
Semi déception en lisant cet album. Certaines cases et le décor du Mexique coincé entre les révolutionnaires juaristes et les troupes de Napoléon II peuvent rappeler le travail de Ferrandez autour de l’Algérie, mais force est de reconnaître que la comparaison est au détriment du « Zouave ». D’abord la faute à un scénario décousu, où on ne sait plus très bien qui fait quoi, avec des blancs étonnants entre certains épisodes. Quant au contexte historique, il est balbutiant dans ce premier tome, sans mise en perspective, d’autant que les histoires annexes (crime à Paris, amour dans la sierra) tournent court et s’intègrent plutôt mal au récit. On pourrait se rattraper sur les dessins et croquis de l’un de ces zouaves, mais cela donne aussi l’impression de pièces rapportées, sans faire avancer cette histoire. Le dessin d’Ersel est pourtant honnête, mais l’ensemble galvaude un contexte historique assez peu abordé et manque singulièrement de densité humaine. On en reste à un corps expéditionnaire français largué au Mexique, sans mise en perspective de la période. Quant aux planches entières lettrées en espagnol et sous-titrées en français et en bas de page, on aurait pu en faire l’économie. Le bel anniversaire des 40 ans de Glénat, c’est déjà du passé?
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