutien gorge qui lui manquait parfois dans le tome 1..), le guerrier géant Erik à la hallebarde redoutable et l'ex-médecin de Richelieu, Joachim poursuivent donc leur quête en tachant de reconstituer un puzzle ésotérique : ces prétendues opales pourraient-elles servir à décrypter les textes de Nostradamus ?
Les amateurs d'histoire seront comblés bien que, malgré ce que j'ai pu lire par ailleurs, la Guerre de Trente ans (1618-1648) n'apparaît pas pour l'instant dans la trame du récit, en tout cas pas dans les deux premiers volumes. Par contre, l'ésotérisme et la menace de la peste transpirent, et on savoure des représentations comme cette ferme saintongeaise qui ouvre "la Loge". Le dessin de Grun s'inspire à merveille de ce XVIIème siècle avec en particulier des navires dont le trait rappelle celui du très exigeant François Bourgeon. Grun est également aux couleurs et passe sereinement de l'ocre aux scènes de nuit bleutées comme à Anvers par exemple. Anvers où on croise le peintre Rubens, membre éminent de la loge, mais aussi un certain Van Dyck plus qu'éméché.
Le décor est donc bien en place et on attend de connaître le rôle de cette fameuse loge Ars Magna qui dispute les trois opales au trio vedette de la série, avec peut-être cette fois une vraie descente aux enfers que fut la Guerre de Trente Ans qui ravagea surtout la vallée du Rhin. Vivement la troisième opale..
L'hôpital de jour :
"Faites moi donc un pansement !
je me vide comme un goret !"
(Quelqu'un a vu la trousse à pharmacie ?)
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