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Inch'Allah de Fabien BedouelMaurin DefranceChabane MerwanFabien Nury
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2 critiques
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Par :
Jean-Marc Lernould
(17 oct. 2010)
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On n’ira pas à dire comme le dossier de presse, qu’il s’agit d’une « grande aventure dans la lignée de Lawrence d’Arabie », mais la série éditée par 12 Bis est tout à fait sympathique, menée par un quatuor d’auteurs : Marin Defrance et Fabien Nury au scénario, Fabien Bedouel et Merwan au dessin, sans compter Romain Trystam pour la couleur.
Le récit suit la soif d’aventure qui prend deux personnages à l’aube du vingtième siècle. Léon Matilo, truand corse, s’est acoquiné à l’aristocrate Calixte de Prampéand, un duo qui après la Grande Guerre ne se fait plus trop d’illusion sur le genre humain et décide de larguer les amarres au sens propre, en se lançant à bord d’un voilier dans la contrebande d’armes. Destination Tanger et l’Afrique du Nord, où les deux compères espèrent fourguer leur cargaison aux indigènes qui livrent une guerre d’indépendance face aux colons espagnols, mais on ne s’improvise pas marchand d’armes comme cela, d’autant que la situation politique locale s’avère plus complexe que prévue. Et pourtant nos deux bras cassés pourraient -à leur corps défendant- passer pour des héros de l’indépendance.
« L’Or et le sang » propose de l’humour dans un contexte peu connu, celui du Rif soumis à la domination espagnole et enjeu européen. Le dessin, à l’encrage très appuyé, est très stylisé, ce qui contribue à sortir cette série du lot. Série dont le troisième tome se poursuivra dans le Djebel.
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Par :
herve
(21 sept. 2010)
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Le premier volume de "l'or et le sang" avait été une révélation et une très bonne surprise l'année dernière, et bien ce deuxième volume est , on peut le dire, jubilatoire.
Les auteurs maitrisent avec perfection l'humour (ah!le discours de Calixte, avec un Mario médusé,devant les rebelles marocains -page 44 et 45-), l'aventure (le souffle de Lawrence d'Arabie plane sur cet opus) et le suspens voire la surprise (voir la dernière vignette de la page 53)
Les dessins épurés de Merwan et Bédouel sont superbes, le tout souligné par les couleurs de Trystram.
Le seul reproche que l'on puisse faire (mais il faut bien pinailler un peu) c'est que l'album se lit trop rapidemement.
Cette série mérite de s'inscrire parmi les séries incontournables à venir et Fabien Nury (avec la complicité de Maurin Defrance) s'impose comme un scénariste redoutable.
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