
"Les Orphelins", première partie, de Cyril Knittel. Editions Paquet.
La vie y était douce comme un songe.. mais il faut se réveiller. Cyril Knittel reprend en partie le mythe de l'Eden et des débuts du monde avec une vision toute personnelle et beaucoup de brio. Adam et Eve sont en fait Fêne et Tïa, deux drôles d'orphelins parachutés depuis une éternité dans une forêt fantastique mais qui ne semblent pas cumuler 20 ans à eux deux. Deux petits éros ailés qui sautent et jouent de branche en branche, livrés à eux-mêmes mis à part l'aide de certains loups, mais Knittel sait ne pas tomber dans un pastiche du "Livre de la Jungle", ou du moins pas dans le politiquement correct.
Mais les bonnes choses ont une fin, tout comme la forêt dont la demoiselle Tïa découvre les limites et en franchit l'orée vers un monde inconnu qu'il lui faudra gagner en traversant une large étendue d'herbe, inconnue dans le monde des arbres. L'angelot Fêne reste seul avec des animaux très bavards et un mystérieux personnage dont on ne voit que les yeux sous un large chapeau, pas vraiment sympathique de prime abord. Il verra cependant le premier lever de soleil de sa vie car l'histoire se déroule dans une nuit sans fin, magnifiée par le bleu profond du dessinateur qui a effectué un gros travail de couleurs. Le dessin a largement la place de respirer et on espère que les "Orphelins" vont vite faire des petits (l'histoire est prévue en deux volumes).
Bref une histoire très agréable à lire et à conseiller aux pré-ados.
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